« Éthiques & Mythes de la Création », archives (2010-2019)

AGENDA EMC  2019

Les séminaires Éthiques & Mythes de la Création ont lieu au

24 rue des écoles à Paris de 14 à 17 heures,  (Institut Charles Cros, Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines Paris Saclay, partenariat Harmattan) :

 


Mercredi 4 décembre

La construction de la vérité par les archives, une nécessité de la recherche ?

La vérité historique est une connaissance complexe, qui se complète indéfiniment à partir des archives que l’on consulte ou que l’on occulte. À partir de ces expériences de recherches, l’opinion publique (ou les politiques publiques) privilègient le plus souvent, au travers des images – force ou des mots – valises , des récits parfois trop homogènes qu’il est nécessaire de réinterroger régulièrement.

Autour de cette construction qui est aussi invention de la vérité, toujours à réajuster, des spécialistes vont corroborer leurs expertises:

Sylvie DALLET : « De l’invention de la vérité, genèses et chemins de traverse »

Résumé : au travers de son expérience du cinéma « comme source et agent de l’Histoire » (Ferro) , Sylvie Dallet questionne également les romans historiques et les essais qui bousculent les récits linéaires de l’Histoire contemporaine.

Jean-Clément MARTIN : « D’un mensonge devenu vérité universelle : la Terreur »

Résumé : Retour sur l’accusation fallacieuse rendant Robespierre responsable du système de terreur et du succès mondial de cette invention qui a généré des milliers de page de littérature, de philosophie, d’histoire… Nous vivons une époque où les spectres de la terreur, qu’elle soit brune, rouge ou noire, ne cessent de nous submerger, de réanimer les souvenirs, de nous interroger sur le rôle de la terreur dans notre histoire. Jean-Clément Martin rappelle comment « la Terreur » a été inventée, en 1794, après la mort de Robespierre dans le but de le rendre responsable des violences commises et de clôre la révolution populaire. Cette invention s’est imposée, pendant deux siècles, parce qu’elle satisfaisait le goût du macabre et du mélodrame, autant qu’une aspiration au sublime et à l’enthousiasme. La Terreur a fondé une nouvelle philosophie de l’Histoire, celle de Hegel et a permis des interprétations métaphysiques ou spirituelles.

  CV succinct : professeur émérite d’Histoire contemporaine (université de Paris I Sorbonne), Jean Clément Martin a écrit de nombreux ouvrages consacrées à la Révolution française, dont les derniers : Les échos de la Terreur. Vérités d’un mensonge d’État 1794-2001, Agora, 2019 et, La Terreur, vérités et légendes, Perrin, 2017, mais aussi le  célèbre Dictionnaire de la Contre-Révolution, paru en 2011 (contribution de Sylvie Dallet sur les rubriques  Cinéma et Bicentenaire de la Révolution.

Frédéric ROLLAND : “Les archives filmiques rares, sources de connaissances complexes

Résumé : Le temps est devenu la ressource première.  Dans le domaine de l’image d’archive, des restrictions d’accès liées à la la nature des supports anciens, la marchandisation des contenus numériques ou encore, de mauvais référencements et indexations poussent de nombreux professionnels « recherchistes » (principalement pour la télévision) mais également des chercheurs, à se satisfaire d’archives les plus facilement accessibles. Les grandes banques d’images animées comme Ina MEDIAPRO ou Gaumont-Pathé Archives mais aussi, tout simplement, les plates-formes comme Youtube agrègent une très grande part des ressources qui seront utilisées au final, alors que de nombreux autres documents existent dans des fonds trop peu connus ou moins facilement accessibles.

Dès lors, on assiste à des formes de la fameuse « Twittérisation des esprits » que l’on trouve également dans la recherche ou le documentaire.

Il faut se battre pour résister aux pressions diverses qui poussent d’une part ceux qui cherchent à limiter leur curiosité et, d’autre part, ceux qui disposent de collections publiques ou privées à limiter l’accès à leurs fonds pour des questions juridiques ou encore en l’absence d’un modèle économique démontré pour les films.

À travers d’exemples choisis dans les fonds publics et privés, Frédéric Rolland analysera l’usage ancien et prospectif des informations contenues dans les oeuvres filmiques.

CV succinct :  Réalisateur et collectionneur de films argentiques, Frédéric Rolland est le responsable de la Cinémathèque Centrale de l’Enseignement Public à la Direction des Bibliothèques Universitaires de la Sorbonne-Nouvelle, consultant sur les archives filmiques et Docteur en cinéma et télévision.


Mercredi 6 novembre : Flamboiement et diversité des littératures francophones

Les littératures francophones ne cessent de croître alors que l’usage du français comme langue internationale institutionnelle est en recul. Les écrivains de « langue française » sont issus de divers horizons et conjuguent avec la hâte d’écrire, de très riches témoignages  sur le métissage des langues et la complexité du monde. Luttant paradoxalement pour une redécouverte des archipels de création, où l’imagination construit des espaces de réalité, leurs voix s’élèvent vibrantes,  dont le concert culturel révèle une biodiversité aux impacts multiples.

Les intervenants de cette séance sont :

 Sylvie BRODZIAK (université de Cergy Pontoise), Yves CHEMLA (Université de Paris Sorbonne), Nicolas FAROUX (Harmattan)

 Résumé des interventions :

Sylvie DALLET  : Les Arbres musiciens – pour une philosophie de l’archipel humaniste

 Introduction  de la séance à partir de quelques oeuvres de Jacques Stephen Alexis, de Panaït Istrati, de Dany Laferrière…

 Sylvie BRODZIAK : Enjeux  et tensions des littératures « francophones »

Résumé : En une rapide traversée littéraire, Sylvie Brodziak analysera le passage de « LA » littérature francophone  » aux littératures » francophones »  ou « francopolyphonie » littéraire, selon la dénomination  inventée par  l’écrivain antillais Daniel Maximin.

CV : Professeure à l’Université de Cergy-Pontoise, Sylvie Brodziak intervient en Littérature et en Histoire sur les enjeux contemporains. Autrice de plusieurs ouvrages de recherche, spécialiste de Clémenceau elle développe également son expertise sur les litteratures francophones antillaises, africaines et du Maghreb.

Yves CHEMLA : Étapes  et impacts de la création haïtienne

Résumé : Yves CHEMLA propose de revenir surles grandes étapes de la littérature  et de la pensée haïtiennes et de montrer comment les textes produits ont été reçu par d’autres littératures.

CV  : Enseignant à l’IUT de Paris, Yves Chemla  a publié La question de l’Autre dans le roman haïtien contemporain (Ibis rouge, 2003) et a donné, avec Léon-François Hoffmann, une seconde édition  des Oeuvres Complètes de Jacques Roumain (CNRS Édition, ITEM-ENS-CNRS, 2018). Il publie également en Haïti, chez C3 éditions. Ses recherches dans la littérature haïtienne ont permis de mettre en perspective d’autres corpus des littératures d’expression française (Afrique du Nord, Machrek). Il conjugue cette activité ainsi que celle d’enseignant avec celles de critique littéraire et d’animateur de rencontres littéraires. Il est également membre de jury de prix littéraires. 

 Nicolas FAROUX : Les choix éditoriaux de l’Harmattan, au carrefour des cultures 

CV : Nicolas Faroux est directeur du développement commercial aux éditions de l’Harmattan, après avoir été directeur de Chapitre.com

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Mercredi 2 octobre : Matrimoine et créations littéraires

Le terme de matrimoine (ce qui vient de la mère) est un mot qui ne vient plus aux lèvres, alors que le XIX° siècle l’employait fréquemment. Pourquoi, en ces temps de « libération des femmes », les mots continuent ils à faire barrage aux  aux particularités de la transmission  féminine ?
 La création d’oeuvres et particulièrement de récits littéraires, a constitué une réponse à ce déni de la transmission féminine. Les autrices sont aujourd’hui majoritaires dans le royaume des lettres. Cependant, l’Histoire  menée par les historiens, néantise le plus souvent cette mémoire féminine créative et par là même, en occulte la part d’énergie.

Les intervenants de cette séance sont :

Philippe Gambette (maître de conférences et chercheur à l’Université de Marne la Vallée),  Édith  Vallée (créatrice d’un parcours ludique corrélé à son ouvrage, le Matrimoine de Paris),  et Aurore Evain  (autrice, metteuse en scène et chercheuse sur l’Histoire matrimoniale du Théâtre)

 Sylvie DALLET : Introduction au sémnaire à partir de quelques Autrices internationales oubliées :  le raisons de l’oubli de Marie Le Franc (Canada), Elisabeth Goudge (Angleterre) et Odette Keun (Pays Bas)

Les autrices célèbres des années 1930 aux années 1950 sont oubliées  du grand public, faute de rééditions et de relectures universitaires.  Or ces romans  novateurs, attentifs aux paysages naturels et de l’âme,  apportent sur nos sociétés contemporaines un regard incomparable.

Aurore EVAIN : Matrimoine et créativités théâtrales

Autrice, metteuse en scène et chercheuse, Aurore Evain est artiste associée du Théâtre des Îlets – CDN de Montluçon et de la Ferme de Bel Ébat – Théâtre de Guyancourt.

Ses recherches et créations sont consacrées à la remise en lumière du matrimoine. Elle co-dirige une Anthologie du Théâtre de femmes de l’Ancien Régime, a publié un essai sur L’Apparition des actrices en Europe et mené une recherche pionnière sur l’histoire du féminin « autrice » (éditions iXe). En novembre 2019, elle mettra en scène La Folle Enchère de Mme Ulrich, première comédie publiée par une autrice et représentée à la Comédie-Française, en 1690.

En savoir plus :  www.auroreevain.com

Résumé de l’intervention : Artiste et chercheuse, j’évoquerai les enjeux éthiques et créatifs que constitue aujourd’hui la remise en lumière de notre matrimoine, à travers le cas des premières actrices et autrices du théâtre. Avec ces dernières, résonne un irréductible féminin, “autrice”, auquel on a longtemps fait la guerre, mais qui résiste au fil des siècles, témoignant ainsi de la longue présence des femmes dans la création, et des ressources en légitimité qu’il renferme.

Philippe GAMBETTE, « Cité des Dames » ou comment féminiser Wikisource

Maitre de conférences en informatique et chercheur à l’université de Marne la Vallée, Philippe Gambette travaille sur le programme de recherche collectif  et interdisciplinaire  UPEM « Cité des Dames, créatrices dans la cité », inspiré du titre de l’ouvrage de Christine de Pizan (publié en 1405). La programmation informatique  (et mis en place des mots clefs) permet de reconfigurer les informations lacunaires (dont Wikisource)  et, ce faisant, rééquilibrer la connaissance des oeuvres littéraires féminines et leurs influences dans la cité.

https://citedesdames.hypotheses.org

Édith VALLÉE : Mutinerie chez les Muses

Edith Vallée a soutenu une thèse de Psychologie sur les femmes qui ne veulent pas être mères. Pionnière sur le sujet, elle a publié mais aussi accompagné comme psychologue des choix de vie. Parallèlement, elle conduit des recherches en Histoire de l’Art. Ses ouvrages portent sur la non-maternité, l’iconographie de la Vierge au musée du Louvre et le Matrimoine. Militante féministe à HF IdF, elle est à l’initiative des «parcours du Matrimoine » lancés en 2015 lors des journées du Patrimoine, soutenus par la Ville de Paris. www.non-maternite.org et www.matrimoinedeparis.com

Résumé de l’intervention : : le terme de matrimoine permet de nommer l’absence, de travailler sur les représentations et va aux racines du mythe de l’infériorité des femmes. Après avoir  publié le Matrimoine de Paris, un ouvrage sur les femmes autrices qui ont fait Paris, Edith Vallée développe des parcours et un jeu interactif  Matrimoine GO dont la première phase, « Mutinerie chez les Muses », sera expérimenté lors des prochaines Journées du Matrimoine les 21 et 22 septembre 2019.

Ce parcours  historique parisien du Matrimoine permet de faire refleurir l’imaginaire et replanter une forêt de femmes remarquables dans la mémoire collective.

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Mercredi 5 juin : Autour de Sade, politique et philosophie de la dérision

Invitées : Marie-Paule Farina, autrice de l’ouvrage Le rire de Sade (essai pour une sadothérapie joyeuse, collection « Éthiques de la Création », éds Institut Charles Cros/Harmattan, parution avril 2019)

  et  la cinéaste Maria Pinto Martin qui a réalisé deux films sur Sade : Un sauvage honnête homme (portrait de Jean-Jacques  Pauvert, sur sa passion de Sade )/ Moi qui duperais le Bon Dieu…

Introduction Sylvie Dallet : « L’imaginaire du XVIIIe siècle »

Une séance revigorante ! Cette séance du séminaire est la première présentation parisienne du Rire de Sade (essai pour une sadothérapie joyeuse), l’occasion de dialoguer avec deux femmes créatrices, attentives à l’écriture sadienne et sa portée philosophique.

Marie-Paule Farina, philosophe née en Algérie, vit entre la France et la Réunion. Très active sur les réseaux sociaux, elle étudie Sade et Flaubert depuis les années 1980, particulièrement les correspondances. Elle a écrit deux ouvrages Comprendre Sade (2012) et Sade et ses femmes, correspondance et journal (2016). Le Rire de Sade est son troisième ouvrage iconoclaste et attentif aux subtilités de l’histoire de la pensée.

Elle écrit : « Sade offre non seulement “tous les sexes, tous les âges, toutes les passions, toutes les débauches, tous les crimes” mais aussi un panorama complet de tous les types d’argumentation et de tous les rêves des philosophes et pourtant sans que jamais l’on ne perçoive très bien où le glissement a lieu, les rêves se transforment en cauchemars, contraignant n’importe quel rêveur au réveil.

Que penser d’un texte effrayant depuis deux siècles bons et méchants, philosophes et non philosophes, sots et hommes d’esprit et qui se donne comme finalité explicite de convaincre, de rassurer, d’encourager, texte effrayant d’ailleurs tout autant quand il dit poursuivre la finalité inverse ?

Bizarre apologiste, bizarre dénonciateur de systèmes dont nul depuis deux siècles ne se reconnaît l’adepte !

“Prêches pour rire” selon l’expression de Clément Rosset : on ne peut mieux qualifier les dissertations qui prolifèrent dans Justine, Juliette et La philosophie dans le boudoir, mais le rire chez Sade n’empêche pas de penser, bien au contraire, c’est le sérieux et la morgue qui tuent tout, y compris la pensée.

Flaubert aimait Sade et disait que c’est en lisant son oeuvre qu’il avait acquis, jeune, très jeune, le sens du grotesque. C’est à haute voix qu’il lisait Sade avec ses amis. Pourquoi le rire de Flaubert,   n’a-t-il pas du tout été entendu au XXe siècle? Pourquoi le mélange du haut et du bas, de la pornographie et de la philosophie, de la langue des bordels et de celle des salons, pourquoi ce mélange si caractéristique de la tradition burlesque et carnavalesque n’a-t-il pas été vu ? Pourquoi n’a-t-on pas pensé aux scatophages rabelaisiens ? »

Maria Pinto Martin, littéraire et plasticienne  de formation et d’expression est actuellement scénariste et lectrice pour le Pôle Image Haute-Normandie, (CM fiction, documentaire, Images différentes) ainsi que pour d’autres commissions d’aide au cinéma. En production : suivi du développement des projets de films produits par Antoine Martin Production puis à Sancho et Compagnie, tant au niveau de l’écriture, que dans l’accompagnement et le conseil des auteurs, re-writing des dossiers, Script-doctor, depuis 1998.
 Elle est réalisatrice de documentaires  (et docu-fictions) depuis 2008, dont :

  • en 2012 :  Un sauvage honnête homme , est le portrait poétique de Jean-Jacques Pauvert, éditeur des plus grands écrivains, maudits, insoumis, interdits de la littérature française. Saisi dans son nid d’aigle provençal, au milieu d’une nature exubérante, ce vieux sage au rire enfantin, éblouit de son indomptable amour de la liberté et de sa passion jamais éteinte pour le marquis de Sade, qu’il fut le premier à sortir de la clandestinité. Sa complice de toujours Annie Le Brun vient lui rendre visite pour évoquer le sulfureux marquis. 
  • en 2014 : Moi qui duperais le Bon Dieu met en scène la correspondance du prisonnier Sade dans le donjon de Vincennes. C’est lors de cette longue détention qu’il débute sa carrière d’écrivain en rédigeant une importante correspondance, notamment des lettres à sa femme. Le film, loin de toute reconstitution historique, met en scène une lecture des lettres les plus incendiaires du marquis. Une répétitrice « corrige » les essais de quatre comédiens travestis. 

 

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Mercredi 15 mai : Création et patrimoines en banlieue

Séance organisée par Sylvie Dallet (CHCSC/Institut Charles Cros)

 au 24 rue des écoles, Paris (partenariat Harmattan)

De 14 à17 heures.

Prologue du séminaire : Les banlieues sont riches en créativités multiples, mais également en patrimoines, dispersés sur des espaces urbains très différents. L’attraction parisienne et le savoir-faire des grands musées occultent souvent des initiatives collectives originales qui magnifient les ressources patrimoniales des banlieues en les associant avec des initiatives de création. En 2019,  trois expositions majeures – à Gennevilliers, Montreuil sous bois et Saint-Denis – apportent des perspectives nouvelles sur l’apport culturel de ces banlieues.

 Et pour la première fois en France, le séminaire réunit les trois commissaires d’exposition, afin d’écouter leurs choix et confronter leurs expériences…

Invités : Noël Coret (commissaire de l’exposition Trésors de Banlieues, à la Halle des Grésillons- Gennevilliers) Eric Lafon (Musée Histoire Vivante, commissaire de l’exposition  # Ouvrier.e.s, Montreuil) et Diane Watteau (commissaire-avec Hervé Bacquet et Sylvie Gonzalez-, de l’exposition : Enfermement au Musée d’art et d’histoire Paul Éluard de Saint-Denis)

Noël CORET : Trésors de Banlieues

Rassembler et présenter en banlieue des oeuvres méconnues du grand public met à l’oeuvre de multiples compétences d’expertise et de dialogue, en respect des banlieues. Présentée dans la grande Halle des Grésillons à Gennevilliers, l’exposition inédite Trésors de Banlieues réunit quelque 360 œuvres éparpillées dans 41 villes de quelques-uns des plus grands noms de l’histoire de l’art du XIXe et du XXe siècle. Ainsi, des toiles de Caillebotte côtoieront des œuvres de Chagall, de Dagnan-Bouveret ou encore des photographies de Doisneau.
Exposition ouverte du 4 octobre au 30 novembre 2019.

CV : écrivain d’art (dont L’art en effervescence (Salon d’Automne de Paris, un siècle d’art, éditions Casta diva, 2003), commissaire d’exposition international, président honoraire du Salon d’Automne de Paris.

Éric LAFON  Construire le projet du Musée sur des expositions renouvellées

Résumé de l’intervention : notre musée montreuillois défend en banlieue depuis près de 80 ans l’idée d’une histoire vivante au travers de multiples expositions qui revivifient les archives; une histoire en mouvement, sans fin, au sein de laquelle passé, présent et futur dialoguent. Le présent se construisant à partir des « leçons du passé », et se projetant dans un futur comme horizon. Le Musée de l’Histoire vivante, riche en archives originales locales et internationales, réfléchit désormais à son développement, comme musée d’histoire du mouvement ouvrier.

CV : directeur scientifique du Musée de l’Histoire vivante (Montreuil), commissaire de l’exposition #Ouvrier.e.s (23 mars au 29 décembre 2019, Montreui sous Bois)

Diane WATTEAU : Enfermer ou libérer les oeuvres ?

Résumé de l’intervention : Seize artistes contemporains exposent des œuvres inspirées par la notion d’enfermement, qu’il soit physique, psychique, idéologique ou politique. Certaines œuvres ont été créées in situ, d’autres antérieurement, mais toutes entrent en résonance avec le musée Paul Éluard de Saint Denis, son architecture et ses collections. Exposition ouverte du 16 avril au 18 octobre.

CV : agrégée et maître de conférences en arts plastiques à l’École des Arts de la Sorbonne Université Paris1, critique d’art (AICA), artiste, commissaire indépendante, membre du comité de rédaction de Savoirs et Clinique, Revue de Psychanalyse.

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  • Mercredi 3 avril : La créativité pédagogique  et culturelle à l’université. Comment la faire advenir et l’améliorer ?
    • Prologue : La créativité universitaire reste un vaste sujet s’il en est, dans la mesure où l’Alma Mater est un lieu où les savoirs se spécialisent. De ce fait, a créativité relève des enseignants, dans une démarche toute personnelle. Les « grands professeurs » sont, depuis toujours,  ceux qui savent être des pédagogues  autant que des savants. Cependant, quelques formes culturelles peuvent relier modules, cours et autres expressions abstraites que l’université affectionne. Quels sont-ils ? Comment en comprendre la portée et la nécessité ? Cette séance  correspond encore plus que les autres séances du séminaire, à un dialogue avec la salle, un échange d’expériences.    
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    • Invités : Madjid Djenane, recteur de l’université Ferhat Abbas/Sétif 2 (sous réserve), Gérard-François Dumont, géographe, ancien recteur de Nice et directeur de la revue Population & Avenir, Muriel Royis, psychosociologue (CNAM)  et Didier Mulnet (ESPE Clermont-Ferrand) …
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    •  Cette séance du séminaire EMC est partenaire du grand débat de la Culture (https://granddebatculture.fr/ ) lancé par Beaux Arts Magazine et la Fondation du patrimoine ; le débat avec le public présent est une composante du séminaire.
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    • Sylvie DALLET : Mettre à l’oeuvre les différentes formes d’expression de l’étudiant
    • Résumé :À travers l’expérience pluridisciplinaire de l’Institut Charles Cros (Arts, Informatique & Sciences humaines)  et des cours d’esthétique à l’IUT de Marne la Vallée,  se développent des expériences inédites de développement personnel interdisciplinaires.
    • CV : Professeure des universités (Arts), présidentede l’institut Charles Cros, responsable du programme de recherche international Éthiques de la Création
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    • Gérard-François DUMONT : Démographies et formations
    •  Résumé : L’intervention du Recteur Dumont correspond à un échange avec le public et un exposé des pratiques qu’il a pu observer lors de ses différentes mandatures et missions universitaires.
    • CV résumé : Ancien recteur de Nice, chancelier des universités, géographe, démographe et économiste, Gérard François Dumont est président de l’Observatoire de l’Innovation sur les territoires -Territoria.
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    • Madjid DJENANE : Rendre l’université attractive à tous
      Résumé : L’intervention du Recteur Djenane porte sur les initiatives de l’université de Sétif, particulièrement  les actions de concertation et de lien avec la Nature.  Jardins partagés étudiants, mais aussi colloques interdisciplinaires pour mieux respecter les méthodes différentes des spécialités…
    • CV : Économiste de formation, Madjid Djenane est Recteur de l’Université de Sétif depuis 2016, qui regroupe quelque 30 000 étudiants des disciplines scientifiques  dures mais aussi la médecine et l’architecture. Il a organisé avec l’Institut Charles Cros et le CHCSC (Paris Saclay) un colloque international en novembre 2017 : « La créativité des territoires, enjeux des formations durables ». Ce colloque très attentif aux sciences humaines  était co-élaboré avec Sylvie Dallet qui en avait également imaginé l’affiche.
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    • Didier MULNET : Créativité et innovations pédagogiques à l’Université.Résumé : Dans le contexte actuel des transitions socio-environnementales (changements climatiques, crise de la biodiversité, mutations ou révolutions professionnelles en lien avec les rapides changements sociétaux, le numérique ou d’autres..) nous ne pouvons plus former ni aux métiers d’avant, ni de la même façon qu’avant. La réflexion proposée portera d’une part sur les propositions d’évolution des formes péda-gogiques en lien ou non avec le numérique, et d’autre part de la place des différentes formes de créativité dans la nécessaire évolution de ces formes pédagogiques. Nous envisagerons de façon critique mais prospective  plusieurs dispositifs à différentes échelles (module EDD, WEBTVODD, MOOCs, Masters, programmes de recherche et projet FECODD).Muriel ROYIS : De l’expertise à la formation des groupes, parcours sensible
    • CV  : Enseignant-chercheur à l’ ESPE/Université Clermont Auvergne, chargé de mission Direction Départementale à de la conférence des présidents d’Université, Vice-président du RéUniFEDD (Réseau universitaire Formation & Éducation au développement durable), porteur de projets à l’international.
    • Résumé : l’intervention de Muriel Royis est axée sur un parcours d’expérience dans les différents secteurs allant de l’expertise budgétaire et économique à la formation au sein des ministères. Cette formation s’exerce à l’attention des groupes, notamment dans la démarche d’accompagnement des acquis d’expérience.CV : Responsable projet et Formatrice au ministère des Finances, j’ai choisi de faire évoluer ma posture professionnelle vers la pratique de l’intervention comme psychosociologue clinicienne du travail, afin de conduire les projets qui me sont confiés de manière à la fois globalisante et proche du vécu du travail réel, dans une démarche compréhensive de sens de la demande et respectueuse des personnes.  
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  • Mercredi 6 mars : De la lettre à l’effigie, transmettre les valeurs démocratiques du XIXe siècle  au regard du monde contemporain
  • Prologue : le XIXe siècle développe au travers des correspondances des élites et de la commande publique un imaginaire de la démocratie qui participe de l’élaboration de l’idée nationale par la culture. Le XXIe siècle, inaugure, au contraire, une amnésie particulière qui disperse sa pensée sur des réseaux sociaux dématérialisés. Comment se fait désormais la transmission des traces du passé ?
  • Invitées Hélène Aury, Jacqueline Lalouette et Françoise Mélonio,
  • Introduction : Sylvie Dallet
  • Hélène AURY : Transmettre l’Histoire au travers des expositions du Musée de l’Histoire vivanteRésumé de l’intervention : Le Musée de l’Histoire vivante est inauguré à Montreuil en 1939 pour les 150 ans de la Révolution française. Constitué à partir des dons des personnes, il est, à la fois, un centre d’archives et un lieu d’expositions temporaires. La mise en scène des expositions, dans une maison du XIXè siècle au milieu d’un parc arboré, fait la part belle aux documents (cartes postales, affiches, outils, objets usuels etc). Attentif à la matérialité des documents présentés, le musée diversifie aussi les approches des publics. L’exposition « 1848 et l’espoir d’une république universelle, démocratique et sociale », conçue pour l’anniversaire de mai 1968, sert de fil conducteur à l’exposé. Hélène Aury est responsable des publics au Musée de l’Histoire vivante à Montreuil (RMN). Son exposé sera complété par Gilbert Schoon, ancien directeur du Musée et membre du Bureau du Musée de l’Histoire Vivante. Jacqueline LALOUETTE, L’histoire enseignée par les statuesRésumé de l’intervention: Le XIXe siècle naissant entama un processus de glorification des grands hommes par la statuaire publique, qui se poursuivit crescendo au fil  des décennies et qui s’explique par les vertus civiques prêtées à leurs effigies. Ainsi,   la commission centrale du « monument à  élever à Ambroise Paré » (œuvre de  David d’Angers érigée à Laval en 1840) l’exprima clairement:  « La France […] a su de bonne heure que les grands souvenirs engendrent les grandes actions; que les ombres des hommes de génie aiment à révéler leurs secrets aux descendants qui les honorent : aussi les images de nos grands hommes se sont dressées au sein de nos palais et sur nos places publiques : le bronze et le marbre ont raconté partout l’héroïsme, le dévouement, le génie et des fils se sont rencontrés qui étaient dignes des pères ! Et ce généreux enseignement des grandes choses et des grandes pensées, qui atteste l’existence d’un grand peuple, signale et garantit un noble avenir ». Les monuments aux grands hommes étaient conçus comme des témoins de la mémoire nationale. Comme les biographies, les statues enseignaient l’histoire, elles étaient, même, de « l’histoire plastique ». Les figures de ceux et celles (si peu pour elles) que les divers régimes jugèrent opportun d’offrir comme modèles, constituent ainsi un excellent témoignage de l’enseignement que chaque régime voulut inculquer aux citoyens.Françoise MÉLONIO, Pourquoi publier des correspondances ? La transmission par les lettres.
  • Résumé de l’intervention : En 1861, Barbey d’Aurevilly se plaignait de la « torture d’eau » que lui infligeait l’inondation de lettres insipides de Tocqueville publiées après sa mort par ses amis. Bien des écrivains du 19ème et du 20ème siècle ont archivé leurs lettres en vue d’une publication posthume par la piété de leurs amis. On se demandera à partir du cas particulier de édition monumentale des Oeuvres de Tocqueville, ce que visent à transmettre les recueils de lettres, aux premiers lecteurs et aux lecteurs d’aujourd’hui: une mémoire familiale, amicale, collective? La trace d’un réseau intellectuel ou politique? Alors que l’échange passe de moins en moins par l’écrit épistolaire, qu’apporte de spécifique la lecture des recueils de correspondance ?
  • Jacqueline Lalouette est professeur émérite (Université de Lille 3) et membre senior honoraire honoraire de l’Institut universitaire de France. Ses travaux portent sur l’histoire politico-religieuse française (Histoire de la Libre Pensée en France, Paris, 1997; La République anticléricale, Paris, 2002 ; La séparation des Églises et de l’État. Genèse et développement d’une idée, Paris, 2005), sur l’histoire politique (Jean Jaurès.L’assassinat, la gloire et le souvenir, 2014) et l’histoire culturelle (Jours de fête. Jours fériés et fêtes légales dans la France contemporaine, 2010), Un peuple de statues. La célébration sculptée des grands hommes (France. 1801-2017), 2018.
  • Françoise Mélonio est professeure émérite de littérature française à Sorbonne-université, a publié Naissance et affirmation d’une culture nationale-La France de 1815 à 1880 (Points Seuil 2005) et plusieurs études sur Tocqueville et sa réception. Responsable de l’édition des Oeuvres Complètes de Tocqueville, elle vient de remettre aux Éditions Gallimard les trois derniers volumes de correspondance de cette édition monumentale (30 volumes).

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  • Mercredi 6 février 2019 de 14 à 18 heuresLa création contemporaine en Chine: expressions & contraintes”
  • Prologue : le Séminaire EMC inaugure l’année 2019 par une séance consacrée à la Chine, du point de vue des mutations artistiques et de leurs symboliques culturelles. La peinture, la vidéo, mais aussi les routes de la soie,  qui font évoluer une société par la marge, dans une confrontation constante entre l’ancien et le nouveau.
  • Avec les interventions de :
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  • – Baptiste SANCHEZ : Chinoiseries, Tribulations culturelles à PékinÀ l’occasion du voyage co-organisé par Actisce et Art Vision Monde, Baptiste Sanchez a capturé pendant dix ans des rencontres, découvertes et images d’un séjour au-delà d’une simple visite.Diplômé du Conservatoire libre du cinéma français, Baptiste Sanchez partage son temps entre la post-production, différents courts-métrages et projets personnels. Scénariste, réalisateur et monteur, il a embarqué sa caméra à l’autre bout du monde, capturant les explorations, les ambiances, les situations, les errances. Le résultat se veut le témoin de ce voyage à Pékin, au plus proche de ce qu’il y a rencontré. Il présentera une première version de son carnet de voyage documentaire  Chinoiseries, dont une nouvelle version plus riche est encore en production.
  • – Ziqi PENG : Émergence et singularité des femmes vidéastes chinoisesGaleriste, agent d’artistes et commissaire d’exposition, Ziqi Peng écrit une thèse sur l’émergence de la création vidéo féminine en Chine contemporaine (CHCSC, UVSQ). Elle a créé différents concours de peinture entre la Chine et la France, à la recherche des talents chinois contemporains. Elle collabore par ailleurs avec le Festival des Arts ForeZtiers depuis 2015 et a organisé en octobre 2018 à Paris (Daniel Bergez, commissaire d’exposition) une exposition sur « L’art de la petite chaussure dans la Chine ancienne ».Résumé de l’intervention : Depuis le retour de Hongkong, l’organisation des Jeux Olympiques à Pékin et de l’Exposition Universelle à Shanghai, les Chinois croient fermement en une Chine forte, mais dont l’expression n’est pas exempte de contradictions. Après avoir rencontré les artistes contemporains, j’ai remarqué que les artistes femmes en Chine n’ont pas de reconnaissance sociale sauf dans l’art vidéo. Ainsi, le rapport entre la montée en puissance des artistes femmes et l’image symbolique patriarcale d’un pays puissant offre un point de vue nouveau sur la Chine, une sorte « d’exception féminine »  dans la création vidéo.– Wei LIU : Peindre les animaux, comprendre la symbolique animalière en ChinePeintre, Wei Liu est régulièrement exposée dans des galeries parisiennes et a exposé en 2018 au Festival de Création contemporaine des Arts ForeZtiers. Elle écrit également une thèse (CHCSC/UVSQ) sur l’évolution des représentations animalières dans la peinture chinoise.Weixuan LI : La peinture à l’huile et le rôle des étudiants chinois dans les des Beaux-Arts entre la France et la Chine au XXème sièclePeintre, Weixuan Li  vient de finaliser sa thèse (CHCSC/UVSQ) sur l’œuvre picturale de l’artiste Pascal Dagnan Bouveret (1852-1929), dont l’influence académique a structuré en profondeur l’enseignement contemporain de la peinture à l’huile en Chine à travers des artistes notoires, tel Xu Beihong.– Pierre DHOMPS,  Créativité et cultures des anciennes et des nouvelles Routes de la Soie
  • Industriel, entrepreneur et Henri Dhomps est fasciné par la pensée chinoise et son dynamisme. Après 37 années de voyages en Chine, il a écrit, avec Henri Tsiang  l’ouvrage Le Big bang des nouvelles routes de la soie, Préface de Jean-Pierre Raffarin, L’Harmattan 2017.                                                                                                            

AGENDA EMC 2018

La rentrée  d’automne 2018 reprend avec de nouvelles rencontres autour du séminaire Éthiques & Mythes de la Création qui recommence  de 14 à 18 heures, au 24 rue des écoles (partenariat Harmattan) à partir du 10 octobre, puis le 14 novembre et le 5 décembre.

Le 5 décembre, séance consacrée aux contes, dans leurs dialogues avec le monde contemporain : « Ce que le conte a à dire au monde contemporain« .

Le conte est un des récits allégoriques les plus anciens du monde. Porteur de sagesse, sinon de vérité, il a été progressivement assigné à la littérature de jeunesse, à des fins éducatives. Cependant, certains contes portent la trace d’allégories subtiles qui questionnent le monde contemporain. Pour aborder ce sujet, trois intervenantes vont croiser leurs récits, leurs ressentis, leurs audaces. Cette séance du 5 décembre sera continuée le mercredi 6 février 2019.

Avec les interventions de Céline Mounier ( Les interprétations du féminin à travers l’oeuvre de Pierrette Fleutiaux), Tina Ngal (L’aube de la modernité :  les contes initiatiques mbûn), Arta Seiti (Le sifflement du vent et la morsure de la mélancolie) et  Véro Béné (la forêt mystérieuse »).

 Avec le concours de Frédéric Rolland et de la Cinémathèque Centrale de l’enseignement Public de Paris 3 pour  un film d’animation : Le renard et le loup de Piotr Nossov, URSS, 1958.

Céline MOUNIER est sociologue (cafés numériques Orange), chercheuse à l’Institut Charles Cros. Passionnée de littérature, elle entretient une longue familiarité avec l’oeuvre de Pierrette Fleutiaux, particulièrement Métamorphoses de la reine  (1984) : « Si, dans les contes de Perrault, la première place revenait aux femmes ? Cendrillon s’appellerait Cendron, il serait un merveilleux jeune homme, et à l’heure fatidique de minuit (ici annoncée par talkie-walkie) il irait offrir sa belle jeunesse… non pas à une quelconque princesse mais à la reine.  La femme de l’Ogre serait végétarienne, et bien affligée de ses sept petites ogrelettes aux quenottes trop avides et de cet époux tourmenté .. »

 Tina NGAL, originaire de la République démocratique du Congo,  est une femme de lettres, chef d’entreprise, conteuse passionnée Tina Ngal appartient à cette nouvelle génération de femmes qui, bien qu’imprégnées de la culture occidentale, milite pour la promotion de la culture africaine et pour l’interculturalité. Elle a publié à l’Harmattan en 2018 : L’aube de la modernité : recueil des contes initiatiques mbûn. Son intervention porte sur ces contes mbûn, à l’origine de la pensée vodoue.

Arta SEITI est une Albanaise qui vit à Paris, d’une famille de traducteurs. Elle a publié l’essai poétique Nimbes aux éditons Fauves en 2018. Chargée d’enseignement à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’université catholique de Lille, elle est experte en géopolitique des Balkans et dirige le Groupe d’Études balkaniques de l’Institut Prospective & Sécurité en Europe (IPSE). Son intervention s’inspire de la matrice folklorique albanaise, revisitée par ses expériences poétiques.

Véro BÉNÉ est graphiste, illustratrice de livres, carnettiste et anime un blog dédié aux paysages de Haute-Loire. Secrétaire générale du Festival Les Arts ForeZtiers, elle a publié un conte « La forêt merveilleuse, ou la quête sans fin »…..

Introduction Sylvie DALLET (Trésor  des contes où les chemins de traverse de Poucette) en accord avec cette belle introduction de Jane Yolen, qui résume élégamment notre propos : 

« De la bouche à l’oreille, les vieux contes sont des passeurs. C’était un art de générations, un art de régénérations qui circulent sans arrêt. Chaque histoire était un héritage culturel, préservant des traditions de façons étranges et parfois originales. Cendrillon, issue de la Chine d’avant l’écriture, charrie les vestiges des pieds contraints, avec son accent sur la chaussure minuscule. La ronce dans la Belle au bois dormant a mis en capsule la langue Druidique des arbres, qui voit la ronce comme un signe érotique ayant de l’importance. Le Folklore reflète la société qui le crée.  » 

Jane Yolen qui écrit ces lignes, est une romancière américaine, présidente de la Science Fiction and Fantasy Writers of America à la fin des années 1980. Elle est affectueusement surnommée par ses lecteurs et lectrices : l’Andersen des Étas-Unis.

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 Le 14 novembre,  séance consacrée à La création féminine en Chine avec les exposés de Daniel Bergez (Une création collective,  artisanale et domestique :  les « petites chaussures » dans la Chine ancienne), Ziqi Peng (L’émergence des femmes vidéastes chinoises) , Tian Wang (Marceline Loridan  : en Chine avec Joris Ivens).

Un accompagnement filmique est organisé en collaboration avec la Cinémathèque de ‘enseignement (CANOPÉ, merci à Frédéric ROLLAND)


Sylvie DALLET : Parcours artistiques croisés : de Pan Yuliang, première peintre chinoise à l’école des Beaux-Arts de Lyon aux étudiantes en thèse.  

Daniel BERGEZ :  Une création collective, artisanale et domestique :  les « petites chaussures » dans la Chine ancienne

Agrégé et docteur d’État ès Lettres et Sciences Humaines, professeur de Chaire supérieure en khâgne au lycée Henri-IV à Paris. Il est également peintre et critique d’art. Il a, depuis dix ans, orienté ses publications vers les rapports entre création picturale et création littéraire. Deux ouvrages font référence sur les rapports entre littérature et peinture : Littérature et peinture (A. Colin, 2004, nouvelle édition 2011),  Peindre Écrire. Le dialogue des arts ( 2008) et Écrire la nature (de l’Antiquité à nos jours (2015). Directeur de collections universitaires, critique littéraire et critique d’art, il est aussi commissaire d’expositions, artiste-peintre, médaille d’or des Artistes Français et du Mérite et Dévouement Français, exposé régulièrement en France, aux États-Unis, au Japon et en Chine. Daniel BERGEZ a reçu deux prix de l’Institut (Académie des Beaux-Arts) : en 2014 pour son livre sur Gao Xingjian, et en 2018 pour son travail pictural. Il est commissaire d’exposition (avec la productrice Ziqi Peng) de l’exposition  temporaire « Lotus d’or. L »art de la petite chaussure dans la Chine ancienne » à Paris du 3 au 26 octobre 2018.

Résumé de l’intervention : Ces chaussures sont les témoins d’un art artisanal et collectif, qui s’est transmis de génération en génération  sur un millénaire. Elles ont souvent été réalisées par les femmes elles-mêmes en rapport avec la coutume des pieds bandés, qui s’est imposée à presque toute la société chinoise (en dehors des pauvres) jusqu’à son interdiction définitive en 1949. Cette pratique mutilante et souvent très douloureuse présentait, pour la société patriarcale, un intérêt érotique et contraignait les femmes à demeurer dans l’espace domestique.Leur ornementation traduit une recherche de beauté et une exigence artistique qui s’inscrivent dans un contexte idéologique où la beauté semble le corollaire nécessaire d’une violence exercée sur le corps féminin.

Ces chaussures (une quarantaine) n’étaient jamais sorties de Chine, et n’avaient, jusqu’à ce jour, jamais été exposées. Il s’agissait donc d’une première mondiale.

Ziqi PENG  :Émergence et singularité des femmes vidéastes chinoises

Galeriste, agent d’artistes et commissaire d’exposition, Ziqi Peng écrit une thèse sur l’émergence de la création vidéo féminine en Chine contemporaine (CHCSC, UVSQ). Elle a crée différents concours de peinture entre la Chine et la France, à la recherche des talents chinois contemporains. Elle collabore par ailleurs avec le Festival des Arts ForeZtiers depuis 2015 et a organisé en octobre 2018 à Paris (Daniel Bergez, commissaire d’exposition) une exposition sur « L’art de la petite chaussure dans la Chine ancienne ».

Résumé de l’intervention : Depuis le retour de Hongkong, l’organisation des J.O à Pékin et de l’Exposition Universelle à Shanghai, les Chinois croient fermement en une Chine forte, mais dont l’expression n’st pas exempte de contradictions. Après avoir rencontré les artistes contemporains, j’ai remarqué que les artistes femmes en Chine n’ont pas de reconnaissance sociale sauf dans l’art vidéo. J’ai donc décidé de proposer une nouvelle orientation de ma thèse de doctorat, qui devient ainsi « L’exception féminine chinoise dans l’art vidéo ». Ainsi, le rapport entre la montée en puissance des artistes femmes et l’image symbolique patriarcale d’un pays puissant est particulièrement intéressante à étudier. Pour comprendre cette situation,  je présenterai l’historique de l’évolution de la trilogie « artiste femme chinoise » depuis l’art ancien jusqu’à l’art contemporain. 

Tian WANG  Marceline Loridan : en Chine avec Joris Ivens

Traductrice et enseignante de chinois en France, Tian WANG  termine une thèse sur les relations de Joris Ivens avec la Chine  (CHCSC, université de Versailles Saint-Quentin).

Résumé de l’intervention : Marceline Loridan a accompagné le cinéaste Joris Viens au Vietnam, puis en Chine au travers plusieurs films qu’ils ont co-réalisés, dont Comment Yukong déplaça les montagnes. Elle s’est expliqué longuement sur sa participation aux films du couple, axant son expression sur la qualité du son, mais aussi sur le choix des séquences les plus expressives. 

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Le 10 octobre, séminaire de rentrée consacré à La création collective française : festival des Arts Foreztiers, Bandes dessinées,  résidences, expositions… Avec les exposés, les expériences et dialogues  croisés de Sylvie Dallet, Céline Mounier, Jérôme Liniger et Diane Watteau….

Comment se définit l’esprit d’une création collective  et  comment s’exprime la liberté d’expression dès qu’il y a plus de deux auteurs où artistes en présence….

Introduction du séminaire :  Sylvie DALLET :  « Rencontres et oeuvres communes : un enjeu éthique fondateur »

Céline MOUNIER : « Du café numérique aux Arts Foreztiers, comment relier des expériences ? »

Biographie :   Diplômée de Sciences-Po à Paris, puis docteure en sociologie en l’an 2000, avec une thèse intitulée La responsabilité au travail. Depuis 2000, un parcours au sein de l’entreprise France-Télécom devenue Orange, un parcours qui va de l’innovation au marketing en passant par le commerce, mais sans jamais rien perdre de l’exigence de la posture de chercheuse, et en participant à des projets de recherche collaborative, même, surtout, en étant au commerce. Depuis 2011, responsable des cafés numériques d’Orange.  Membre de l’Institut Charles Cros depuis 2018, Céline Mounier est la fois littéraire et sportive, chanteuse et scientifique, menant de fronts plusieurs passions, d’une curiosité en alerte. Community manager du Facebook dédié aux Festival des Arts Foreztiers, elle relie cette expérience  participative d’écriture à une réflexion sur les valeurs collectives institutionnelles et de recherche.

 Jérôme LINIGER : « Artiste et designer ? Communiquer ou transmettre ? Produire ou créer ? »

Résumé de l’intervention :  Souvent vues comme antinomiques, les connexions entre ces actes sont pour nous des questions d’éthique et de diversité de regards. Dans nos pratiques, l’art contemporain et le design se rejoignent sur ce point : ouvrir au dialogue et nourrir le libre arbitre, et par conséquent la liberté d’expression.« C’est bien la raison qui guide chaque geste, chaque mouvement, chaque cadre et chaque trace d’encre. Cet acte [l’acte artistique] interroge sans cesse le geste et la vision. En questionnant le corps, l’acte même de créer et la jouissance de faire, il suscite le doute. Et n’est-ce pas en doutant que l’on peut rester libre?» Extrait du texte de présentation de « Formats » (projet de Liniger, Roques & Jacquette, 2018)

Biographie :  peintre, performer et designer, né en 1970 à Neuchâtel (Suisse), étudie la peinture depuis son plus jeune âge avec sa mère, Pauline Lininger, elle-même peintre et professeur d’art. Après avoir été diplômé de l’Académie Maximilien de Meuron à Neuchâtel,  il étudie la gravure d’art à l’Atelier de Saint-Prex. Il se rend ensuite au Japon pour être formé à l’art de la peinture traditionnelle et de l’encre, le Sumi-Ê. Il intègre alors les Beaux-Arts de Paris, L’école nationale supérieure( diplômé en 1996).

La pratique de LINIGER, en tant que plasticien performer, est d’offrir au spectateur l’opportunité de faire partie du processus créatif. Qu’il peigne sur papier ou toile, sur des plastiques monumentaux ou directement sur les corps, ce dialogue entre l’encre et celui qui regarde est au centre de sa préoccupation ; avec toujours le projet d’explorer le rituel de la création. Cette recherche commence en 1994, avec ses installations expérimentales, durant sa résidence au Winchester College of Art, au Royaume-Unis. Depuis, seul ou en collaboration avec d’autres artistes – chorégraphes, danseurs, artistes visuels, acteurs, poètes – il continue d’expérimenter systématiquement la peinture comme un « rite de passage ».  Il a collaboré notamment avec l’auteur et réalisateur Christophe Averlan, la chorégraphe Sophie Landry, avec l’artiste visuelle New-yorkaise Katy Martin, avec qui il mène depuis 2012 le projet d’art performatif The Meeting Point Project (Paris, NYC, Pékin – Liniger Martin Averlan Jacquette) et avec le danseur et chorégraphe Anthony Roques et Nicolas Jacquette sur le projet d’art Formats depuis 2017. Jérôme LINIGER a été exposé en Suisse, en France, au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Chine. Il est, par ailleurs, directeur associé, fondateur de l’agence de communication visuelle Si – studio-irresistible où il dirige la création sur les projets de communication visuelle. Il signe les peintures monumentales créés en direct pour l’événementiel de prestige, ainsi que les projets de scénographes. En tant que dessinateur de presse, il reçoit en 2015 le « Prix du Club de la Presse » au Salon International du dessin de presse de Saint-Just-le-Martel (France), il a signé durant plus de 15 ans les dessins de presse de la revue de presse du Suisse Magazine et est cofondateur du site d’information sur l’écologie www.leCrapaud.fr. Commissaire de l’événement « La Presse en Liberté » à l’UNESCO – Paris, il est l’initiateur en 2018 avec N. Jacquette, de la première journée de travail à l’UNESCO, les Etats Généraux du Dessin de Presse.

Diane WATTEAU:  » Être fait des images des autres (ou comment partager les risques des images en exposant les autres.) »

Biographie :  agrégée et maître de conférences en arts plastiques à l’École des Arts de la Sorbonne Université Paris1, critique d’art (AICA), artiste, commissaire indépendante, membre du comité de rédaction de Savoirs et Clinique. Ses travaux croisent théorie de l’art, psychanalyse et sciences du vivant, son champ d’investigations artistiques et théoriques repose sur un sujet en transit dans un espace intime et politique. Contributions dans des ouvrages scientifiques, des revues et des colloques. Participation au Prix AICA France de la critique d’art, Palais Tokyo (2017) et aux monographies de D. de Beir (2016), de C. Lévêque, Musée du Louvre (2014). Co-commissariats et direction des catalogues d’expositions Enfermement, Musée Saint Denis (2019), Prendre soin ? Hôpital Tonnerre (2017), Cadavre exquis, Musée Granet, Marseille Provence/Binsztok (2012) ; Contre nature, Binsztok (2012) ; Vivre l’intime dans l’art contemporain, Thalia (2010). Publication de Conversation avec Watteau, L’Harmattan (2001). Responsable Numéro 6, Revue Plastik, « Les tropismes du care dans l’art contemporain ». Dernière exposition à Tonnerre (Psychic-Lou,2018). Préparation d’un film-essai Lou, la Vénus à la cravache. http://www.institut-acte.cnrs.fr/fictions-interactions/author/dianewatteau/

Peinture d’Anna Zemankova , artiste tchèque (1908-1986)

Le 6 juin 2018, le séminaire Éthiques & Mythes de la Création se consacre à un thème exceptionnel  : L’IMAGINAIRE des FLEURS

Le Petit Prince  avait déjà résumé cette problématique au travers le récit de sa rose…

 Après l’introduction par Sylvie Dallet, cette séance sera animée au travers de quatre exposés et une performance  :

L’historienne, conférencière et autrice Valérie CHANSIGAUD, intervient sur le thème :

« Les fleurs, entre visibilité et invisibilité »…
Valérie Chansigaud, historienne des sciences et de l’environnement (http://www.valerie-chansigaud.fr,  travaille sur les relations entre les Français et la Nature, particulièrement les liens culturels qui nous unissent ou nous désunissent au double aspect (végétal et animal) de cette nature. Le livre de référence de cet exposé est son bel ouvrage Histoire des fleurs (2014, éditions Delachaux et Nietslé), riche en questionnements : Depuis quand date notre passion pour les fleurs ?
Que nous racontent les fleurs dans l’art ? Fleurs des riches ou fleurs des pauvres ? Les fleurs rendent-elles heureux ? La plus belle fleur n’est elle pas artificielle ?… 

Le séminaire accueille également Frédéric ROLLAND sur le thème :

« Imaginaires botaniques des collections de la Cinémathèque centrale ».

Frédéric ROLLAND,  docteur en cinéma de l’Université de Versailles ST Quentin (Paris Saclay, 2012), cinéaste et pilote d’avion, un des principaux collectionneur de films argentiques en France (Atelier du 7ème Art, Dornecy, Yonne, 6700 titres) et responsable de la Cinémathèque centrale (université de Paris III/Canopé, 2600 titres) Site de référence : https://www.cinematographe.org/

Monika SIEJKA sur le thème : « L’imaginaire végétal dans Star Wars »

Monika SIEJKA est diplômée de Science Po Paris et titulaire d’un doctorat de l’Université Paris-Saclay en Sciences de l’information et de la communication. Après avoir travaillé dans le cinéma, elle a cofondé l’Institut de l’Internet et du Multimédia (IIM Paris La Défense). Elle est spécialiste de la figure du héros dans les séries et ses applications dans les domaines du management et de la communication digitale et vient de publier l’ouvrage Star Wars, un mythe universel, aux éditions Scienceebook..

Résumé : Le végétal est peu présent dans la saga où dominent les déserts de sable, de pierres ou de glace. En revanche, chacune de ses apparitions ou presque obéit à un code narratif très précis.

Morgan DHORNE et Eva CHICOUTEL (parfumerie CHIDHO, https://www.chidho.com/)  sur le thème : Senteurs florales en parfumerie

Paradis à la rose (Sylvie Dallet)

En 2014,  Morgan DHORNE et Eva CHICOUTEL  créent la parfumerie artisanale et naturelle CHIDHO au  Puy en Velay. Passionnés des matières premières authentiques, il retracent l’évolution de la parfumerie en matière de senteurs florales. La rose, l’oeillet, la lavande, comme toutes le fleurs, sont des senteurs complexes qui peuvent être stylisées. Par ailleurs, les fleurs sont chères. En 1929, deux jours après la crise,  Patou lançait Joy comme « le parfum le plus cher au monde » qui alliait la rose au jasmin.. La situation économique fait évoluer vers les parfums de synthèse comme la violette, mais la fleur naturelle y est encore associée pour argument marketing.  La matière première florale participe du leurre olfactif afin d’étendre la palette du parfumeur.

Christelle WESTPHAL (sous réserve) : Expérience performance  de coiffe végétale

Christelle WESTPHAL mène depuis 2010 une patiente expérience de portraits végétalisme. Elle rassemble et confronte plus de 300 portraits coiffés  qu’elle représente internationalement. Pour ce séminaire elle propose une performance écologique  et artistique inédite. https://www.christellewestphal.eu/

Séance  à l’Espace Harmattan, au 24 rue des Écoles, 75005 Paris de 14 à 18 heures.
Pour toute question contact  et réservation : sylvie.dallet@uvsq.fr

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 Le 2 mai à l’Espace Harmattan, 24 rue des écoles, 75006 Paris (métro ST Michel) de 14 à 18 heures, le séminaire EMC  prend le titre  (courageux !)  de

 « Tout territoire peut être créatif » à partir d’exemples français diversifiés.

Cette séance du séminaire analyse les expressions territoriales de la créativité, sur des chemins de traverse où les initiatives singulières  et éthiques peuvent faire école.

Les invités de cette séance sont  :

Gérard-François DUMONT :  Pas de fatalité pour les territoires !                                                                                              

CV :  Le Recteur Gérard-François Dumont est Professeur de géographie à l’Université de Paris-Sorbonne. Auparavant Membre de section du Conseil économique et social, expert auprès du Comité économique et social européen et du Conseil de l’Europe, administrateur de la Société de Géographie, conférencier international, il dirige la revue Population & Avenir, la revue des populations et des territoires (http://www.population-demographie.org/revue03.htm). Il compte plus de 600 publications portant sur toutes le régions du monde. Depuis 2017, président du Conseil Scientifique de l’Observatoire de l’Innovation Territoria. Derniers articles parus : « « Department delenda est” ! Qu’en dit la géographie historique ?”, Revue d’économie régionale et urbaine, Big Bang territorial 2, Paris, 28 mars 2018
et « Face à une révolution inédite, quelles identités, quelle gouvernance pour les territoires ? », Parole publique, n° 19, mars 2018

Résumé : L’analyse des expériences territoriales conduit à réfléchir aux principes qui doivent régir la créativité territoriale et donc influencer les réglementations facilitant de bonnes gouvernances territoriales au service d’un développement territorial durable. Dans ce dessein, nous examinerons le cas d’une petite ville, d’un gros bourg et d’un village qui ont réussi leur développement territorial durable grâce à de la créativité, parfois en faisant renaître des ressources agricoles dont la production était en train de disparaître.

                                                                                                                                                                                                                                                                           Laurent GONTIER :  Le territoire comme support pédagogique, l’exemple d’Ouessant.

CV : historien médiéviste de formation,  graphiste, créateur de récits et scénariste d’espaces, Laurent Gontier expérimente  à différentes mesures les ressources du paysage.  Site de référence laurentgontier.com/

Résumé : Au large du Finistère, l’île d’Ouessant est un monde à part. Ce territoire jadis abondamment mis en valeur et cultivé subit aujourd’hui la situation engendrée par l’extrême fragmentation de son cadastre.  Avec la disparition progressive des anciens qui ont connu l’agriculture insulaire et détiennent le « mode d’emploi » de l’île, c’est tout une somme de connaissances qui est menacée. J’ai créé un projet pédagogique en 2014 pour collecter et tenter d’assurer la transmission de cette mémoire. Il est né d’échanges avec les Ouessantins et de l’envie de porter avec eux un regard distancié et humain sur la question sensible et parfois conflictuelle du cadastre.

Sylvie GUILLET & William MAUFROY  : Récit de création d’une école de Service Public territorial pour les cadres des Collectivités territoriales (de 1999 à 2018)

Résumé : Introduction à deux voix (Sylvie Guillet sur des éléments de contexte institutionnel propre et William  Mauffroy sur les singularités du Dunkerquois) et trois mouvements :

— De 1999 à 2001 : une naissance au « forceps »

— De 2002 à 2008 :le rôle d’ange gardien du territoire pour soutenir un développement fragile

–De 2009 à 2018 : de la refondation d’école à l’institut spécialisé (Dunkerque dans l’aménagement et le développement durable )

CV : Sylvie GUILLET, cadre territorial de la fonction publique, a dirigé, de 1999 à 2018, l’INSET de Dunkerque dans le contexte difficile du regroupement des services de la fonction publique territoriale dans l’ancienne Halle aux Sucres rénovée. Elle préside depuis sa création en 2015,  le Comité d’éthique de la ville de Dunkerque.

William MAUFROY est Conservateur en chef du Patrimoine, Directeur des Archives de Dunkerque / Centre de la mémoire urbaine d’agglomération de la Communauté urbaine de Dunkerque. En charge du projet de Centre de la mémoire urbaine d’agglomération de la Communauté urbaine de Dunkerque depuis 2005, il a dirigé la conception des espaces et missions des archives dans le contexte du projet de la Halle aux sucres de Dunkerque, qui y réunit depuis 2014 l’INSET, l’Agence d’urbanisme et le Learning center Ville Durable dans un même ancien entrepôt portuaire. Familier des circuits de la création artistique, William Maufroy est en outre administrateur d’un bureau de production chorégraphique international (Latitudes contemporaines). Dernière publication : Dunkerque. L’armateur et l’architecte. La reconquête des espaces portuaires. Collection « Images du patrimoine », Lieux-dits éditions, 2013

Ce séminaire se situe dans l’axe de l’Institut Charles Cros, « Créativités & Territoires » (cf compte rendu de la séance de la Halle aux Sucres,  de septembre 2014, consultable sur le site de l’Institut Charles Cros, http://institutlu.cluster010.ovh.net/?page_id=93) , et s’associe, par son Conseil Scientifique, aux expériences de l’Observatoire  de l’Innovation publique -Territoria.http://www.territoria.asso.fr/

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Le 4 avril (de 14 à 18 heures) le Séminaire EMC explore les « Écritures secrètes et lectures littéraires du chamanisme », autour des exposés de :

 Sylvie DALLET : introduction du séminaire 2018 et communication « Résurgences littéraires et mutations  du chamanisme »

Lorenzo SOCCAVO : « À la recherche du temps perdu, pour une lecture chamanique de Marcel Proust »

Résumé : Une lecture attentive de l’œuvre de Marcel Proust permet d’étayer le postulat suivant de W. G. Sebald : « Il n’y a pas lieu d’opposer ce qu’un cerveau a inventé à ce qui a réellement existé. Car le monde dont nous expérimentons quotidiennement la réalité n’est pas lui-même autre chose que le recouvrement du monde naturel par celui que le cerveau humain a produit… » (Lynne Sharon Schwartz, Conversations avec W. G. Sebald, rapporté par Jacques Rancière dans les bords de la fiction). Notre lecture chamanistique de Proust nous permettra d’approcher les passages entre les mondes des textes de fiction, et, le monde-monde naturel.

CV : Membre de l’Institut Charles Cros, Lorenzo Soccavo est chercheur en prospective du livre et de la lecture à Paris. Membre de la Société internationale de mythanalyse et collaborateur scientifique de la Revue internationale en sciences humaines et sociales M@gm@, il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Gutenberg 2.0, le futur du livre (2007). Ses travaux s’orientent actuellement vers la recherche des conditions nécessaires au déclenchement d’un processus d’autonomisation des lectrices et des lecteurs de fictions littéraires.

Olga KATAEVA : « La série des dessins de Serguei Eisenstein L’âme sortant du corps (1939) ».

Résumé : À travers l’analyse de la série des dessins d’Eisenstein intitulée L’âme sortant du corps (1939) nous aborderons la question du processus de la création comme acte extatique, proche à une transe chamanique. Le corps humain y est conçu comme passeur du rythme expressif, ce rythme étant l’essence d’une image intermédiale, c’est-à-dire audiovisuelle, fondée sur un nœud des relations et de leurs entrecroisements. Selon Eisenstein,

« L’art est une régression artificielle dans le domaine du psychique vers les formes plus précoces de la pensée, c’est-à-dire, un phénomène identique à toute forme de drogue, d’alcool, de chamanisme, de religion etc. La dialectique de l’art est construite à la base d’une curieuse ‘unité binaire’. L’impact de l’œuvre d’art est basé sur un processus double : une ascension rapide progressive sur la ligne des niveaux supérieurs de la conscience et en même temps la pénétration dans les strates de la pensée sensitive la plus profonde à travers la structure de la forme. Une distinction polaire de ces deux lignes crée cette tension extraordinaire de l’unité de la forme et du contenu qui distingue de vraies œuvres.[1] »

Ainsi, cette série des dessins exprime l’idée de réconciliation du conflit des tendances rationnelles et irrationnelles de la créativité. Cette image de libération de la conscience et du dépassement des limites corporelles incarne une nouvelle méthode créatrice fondée sur le montage et la synesthésie.

CV : Olga Kataeva est peintre et docteure en cinéma et études audiovisuelles. Née à Leningrad (Saint-Pétersbourg). Peintre, graphiste, professeur d’art elle est membre de l’Association des artistes, peintres, sculpteurs, architectes, graveurs, dessinateurs de la Fondation Taylor (Paris), de l’Association des Critiques d’Art (l’AIS), elle a tenu quatre expositions personnelles et a participé à plus de 40 expositions régionales et internationales de la peinture et des arts graphiques. http://kataeva-artist.e-monsite.com/ Enseignante du croquis à l’École Nationale d’Architecture de Paris la Villette (le DPEA – architecture navale). Sa thèse (direction Antonio Somaini, LIRA Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle) porte sur « Le statut de dessin dans l’œuvre de Sergueï Eisenstein : mise-en-scène, montage, intermédialité ».

Yohann DUMEL-VAILLOT : « La forêt, clef secrète du Pantagruel  de Rabelais ? » 

Résumé : Au milieu du Pantagruel (chap. XV, édition Pléiade), Panurge adresse au géant un étrange récit impliquant, dans une forêt, un lion, un renard et une « vieille sempiterneuse ». L’action se déroule « au temps que les bestes parloyent », autrement dit en ce temps mythique et édénique où l’homme comprenait le langage des animaux. La fable met également en scène les outils, les gestes et les métiers forestiers. Nous montrerons que cet épisode pourrait bien jouer un rôle clé au sein des « mythologies galliques » de Rabelais, en abordant les enjeux sous-jacents à cette initiation forestière… Dans quelle mesure cette fable permet-elle d’interroger les savoirs d’un Rabelais « chamane » ?

C.V.: Yoann Dumel-Vaillot, diplômé des Beaux-Arts de St-Étienne et de la Faculté de lettres de l’Université Paris 7, est actuellement doctorant en Philosophie de la Renaissance (co-direction Lyon III / Paris-Sorbonne). Sa thèse, articulant approches herméneutique et mythocritique, porte sur les processus d’analogie dans les romans de Rabelais.

[1] Izbrannye proizvedeniia v shesti tomakh, t. 2, Moskva: Iskusstvo, 1964, p. 120 – 121.

Agenda EMC 2017 :

Le samedi 25 novembre au Puy en Velay, Médiathèque du réseau Canopé (CDDP, 8 rue Jean Baptiste Fabre)  de 14 heures 30 à 19 heures,

« Rencontre autour de l’oeuvre de Guy Debord (la société de spectacle, le livre-le film, 1967-2017).

Le penseur, écrivain et cinéaste Guy Debord a composé une oeuvre évolutive autour de la notion de « Société de spectacle », du titre de son livre publié en  1967 et son film réalisé en 1973 . Deux associations régionales, La lorgnette et Présence philosophique du Puy, ont convié Sylvie Dallet, dans le cadre de son séminaire « Éthiques et mythes de la Création » à participer d’une Table

Ronde à la Médiathèque du Réseau Canopé, 8 rue Jean-Baptiste Favre au Puy-en-Velay.

La « société du spectacle » de Guy Debord nourrit régulièrement les réflexions menées sur la société de l’information, dont elle est la face sombre. Guy Debord, décédé à Bellevue la Montagne, proche le Puy, a initié cette démarche critique voici 50 ans et cette Rencontre correspond à un hommage pluriel à cette pensée singulière. Marquer le cinquantième anniversaire de sa parution au Puy allait de soi, puisque Guy Debord a vécu la dernière partie de sa vie en Haute-Loire.

Pour mémoire, Guy Debord est une des grandes figures artistiques, intellectuelles et politiques de la deuxième moitié du vingtième siècle. Il est l’un des fondateurs de l’Internationale lettriste, puis de l’Internationale situationniste. En novembre 1967, il publie La société du spectacle, son ouvrage majeur qui marquera les mouvements sociaux de cette époque très profondément. D’une écriture incisive et lucide, ce livre prémonitoire, dont on dit qu’il est l’une des sources de Mai 68 ou, en tout cas, l’une des grandes forces en présence, semble être de plus en plus actuel. En 1973, Debord réalise un film sous le même titre avec le texte du livre. Puis en 1975 il réalise Réfutation de tous les jugements, tant élogieux qu’hostiles, qui ont été jusqu’ici portés sur le film « La Société du spectacle ». Enfin en 1988, il publie Commentaires sur la société du spectacle, qui reprend les analyses prémonitoires, développées quelque vingt années plus tôt…

Trois intervenants vont lancer le débat  (La Société du spectacle,  le LIVRE & le FILM) sur les thèmes :
Sylvie DALLET, « Une perspective Débordée »

Jean-Marc GHITTI, « le spectacle, une pense de la séparation« 

Michèle BLUMENTHAL , « Le regard abusé« .

Parmi les intervenants de cette Table Ronde :

 Jean Marc GHITTI est agrégé de philosophie, président de Présence philosophique au Puy, auteur (essais, romans, contes) et conférencier. Parmi ses ouvrages : La parole et le lieu, topique de l’inspiration, essai, Paris, éditions de Minuit, 1998
– La séparation des familles, essai, Paris, éditions du Cerf, 2003, 
 Pour une éthique parentale, essai, Paris, éditions du Cerf, 2005
– Pour une réforme de la justice familiale, essai, Paris, éditions du Cerf, 2010 
– Présence au Puy de Simone Weil, une inspiration dans la ville, PPP, 2009. L’homme lyrique, essai, Encre marine, 2017.

Michèle BLUMENTHAL est journaliste, réalisatrice de documentaires et reportages. Elle coordonne le site d’information lalorgnette.info

Sylvie DALLET : professeur des universités (Arts), historienne et philosophe, directrice de recheche au CHCSC (UVSQParis Saclay), présidente de l’Institut Charles Cros.

Partenaires : Présence philosophique du Puy, Institut Charles Cros, CHCSC (UVSQ), La Lorgnette, Réseau Canopé (CDDP Haute-Loire)

Cette Table ronde précède le visionnage du film de Guy Debord et le débat avec le public. Entrée libre dans la mesure des places disponibles.

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Le mercredi 4 octobre,  à l’Espace Harmattan,  24 rue des écoles, 75006, Paris (métro ST Michel) de 14 heures à 17 heures, entrée libre dans la limite des places disponibles.

Séance de rentrée du séminaire Éthiques & Mythes de la création sur le thème :

« La création artistique comme acte magique »

Ce thème rassemble les essais, les expériences et les témoignages de deux plasticiennes :

Olga KATAEVA, peintre et doctorante cinéma à l’université de Paris 3 Sorbonne

Titre de l’intervention : « L’art comme création magique et extatique dans l’œuvre de Sergueï M. Eisenstein ».

Myriam MIHINDOU, photographe et plasticienne.

Titre de l’intervention : « Géographies du rêve »

Olga KATAEVA est née à Leningrad (Saint-Pétersbourg). Artiste peintre, graphiste, professeur d’art elle est membre de l’Association des artistes, peintres, sculpteurs, architectes, graveurs, dessinateurs de la Fondation Taylor (Paris), de l’Association des Critiques d’Art (l’AIS), elle a tenu quatre expositions personnelles et a participé à plus de 40 expositions régionales et internationales de la peinture et des arts graphiques. kataeva-artist.e-monsite.com/ Enseignante du dessin et du croquis à l’École Nationale d’Architecture de Paris la Villette (le DPEA – architecture navale) elle est également Chargée de cours au sein de la Sorbonne Nouvelle – Paris 3. Sa thèse (direction Antonio Somaini, LIRA (École doctorale Arts & Médias, Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle) porte sur « Le statut de dessin dans l’œuvre de Sergueï Eisenstein : mise-en-scène, montage, intermédialité » et sera soutenue le 30 novembre à la Sorbonne.

Résumé de l’intervention : Un axe essentiel de la réflexion sur la méthode créatrice du cinéma de Sergueï Eisenstein porte sur la régression vers la pensée prélogique et sensitive des peuples dits « primitifs ». Inspiré par les idées des anthropologues Lucien Lévy-Bruhl et James George Frazer, il s’intéresse au syncrétisme des pratiques magiques suite à la découverte de la culture mexicaine dans les années 1930s, ce qui lui permet d’aborder le rapport de l’essence du processus de la création artistique aux rites et aux phénomènes médiumniques. De point de vue d’Eisenstein, l’artiste doit accéder à l’état extatique pour pouvoir extérioriser le rythme de l’image globale [obraz], née dans son esprit, en la transformant par la suite en une œuvre d’art.

La réflexion sur cette idée de transformation et du retour aux sources a été approfondie à travers l’étude de la culture chinoise, notamment les éléments de la philosophie taoïste. Eisenstein relève que l’acte de séparation présent dans le principe du Yin et du Yang constitue la ligne directrice de toutes ses recherches des moyens expressifs du septième art. Selon lui, le phénomène du cinéma représente par excellence la réalisation du principe du Yin et du Yang, accomplissant, en une union organique, l’alliance des principes essentiels des autres arts : la cohérence de tous les détails basée sur un conflit dynamique et dialectique.

Myriam MIHINDOU

Biographie : photographe, vidéaste, peintre et sculptrice née à Libreville (Gabon), l’artiste nomade Myriam MIHINDOU, diplômée de l’école des Beaux-Arts de Bordeaux en Études Plastiques (DNEP) est représentée à Paris par la Galerie Maïa Muller et, à aux Pays-Bas, par la Galerie Sanaa. Après des séjours au Gabon, sur l’Ile de la Réunion, en Égypte et au Maroc, elle vit depuis sept ans à Paris et travaille internationalement. Elle fonde son expérimentation artistique métisse sur la notion de limite. Nomade, elle s’approprie les espaces, attentive à révéler leurs états de passage initiatiques et cathartiques.

Résumé de l’intervention : La question du corps la renvoie à la mémoire, à l’identité sexuée et au territoire. Elle met en scène le caractère « trans-émotionnel » des oeuvres au travers des médias composites, pensés comme des « peaux » multiples : photographies, peintures, savons….Contact artiste : gabiane05@yahoo.fr

Le mercredi 24 MAI 2017, séance  exceptionnelle sur  le thème Éthiques et Mythes de la séduction…

Lieu Espace conférences Harmattan (24 rue des Écoles, Paris, métro Maubert-Mutualité ou St Michel) de 14 à 18 heures.

Avec la participation de Corinne FRANCOIS-DENÈVE ( maitresse de conférences Littérature, CHCSC, UVSQ Paris-Saclay), Catherine PIFFARETTI  (comédienne et formatrice, AAFA, Commission Tunnel de la Comédienne de 50 ans), Marie LOISON-LERUSTE (maitresse de conférences Sociologie, Université de Paris 13), Benedetto REPETTO (doctorant italien à l’université de Versailles ST-Quentin)  et Maya-Inès TOUAM (photographe franco algérienne, doctorante Sorbonne nouvelle).

Interventions :

Sylvie DALLET, Introduction :   « Plaire et se plaire, des expériences multiples »

Marie LOISON-LERUSTE «  (Re) créer du lien social : les ateliers artistiques et esthétiques proposés aux femmes sans domicile dans une structure d’hébergement. »

La philosophie d’accompagnement social des femmes sans domicile travaille l’approche de la métamorphose de la personne par les arts : en utilisant la poésie, l’écriture, les arts plastiques, la photographie mais aussi des activités telles que le yoga, le pilate ou des ateliers bien-être (maquillage, esthétique), les salariés et les bénévoles proposent aux femmes une médiation dans leur travail de reconstruction et d’accompagnement social. Ces ateliers permettent notamment de libérer une parole sur des parcours de vie difficile, même si ils reproduisent parfois également les stéréotypes de genre. Ils interrogent également les moyens publics  et l’imaginaire de l’accompagnement participatif dans les dispositifs de lutte contre les exclusions.

CV : Marie Loison-Leruste, docteure en sociologie (EHESS), est maîtresse de conférences à l’Université Paris 13, Sorbonne Paris Cité. Chercheuse au Centre de recherche sur l’action locale et associée à l’Équipe de recherche sur les inégalités sociales (ERIS – Centre Maurice Halbwachs), elle a publié un ouvrage « Habiter à côté des SDF, Représentations et attitudes face à la pauvreté»   (Harmattan 2014) qui présente les résultats d’une enquête ethnographique menée auprès des « voisins » des sans-domicile  pour mieux comprendre les phénomènes de rejet (NIMBY), d’indifférence ou de compassion dans l’espace public. Ses autres publications traitent principalement de la question des trajectoires sociales et résidentielles des personnes sans domicile et de la manière dont elles sont perçue dans l’espace public et accompagnées dans les institutions d’aide sociale.

Catherine PIFFARETTI « L’invisibilité de la femme de 50 ans dans les fictions contemporaines françaises »

Résumé de l’intervention : Aujourd’hui, en France, une femme majeure sur deux a plus de 50 ans. Mais cette majorité effective de la société est traitée comme une minorité invisible dans les fictions…

Pourtant, il existe un lien entre les récits cinématographiques et télévisuels et les représentations sociales. Car, au delà d’être des objets artistiques, les fictions, dans ce qu’elles véhiculent et transmettent, sont vectrices de normes et de valeurs. Elles participent, de ce fait, à la construction d’un inconscient collectif propre à chaque société. Si la femme de 50 ans n’est pas représentée, elle n’existe pas ! Les fictions ont donc un grand rôle à jouer.

CV : Formée à la scène par Françoise Kanel et Tony Jacquot de la Comédie Française), Catherine Piffaretti interprète une grande variétés d’auteurs, sur des registres allant du classique au contemporain, du comique à la tragédie, travaillant avec des metteurs en scène aux différents univers.

Directrice artistique associée de la compagnie DemainOnDéménage, et artiste engagée dans les recherches de la compagnie Les Tournesols, elle axe son travail, depuis quelques années, sur le théâtre contemporain.  Parallèlement, elle prête régulièrement  sa voix à des publicités, des documentaires et des émissions de radio.

Catherine Piffaretti (photo Faezeh Firoozi)

Par ailleurs, formatrice en art dramatique pour les entreprises, elle permet aux femmes et aux hommes de l’entreprise d’expérimenter en scène les outils du théâtre afin appréhender d’autres manières d’être en groupe et développer leur savoir-être.

Engagée, dès sa création, dans la première association nationale de la corporation des comédiens “Actrices et Acteurs de France Associés” (AAFA), elle travaille particulièrement au sein de la commission “Tunnel de la Comédienne de 50 ans” à faire bouger les curseurs des représentations des femmes de plus de 50 ans dans les fictions, à mettre en lumière les stéréotypes sexistes liés à l’âge qui sont reproduits de manière inconsciente, à rendre visible ce qui est invisible.

Corinne François-Deneve (photo Faezeh Firoozi)

 Corinne FRANCOIS DENEVE : « The English rose (will fade away) : Vivien Leigh. La crise et une crise dans la vie d’une actrice »

Résumé : Connue principalement pour avoir incarné, en 1939, la Scarlett O’Hara de Gone with the Wind (Autant en emporte le vent), damant le pion à toutes les stars hollywoodiennes, Vivien Leigh avait eu une carrière – anglaise – avant ce coup d’éclat. Elle était ainsi devenue une star du jour au lendemain, à 22 ans, avec la pièce The Mask of Virtue. A l’époque, elle était d’ailleurs déjà mariée et mère d’une petite fille. Oscarisée à 26 ans, bientôt épouse de Laurence Olivier, Leigh, à moins de trente ans, semblait donc être parvenue au faîte de la gloire.

En 1848, Søren Kierkegaard avait fait paraître un petit texte,  La Crise et une crise dans la vie d’une actrice. À travers cet opuscule est ainsi évoquée la vieillesse, ou l’obsolescence de l’actrice, surtout quand elle s’est fait connaître – ce qui est forcément le cas, souvent – par des rôles de jeunes premières. De ce drame de l’actrice – vieillir – drame «moderne », si l’on considère que des emplois de jeunes premières ont longtemps pu être tenus par des actrices qui n’avaient plus, sur le papier, « l’âge » du rôle, le cinéma a souvent fait son miel, opposant jeunes et vieilles actrices. 

Nous voudrions ici nous intéresser à la carrière de Vivien Leigh, immortalisée, pour son malheur peut-être, dans un rôle de femme fatale fougueuse, forcément jeune, qui incarnait alors « l’avenir » du Sud des Etats-Unis, et réfléchir sur sa « fin de carrière » – si cette expression a un sens – Leigh est, en outre, morte à seulement 53 ans. De ce douloureux vieillissement d’une star adulée, le cinéma semble avoir voulu garder une trace – même dans les films les plus récents. Dans My Week with Marilyn (2014), par exemple, Vivien Leigh, incarnée elle-même par l’ex-« jeune star » Julia Ormond, en est réduite à regarder avec jalousie la belle Marilyn, jouée par la « jeune star » (pour l’instant) Michelle Williams.

CV :  Maîtresse de conférences à l’UVSQ, Corinne François-Denève dirige la mention du master «Culture et communication » et le parcours « Administration culturelle publique et privée ». Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure et agrégée de lettres, elle est spécialiste des littératures européennes de la fin du XIXe siècle. Elle a récemment fait paraître, à l’Avant-Scène théâtre et aux Classiques Garnier, des traductions inédites de pièces de théâtres suédoises, exhumant ainsi les noms d’Anne Charlotte Leffler, Victoria Benedictsson ou Alfhild Agrell, autrices aussi connues qu’Auguste Strindberg en leur temps. Également critique de théâtre et de littérature (En attendant Nadeau et Un fauteuil pour l’orchestre), elle est présidente de la Cie de théâtre la Compagnie Benoit Lepecq. Elle est aussi dramaturge et metteuse en scène.

Benedetto REPETTO : « Séduire dans la gueule du loup »

Résumé : À travers « La gueule du Loup » (La Bocca del Lupo), un film documentaire de Pietro Marcello, La ville de Gênes se dévoile au travers une histoire d’amour rare, entre la prison et les quartiers pauvres de la ville. Cet amour improbable qui dure depuis trente ans, a inspiré en 2010 une oeuvre qui n’en finit pas de fasciner.

CV : Né à Gênes, l’italien Benedetto Repetto est doctorant au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines de l’université de Versailles ST-Quentin.  Sa thèse est consacrée aux documentaires italiens contestataires réalisés sous  (et contre) le gouvernement de Berlusconi..

Maya-Inès TOUAM : « Les espaces symboliques du voile musulman »

Résumé : « Nul aujourd’hui n’est seulement ceci ou cela, Indien, femme, Musulman, Américain, ces étiquettes ne sont que des points de départ.» (E. Saïd). La symbolique du voile questionne et révèle l’ambivalence du pouvoir féminin dans le monde arabo-musulman. Au travers de ses photographies, l’artiste explore les frontières tangibles de l’onirique, de la liberté d’agir et de penser dont ces femmes peuvent jouir, tandis que l’Occident fantasme le hijab. Comment un tissu traditionnel, culturel et religieux peut il à se point attirer, apeurer, provoquer mais surtout diviser l’opinion. Le passage entre espace privé et public au sein même de cette étoffe, construit une histoire subtile entre réel et imaginaire. Comment percevoir la femme musulmane, qui semble traverser le temps, fidèle aux traditions, tout en s’adaptant à ce monde en constante évolution ?

CV : L’artiste franco-algérienne Maya-Inès Touam définit ainsi sa démarche critique engagée, utilisant, entre autres, certains codes générationnels pour expérimenter plastiquement les représentations et les symboles du voile contemporain. « Dès le début, j’ai pris la décision que ce travail n’allait pas traiter de moi ou de mes opinions sur le sujet et que ma proposition serait de ne pas en avoir. (…) L’interrogation et la curiosité principale était simplement le fait d’être une femme dans l’islam ». Diplômée des l’École nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2013, Maya Touam expose depuis des années un travail original de photographe. Sélectionnée à la Bourse du Talent 2016, elle est actuellement doctorante à Paris III Sorbonne nouvelle.

Maya-Ines Touam n’a pu être présente lors de ce séminaire et a reporté son intervention.

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Le mercredi 19 AVRIL 2017 à la BDIC (Nanterre) à partir de 15 heures.

Rue de la Liberté (Photo @Dallet)

JUSTICE et ASILE, imaginaires et destins croisés

avec la participation de Joseph KRULIC (magistrat et historien HDR, président de la Cour d’appel du Droit d’Asile en France), Aurélie AUDREVAL (historienne, chercheuse  EHESS)  et Yannick LEBTAHI (Maitresse de Conférences à Lille 3, HDR en Sciences de la Communication et Arts, spécialiste de la représentation de la Justice au travers des médias télévisés), Émilie DEWAELE, avocate au barreau de Lille, spécialisée dans le droit des étrangers)

Joseph KRULIC va résumer les principes et l’histoire du Droit d’Asile ne France depuis 1945.

Aurélie AUDREVAL va évoquer à partir de sa thèse( soutenue en 2016) le sort des « étrangères indésirables » en France à la fin des années 1930.
Émilie DEWAELE et Yannick LEBTAHI vont croiser leurs visions de la justice et de l’asile, à partir du documentaire « Des juges et des enfants »,  réalisé par Cyril Denvers  (diffusé sur France 5  le 7 février 2017).

À cette occasion, la BDIC qui nous accueille, va présenter les collections dédiées à la Justice de ses fonds d’archives contemporaines. La BDIC fête en 2017 sa centième année d’existence et déploie à ce titre des manifestations multiples. La présentation des collections sera fait par Frédérique BARON.

Lieu / Bibliothèque Documentation Internationale Contemporaine, 6 allée de l’Université, Nanterre, de 15 à 18 heures.

RER A  (station :  Nanterre université)

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Peinture d’Eddy Saint-Martin (2011)

le vendredi 24 MARS 2017 à la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord (Saint Denis). 

Lieu  du séminaire EMC : Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, 20 rue George Sand, Saint Denis (métro Front Populaire) de 14 heures à 18 heures, salle 413.

Thème de la séance : « Les métamorphoses identitaires, une expérience contemporaine ».

Introduction Sylvie DALLET.

Séance organisée avec les chercheurs en sciences sociales Daniela RICCI (équipe Marges,Lyon 3) et Thierno IBRAHIMA DIA (Bordeaux), coordinateurs de l’ouvrage Arts, Négritudes et métamorphoses identitaires (parution collection Institut Charles Cros/Harmattan, décembre 2016), le comédien Gérard LEFORT (http://www.gerard-lefort.com) qui met en scène à plus de 50 ans son handicap en acteur professionnel, et d’autres invités.

Thierno Ibrahima DIA est critique de cinéma, rédacteur en chef de la revue en ligne Africine. Il enseigne le cinéma à l’Université Bordeaux Montaigne. Ses recherches portent sur le cinéaste Djibril Diop Mambéty, le dramaturge suisse Friedrich Dürrenmatt et les sociétés. Auteur de plusieurs articles et conférences, Thierno Dia a coordonné avec Olivier Barlet le numéro spécial de la Revue Africultures (Paris, mars 2009). consacré à Sembène Ousmane.

Daniela RICCI a obtenu un doctorat à l’Université Lyon 3, en codirection avec la Howard University de Washington. Ses recherches portent sur les films contemporains d’Afrique et de ses diasporas. Elle enseigne le cinéma à l’Université-Paris Nanterre et collabore avec divers Festivals cinématographiques. Elle est auteure du livre Cinémas Des diasporas noires : esthétiques de la reconstruction (L’Harmattan, 2016). Elle a réalisé le documentaire Imaginaires en exil. Cinq cinéastes d’Afrique se racontent (52 min).

Daniela Ricci en dialogue avec Thierno Ibrahima Dia, vont explorer les métamorphoses identitaires et mises en scènes africaines, au travers leurs publications.

Gérard LEFORT (www.gerard-lefort.com) a été instituteur, chargé de mission sensibilisation sécurité routière pour le rectorat de Guadeloupe, puis comédien professionnel. Il est vice-président de l’association internationale des Droits de l’Homme et permanent à ce titre à l’Organisation des Nations Unies. Il est également depuis 2015, vice-président des Acteurs et Actrices de France Associés (AFAA). Son métier de comédien s’exerce sur les scènes théâtrales, mais aussi en entreprise, où il sensibilise le public au handicap et à la différence humaine.

L’exposé  de Gérard Lefort va porter sur le thème autobiographique de : « Comédien à 57 ans », dont il explore les métamorphoses.

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 Séance du 15 FÉVRIER 2017

Lieu Espace conférences Harmattan (24 rue des Écoles, Paris, métro Maubert-Mutualité ou St Michel) de 15 à 17 heures.

 Une séance sur le thème  La pauvreté, ou les impensés de l’innovation

 La course sectorisée à l’innovation technologique s’effectue le plus souvent sans une pensée globale de l’emploi ni de l’humain. Après les années triomphantes des Trente Glorieuses, où le développement s’est conjugué dans la revendication culturelle du « bien-être », le spectre de la pauvreté revient avec une prégnance inquiétante.   De fait, de nouveaux rapports de société, se révèlent au travers les films, les caricatures, les essais, alors que la question du « bien- être »  (et de « l’être ensemble ») continue à se poser.

avec les interventions autour du travail du sociologue Mahamadou Lamine SAGNA,  de l’historien Gilbert SCHOON ( Musée Histoire vivante, exposition « Ouvrier, patron », images & caricatures), de l’étudiant en cinéma  Benedetto REPETTO (Doctorant  cinéma UVSQ, intervention sur les migrants au travail en Italie) et du réalisateur Mohamed CHARBAGI (producteur de documentaires et de séries éducatives Télévisées)

Introduction : Sylvie DALLET (responsable du séminaire EMC)

Mahamadou Lamine SAGNA :  Sociologue sénégalais, chercheur au Laboratoire de changement social et politique (LSCP) de l’Université Paris-Diderot, il est l’auteur de Monnaie et Sociétés (L’Harmattan, Paris, 2001). Il travaille sur la pauvreté et l’exclusion financière dans l’environnement global. Après avoir enseigné plus d’une dizaine d’années aux États-Unis, notamment à l’Université de Princeton (2002-2011), il donne des cours et des conférences à travers le monde : Shanghaï, Abidjan, Bamako, Dakar, New York, etc. Son enseignement interdisciplinaire explore l’anthropologie et l’économie (dont « monnaie et religion »), l’histoire des arts et la philosophie.

Titre de l’intervention :  » Le pauvre, ses concepts,et la dialectique de son Blues« 

Gilbert SCHOON, historien et urbaniste, ancien directeur du Musée de l’Histoire vivante (Montreuil) et auteur d’ouvrages spécialisés dans la mémoire, les usages  et les métiers de la ville contemporaine. Il a beaucoup travaillé sur les images et les caricatures contemporaines.

Titre de l’intervention :  » Pauvretés, rapports de classe et travailleurs à travers la caricature« 

Benedetto REPETTO : doctorant italien  en cinéma (CHCSC-UVSQ, Paris Saclay), dont la thèse en cours est axées suit les documentaires italiens sous la période Berlusconi.

Titre de l’intervention : « Filmer l’exploitation des des migrants en Italie« 

 Mohamed CHARBAGI :  réalisateur franco- tunisien, auteur et producteur de films et  séries documentaires, vice-président de l’Association des producteurs indépendants de la Méditerranée (APIMED). Il produit au travers de sa maison de production Alif Productions (crée en 1981) des documentaires sur le patrimoine culturel méditerranéen, l’histoire, les questions que posent l’intégration et l’insertion sociales, les arts vivants, diffusés sur les chaînes hertziennes et du câble françaises, ainsi que sur des chaînes du Maghreb.

Intervention : La pauvreté révoltée, des images du Maghreb à celles de l’île de Pâques

Entrée libre sur inscriptions : sylvie.dallet@uvsq.fr

AGENDA 2016

En 2016  Lieu : Fonderie École de l’Image (Bagnolet)

Deux séances du séminaires se sont déroulées en partenariat Fonderie École de l’Image : La Forêt imaginée et Vagabonds des étoiles : les nouveaux mythes du Cosmos.

Programme  :  le 19 octobre 2016   « La Forêt imaginée« 

Le 19 octobre, le séminaire Éthiques et Mythes de la Création (direction Sylvie Dallet, Institut Charles Cros et CHCSC-UVSQ-Paris Saclay) a accueilli  les intervenants du séminaire :

 Monika SIEJKA (docteure UVSQ/paris Saclay)

Hervé FISCHER (essayiste, auteur, vidéaste, peintre, Canada)

 Célio PAILLARD (graphiste, musicien, contributeur de l’Autre Musique)
Introduction de Sylvie DALLET, « De la Forêt animée à la forêt imaginée » (ce texte  et deux autres articles issus du séminaire sont disponibles à la lecture sur le sit des Arts ForeZtiers (www.lesartsforeztiers.eu)

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« Effusions Cosmiques « Photographie sur Soir (Danielle Boisselier, création présentée au Arts Foreztiers 2016)

Le 3 novembre  2016 Colloque Vagabonds des Étoiles : les nouveaux Mythes du Cosmos

Matinée (de 9 heures à 12 heures) et après midi (14 heures à 18 heures)

9 heures, accueil des participants et du public.

9 heures 30 :

Jacques ARNOULD (éthicien, Centre National d’Études Spatiales, Paris), Ouvrages de références récents : Dieu, le jour d’après. Une brève théologie des catastrophes, ATF France, 2015, Une perle bleue. L’espace, la Terre et le changement climatique, Cerf, 2015, Demain l’espace, Éditions du Cherche Midi, 2016.

Titre de la Communication : De la nécessité des mythes à l’heure du nouvel espace.

Résumé : Afin que le Monde soit vrai en ce moment pour nous, ce colloque entend traiter des mythes qui peuplent notre espace contemporain, mythes nécessaires, rémanents, féconds… Cet exposé introduit le colloque « Vagabonds des étoiles ».

Elsa COURANT (normalienne, agrégée de Lettres, doctorante de l’ENS Ulm (ED 540) et de l’université de Bâle) :

Titre de la Communication : Le voyage astral dans la culture populaire du XIXème siècle : l’exemple du Musée des familles.

Résumé : À partir d’un exemple de la para-littérature du XIXème siècle, les « Études astronomiques » de Boitard parues dans le Musée des familles, nous nous proposons d’étudier les formes et les enjeux de l’imaginaire populaire du voyage spatial et des autres mondes planétaires. Vingt-cinq ans avant Jules Verne, Boitard proposait un modèle de récit illustré mêlant savoir et fiction, en une forme littéraire moderne rappelant le ton satirique des voyages de Micromégas. À ce titre, on peut y voir un modèle à la jonction des récits interstellaires des débuts de la science-fiction moderne et des voyages imaginaires des siècles précédents.

Véronique ATALY (comédienne théâtre et cinéma, scénariste de téléfilms et séries, Région parisienne)

Titre de la Communication : De Cassiopée aux contes de l’Univers, la télévision à la recherche des étoiles

Résumé : Véronique Ataly a scénarisé et présenté pour la télévision les premiers magazines entièrement dédiés au ciel et la conquête de l’espace : la série Cassiopée, composée de dix-neuf émissions mensuelles diffusées par France Supervision (1995 à 1997) est consacrée aux sciences de l’Univers. Jean-Pierre Luminet en a assuré la direction scientifique et la co-rédaction. Elle a aussi participé avec Jean-Pierre Luminet à l’écriture d’une série de treize documentaires sur les Contes de l’Univers pour France 5 (2001) et d’un documentaire de création pour Arte : Les vagabondes du Ciel (1999). Son exposé retracera les choix qui ont présidé à la création de ces émissions télévisées.

Patrice LÉCHE (professeur de lettres en E.P.L.E Belfort, chercheur sur les mythes)

Titre de la communication : The Silver Surfer, du cosmos des comics américains à l’univers des bandes dessinées françaises

Résumé : En 1966, sous l’égide de Stan Lee et de Jack Kirby, apparut un personnage atypique dans l’univers des comics de Marvel : venu d’une planète lointaine, ayant traversé l’espace pour son maître Galactus, le dévoreur des mondes, The Silver Surfer fit son entrée. Or, dans la galaxie des protagonistes issus de la fécondité créatrice de Lee, il est un des premiers à avoir une deuxième série pour expliciter ses origines, et un des rares à avoir rencontré le dessinateur français Jean Giraud/Moebius en 1988, signes de la richesse qu’il renferme dans le temps comme dans l’espace pour le public, tout à la fois témoin d’une époque mais aussi de mécanismes plus anciens du récit mythique, richesse sur laquelle notre étude surfera.

Ivan MAGRIN-CHAGNOLLEAU (artistes image & son, CNRS, Paris): une Performance du Zodiaque

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L’arbre au milieu du Monde (Suzy Tchang@, 2015)
Après Midi (de 14 heures à 17 heures) :

Nicolas GAUVRIT (mathématicien et cognitiviste, Paris), quelques ouvrages : Vous avez dit hasard ? Entre mathématiques et psychologie (Belin, 2009) ; Causes toujours ! Les pièges de la causalité. (Book-e-Book, 2013) avec Isabelle Drouet ; Les surdoués ordinaires (PUF, 2014).

Titre de la communication : Rumeurs de vie extraterrestre

Résumé : L’idée que des créatures extraterrestres intelligentes ont visité notre planète répond à un désir ou à une peur prégnante, à une horreur du doute. Avec la puissance de diffusion d’Internet, des rumeurs d’enlèvements, les témoignages d’ovnis ou de rencontre « du troisième type » se répandent comme la poudre et, le plus souvent, sont rapidement démystifiées par quelques rationalistes. Nous verrons sur quelques exemples comment certains arrivent avec du matériel simple (photos, vidéos), et en réalité non concluant, à convaincre de nombreux citoyens de l’existence d’extraterrestres. Nous verrons aussi comment, dans un style plus scientifique, les mathématiques sont quelquefois utilisées de manière malhonnête pour arriver à une conclusion similaire. Finalement, il nous faudra encore pour l’instant accepter le doute : ni mathématiques ni photographies ni témoignages ne peuvent aujourd’hui répondre à la question intrigante de l’unicité de notre planète.

Daniel KUNTH (astrophysicien, directeur de recherches CNRS, Paris), quelques ouvrages de référence : L’astrologie (avec Ph. Zarka), Que Sais-Je-PUF, 2005, Le Grand Univers et nous, Bayard 2005, Les mots du Ciel, Poche, 2015

Titre de la communication : Ciel ma ville : comment se représente on le ciel ?

Résumé : Aux côtés de la science astronomique qui procède par des explorations précises et segmentées, le promeneur urbain déchiffre de moins en moins les messages du ciel, au-delà des quelques mots que les médias lui renvoient : « Big bang », « trous noirs », « matière sombre »… un précipité des nouvelles peurs contemporaines. Le ciel, mystérieux ou indifférent, semble désormais confisqué par un vocabulaire allégorique qui se détourne de l’expérience. Les habitants des villes ne regardent plus le ciel ni ne l’interrogent, comme naguère les bergers accordaient leurs chemins aux parcours des étoiles. Imaginer une signalétique céleste à l’attention des passants peut constituer, pour les artistes et les citoyens, un nouvel enjeu de la vie urbaine.

Monika SIEJKA (docteur des universités, enseignante en télévision, & réseaux sociaux, ancienne directrice de l’Institut International du Multimédia Paris La Défense) :

Titre de la Communication : Skywalker, le marcheur du Ciel dans Star Wars.

Résumé : Comment ne pas s’interroger sur le succès planétaire de Star Wars, Guerre, non pas des Étoiles, mais Guerres de l’Étoile? Comment ne pas se poser la question de la nature de ce succès, du rêve qu’il a suscité et suscite encore. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, bien sûr, mais l’attachement à la saga est bien plus révélateur. C’est « plus » qu’un film. C’est un monde. Un monde de héros et d’étoiles, de combats où la Force du Bien doit renverser son côté obscur pour rétablir l’équilibre cosmique. Son principal héros, Luke Skywalker, le marcheur du Ciel, dont le nom était initialement Starkiller, soit le tueur de l’Étoile, lutte contre les forces de l’Étoile de la Mort. Étoile lumineuse contre Étoile tueuse, dans le monde fictionnel du space-opera, Star Wars se déploie comme un mythe universel et renouvelle le rêve de la conquête de l’espace ainsi que l’a bien entendu la Nasa d’ailleurs. « Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine… »

Franck WATEL (graphiste, scénographe, auteur de la série Les Iles d’Auvergne) :

Titre de la Communication : Archéologies de Mars 2540

Résumé : On a retrouvé dans un vallon boisé d’Auvergne les archives d’un entomologiste du XXVIeme siècle : Imago Sékoya. Ses carnets de voyages dévoilent une étonnante vision de notre avenir. En 2540 la planète Terre est victime d’une inexorable montée des eaux et sur Mars la colonisation humaine entre dans son second cycle de terraformation. Liée au végétal et la préservation de l’eau, la théocratie martienne s’unit autour d’une pensée politique issue du très ancien taoïsme chinois. La société de colonisation s’organise en huit peuples, gardiens de huit forces, qui se divisent chacune en huit tribus détentrices de soixante-quatre qualités essentielles.

Depuis plus de vingt-cinq ans, une équipe de créatifs conduit cette parabole sous la haute autorité conjointe de L’INRAF (Institut National de Recherches d’Archéologie du Futur) et de l’IMPA (Institut Martien de Propriété Artistique).

Sylvie DALLET (historienne & philosophe, responsable du séminaire Éthiques & Mythes de la Création)paris-match-la-lune

Titre de la Communication : L’Homme a décroché la Lune

Résumé : En 1969, l’hebdomadaire Paris Match fait minutieusement le récit de l’alunissage des cosmonautes américains, devenus des stars. Si le cinéma taquine la Lune de Méliès à Joris Ivens, la création picturale cède le pas devant les photographies de l’exploit. En 1999, l’artiste italien Maurizio Cattelan sculpte dans la cire une effigie du pape Jean-Paul II écrasé par une météorite sous le titre de « La neuvième heure ». Le ciel se désagrège par un retour de l’inconnu, des voyageurs lunaires à la planète rouge…

Quelques photographies du Colloque Vagabonds des étoiles, les nouveaux mythes du Cosmos… avant d’autres images vagabondes en janvier 2017 !

Les vidéos consultables sur You Tube :  conférences de Daniel Kunth (https://youtu.be/-eubv3jMSe4) et de Sylvie Dallet (https://youtu.be/fYrZ87iXxHA)

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Séances 2014-2015 –

Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord le Mercredi de 14 heures à 18 heures

Les séminaires seront enregistrés.

Sous la responsabilité de Sylvie DALLET, professeur des universités à Paris Est, directrice de recherches au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés contemporaines (EA 2448, université de Versailles Saint Quentin) et présidente de l’Institut Charles Cros.

                                                                       Programmation des séances 2014-2015

Labellisation CHCSC/université de Versailles Saint Quentin Programme de recherche international, « Éthiques de la Création », Institut Charles Cros Partenariat Société Internationale de Mythanalyse.

Adresse : Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord (20 rue Georges Sand- Saint Denis)

Hervé Fischer et Sylvie Dallet, décembre 2014 séance inaugurale EMC

De 14 heures à 17 heures 30

5 décembre 2014, séance inaugurale

L’accueil des doctorants et des invités s’effectue dès 14 heures. La séance inaugurale débute à 15 heures.

La Mythanalyse ou la société en/au miroir brisé

Méthodologie et approches de la mythanalyse, mythologie, mythocritique…

Séance en la présence du philosophe Hervé Fischer (Montréal), président de la Société Internationale de Mythanalyse et Luc Dellisse, Christian Gatard, Georges Lewi…

7 Janvier 2015

Parentés animales de la pensée humaine

Le retour des forces spirituelles associées : animaux de pouvoir, en captivité, en soin

Séance en la présence du biologiste Georges Chapouthier (Biologiste et philosophe CNRS), Wei Liu (doctorante Arts CHCSC-UVSQ), Lorenzo Soccavo (chercheur indépendant, auteur), Émile Noël (Institut Charles Cros, radio et théâtre).

6 Février 2015

Imaginaires du progrès  :Créativités discrètes et innovations désirées

En la présence d’Albert David (économiste, PR U. Paris Dauphine), Hervé Fischer (artiste, sociologue Société Mythanalyse), Giulia Bogliolo Bruna (ethno-historienne, Centre d’Études Arctiques).

4 Mars 2015

Prospectives et impensés de l’innovation  Les mutations sociétales et les scénarios associés.

Séance en la présence de Christian Gatard (Agence Gatard & Associés), Monika Siejka (consultante multimédia, doctorante CHCSC-UVSQ) Anne-Marie Petitjean (MDC U. Rouen Écritures créatives), Giuseppina Bruna (éthicienne, École des Mines, innovation/gestion)

23-24 Avril 2015

Puissance symbolique et fabulation mythique dans les imaginaires sociaux

Colloque international de Montréal, organisée sous la responsabilité de Hervé Fischer et Pierre Ouellet (université du Québec à Montréal Canada/Société de Mythanalyse).

6 Mai 2015

Terre mère : acupunctures forestières et récits environnementaux,

Panthéismes contemporains, espaces refuges et matières ressources

Avec :  Bernard Boisson (écrivain, photographe, réalisateur), Catitù Tayassu (anthropologue et thérapeute, Brésil), Michel Giran (ADOME projet Climade), Hélène Hibou (artiste plasticienne, Land art, Clermont Ferrand) Les Arts ForeZtiers (Festival de Création) …

3 Juin 2015

Les Arts au chaudron des mythes

Cette séance explore les récits mythiques dans les arts plastiques et les cinémas d’Asie.

Avec les interventions d’Emmanuel Lincot (MdC HDR Institut Catholique), Frédéric Monvoisin (spécialiste Cinémas Corée/Japon, docteur Université de Paris 3, Arts), Tian Wang (traductrice, doctorante CHCSC-UVSQ), Ziqi Peng (galeriste et doctorante Arts CHCSC-UVSQ) et Ivan Magrin-Chagnolleau (artiste, chercheur CNRS/responsable de l’équipe de recherche EsPAS-Paris I)

7 Octobre 2015

Les figures littéraires, cinématographiques et artistiques à l’œuvre dans les révolutions.

En la présence de Gilbert Schoon (Musée Histoire vivante), Ivan Magrin-Chagnolleau (directeur de l’équipe de recherche EsPAS Esthétique de la Performance et des Arts du Spectacle – CNRS/Paris I), Ivana Petrovic (doctorante CHCSCUVSQ)

4 Novembre 2015

Ancrer les transformations: épistémologie des objets magiques.

Les expériences de Gilbert Simondon et de Pierre Schaeffer.

Ponctuations cybernétiques : pierres, tambours, machines, multimédia, monnaies…

En la présence de Frédéric Pascal (ENS Ulm), Vincent Bontemps (Ateliers Simondon ENS Ulm), Thierry Gaudin (ingénieur polytechnicien, Prospective 2100).

2 Décembre 2015

Mythanalyses sensibles et vagabondes…

Retours d’expériences.

Avec Orazio Maria Valastro (Docteur de recherche en sociologie – Université Paul Valéry Montpellier, Directeur scientifique de M@gm@ Revue internationale en sciences humaines et sociales, Italie), Ana Maria Pecana (Sociologue et mythographe, Brésil/France), Corinne Lecarrer (ethnologue, France/Panama), Vero Bene (graphiste et peintre, créatrice du Blog du Lézard)

9 Décembre 2015

Vagabonds des étoiles (les nouveaux mythes du Cosmos)

Les nouveaux mythes du Cosmos  seront abordés par trois questionnements d’actualité, précédés d’une introduction transversale aux interrogations sociétales. Les axes de cette séance sont plus particulièrement attentifs à : « Un univers en expansion ? », « La Terre revisitée » et « Les nouveaux objets connectés de l’espace ».

Cette dernière séance de l’année 2015 est organisée en partenariat avec le Centre National d’Études Spatiales (Jacques Arnould) et Innovaxiom (Laurence Honnorat) et se déroulera exceptionnellement au CNES (2 place Maurice Quentin, à Paris). Elle rassemble des spécialistes en astrophysique, attentifs à la galaxie des mythes qui accompagnent l’exploration de l’espace.

En la présence : Daniel Kunth (INRA), Michel Viso (CNES) , Claude Samuel Lévine (compositeur) , Jacques Arnould (CNES).

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ARCHIVES

« Éthiques & Mythes de la Création » 2011

Brumes et interdits (@ SDallet)

Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord (4 rue Croix Faron, 93210 Saint-Denis)

le Vendredi de 14 heures à 17 heures Entrée libre dans la limite des places disponibles

Les séminaires seront enregistrés.

Sous la responsabilité de Sylvie DALLET, professeur des universités à Paris Est, directrice de recherches au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés contemporaines (EA 2448, université de Versailles Saint Quentin) et présidente de l’Institut Charles Cros.

Programmation des séances 2011

Séance 1 : 18 mars 2011

Créer, c’est résister

Résistances populaires contemporaines: Quel peuple? Quelle révolution? Quelle créations? Un kaléidoscope d’interventions sur le sens de la créativité politique contemporaine.

Séance 2 : 29 avril 2011
Genèse des territoires créatifs

Poétiser l’espace ou les nouveaux territoires de l’art: transformer les paysages pour mieux y vivre.

Séance 3 : 20 mai 2011
Symboliques animales, récits et savoirs complexes

Frontières: des hommes, des animaux et des dieux, étiologies et récits de la relation de l’homme au vivant qui l’entoure.

Séance 4 : 10 juin 2011
Morales cinématographiques, éthiques de la fiction

Les confrontations éthiques des mises en scène cinématographiques restent des sujets peu abordés en esthétique. Le thème a servi de premier chapitre au colloque international « le Cinéma au prisme de l’Histoire » qui s’est déroulé à la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord et à l’EHESS en mai 2010. Cette séance 2011 continue d’explorer par confrontations multiples la maïeutique de l’éthique au cinéma, au travers ses différentes formes et enjeux de pouvoir : les écrans Nord-Sud, le cinéma expérimental, le cinéma anthropologique…

Intervenants : Brice AHOUNOU (ethnologue), Daniela RICCI (présidente de l’Association Interculturelle Melisandra), Éric THOUVENEL (Maître de conférences en études cinématographiques à l’Université de Rennes 2).

Séance 5 : 14 octobre 2011
Prospective et impensés de l’innovation

Mutations des collectivités, développement durable, pouvoir créateur de la machine.

Séance 6 : 4 novembre 2011
Handicaps Créateurs: la Voix lactée

Notre société se constitue grâce à des handicaps surmontés et pensés collectivement. Dans leurs dimensions singulières, ces handicaps participent de la conscience de soi et du lien avec les autres. Cette séance explore des initiatives menées entre le travail créateur et l’art thérapie. Dans une société démocratique, les actions menées en direction du handicap doivent ouvrir la voie aux mutations à venir, dans la richesse des expressions collectives.

Intervenants : Virginie BOURSETTE (Artiste en gravure et photographe), Grégoire COUETTE JOURDAN (Directeur du Théâtre de l’Ours, metteur en scène, scénariste et auteur), Jean-Pierre CHRETIEN-GONI (Metteur en scène, auteur, Docteur en Philosophie, Maître de Conférences au CNAM), Bernadette GROSYEUX (Déléguée Générale à la Mutuelle de la Fonction Publique Action Santé Sociale), Marie-Pierre WARNAULT (Chargée de projets à la direction des publics).

Séance 7 : 9 décembre 2011
Les territoires du « Sentiment océanique »

Le «sentiment océanique» est une forme particulière des «états modifiés de conscience», domaine qui, selon les interprétations, peut recouvrir diverses expériences comme toute notion d’éveil spirituel religieux ou profane, NDE (Near Dead Experience), expérience psychédélique sous drogue hallucinogène, et qui peut même s’étendre, pour certains, jusqu’au «paranormal».

La spécificité de ce sentiment océanique, assimilé depuis Romain Rolland à la religiosité indienne, n’est pas admise comme telle par tous.

Vivre cette expérience, c’est s’éprouver uni avec le grand Tout, comme la vague ou la goutte d’eau dans l’océan, comparaison que l’on trouve fréquemment dans les philosophies de l’éveil spirituel.La forme non pathologique de cette expérience, qui ne dure que « la fulgurance d’un moment », peut-elle ouvrir à une étincelle créative ?
C’est la question.

Intervenants : Régis AIRAULT (psychiatre et praticien hospitalier, chercheur associé CNRS, plasticien), Pascale GAY (ex-sportive de haut niveau), Emile NOËL (enseignant, conteur et auteur), Francis ROUSSEAUX (professeur des Universités, musicien). Ce séminaire a donné lieu à un ouvrage « Les territoires du sentiment océanique » codirigé par Sylvie Dallet & Émile Noël.

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Programmation des séances 2010

Télécharger le programme-EC

Éthiques &Mythes de la Création, séminaire (photo @Dallet)

M-2011

Séance 1 : 10 mars 2010
L’art des origines, du langage des oiseaux à l’improvisation sacrée

Pour apporter un nouveau regard sur les arts et les sciences, comme sur le bien-vivre ensemble, il apparait désormais nécessaire de confronter l’éthique des savoirs avec la genèse de leur formation, dans une relation imaginative qui n’hésite pas à associer la lettre, le son, le chiffre et l’image. Cette éthique de la confrontation des expressions reste le noyau des découvertes humaines, que chaque époque traduit à sa façon, par résurgences contrastées.
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Introduction au séminaire : Sylvie DALLET.

Intervenants : Dominique BERTRAND (auteur, musicien -flûte & voix, président de l’association des musicothérapeutes), Frédérick MARTIN (auteur-compositeur), Bertrand FERRIER (auteur heroic fantasy et littérature jeunesse, organiste), Alban de la BLANCHARDIERE (danseur, scénographe, théoricien du Soundpainting).

Séance 2: 7 avril 2010
Trésor des contes et stratagèmes du récit mythique

Pour entrer dans cette architecture de la communication, démultipliée voire brouillée par les médias, les récits des origines de l’humanité apportent des éléments de compréhension du monde, car ils combinent à la fois la Genèse (l’origine de toute création) avec des attendus symboliques de la préservation du vivant à travers toutes ses formes. Les contes, dans leur fluidité atemporelle, peuvent servir de lien entre la scansion mythique, qui cristallise un événement terrible et la reprise d’une respiration humaine.

Intervenants : Emile NOËL (auteur, psychanalyste, homme de théâtre, Institut Charles Cros), Pepito MATEO (auteur, conteur), Philippe BRUNET(professeur U. Rouen, metteur en scène Demodocos), Marc ROLLAND (professeur, U. du Littoral- Côte d’Opale)

Lectures : Véronique PITTOLO (auteur, poète), Joël BAQUE (écrivain)

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Séance 3 : 19 mai 2010
La création filmique comme enjeu éthique

Ce séminaire prospectif, axé sur le cinéma, « source et agent de l’Histoire », est couplé avec le colloque international « Marc Ferro et les Laboratoires Cinéma & Histoire », qui se déroule à l’EHESS (105 boulevard Raspail, 75006 Paris) les 20 et 21 mai 2010. Ce colloque international, co-organisé avec les laboratoires EHESS, Paris I, Paris III, Versailles et le CNRS, premier du genre, doit initier un réseau de recherche international « Cinéma & Histoire » à partir du séminaire EMC du 19 mai. Les principes du réseau international « Cinéma & Histoire » seront préparés lors de la séance du 19 mai et présentés le 21 mai à l’EHESS, en fin de colloque.

Extrait du film sur Marc FERRO ;

Intervenants :
Vincent LOWY (Strasbourg) : Peut t’on parler de controverses corporatistes entres historiens et cinéastes ? 
A partir du cas Marcel Ophüls, Etienne AUGE (FAMU, Prague) : La science-fiction comme objet historique ;
Sébastien LAYERLE (Paris III) : Mai 68, un exercice éthique controversé ;
Martin GOUTTE (Lyon 2) : Ce que le dessin fait au témoignage documentaire ;
Hamid AIDOUNI (Tétouan, Maroc) : Montrer ou évoquer les années de plomb au Maroc ;
Mehmet OZTURK (Marmara,Turquie) : Les « sens éthiques » chez Güney et chez Ceylan : l’exemplarité du paysage ;
Elie YAZBEK (Beyrouth, Liban) : L’imaginaire morcelé du Liban ;
Bertrand FICAMOS (Bordeaux 3) : Conscience et éthique du cinéma Novo ;
Clément PUGET (Paris III) : 1914-1918, du témoignage filmique à l’Histoire filmée

Séance 4 : 2 juin 2010
De la mémoire oubliée à la vie artificielle :Télescopages et Classements

Quelles conséquences éthiques peut-on associer à l’hypothèse de l’hybridation et de la mise en scène renouvellée des origines ? Les ruptures épistémologiques évoquées par Bachelard sont elles amplifiées ou annulées par l’arrivée des Arts-Relais ? Quels liens nouveaux se forment entre classements et éthiques ? Quelle est l’utilité des classements sur la création ? Quels repères subsistent dans les télescopages ? Quelles vies pour les classifications ? En même temps que le discours scientifique, la création artistique suscite des correspondances pratiques ou théoriques qui aboutissent à de nouvelles expériences. Ces créations se déploient aussi bien dans les domaines du vivant, de l’inanimé, que de l’artificiel mais aussi dans leurs croisements et hybridations.

Intervenants :Jean-Claude HEUDIN (professeur, Institut International du Multimédia, Pôle Léonard de Vinci), Georges CHAPOUTHIER (CNRS, MSH Paris nord), Frédéric ROLLAND (CHCSC, U. Versailles), Luc BARROVECCHIO (chercheur, artiste)…

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Séance 5 : 6 octobre 2010
Les créations de l’âge et du handicap

Le handicap (physique, mental, polysensoriel) est un terrain de recherche récent en France qui s’appuie sur des militants et des chercheurs de toutes origines. Pierre Schaeffer, dans une intuition de 1942, évoque la chance des « Arts infirmes : la radio aveugle et le cinéma muet » pour transformer notre vision du handicap, repensé comme une richesse sociale. C’est au travers de nos handicaps, visibles ou dissimulés, que nous créons et concevons l’altérité, la différence et la diversité du monde. Dans une période de simulacres démultipliés, réfléchir à aux potentialités des handicaps et du grand âge, propose une autre perception de la citoyenneté et de la dynamique sociale.

Intervenants :Gisèle BESSAC (design & innovation sociale, La Maison Ouverte), Patrick TREGUER (musicien, responsable Le lieu multiple, Centre Mendes- France, Poitiers), Françoise HACHE-BISSETTE (U. Paris-Descartes, CHCSC), Philippe CLAUDET (éditeur Les Doigts qui rêvent, chercheur)…

Séance 6 : 17 novembre 2010
Métropolisations et créativités nomades

La ville bouge de façon sauvage dans des complexes pulsions de vie et se régule aussi par des dispositifs législatifs, urbanistiques et numériques. La réflexion sur le « Grand Paris » est un exemple concret de cette mue migratoire et identitaire qui touche les conurbations urbaines. La créativité s’exprime alors aux côtés de la citoyenneté dans des expériences de « recherche-action » qui touchent un paysage urbain désormais bouleversé, où se juxtaposent les flux de travail, l’isolement des personnes et l’ouverture aux malades de l’espace public. Cette séance du séminaire EMC est en partenariat avec l’exposition organisée par l’Ordre des Architectes d’Ile-de-France « Habiter un immeuble en Île de France de 1945 à 2010 » à la Maison de l’Architecture (Couvent des Récollets – Cité Européenne des Récollets, Paris). Le séminaire EMC est associé au débat et à la réception en soirée à la Maison de l’Architecture.
Intervenants :Catherine JACQUOT (Maison de l’Architecture, architecte Conseil, Conseil de l’Ordre Ile-de-France), Jacky DENIEUL (IAAT, Poitiers, Plate forme « Créativités & Territoires »), Diane WATTEAU ( MdC, U. Montpellier, artiste), Raphaëlle BIDAULT WADDINGTON (artiste, entrepreneur), Bruno de la SALLE (auteur, conteur, directeur CLIO, Vendôme)

Séance 7 : 1er décembre 2010
Innovations et créativités dans l’entreprise, modèles et expérimentations

Cette séance de clôture 2010 du séminaire EMC aborde les domaines du travail et de l’entreprise sous ses aspects de créativité, de soin, de régulation collective librement consentie et d’innovation. L’innovation en entreprise mène une vie paradoxale et aléatoire, car le risque, valeur historiquement complexe, reste encore mal exploré dans ses potentialités de lien social et de mise en valeur des ressources humaines.

Intervenants : Albert DAVID (professeur U. Paris-Dauphine,innovation gestion), Mathias BEJEAN (Mines Paristech), Gérard VACHON (coach Talents cachés, Lyon & festival Arts ST-Privat d’Allier), Christian LEMAIGNAN (professeur U. Poitiers, auteur), Anne DREVON ( directrice Agence ADN, Créatifs culturels), Georges DHERS (chercheur INDL/Institut Charles Cros, économie- écologie), André BROUCHET (médiateur – fondateur Eco business Angels et Institut Design Territorial – Nantes)…

CV  : Enseignant à l’IUT de Paris, Yves Chemla  a publié La question de l’Autre dans le roman haïtien contemporain (Ibis rouge, 2003) et a donné, avec Léon-François Hoffmann, une seconde édition  des Oeuvres Complètes de Jacques Roumain (CNRS Édition, ITEM-ENS-CNRS, 2018). Il publie également en Haïti, chez C3 éditions. Ses recherches dans la littérature haïtienne ont permis de mettre en perspective d’autres corpus des littératures d’expression française (Afrique du Nord, Machrek). Il conjugue cette activité ainsi que celle d’enseignant avec celles de critique littéraire et d’animateur de rencontres littéraires. Il est également membre de jury de prix littéraires. 

Il se propose de revenir sur certains moments de l’histoire de la littérature et de la pensée haïtiennes et de montrer comment les textes produits ont été reçus par d’autres littératures .

 Nicolas FAROUX : Les choix éditoriaux de l’Harmattan, Genèse et évolution.

CV : Nicolas Faroux et directeur commecial aux éditions de l’Harmattan

La photo est celle de Jacques Stephen Alexis, auteur haïtien.

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Mercredi 2 octobre : Matrimoine et créations littéraires

Le terme de matrimoine (ce qui vient de la mère) est un mot qui ne vient plus aux lèvres, alors que le XIX° siècle l’employait fréquemment. Pourquoi, en ces temps de « libération des femmes », les mots continuent ils à faire barrage aux  aux particularités de la transmission  féminine ?
 La création d’oeuvres et particulièrement de récits littéraires, a constitué une réponse à ce déni de la transmission féminine. Les autrices sont aujourd’hui majoritaires dans le royaume des lettres. Cependant, l’Histoire  menée par les historiens, néantise le plus souvent cette mémoire féminine créative et par là même, en occulte la part d’énergie.

Les intervenants de cette séance sont :

Philippe Gambette (maître de conférences et chercheur à l’Université de Marne la Vallée),  Édith  Vallée (créatrice d’un parcours ludique corrélé à son ouvrage, le Matrimoine de Paris),  et Aurore Evain  (autrice, metteuse en scène et chercheuse sur l’Histoire matrimoniale du Théâtre)

 Sylvie DALLET : Introduction au sémnaire à partir de quelques Autrices internationales oubliées :  le raisons de l’oubli de Marie Le Franc (Canada), Elisabeth Goudge (Angleterre) et Odette Keun (Pays Bas)

Les autrices célèbres des années 1930 aux années 1950 sont oubliées  du grand public, faute de rééditions et de relectures universitaires.  Or ces romans  novateurs, attentifs aux paysages naturels et de l’âme,  apportent sur nos sociétés contemporaines un regard incomparable.

Aurore EVAIN : Matrimoine et créativités théâtrales

Autrice, metteuse en scène et chercheuse, Aurore Evain est artiste associée du Théâtre des Îlets – CDN de Montluçon et de la Ferme de Bel Ébat – Théâtre de Guyancourt.

Ses recherches et créations sont consacrées à la remise en lumière du matrimoine. Elle co-dirige une Anthologie du Théâtre de femmes de l’Ancien Régime, a publié un essai sur L’Apparition des actrices en Europe et mené une recherche pionnière sur l’histoire du féminin « autrice » (éditions iXe). En novembre 2019, elle mettra en scène La Folle Enchère de Mme Ulrich, première comédie publiée par une autrice et représentée à la Comédie-Française, en 1690.

En savoir plus :  www.auroreevain.com

Résumé de l’intervention : Artiste et chercheuse, j’évoquerai les enjeux éthiques et créatifs que constitue aujourd’hui la remise en lumière de notre matrimoine, à travers le cas des premières actrices et autrices du théâtre. Avec ces dernières, résonne un irréductible féminin, “autrice”, auquel on a longtemps fait la guerre, mais qui résiste au fil des siècles, témoignant ainsi de la longue présence des femmes dans la création, et des ressources en légitimité qu’il renferme.

Philippe GAMBETTE, « Cité des Dames » ou comment féminiser Wikisource

Maitre de conférences en informatique et chercheur à l’université de Marne la Vallée, Philippe Gambette travaille sur le programme de recherche collectif  et interdisciplinaire  UPEM « Cité des Dames, créatrices dans la cité », inspiré du titre de l’ouvrage de Christine de Pizan (publié en 1405). La programmation informatique  (et mis en place des mots clefs) permet de reconfigurer les informations lacunaires (dont Wikisource)  et, ce faisant, rééquilibrer la connaissance des oeuvres littéraires féminines et leurs influences dans la cité.

https://citedesdames.hypotheses.org

Édith VALLÉE : Mutinerie chez les Muses

Edith Vallée a soutenu une thèse de Psychologie sur les femmes qui ne veulent pas être mères. Pionnière sur le sujet, elle a publié mais aussi accompagné comme psychologue des choix de vie. Parallèlement, elle conduit des recherches en Histoire de l’Art. Ses ouvrages portent sur la non-maternité, l’iconographie de la Vierge au musée du Louvre et le Matrimoine. Militante féministe à HF IdF, elle est à l’initiative des «parcours du Matrimoine » lancés en 2015 lors des journées du Patrimoine, soutenus par la Ville de Paris. www.non-maternite.org et www.matrimoinedeparis.com

Résumé de l’intervention : : le terme de matrimoine permet de nommer l’absence, de travailler sur les représentations et va aux racines du mythe de l’infériorité des femmes. Après avoir  publié le Matrimoine de Paris, un ouvrage sur les femmes autrices qui ont fait Paris, Edith Vallée développe des parcours et un jeu interactif  Matrimoine GO dont la première phase, « Mutinerie chez les Muses », sera expérimenté lors des prochaines Journées du Matrimoine les 21 et 22 septembre 2019.

Ce parcours  historique parisien du Matrimoine permet de faire refleurir l’imaginaire et replanter une forêt de femmes remarquables dans la mémoire collective.

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Mercredi 5 juin : Autour de Sade, politique et philosophie de la dérision

Invitées : Marie-Paule Farina, autrice de l’ouvrage Le rire de Sade (essai pour une sadothérapie joyeuse, collection « Éthiques de la Création », éds Institut Charles Cros/Harmattan, parution avril 2019)

  et  la cinéaste Maria Pinto Martin qui a réalisé deux films sur Sade : Un sauvage honnête homme (portrait de Jean-Jacques  Pauvert, sur sa passion de Sade )/ Moi qui duperais le Bon Dieu…

Introduction Sylvie Dallet : « L’imaginaire du XVIIIe siècle »

Une séance revigorante ! Cette séance du séminaire est la première présentation parisienne du Rire de Sade (essai pour une sadothérapie joyeuse), l’occasion de dialoguer avec deux femmes créatrices, attentives à l’écriture sadienne et sa portée philosophique.

Marie-Paule Farina, philosophe née en Algérie, vit entre la France et la Réunion. Très active sur les réseaux sociaux, elle étudie Sade et Flaubert depuis les années 1980, particulièrement les correspondances. Elle a écrit deux ouvrages Comprendre Sade (2012) et Sade et ses femmes, correspondance et journal (2016). Le Rire de Sade est son troisième ouvrage iconoclaste et attentif aux subtilités de l’histoire de la pensée.

Elle écrit : « Sade offre non seulement “tous les sexes, tous les âges, toutes les passions, toutes les débauches, tous les crimes” mais aussi un panorama complet de tous les types d’argumentation et de tous les rêves des philosophes et pourtant sans que jamais l’on ne perçoive très bien où le glissement a lieu, les rêves se transforment en cauchemars, contraignant n’importe quel rêveur au réveil.

Que penser d’un texte effrayant depuis deux siècles bons et méchants, philosophes et non philosophes, sots et hommes d’esprit et qui se donne comme finalité explicite de convaincre, de rassurer, d’encourager, texte effrayant d’ailleurs tout autant quand il dit poursuivre la finalité inverse ?

Bizarre apologiste, bizarre dénonciateur de systèmes dont nul depuis deux siècles ne se reconnaît l’adepte !

“Prêches pour rire” selon l’expression de Clément Rosset : on ne peut mieux qualifier les dissertations qui prolifèrent dans Justine, Juliette et La philosophie dans le boudoir, mais le rire chez Sade n’empêche pas de penser, bien au contraire, c’est le sérieux et la morgue qui tuent tout, y compris la pensée.

Flaubert aimait Sade et disait que c’est en lisant son oeuvre qu’il avait acquis, jeune, très jeune, le sens du grotesque. C’est à haute voix qu’il lisait Sade avec ses amis. Pourquoi le rire de Flaubert,   n’a-t-il pas du tout été entendu au XXe siècle? Pourquoi le mélange du haut et du bas, de la pornographie et de la philosophie, de la langue des bordels et de celle des salons, pourquoi ce mélange si caractéristique de la tradition burlesque et carnavalesque n’a-t-il pas été vu ? Pourquoi n’a-t-on pas pensé aux scatophages rabelaisiens ? »

Maria Pinto Martin, littéraire et plasticienne  de formation et d’expression est actuellement scénariste et lectrice pour le Pôle Image Haute-Normandie, (CM fiction, documentaire, Images différentes) ainsi que pour d’autres commissions d’aide au cinéma. En production : suivi du développement des projets de films produits par Antoine Martin Production puis à Sancho et Compagnie, tant au niveau de l’écriture, que dans l’accompagnement et le conseil des auteurs, re-writing des dossiers, Script-doctor, depuis 1998.
 Elle est réalisatrice de documentaires  (et docu-fictions) depuis 2008, dont :

  • en 2012 :  Un sauvage honnête homme , est le portrait poétique de Jean-Jacques Pauvert, éditeur des plus grands écrivains, maudits, insoumis, interdits de la littérature française. Saisi dans son nid d’aigle provençal, au milieu d’une nature exubérante, ce vieux sage au rire enfantin, éblouit de son indomptable amour de la liberté et de sa passion jamais éteinte pour le marquis de Sade, qu’il fut le premier à sortir de la clandestinité. Sa complice de toujours Annie Le Brun vient lui rendre visite pour évoquer le sulfureux marquis. 
  • en 2014 : Moi qui duperais le Bon Dieu met en scène la correspondance du prisonnier Sade dans le donjon de Vincennes. C’est lors de cette longue détention qu’il débute sa carrière d’écrivain en rédigeant une importante correspondance, notamment des lettres à sa femme. Le film, loin de toute reconstitution historique, met en scène une lecture des lettres les plus incendiaires du marquis. Une répétitrice « corrige » les essais de quatre comédiens travestis. 

 

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Mercredi 15 mai : Création et patrimoines en banlieue

Séance organisée par Sylvie Dallet (CHCSC/Institut Charles Cros)

 au 24 rue des écoles, Paris (partenariat Harmattan)

De 14 à17 heures.

Prologue du séminaire : Les banlieues sont riches en créativités multiples, mais également en patrimoines, dispersés sur des espaces urbains très différents. L’attraction parisienne et le savoir-faire des grands musées occultent souvent des initiatives collectives originales qui magnifient les ressources patrimoniales des banlieues en les associant avec des initiatives de création. En 2019,  trois expositions majeures – à Gennevilliers, Montreuil sous bois et Saint-Denis – apportent des perspectives nouvelles sur l’apport culturel de ces banlieues.

 Et pour la première fois en France, le séminaire réunit les trois commissaires d’exposition, afin d’écouter leurs choix et confronter leurs expériences…

Invités : Noël Coret (commissaire de l’exposition Trésors de Banlieues, à la Halle des Grésillons- Gennevilliers) Eric Lafon (Musée Histoire Vivante, commissaire de l’exposition  # Ouvrier.e.s, Montreuil) et Diane Watteau (commissaire-avec Hervé Bacquet et Sylvie Gonzalez-, de l’exposition : Enfermement au Musée d’art et d’histoire Paul Éluard de Saint-Denis)

Noël CORET : Trésors de Banlieues

Rassembler et présenter en banlieue des oeuvres méconnues du grand public met à l’oeuvre de multiples compétences d’expertise et de dialogue, en respect des banlieues. Présentée dans la grande Halle des Grésillons à Gennevilliers, l’exposition inédite Trésors de Banlieues réunit quelque 360 œuvres éparpillées dans 41 villes de quelques-uns des plus grands noms de l’histoire de l’art du XIXe et du XXe siècle. Ainsi, des toiles de Caillebotte côtoieront des œuvres de Chagall, de Dagnan-Bouveret ou encore des photographies de Doisneau.
Exposition ouverte du 4 octobre au 30 novembre 2019.

CV : écrivain d’art (dont L’art en effervescence (Salon d’Automne de Paris, un siècle d’art, éditions Casta diva, 2003), commissaire d’exposition international, président honoraire du Salon d’Automne de Paris.

Éric LAFON  Construire le projet du Musée sur des expositions renouvellées

Résumé de l’intervention : notre musée montreuillois défend en banlieue depuis près de 80 ans l’idée d’une histoire vivante au travers de multiples expositions qui revivifient les archives; une histoire en mouvement, sans fin, au sein de laquelle passé, présent et futur dialoguent. Le présent se construisant à partir des « leçons du passé », et se projetant dans un futur comme horizon. Le Musée de l’Histoire vivante, riche en archives originales locales et internationales, réfléchit désormais à son développement, comme musée d’histoire du mouvement ouvrier.

CV : directeur scientifique du Musée de l’Histoire vivante (Montreuil), commissaire de l’exposition #Ouvrier.e.s (23 mars au 29 décembre 2019, Montreui sous Bois)

Diane WATTEAU : Enfermer ou libérer les oeuvres ?

Résumé de l’intervention : Seize artistes contemporains exposent des œuvres inspirées par la notion d’enfermement, qu’il soit physique, psychique, idéologique ou politique. Certaines œuvres ont été créées in situ, d’autres antérieurement, mais toutes entrent en résonance avec le musée Paul Éluard de Saint Denis, son architecture et ses collections. Exposition ouverte du 16 avril au 18 octobre.

CV : agrégée et maître de conférences en arts plastiques à l’École des Arts de la Sorbonne Université Paris1, critique d’art (AICA), artiste, commissaire indépendante, membre du comité de rédaction de Savoirs et Clinique, Revue de Psychanalyse.

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  • Mercredi 3 avril : La créativité pédagogique  et culturelle à l’université. Comment la faire advenir et l’améliorer ?
    • Prologue : La créativité universitaire reste un vaste sujet s’il en est, dans la mesure où l’Alma Mater est un lieu où les savoirs se spécialisent. De ce fait, a créativité relève des enseignants, dans une démarche toute personnelle. Les « grands professeurs » sont, depuis toujours,  ceux qui savent être des pédagogues  autant que des savants. Cependant, quelques formes culturelles peuvent relier modules, cours et autres expressions abstraites que l’université affectionne. Quels sont-ils ? Comment en comprendre la portée et la nécessité ? Cette séance  correspond encore plus que les autres séances du séminaire, à un dialogue avec la salle, un échange d’expériences.    
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    • Invités : Madjid Djenane, recteur de l’université Ferhat Abbas/Sétif 2 (sous réserve), Gérard-François Dumont, géographe, ancien recteur de Nice et directeur de la revue Population & Avenir, Muriel Royis, psychosociologue (CNAM)  et Didier Mulnet (ESPE Clermont-Ferrand) …
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    •  Cette séance du séminaire EMC est partenaire du grand débat de la Culture (https://granddebatculture.fr/ ) lancé par Beaux Arts Magazine et la Fondation du patrimoine ; le débat avec le public présent est une composante du séminaire.
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    • Sylvie DALLET : Mettre à l’oeuvre les différentes formes d’expression de l’étudiant
    • Résumé :À travers l’expérience pluridisciplinaire de l’Institut Charles Cros (Arts, Informatique & Sciences humaines)  et des cours d’esthétique à l’IUT de Marne la Vallée,  se développent des expériences inédites de développement personnel interdisciplinaires.
    • CV : Professeure des universités (Arts), présidentede l’institut Charles Cros, responsable du programme de recherche international Éthiques de la Création
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    • Gérard-François DUMONT : Démographies et formations
    •  Résumé : L’intervention du Recteur Dumont correspond à un échange avec le public et un exposé des pratiques qu’il a pu observer lors de ses différentes mandatures et missions universitaires.
    • CV résumé : Ancien recteur de Nice, chancelier des universités, géographe, démographe et économiste, Gérard François Dumont est président de l’Observatoire de l’Innovation sur les territoires -Territoria.
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    • Madjid DJENANE : Rendre l’université attractive à tous
      Résumé : L’intervention du Recteur Djenane porte sur les initiatives de l’université de Sétif, particulièrement  les actions de concertation et de lien avec la Nature.  Jardins partagés étudiants, mais aussi colloques interdisciplinaires pour mieux respecter les méthodes différentes des spécialités…
    • CV : Économiste de formation, Madjid Djenane est Recteur de l’Université de Sétif depuis 2016, qui regroupe quelque 30 000 étudiants des disciplines scientifiques  dures mais aussi la médecine et l’architecture. Il a organisé avec l’Institut Charles Cros et le CHCSC (Paris Saclay) un colloque international en novembre 2017 : « La créativité des territoires, enjeux des formations durables ». Ce colloque très attentif aux sciences humaines  était co-élaboré avec Sylvie Dallet qui en avait également imaginé l’affiche.
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    • Didier MULNET : Créativité et innovations pédagogiques à l’Université.Résumé : Dans le contexte actuel des transitions socio-environnementales (changements climatiques, crise de la biodiversité, mutations ou révolutions professionnelles en lien avec les rapides changements sociétaux, le numérique ou d’autres..) nous ne pouvons plus former ni aux métiers d’avant, ni de la même façon qu’avant. La réflexion proposée portera d’une part sur les propositions d’évolution des formes péda-gogiques en lien ou non avec le numérique, et d’autre part de la place des différentes formes de créativité dans la nécessaire évolution de ces formes pédagogiques. Nous envisagerons de façon critique mais prospective  plusieurs dispositifs à différentes échelles (module EDD, WEBTVODD, MOOCs, Masters, programmes de recherche et projet FECODD).Muriel ROYIS : De l’expertise à la formation des groupes, parcours sensible
    • CV  : Enseignant-chercheur à l’ ESPE/Université Clermont Auvergne, chargé de mission Direction Départementale à de la conférence des présidents d’Université, Vice-président du RéUniFEDD (Réseau universitaire Formation & Éducation au développement durable), porteur de projets à l’international.
    • Résumé : l’intervention de Muriel Royis est axée sur un parcours d’expérience dans les différents secteurs allant de l’expertise budgétaire et économique à la formation au sein des ministères. Cette formation s’exerce à l’attention des groupes, notamment dans la démarche d’accompagnement des acquis d’expérience.CV : Responsable projet et Formatrice au ministère des Finances, j’ai choisi de faire évoluer ma posture professionnelle vers la pratique de l’intervention comme psychosociologue clinicienne du travail, afin de conduire les projets qui me sont confiés de manière à la fois globalisante et proche du vécu du travail réel, dans une démarche compréhensive de sens de la demande et respectueuse des personnes.  
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  • Mercredi 6 mars : De la lettre à l’effigie, transmettre les valeurs démocratiques du XIXe siècle  au regard du monde contemporain
  • Prologue : le XIXe siècle développe au travers des correspondances des élites et de la commande publique un imaginaire de la démocratie qui participe de l’élaboration de l’idée nationale par la culture. Le XXIe siècle, inaugure, au contraire, une amnésie particulière qui disperse sa pensée sur des réseaux sociaux dématérialisés. Comment se fait désormais la transmission des traces du passé ?
  • Invitées Hélène Aury, Jacqueline Lalouette et Françoise Mélonio,
  • Introduction : Sylvie Dallet
  • Hélène AURY : Transmettre l’Histoire au travers des expositions du Musée de l’Histoire vivanteRésumé de l’intervention : Le Musée de l’Histoire vivante est inauguré à Montreuil en 1939 pour les 150 ans de la Révolution française. Constitué à partir des dons des personnes, il est, à la fois, un centre d’archives et un lieu d’expositions temporaires. La mise en scène des expositions, dans une maison du XIXè siècle au milieu d’un parc arboré, fait la part belle aux documents (cartes postales, affiches, outils, objets usuels etc). Attentif à la matérialité des documents présentés, le musée diversifie aussi les approches des publics. L’exposition « 1848 et l’espoir d’une république universelle, démocratique et sociale », conçue pour l’anniversaire de mai 1968, sert de fil conducteur à l’exposé. Hélène Aury est responsable des publics au Musée de l’Histoire vivante à Montreuil (RMN). Son exposé sera complété par Gilbert Schoon, ancien directeur du Musée et membre du Bureau du Musée de l’Histoire Vivante. Jacqueline LALOUETTE, L’histoire enseignée par les statuesRésumé de l’intervention: Le XIXe siècle naissant entama un processus de glorification des grands hommes par la statuaire publique, qui se poursuivit crescendo au fil  des décennies et qui s’explique par les vertus civiques prêtées à leurs effigies. Ainsi,   la commission centrale du « monument à  élever à Ambroise Paré » (œuvre de  David d’Angers érigée à Laval en 1840) l’exprima clairement:  « La France […] a su de bonne heure que les grands souvenirs engendrent les grandes actions; que les ombres des hommes de génie aiment à révéler leurs secrets aux descendants qui les honorent : aussi les images de nos grands hommes se sont dressées au sein de nos palais et sur nos places publiques : le bronze et le marbre ont raconté partout l’héroïsme, le dévouement, le génie et des fils se sont rencontrés qui étaient dignes des pères ! Et ce généreux enseignement des grandes choses et des grandes pensées, qui atteste l’existence d’un grand peuple, signale et garantit un noble avenir ». Les monuments aux grands hommes étaient conçus comme des témoins de la mémoire nationale. Comme les biographies, les statues enseignaient l’histoire, elles étaient, même, de « l’histoire plastique ». Les figures de ceux et celles (si peu pour elles) que les divers régimes jugèrent opportun d’offrir comme modèles, constituent ainsi un excellent témoignage de l’enseignement que chaque régime voulut inculquer aux citoyens.Françoise MÉLONIO, Pourquoi publier des correspondances ? La transmission par les lettres.
  • Résumé de l’intervention : En 1861, Barbey d’Aurevilly se plaignait de la « torture d’eau » que lui infligeait l’inondation de lettres insipides de Tocqueville publiées après sa mort par ses amis. Bien des écrivains du 19ème et du 20ème siècle ont archivé leurs lettres en vue d’une publication posthume par la piété de leurs amis. On se demandera à partir du cas particulier de édition monumentale des Oeuvres de Tocqueville, ce que visent à transmettre les recueils de lettres, aux premiers lecteurs et aux lecteurs d’aujourd’hui: une mémoire familiale, amicale, collective? La trace d’un réseau intellectuel ou politique? Alors que l’échange passe de moins en moins par l’écrit épistolaire, qu’apporte de spécifique la lecture des recueils de correspondance ?
  • Jacqueline Lalouette est professeur émérite (Université de Lille 3) et membre senior honoraire honoraire de l’Institut universitaire de France. Ses travaux portent sur l’histoire politico-religieuse française (Histoire de la Libre Pensée en France, Paris, 1997; La République anticléricale, Paris, 2002 ; La séparation des Églises et de l’État. Genèse et développement d’une idée, Paris, 2005), sur l’histoire politique (Jean Jaurès.L’assassinat, la gloire et le souvenir, 2014) et l’histoire culturelle (Jours de fête. Jours fériés et fêtes légales dans la France contemporaine, 2010), Un peuple de statues. La célébration sculptée des grands hommes (France. 1801-2017), 2018.
  • Françoise Mélonio est professeure émérite de littérature française à Sorbonne-université, a publié Naissance et affirmation d’une culture nationale-La France de 1815 à 1880 (Points Seuil 2005) et plusieurs études sur Tocqueville et sa réception. Responsable de l’édition des Oeuvres Complètes de Tocqueville, elle vient de remettre aux Éditions Gallimard les trois derniers volumes de correspondance de cette édition monumentale (30 volumes).

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  • Mercredi 6 février 2019 de 14 à 18 heuresLa création contemporaine en Chine: expressions & contraintes”
  • Prologue : le Séminaire EMC inaugure l’année 2019 par une séance consacrée à la Chine, du point de vue des mutations artistiques et de leurs symboliques culturelles. La peinture, la vidéo, mais aussi les routes de la soie,  qui font évoluer une société par la marge, dans une confrontation constante entre l’ancien et le nouveau.
  • Avec les interventions de :
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  • – Baptiste SANCHEZ : Chinoiseries, Tribulations culturelles à PékinÀ l’occasion du voyage co-organisé par Actisce et Art Vision Monde, Baptiste Sanchez a capturé pendant dix ans des rencontres, découvertes et images d’un séjour au-delà d’une simple visite.Diplômé du Conservatoire libre du cinéma français, Baptiste Sanchez partage son temps entre la post-production, différents courts-métrages et projets personnels. Scénariste, réalisateur et monteur, il a embarqué sa caméra à l’autre bout du monde, capturant les explorations, les ambiances, les situations, les errances. Le résultat se veut le témoin de ce voyage à Pékin, au plus proche de ce qu’il y a rencontré. Il présentera une première version de son carnet de voyage documentaire  Chinoiseries, dont une nouvelle version plus riche est encore en production.
  • – Ziqi PENG : Émergence et singularité des femmes vidéastes chinoisesGaleriste, agent d’artistes et commissaire d’exposition, Ziqi Peng écrit une thèse sur l’émergence de la création vidéo féminine en Chine contemporaine (CHCSC, UVSQ). Elle a créé différents concours de peinture entre la Chine et la France, à la recherche des talents chinois contemporains. Elle collabore par ailleurs avec le Festival des Arts ForeZtiers depuis 2015 et a organisé en octobre 2018 à Paris (Daniel Bergez, commissaire d’exposition) une exposition sur « L’art de la petite chaussure dans la Chine ancienne ».Résumé de l’intervention : Depuis le retour de Hongkong, l’organisation des Jeux Olympiques à Pékin et de l’Exposition Universelle à Shanghai, les Chinois croient fermement en une Chine forte, mais dont l’expression n’est pas exempte de contradictions. Après avoir rencontré les artistes contemporains, j’ai remarqué que les artistes femmes en Chine n’ont pas de reconnaissance sociale sauf dans l’art vidéo. Ainsi, le rapport entre la montée en puissance des artistes femmes et l’image symbolique patriarcale d’un pays puissant offre un point de vue nouveau sur la Chine, une sorte « d’exception féminine »  dans la création vidéo.– Wei LIU : Peindre les animaux, comprendre la symbolique animalière en ChinePeintre, Wei Liu est régulièrement exposée dans des galeries parisiennes et a exposé en 2018 au Festival de Création contemporaine des Arts ForeZtiers. Elle écrit également une thèse (CHCSC/UVSQ) sur l’évolution des représentations animalières dans la peinture chinoise.Weixuan LI : La peinture à l’huile et le rôle des étudiants chinois dans les des Beaux-Arts entre la France et la Chine au XXème sièclePeintre, Weixuan Li  vient de finaliser sa thèse (CHCSC/UVSQ) sur l’œuvre picturale de l’artiste Pascal Dagnan Bouveret (1852-1929), dont l’influence académique a structuré en profondeur l’enseignement contemporain de la peinture à l’huile en Chine à travers des artistes notoires, tel Xu Beihong.– Pierre DHOMPS,  Créativité et cultures des anciennes et des nouvelles Routes de la Soie
  • Industriel, entrepreneur et Henri Dhomps est fasciné par la pensée chinoise et son dynamisme. Après 37 années de voyages en Chine, il a écrit, avec Henri Tsiang  l’ouvrage Le Big bang des nouvelles routes de la soie, Préface de Jean-Pierre Raffarin, L’Harmattan 2017.                                                                                                            

AGENDA EMC 2018

La rentrée  d’automne 2018 reprend avec de nouvelles rencontres autour du séminaire Éthiques & Mythes de la Création qui recommence  de 14 à 18 heures, au 24 rue des écoles (partenariat Harmattan) à partir du 10 octobre, puis le 14 novembre et le 5 décembre.

Le 5 décembre, séance consacrée aux contes, dans leurs dialogues avec le monde contemporain : « Ce que le conte a à dire au monde contemporain« .

Le conte est un des récits allégoriques les plus anciens du monde. Porteur de sagesse, sinon de vérité, il a été progressivement assigné à la littérature de jeunesse, à des fins éducatives. Cependant, certains contes portent la trace d’allégories subtiles qui questionnent le monde contemporain. Pour aborder ce sujet, trois intervenantes vont croiser leurs récits, leurs ressentis, leurs audaces. Cette séance du 5 décembre sera continuée le mercredi 6 février 2019.

Avec les interventions de Céline Mounier ( Les interprétations du féminin à travers l’oeuvre de Pierrette Fleutiaux), Tina Ngal (L’aube de la modernité :  les contes initiatiques mbûn), Arta Seiti (Le sifflement du vent et la morsure de la mélancolie) et  Véro Béné (la forêt mystérieuse »).

 Avec le concours de Frédéric Rolland et de la Cinémathèque Centrale de l’enseignement Public de Paris 3 pour  un film d’animation : Le renard et le loup de Piotr Nossov, URSS, 1958.

Céline MOUNIER est sociologue (cafés numériques Orange), chercheuse à l’Institut Charles Cros. Passionnée de littérature, elle entretient une longue familiarité avec l’oeuvre de Pierrette Fleutiaux, particulièrement Métamorphoses de la reine  (1984) : « Si, dans les contes de Perrault, la première place revenait aux femmes ? Cendrillon s’appellerait Cendron, il serait un merveilleux jeune homme, et à l’heure fatidique de minuit (ici annoncée par talkie-walkie) il irait offrir sa belle jeunesse… non pas à une quelconque princesse mais à la reine.  La femme de l’Ogre serait végétarienne, et bien affligée de ses sept petites ogrelettes aux quenottes trop avides et de cet époux tourmenté .. »

 Tina NGAL, originaire de la République démocratique du Congo,  est une femme de lettres, chef d’entreprise, conteuse passionnée Tina Ngal appartient à cette nouvelle génération de femmes qui, bien qu’imprégnées de la culture occidentale, milite pour la promotion de la culture africaine et pour l’interculturalité. Elle a publié à l’Harmattan en 2018 : L’aube de la modernité : recueil des contes initiatiques mbûn. Son intervention porte sur ces contes mbûn, à l’origine de la pensée vodoue.

Arta SEITI est une Albanaise qui vit à Paris, d’une famille de traducteurs. Elle a publié l’essai poétique Nimbes aux éditons Fauves en 2018. Chargée d’enseignement à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’université catholique de Lille, elle est experte en géopolitique des Balkans et dirige le Groupe d’Études balkaniques de l’Institut Prospective & Sécurité en Europe (IPSE). Son intervention s’inspire de la matrice folklorique albanaise, revisitée par ses expériences poétiques.

Véro BÉNÉ est graphiste, illustratrice de livres, carnettiste et anime un blog dédié aux paysages de Haute-Loire. Secrétaire générale du Festival Les Arts ForeZtiers, elle a publié un conte « La forêt merveilleuse, ou la quête sans fin »…..

Introduction Sylvie DALLET (Trésor  des contes où les chemins de traverse de Poucette) en accord avec cette belle introduction de Jane Yolen, qui résume élégamment notre propos : 

« De la bouche à l’oreille, les vieux contes sont des passeurs. C’était un art de générations, un art de régénérations qui circulent sans arrêt. Chaque histoire était un héritage culturel, préservant des traditions de façons étranges et parfois originales. Cendrillon, issue de la Chine d’avant l’écriture, charrie les vestiges des pieds contraints, avec son accent sur la chaussure minuscule. La ronce dans la Belle au bois dormant a mis en capsule la langue Druidique des arbres, qui voit la ronce comme un signe érotique ayant de l’importance. Le Folklore reflète la société qui le crée.  » 

Jane Yolen qui écrit ces lignes, est une romancière américaine, présidente de la Science Fiction and Fantasy Writers of America à la fin des années 1980. Elle est affectueusement surnommée par ses lecteurs et lectrices : l’Andersen des Étas-Unis.

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 Le 14 novembre,  séance consacrée à La création féminine en Chine avec les exposés de Daniel Bergez (Une création collective,  artisanale et domestique :  les « petites chaussures » dans la Chine ancienne), Ziqi Peng (L’émergence des femmes vidéastes chinoises) , Tian Wang (Marceline Loridan  : en Chine avec Joris Ivens).

Un accompagnement filmique est organisé en collaboration avec la Cinémathèque de ‘enseignement (CANOPÉ, merci à Frédéric ROLLAND)


Sylvie DALLET : Parcours artistiques croisés : de Pan Yuliang, première peintre chinoise à l’école des Beaux-Arts de Lyon aux étudiantes en thèse.  

Daniel BERGEZ :  Une création collective, artisanale et domestique :  les « petites chaussures » dans la Chine ancienne

Agrégé et docteur d’État ès Lettres et Sciences Humaines, professeur de Chaire supérieure en khâgne au lycée Henri-IV à Paris. Il est également peintre et critique d’art. Il a, depuis dix ans, orienté ses publications vers les rapports entre création picturale et création littéraire. Deux ouvrages font référence sur les rapports entre littérature et peinture : Littérature et peinture (A. Colin, 2004, nouvelle édition 2011),  Peindre Écrire. Le dialogue des arts ( 2008) et Écrire la nature (de l’Antiquité à nos jours (2015). Directeur de collections universitaires, critique littéraire et critique d’art, il est aussi commissaire d’expositions, artiste-peintre, médaille d’or des Artistes Français et du Mérite et Dévouement Français, exposé régulièrement en France, aux États-Unis, au Japon et en Chine. Daniel BERGEZ a reçu deux prix de l’Institut (Académie des Beaux-Arts) : en 2014 pour son livre sur Gao Xingjian, et en 2018 pour son travail pictural. Il est commissaire d’exposition (avec la productrice Ziqi Peng) de l’exposition  temporaire « Lotus d’or. L »art de la petite chaussure dans la Chine ancienne » à Paris du 3 au 26 octobre 2018.

Résumé de l’intervention : Ces chaussures sont les témoins d’un art artisanal et collectif, qui s’est transmis de génération en génération  sur un millénaire. Elles ont souvent été réalisées par les femmes elles-mêmes en rapport avec la coutume des pieds bandés, qui s’est imposée à presque toute la société chinoise (en dehors des pauvres) jusqu’à son interdiction définitive en 1949. Cette pratique mutilante et souvent très douloureuse présentait, pour la société patriarcale, un intérêt érotique et contraignait les femmes à demeurer dans l’espace domestique.Leur ornementation traduit une recherche de beauté et une exigence artistique qui s’inscrivent dans un contexte idéologique où la beauté semble le corollaire nécessaire d’une violence exercée sur le corps féminin.

Ces chaussures (une quarantaine) n’étaient jamais sorties de Chine, et n’avaient, jusqu’à ce jour, jamais été exposées. Il s’agissait donc d’une première mondiale.

Ziqi PENG  :Émergence et singularité des femmes vidéastes chinoises

Galeriste, agent d’artistes et commissaire d’exposition, Ziqi Peng écrit une thèse sur l’émergence de la création vidéo féminine en Chine contemporaine (CHCSC, UVSQ). Elle a crée différents concours de peinture entre la Chine et la France, à la recherche des talents chinois contemporains. Elle collabore par ailleurs avec le Festival des Arts ForeZtiers depuis 2015 et a organisé en octobre 2018 à Paris (Daniel Bergez, commissaire d’exposition) une exposition sur « L’art de la petite chaussure dans la Chine ancienne ».

Résumé de l’intervention : Depuis le retour de Hongkong, l’organisation des J.O à Pékin et de l’Exposition Universelle à Shanghai, les Chinois croient fermement en une Chine forte, mais dont l’expression n’st pas exempte de contradictions. Après avoir rencontré les artistes contemporains, j’ai remarqué que les artistes femmes en Chine n’ont pas de reconnaissance sociale sauf dans l’art vidéo. J’ai donc décidé de proposer une nouvelle orientation de ma thèse de doctorat, qui devient ainsi « L’exception féminine chinoise dans l’art vidéo ». Ainsi, le rapport entre la montée en puissance des artistes femmes et l’image symbolique patriarcale d’un pays puissant est particulièrement intéressante à étudier. Pour comprendre cette situation,  je présenterai l’historique de l’évolution de la trilogie « artiste femme chinoise » depuis l’art ancien jusqu’à l’art contemporain. 

Tian WANG  Marceline Loridan : en Chine avec Joris Ivens

Traductrice et enseignante de chinois en France, Tian WANG  termine une thèse sur les relations de Joris Ivens avec la Chine  (CHCSC, université de Versailles Saint-Quentin).

Résumé de l’intervention : Marceline Loridan a accompagné le cinéaste Joris Viens au Vietnam, puis en Chine au travers plusieurs films qu’ils ont co-réalisés, dont Comment Yukong déplaça les montagnes. Elle s’est expliqué longuement sur sa participation aux films du couple, axant son expression sur la qualité du son, mais aussi sur le choix des séquences les plus expressives. 

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Le 10 octobre, séminaire de rentrée consacré à La création collective française : festival des Arts Foreztiers, Bandes dessinées,  résidences, expositions… Avec les exposés, les expériences et dialogues  croisés de Sylvie Dallet, Céline Mounier, Jérôme Liniger et Diane Watteau….

Comment se définit l’esprit d’une création collective  et  comment s’exprime la liberté d’expression dès qu’il y a plus de deux auteurs où artistes en présence….

Introduction du séminaire :  Sylvie DALLET :  « Rencontres et oeuvres communes : un enjeu éthique fondateur »

Céline MOUNIER : « Du café numérique aux Arts Foreztiers, comment relier des expériences ? »

Biographie :   Diplômée de Sciences-Po à Paris, puis docteure en sociologie en l’an 2000, avec une thèse intitulée La responsabilité au travail. Depuis 2000, un parcours au sein de l’entreprise France-Télécom devenue Orange, un parcours qui va de l’innovation au marketing en passant par le commerce, mais sans jamais rien perdre de l’exigence de la posture de chercheuse, et en participant à des projets de recherche collaborative, même, surtout, en étant au commerce. Depuis 2011, responsable des cafés numériques d’Orange.  Membre de l’Institut Charles Cros depuis 2018, Céline Mounier est la fois littéraire et sportive, chanteuse et scientifique, menant de fronts plusieurs passions, d’une curiosité en alerte. Community manager du Facebook dédié aux Festival des Arts Foreztiers, elle relie cette expérience  participative d’écriture à une réflexion sur les valeurs collectives institutionnelles et de recherche.

 Jérôme LINIGER : « Artiste et designer ? Communiquer ou transmettre ? Produire ou créer ? »

Résumé de l’intervention :  Souvent vues comme antinomiques, les connexions entre ces actes sont pour nous des questions d’éthique et de diversité de regards. Dans nos pratiques, l’art contemporain et le design se rejoignent sur ce point : ouvrir au dialogue et nourrir le libre arbitre, et par conséquent la liberté d’expression.« C’est bien la raison qui guide chaque geste, chaque mouvement, chaque cadre et chaque trace d’encre. Cet acte [l’acte artistique] interroge sans cesse le geste et la vision. En questionnant le corps, l’acte même de créer et la jouissance de faire, il suscite le doute. Et n’est-ce pas en doutant que l’on peut rester libre?» Extrait du texte de présentation de « Formats » (projet de Liniger, Roques & Jacquette, 2018)

Biographie :  peintre, performer et designer, né en 1970 à Neuchâtel (Suisse), étudie la peinture depuis son plus jeune âge avec sa mère, Pauline Lininger, elle-même peintre et professeur d’art. Après avoir été diplômé de l’Académie Maximilien de Meuron à Neuchâtel,  il étudie la gravure d’art à l’Atelier de Saint-Prex. Il se rend ensuite au Japon pour être formé à l’art de la peinture traditionnelle et de l’encre, le Sumi-Ê. Il intègre alors les Beaux-Arts de Paris, L’école nationale supérieure( diplômé en 1996).

La pratique de LINIGER, en tant que plasticien performer, est d’offrir au spectateur l’opportunité de faire partie du processus créatif. Qu’il peigne sur papier ou toile, sur des plastiques monumentaux ou directement sur les corps, ce dialogue entre l’encre et celui qui regarde est au centre de sa préoccupation ; avec toujours le projet d’explorer le rituel de la création. Cette recherche commence en 1994, avec ses installations expérimentales, durant sa résidence au Winchester College of Art, au Royaume-Unis. Depuis, seul ou en collaboration avec d’autres artistes – chorégraphes, danseurs, artistes visuels, acteurs, poètes – il continue d’expérimenter systématiquement la peinture comme un « rite de passage ».  Il a collaboré notamment avec l’auteur et réalisateur Christophe Averlan, la chorégraphe Sophie Landry, avec l’artiste visuelle New-yorkaise Katy Martin, avec qui il mène depuis 2012 le projet d’art performatif The Meeting Point Project (Paris, NYC, Pékin – Liniger Martin Averlan Jacquette) et avec le danseur et chorégraphe Anthony Roques et Nicolas Jacquette sur le projet d’art Formats depuis 2017. Jérôme LINIGER a été exposé en Suisse, en France, au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Chine. Il est, par ailleurs, directeur associé, fondateur de l’agence de communication visuelle Si – studio-irresistible où il dirige la création sur les projets de communication visuelle. Il signe les peintures monumentales créés en direct pour l’événementiel de prestige, ainsi que les projets de scénographes. En tant que dessinateur de presse, il reçoit en 2015 le « Prix du Club de la Presse » au Salon International du dessin de presse de Saint-Just-le-Martel (France), il a signé durant plus de 15 ans les dessins de presse de la revue de presse du Suisse Magazine et est cofondateur du site d’information sur l’écologie www.leCrapaud.fr. Commissaire de l’événement « La Presse en Liberté » à l’UNESCO – Paris, il est l’initiateur en 2018 avec N. Jacquette, de la première journée de travail à l’UNESCO, les Etats Généraux du Dessin de Presse.

Diane WATTEAU:  » Être fait des images des autres (ou comment partager les risques des images en exposant les autres.) »

Biographie :  agrégée et maître de conférences en arts plastiques à l’École des Arts de la Sorbonne Université Paris1, critique d’art (AICA), artiste, commissaire indépendante, membre du comité de rédaction de Savoirs et Clinique. Ses travaux croisent théorie de l’art, psychanalyse et sciences du vivant, son champ d’investigations artistiques et théoriques repose sur un sujet en transit dans un espace intime et politique. Contributions dans des ouvrages scientifiques, des revues et des colloques. Participation au Prix AICA France de la critique d’art, Palais Tokyo (2017) et aux monographies de D. de Beir (2016), de C. Lévêque, Musée du Louvre (2014). Co-commissariats et direction des catalogues d’expositions Enfermement, Musée Saint Denis (2019), Prendre soin ? Hôpital Tonnerre (2017), Cadavre exquis, Musée Granet, Marseille Provence/Binsztok (2012) ; Contre nature, Binsztok (2012) ; Vivre l’intime dans l’art contemporain, Thalia (2010). Publication de Conversation avec Watteau, L’Harmattan (2001). Responsable Numéro 6, Revue Plastik, « Les tropismes du care dans l’art contemporain ». Dernière exposition à Tonnerre (Psychic-Lou,2018). Préparation d’un film-essai Lou, la Vénus à la cravache. http://www.institut-acte.cnrs.fr/fictions-interactions/author/dianewatteau/

Peinture d’Anna Zemankova , artiste tchèque (1908-1986)

Le 6 juin 2018, le séminaire Éthiques & Mythes de la Création se consacre à un thème exceptionnel  : L’IMAGINAIRE des FLEURS

Le Petit Prince  avait déjà résumé cette problématique au travers le récit de sa rose…

 Après l’introduction par Sylvie Dallet, cette séance sera animée au travers de quatre exposés et une performance  :

L’historienne, conférencière et autrice Valérie CHANSIGAUD, intervient sur le thème :

« Les fleurs, entre visibilité et invisibilité »…
Valérie Chansigaud, historienne des sciences et de l’environnement (http://www.valerie-chansigaud.fr,  travaille sur les relations entre les Français et la Nature, particulièrement les liens culturels qui nous unissent ou nous désunissent au double aspect (végétal et animal) de cette nature. Le livre de référence de cet exposé est son bel ouvrage Histoire des fleurs (2014, éditions Delachaux et Nietslé), riche en questionnements : Depuis quand date notre passion pour les fleurs ?
Que nous racontent les fleurs dans l’art ? Fleurs des riches ou fleurs des pauvres ? Les fleurs rendent-elles heureux ? La plus belle fleur n’est elle pas artificielle ?… 

Le séminaire accueille également Frédéric ROLLAND sur le thème :

« Imaginaires botaniques des collections de la Cinémathèque centrale ».

Frédéric ROLLAND,  docteur en cinéma de l’Université de Versailles ST Quentin (Paris Saclay, 2012), cinéaste et pilote d’avion, un des principaux collectionneur de films argentiques en France (Atelier du 7ème Art, Dornecy, Yonne, 6700 titres) et responsable de la Cinémathèque centrale (université de Paris III/Canopé, 2600 titres) Site de référence : https://www.cinematographe.org/

Monika SIEJKA sur le thème : « L’imaginaire végétal dans Star Wars »

Monika SIEJKA est diplômée de Science Po Paris et titulaire d’un doctorat de l’Université Paris-Saclay en Sciences de l’information et de la communication. Après avoir travaillé dans le cinéma, elle a cofondé l’Institut de l’Internet et du Multimédia (IIM Paris La Défense). Elle est spécialiste de la figure du héros dans les séries et ses applications dans les domaines du management et de la communication digitale et vient de publier l’ouvrage Star Wars, un mythe universel, aux éditions Scienceebook..

Résumé : Le végétal est peu présent dans la saga où dominent les déserts de sable, de pierres ou de glace. En revanche, chacune de ses apparitions ou presque obéit à un code narratif très précis.

Morgan DHORNE et Eva CHICOUTEL (parfumerie CHIDHO, https://www.chidho.com/)  sur le thème : Senteurs florales en parfumerie

Paradis à la rose (Sylvie Dallet)

En 2014,  Morgan DHORNE et Eva CHICOUTEL  créent la parfumerie artisanale et naturelle CHIDHO au  Puy en Velay. Passionnés des matières premières authentiques, il retracent l’évolution de la parfumerie en matière de senteurs florales. La rose, l’oeillet, la lavande, comme toutes le fleurs, sont des senteurs complexes qui peuvent être stylisées. Par ailleurs, les fleurs sont chères. En 1929, deux jours après la crise,  Patou lançait Joy comme « le parfum le plus cher au monde » qui alliait la rose au jasmin.. La situation économique fait évoluer vers les parfums de synthèse comme la violette, mais la fleur naturelle y est encore associée pour argument marketing.  La matière première florale participe du leurre olfactif afin d’étendre la palette du parfumeur.

Christelle WESTPHAL (sous réserve) : Expérience performance  de coiffe végétale

Christelle WESTPHAL mène depuis 2010 une patiente expérience de portraits végétalisme. Elle rassemble et confronte plus de 300 portraits coiffés  qu’elle représente internationalement. Pour ce séminaire elle propose une performance écologique  et artistique inédite. https://www.christellewestphal.eu/

Séance  à l’Espace Harmattan, au 24 rue des Écoles, 75005 Paris de 14 à 18 heures.
Pour toute question contact  et réservation : sylvie.dallet@uvsq.fr

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 Le 2 mai à l’Espace Harmattan, 24 rue des écoles, 75006 Paris (métro ST Michel) de 14 à 18 heures, le séminaire EMC  prend le titre  (courageux !)  de

 « Tout territoire peut être créatif » à partir d’exemples français diversifiés.

Cette séance du séminaire analyse les expressions territoriales de la créativité, sur des chemins de traverse où les initiatives singulières  et éthiques peuvent faire école.

Les invités de cette séance sont  :

Gérard-François DUMONT :  Pas de fatalité pour les territoires !                                                                                              

CV :  Le Recteur Gérard-François Dumont est Professeur de géographie à l’Université de Paris-Sorbonne. Auparavant Membre de section du Conseil économique et social, expert auprès du Comité économique et social européen et du Conseil de l’Europe, administrateur de la Société de Géographie, conférencier international, il dirige la revue Population & Avenir, la revue des populations et des territoires (http://www.population-demographie.org/revue03.htm). Il compte plus de 600 publications portant sur toutes le régions du monde. Depuis 2017, président du Conseil Scientifique de l’Observatoire de l’Innovation Territoria. Derniers articles parus : « « Department delenda est” ! Qu’en dit la géographie historique ?”, Revue d’économie régionale et urbaine, Big Bang territorial 2, Paris, 28 mars 2018
et « Face à une révolution inédite, quelles identités, quelle gouvernance pour les territoires ? », Parole publique, n° 19, mars 2018

Résumé : L’analyse des expériences territoriales conduit à réfléchir aux principes qui doivent régir la créativité territoriale et donc influencer les réglementations facilitant de bonnes gouvernances territoriales au service d’un développement territorial durable. Dans ce dessein, nous examinerons le cas d’une petite ville, d’un gros bourg et d’un village qui ont réussi leur développement territorial durable grâce à de la créativité, parfois en faisant renaître des ressources agricoles dont la production était en train de disparaître.

                                                                                                                                                                                                                                                                           Laurent GONTIER :  Le territoire comme support pédagogique, l’exemple d’Ouessant.

CV : historien médiéviste de formation,  graphiste, créateur de récits et scénariste d’espaces, Laurent Gontier expérimente  à différentes mesures les ressources du paysage.  Site de référence laurentgontier.com/

Résumé : Au large du Finistère, l’île d’Ouessant est un monde à part. Ce territoire jadis abondamment mis en valeur et cultivé subit aujourd’hui la situation engendrée par l’extrême fragmentation de son cadastre.  Avec la disparition progressive des anciens qui ont connu l’agriculture insulaire et détiennent le « mode d’emploi » de l’île, c’est tout une somme de connaissances qui est menacée. J’ai créé un projet pédagogique en 2014 pour collecter et tenter d’assurer la transmission de cette mémoire. Il est né d’échanges avec les Ouessantins et de l’envie de porter avec eux un regard distancié et humain sur la question sensible et parfois conflictuelle du cadastre.

Sylvie GUILLET & William MAUFROY  : Récit de création d’une école de Service Public territorial pour les cadres des Collectivités territoriales (de 1999 à 2018)

Résumé : Introduction à deux voix (Sylvie Guillet sur des éléments de contexte institutionnel propre et William  Mauffroy sur les singularités du Dunkerquois) et trois mouvements :

— De 1999 à 2001 : une naissance au « forceps »

— De 2002 à 2008 :le rôle d’ange gardien du territoire pour soutenir un développement fragile

–De 2009 à 2018 : de la refondation d’école à l’institut spécialisé (Dunkerque dans l’aménagement et le développement durable )

CV : Sylvie GUILLET, cadre territorial de la fonction publique, a dirigé, de 1999 à 2018, l’INSET de Dunkerque dans le contexte difficile du regroupement des services de la fonction publique territoriale dans l’ancienne Halle aux Sucres rénovée. Elle préside depuis sa création en 2015,  le Comité d’éthique de la ville de Dunkerque.

William MAUFROY est Conservateur en chef du Patrimoine, Directeur des Archives de Dunkerque / Centre de la mémoire urbaine d’agglomération de la Communauté urbaine de Dunkerque. En charge du projet de Centre de la mémoire urbaine d’agglomération de la Communauté urbaine de Dunkerque depuis 2005, il a dirigé la conception des espaces et missions des archives dans le contexte du projet de la Halle aux sucres de Dunkerque, qui y réunit depuis 2014 l’INSET, l’Agence d’urbanisme et le Learning center Ville Durable dans un même ancien entrepôt portuaire. Familier des circuits de la création artistique, William Maufroy est en outre administrateur d’un bureau de production chorégraphique international (Latitudes contemporaines). Dernière publication : Dunkerque. L’armateur et l’architecte. La reconquête des espaces portuaires. Collection « Images du patrimoine », Lieux-dits éditions, 2013

Ce séminaire se situe dans l’axe de l’Institut Charles Cros, « Créativités & Territoires » (cf compte rendu de la séance de la Halle aux Sucres,  de septembre 2014, consultable sur le site de l’Institut Charles Cros, http://institutlu.cluster010.ovh.net/?page_id=93) , et s’associe, par son Conseil Scientifique, aux expériences de l’Observatoire  de l’Innovation publique -Territoria.http://www.territoria.asso.fr/

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Le 4 avril (de 14 à 18 heures) le Séminaire EMC explore les « Écritures secrètes et lectures littéraires du chamanisme », autour des exposés de :

 Sylvie DALLET : introduction du séminaire 2018 et communication « Résurgences littéraires et mutations  du chamanisme »

Lorenzo SOCCAVO : « À la recherche du temps perdu, pour une lecture chamanique de Marcel Proust »

Résumé : Une lecture attentive de l’œuvre de Marcel Proust permet d’étayer le postulat suivant de W. G. Sebald : « Il n’y a pas lieu d’opposer ce qu’un cerveau a inventé à ce qui a réellement existé. Car le monde dont nous expérimentons quotidiennement la réalité n’est pas lui-même autre chose que le recouvrement du monde naturel par celui que le cerveau humain a produit… » (Lynne Sharon Schwartz, Conversations avec W. G. Sebald, rapporté par Jacques Rancière dans les bords de la fiction). Notre lecture chamanistique de Proust nous permettra d’approcher les passages entre les mondes des textes de fiction, et, le monde-monde naturel.

CV : Membre de l’Institut Charles Cros, Lorenzo Soccavo est chercheur en prospective du livre et de la lecture à Paris. Membre de la Société internationale de mythanalyse et collaborateur scientifique de la Revue internationale en sciences humaines et sociales M@gm@, il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Gutenberg 2.0, le futur du livre (2007). Ses travaux s’orientent actuellement vers la recherche des conditions nécessaires au déclenchement d’un processus d’autonomisation des lectrices et des lecteurs de fictions littéraires.

Olga KATAEVA : « La série des dessins de Serguei Eisenstein L’âme sortant du corps (1939) ».

Résumé : À travers l’analyse de la série des dessins d’Eisenstein intitulée L’âme sortant du corps (1939) nous aborderons la question du processus de la création comme acte extatique, proche à une transe chamanique. Le corps humain y est conçu comme passeur du rythme expressif, ce rythme étant l’essence d’une image intermédiale, c’est-à-dire audiovisuelle, fondée sur un nœud des relations et de leurs entrecroisements. Selon Eisenstein,

« L’art est une régression artificielle dans le domaine du psychique vers les formes plus précoces de la pensée, c’est-à-dire, un phénomène identique à toute forme de drogue, d’alcool, de chamanisme, de religion etc. La dialectique de l’art est construite à la base d’une curieuse ‘unité binaire’. L’impact de l’œuvre d’art est basé sur un processus double : une ascension rapide progressive sur la ligne des niveaux supérieurs de la conscience et en même temps la pénétration dans les strates de la pensée sensitive la plus profonde à travers la structure de la forme. Une distinction polaire de ces deux lignes crée cette tension extraordinaire de l’unité de la forme et du contenu qui distingue de vraies œuvres.[1] »

Ainsi, cette série des dessins exprime l’idée de réconciliation du conflit des tendances rationnelles et irrationnelles de la créativité. Cette image de libération de la conscience et du dépassement des limites corporelles incarne une nouvelle méthode créatrice fondée sur le montage et la synesthésie.

CV : Olga Kataeva est peintre et docteure en cinéma et études audiovisuelles. Née à Leningrad (Saint-Pétersbourg). Peintre, graphiste, professeur d’art elle est membre de l’Association des artistes, peintres, sculpteurs, architectes, graveurs, dessinateurs de la Fondation Taylor (Paris), de l’Association des Critiques d’Art (l’AIS), elle a tenu quatre expositions personnelles et a participé à plus de 40 expositions régionales et internationales de la peinture et des arts graphiques. http://kataeva-artist.e-monsite.com/ Enseignante du croquis à l’École Nationale d’Architecture de Paris la Villette (le DPEA – architecture navale). Sa thèse (direction Antonio Somaini, LIRA Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle) porte sur « Le statut de dessin dans l’œuvre de Sergueï Eisenstein : mise-en-scène, montage, intermédialité ».

Yohann DUMEL-VAILLOT : « La forêt, clef secrète du Pantagruel  de Rabelais ? » 

Résumé : Au milieu du Pantagruel (chap. XV, édition Pléiade), Panurge adresse au géant un étrange récit impliquant, dans une forêt, un lion, un renard et une « vieille sempiterneuse ». L’action se déroule « au temps que les bestes parloyent », autrement dit en ce temps mythique et édénique où l’homme comprenait le langage des animaux. La fable met également en scène les outils, les gestes et les métiers forestiers. Nous montrerons que cet épisode pourrait bien jouer un rôle clé au sein des « mythologies galliques » de Rabelais, en abordant les enjeux sous-jacents à cette initiation forestière… Dans quelle mesure cette fable permet-elle d’interroger les savoirs d’un Rabelais « chamane » ?

C.V.: Yoann Dumel-Vaillot, diplômé des Beaux-Arts de St-Étienne et de la Faculté de lettres de l’Université Paris 7, est actuellement doctorant en Philosophie de la Renaissance (co-direction Lyon III / Paris-Sorbonne). Sa thèse, articulant approches herméneutique et mythocritique, porte sur les processus d’analogie dans les romans de Rabelais.

[1] Izbrannye proizvedeniia v shesti tomakh, t. 2, Moskva: Iskusstvo, 1964, p. 120 – 121.

Agenda EMC 2017 :

Le samedi 25 novembre au Puy en Velay, Médiathèque du réseau Canopé (CDDP, 8 rue Jean Baptiste Fabre)  de 14 heures 30 à 19 heures,

« Rencontre autour de l’oeuvre de Guy Debord (la société de spectacle, le livre-le film, 1967-2017).

Le penseur, écrivain et cinéaste Guy Debord a composé une oeuvre évolutive autour de la notion de « Société de spectacle », du titre de son livre publié en  1967 et son film réalisé en 1973 . Deux associations régionales, La lorgnette et Présence philosophique du Puy, ont convié Sylvie Dallet, dans le cadre de son séminaire « Éthiques et mythes de la Création » à participer d’une Table

Ronde à la Médiathèque du Réseau Canopé, 8 rue Jean-Baptiste Favre au Puy-en-Velay.

La « société du spectacle » de Guy Debord nourrit régulièrement les réflexions menées sur la société de l’information, dont elle est la face sombre. Guy Debord, décédé à Bellevue la Montagne, proche le Puy, a initié cette démarche critique voici 50 ans et cette Rencontre correspond à un hommage pluriel à cette pensée singulière. Marquer le cinquantième anniversaire de sa parution au Puy allait de soi, puisque Guy Debord a vécu la dernière partie de sa vie en Haute-Loire.

Pour mémoire, Guy Debord est une des grandes figures artistiques, intellectuelles et politiques de la deuxième moitié du vingtième siècle. Il est l’un des fondateurs de l’Internationale lettriste, puis de l’Internationale situationniste. En novembre 1967, il publie La société du spectacle, son ouvrage majeur qui marquera les mouvements sociaux de cette époque très profondément. D’une écriture incisive et lucide, ce livre prémonitoire, dont on dit qu’il est l’une des sources de Mai 68 ou, en tout cas, l’une des grandes forces en présence, semble être de plus en plus actuel. En 1973, Debord réalise un film sous le même titre avec le texte du livre. Puis en 1975 il réalise Réfutation de tous les jugements, tant élogieux qu’hostiles, qui ont été jusqu’ici portés sur le film « La Société du spectacle ». Enfin en 1988, il publie Commentaires sur la société du spectacle, qui reprend les analyses prémonitoires, développées quelque vingt années plus tôt…

Trois intervenants vont lancer le débat  (La Société du spectacle,  le LIVRE & le FILM) sur les thèmes :
Sylvie DALLET, « Une perspective Débordée »

Jean-Marc GHITTI, « le spectacle, une pense de la séparation« 

Michèle BLUMENTHAL , « Le regard abusé« .

Parmi les intervenants de cette Table Ronde :

 Jean Marc GHITTI est agrégé de philosophie, président de Présence philosophique au Puy, auteur (essais, romans, contes) et conférencier. Parmi ses ouvrages : La parole et le lieu, topique de l’inspiration, essai, Paris, éditions de Minuit, 1998
– La séparation des familles, essai, Paris, éditions du Cerf, 2003, 
 Pour une éthique parentale, essai, Paris, éditions du Cerf, 2005
– Pour une réforme de la justice familiale, essai, Paris, éditions du Cerf, 2010 
– Présence au Puy de Simone Weil, une inspiration dans la ville, PPP, 2009. L’homme lyrique, essai, Encre marine, 2017.

Michèle BLUMENTHAL est journaliste, réalisatrice de documentaires et reportages. Elle coordonne le site d’information lalorgnette.info

Sylvie DALLET : professeur des universités (Arts), historienne et philosophe, directrice de recheche au CHCSC (UVSQParis Saclay), présidente de l’Institut Charles Cros.

Partenaires : Présence philosophique du Puy, Institut Charles Cros, CHCSC (UVSQ), La Lorgnette, Réseau Canopé (CDDP Haute-Loire)

Cette Table ronde précède le visionnage du film de Guy Debord et le débat avec le public. Entrée libre dans la mesure des places disponibles.

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Le mercredi 4 octobre,  à l’Espace Harmattan,  24 rue des écoles, 75006, Paris (métro ST Michel) de 14 heures à 17 heures, entrée libre dans la limite des places disponibles.

Séance de rentrée du séminaire Éthiques & Mythes de la création sur le thème :

« La création artistique comme acte magique »

Ce thème rassemble les essais, les expériences et les témoignages de deux plasticiennes :

Olga KATAEVA, peintre et doctorante cinéma à l’université de Paris 3 Sorbonne

Titre de l’intervention : « L’art comme création magique et extatique dans l’œuvre de Sergueï M. Eisenstein ».

Myriam MIHINDOU, photographe et plasticienne.

Titre de l’intervention : « Géographies du rêve »

Olga KATAEVA est née à Leningrad (Saint-Pétersbourg). Artiste peintre, graphiste, professeur d’art elle est membre de l’Association des artistes, peintres, sculpteurs, architectes, graveurs, dessinateurs de la Fondation Taylor (Paris), de l’Association des Critiques d’Art (l’AIS), elle a tenu quatre expositions personnelles et a participé à plus de 40 expositions régionales et internationales de la peinture et des arts graphiques. kataeva-artist.e-monsite.com/ Enseignante du dessin et du croquis à l’École Nationale d’Architecture de Paris la Villette (le DPEA – architecture navale) elle est également Chargée de cours au sein de la Sorbonne Nouvelle – Paris 3. Sa thèse (direction Antonio Somaini, LIRA (École doctorale Arts & Médias, Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle) porte sur « Le statut de dessin dans l’œuvre de Sergueï Eisenstein : mise-en-scène, montage, intermédialité » et sera soutenue le 30 novembre à la Sorbonne.

Résumé de l’intervention : Un axe essentiel de la réflexion sur la méthode créatrice du cinéma de Sergueï Eisenstein porte sur la régression vers la pensée prélogique et sensitive des peuples dits « primitifs ». Inspiré par les idées des anthropologues Lucien Lévy-Bruhl et James George Frazer, il s’intéresse au syncrétisme des pratiques magiques suite à la découverte de la culture mexicaine dans les années 1930s, ce qui lui permet d’aborder le rapport de l’essence du processus de la création artistique aux rites et aux phénomènes médiumniques. De point de vue d’Eisenstein, l’artiste doit accéder à l’état extatique pour pouvoir extérioriser le rythme de l’image globale [obraz], née dans son esprit, en la transformant par la suite en une œuvre d’art.

La réflexion sur cette idée de transformation et du retour aux sources a été approfondie à travers l’étude de la culture chinoise, notamment les éléments de la philosophie taoïste. Eisenstein relève que l’acte de séparation présent dans le principe du Yin et du Yang constitue la ligne directrice de toutes ses recherches des moyens expressifs du septième art. Selon lui, le phénomène du cinéma représente par excellence la réalisation du principe du Yin et du Yang, accomplissant, en une union organique, l’alliance des principes essentiels des autres arts : la cohérence de tous les détails basée sur un conflit dynamique et dialectique.

Myriam MIHINDOU

Biographie : photographe, vidéaste, peintre et sculptrice née à Libreville (Gabon), l’artiste nomade Myriam MIHINDOU, diplômée de l’école des Beaux-Arts de Bordeaux en Études Plastiques (DNEP) est représentée à Paris par la Galerie Maïa Muller et, à aux Pays-Bas, par la Galerie Sanaa. Après des séjours au Gabon, sur l’Ile de la Réunion, en Égypte et au Maroc, elle vit depuis sept ans à Paris et travaille internationalement. Elle fonde son expérimentation artistique métisse sur la notion de limite. Nomade, elle s’approprie les espaces, attentive à révéler leurs états de passage initiatiques et cathartiques.

Résumé de l’intervention : La question du corps la renvoie à la mémoire, à l’identité sexuée et au territoire. Elle met en scène le caractère « trans-émotionnel » des oeuvres au travers des médias composites, pensés comme des « peaux » multiples : photographies, peintures, savons….Contact artiste : gabiane05@yahoo.fr

Le mercredi 24 MAI 2017, séance  exceptionnelle sur  le thème Éthiques et Mythes de la séduction…

Lieu Espace conférences Harmattan (24 rue des Écoles, Paris, métro Maubert-Mutualité ou St Michel) de 14 à 18 heures.

Avec la participation de Corinne FRANCOIS-DENÈVE ( maitresse de conférences Littérature, CHCSC, UVSQ Paris-Saclay), Catherine PIFFARETTI  (comédienne et formatrice, AAFA, Commission Tunnel de la Comédienne de 50 ans), Marie LOISON-LERUSTE (maitresse de conférences Sociologie, Université de Paris 13), Benedetto REPETTO (doctorant italien à l’université de Versailles ST-Quentin)  et Maya-Inès TOUAM (photographe franco algérienne, doctorante Sorbonne nouvelle).

Interventions :

Sylvie DALLET, Introduction :   « Plaire et se plaire, des expériences multiples »

Marie LOISON-LERUSTE «  (Re) créer du lien social : les ateliers artistiques et esthétiques proposés aux femmes sans domicile dans une structure d’hébergement. »

La philosophie d’accompagnement social des femmes sans domicile travaille l’approche de la métamorphose de la personne par les arts : en utilisant la poésie, l’écriture, les arts plastiques, la photographie mais aussi des activités telles que le yoga, le pilate ou des ateliers bien-être (maquillage, esthétique), les salariés et les bénévoles proposent aux femmes une médiation dans leur travail de reconstruction et d’accompagnement social. Ces ateliers permettent notamment de libérer une parole sur des parcours de vie difficile, même si ils reproduisent parfois également les stéréotypes de genre. Ils interrogent également les moyens publics  et l’imaginaire de l’accompagnement participatif dans les dispositifs de lutte contre les exclusions.

CV : Marie Loison-Leruste, docteure en sociologie (EHESS), est maîtresse de conférences à l’Université Paris 13, Sorbonne Paris Cité. Chercheuse au Centre de recherche sur l’action locale et associée à l’Équipe de recherche sur les inégalités sociales (ERIS – Centre Maurice Halbwachs), elle a publié un ouvrage « Habiter à côté des SDF, Représentations et attitudes face à la pauvreté»   (Harmattan 2014) qui présente les résultats d’une enquête ethnographique menée auprès des « voisins » des sans-domicile  pour mieux comprendre les phénomènes de rejet (NIMBY), d’indifférence ou de compassion dans l’espace public. Ses autres publications traitent principalement de la question des trajectoires sociales et résidentielles des personnes sans domicile et de la manière dont elles sont perçue dans l’espace public et accompagnées dans les institutions d’aide sociale.

Catherine PIFFARETTI « L’invisibilité de la femme de 50 ans dans les fictions contemporaines françaises »

Résumé de l’intervention : Aujourd’hui, en France, une femme majeure sur deux a plus de 50 ans. Mais cette majorité effective de la société est traitée comme une minorité invisible dans les fictions…

Pourtant, il existe un lien entre les récits cinématographiques et télévisuels et les représentations sociales. Car, au delà d’être des objets artistiques, les fictions, dans ce qu’elles véhiculent et transmettent, sont vectrices de normes et de valeurs. Elles participent, de ce fait, à la construction d’un inconscient collectif propre à chaque société. Si la femme de 50 ans n’est pas représentée, elle n’existe pas ! Les fictions ont donc un grand rôle à jouer.

CV : Formée à la scène par Françoise Kanel et Tony Jacquot de la Comédie Française), Catherine Piffaretti interprète une grande variétés d’auteurs, sur des registres allant du classique au contemporain, du comique à la tragédie, travaillant avec des metteurs en scène aux différents univers.

Directrice artistique associée de la compagnie DemainOnDéménage, et artiste engagée dans les recherches de la compagnie Les Tournesols, elle axe son travail, depuis quelques années, sur le théâtre contemporain.  Parallèlement, elle prête régulièrement  sa voix à des publicités, des documentaires et des émissions de radio.

Catherine Piffaretti (photo Faezeh Firoozi)

Par ailleurs, formatrice en art dramatique pour les entreprises, elle permet aux femmes et aux hommes de l’entreprise d’expérimenter en scène les outils du théâtre afin appréhender d’autres manières d’être en groupe et développer leur savoir-être.

Engagée, dès sa création, dans la première association nationale de la corporation des comédiens “Actrices et Acteurs de France Associés” (AAFA), elle travaille particulièrement au sein de la commission “Tunnel de la Comédienne de 50 ans” à faire bouger les curseurs des représentations des femmes de plus de 50 ans dans les fictions, à mettre en lumière les stéréotypes sexistes liés à l’âge qui sont reproduits de manière inconsciente, à rendre visible ce qui est invisible.

Corinne François-Deneve (photo Faezeh Firoozi)

 Corinne FRANCOIS DENEVE : « The English rose (will fade away) : Vivien Leigh. La crise et une crise dans la vie d’une actrice »

Résumé : Connue principalement pour avoir incarné, en 1939, la Scarlett O’Hara de Gone with the Wind (Autant en emporte le vent), damant le pion à toutes les stars hollywoodiennes, Vivien Leigh avait eu une carrière – anglaise – avant ce coup d’éclat. Elle était ainsi devenue une star du jour au lendemain, à 22 ans, avec la pièce The Mask of Virtue. A l’époque, elle était d’ailleurs déjà mariée et mère d’une petite fille. Oscarisée à 26 ans, bientôt épouse de Laurence Olivier, Leigh, à moins de trente ans, semblait donc être parvenue au faîte de la gloire.

En 1848, Søren Kierkegaard avait fait paraître un petit texte,  La Crise et une crise dans la vie d’une actrice. À travers cet opuscule est ainsi évoquée la vieillesse, ou l’obsolescence de l’actrice, surtout quand elle s’est fait connaître – ce qui est forcément le cas, souvent – par des rôles de jeunes premières. De ce drame de l’actrice – vieillir – drame «moderne », si l’on considère que des emplois de jeunes premières ont longtemps pu être tenus par des actrices qui n’avaient plus, sur le papier, « l’âge » du rôle, le cinéma a souvent fait son miel, opposant jeunes et vieilles actrices. 

Nous voudrions ici nous intéresser à la carrière de Vivien Leigh, immortalisée, pour son malheur peut-être, dans un rôle de femme fatale fougueuse, forcément jeune, qui incarnait alors « l’avenir » du Sud des Etats-Unis, et réfléchir sur sa « fin de carrière » – si cette expression a un sens – Leigh est, en outre, morte à seulement 53 ans. De ce douloureux vieillissement d’une star adulée, le cinéma semble avoir voulu garder une trace – même dans les films les plus récents. Dans My Week with Marilyn (2014), par exemple, Vivien Leigh, incarnée elle-même par l’ex-« jeune star » Julia Ormond, en est réduite à regarder avec jalousie la belle Marilyn, jouée par la « jeune star » (pour l’instant) Michelle Williams.

CV :  Maîtresse de conférences à l’UVSQ, Corinne François-Denève dirige la mention du master «Culture et communication » et le parcours « Administration culturelle publique et privée ». Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure et agrégée de lettres, elle est spécialiste des littératures européennes de la fin du XIXe siècle. Elle a récemment fait paraître, à l’Avant-Scène théâtre et aux Classiques Garnier, des traductions inédites de pièces de théâtres suédoises, exhumant ainsi les noms d’Anne Charlotte Leffler, Victoria Benedictsson ou Alfhild Agrell, autrices aussi connues qu’Auguste Strindberg en leur temps. Également critique de théâtre et de littérature (En attendant Nadeau et Un fauteuil pour l’orchestre), elle est présidente de la Cie de théâtre la Compagnie Benoit Lepecq. Elle est aussi dramaturge et metteuse en scène.

Benedetto REPETTO : « Séduire dans la gueule du loup »

Résumé : À travers « La gueule du Loup » (La Bocca del Lupo), un film documentaire de Pietro Marcello, La ville de Gênes se dévoile au travers une histoire d’amour rare, entre la prison et les quartiers pauvres de la ville. Cet amour improbable qui dure depuis trente ans, a inspiré en 2010 une oeuvre qui n’en finit pas de fasciner.

CV : Né à Gênes, l’italien Benedetto Repetto est doctorant au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines de l’université de Versailles ST-Quentin.  Sa thèse est consacrée aux documentaires italiens contestataires réalisés sous  (et contre) le gouvernement de Berlusconi..

Maya-Inès TOUAM : « Les espaces symboliques du voile musulman »

Résumé : « Nul aujourd’hui n’est seulement ceci ou cela, Indien, femme, Musulman, Américain, ces étiquettes ne sont que des points de départ.» (E. Saïd). La symbolique du voile questionne et révèle l’ambivalence du pouvoir féminin dans le monde arabo-musulman. Au travers de ses photographies, l’artiste explore les frontières tangibles de l’onirique, de la liberté d’agir et de penser dont ces femmes peuvent jouir, tandis que l’Occident fantasme le hijab. Comment un tissu traditionnel, culturel et religieux peut il à se point attirer, apeurer, provoquer mais surtout diviser l’opinion. Le passage entre espace privé et public au sein même de cette étoffe, construit une histoire subtile entre réel et imaginaire. Comment percevoir la femme musulmane, qui semble traverser le temps, fidèle aux traditions, tout en s’adaptant à ce monde en constante évolution ?

CV : L’artiste franco-algérienne Maya-Inès Touam définit ainsi sa démarche critique engagée, utilisant, entre autres, certains codes générationnels pour expérimenter plastiquement les représentations et les symboles du voile contemporain. « Dès le début, j’ai pris la décision que ce travail n’allait pas traiter de moi ou de mes opinions sur le sujet et que ma proposition serait de ne pas en avoir. (…) L’interrogation et la curiosité principale était simplement le fait d’être une femme dans l’islam ». Diplômée des l’École nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2013, Maya Touam expose depuis des années un travail original de photographe. Sélectionnée à la Bourse du Talent 2016, elle est actuellement doctorante à Paris III Sorbonne nouvelle.

Maya-Ines Touam n’a pu être présente lors de ce séminaire et a reporté son intervention.

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Le mercredi 19 AVRIL 2017 à la BDIC (Nanterre) à partir de 15 heures.

Rue de la Liberté (Photo @Dallet)

JUSTICE et ASILE, imaginaires et destins croisés

avec la participation de Joseph KRULIC (magistrat et historien HDR, président de la Cour d’appel du Droit d’Asile en France), Aurélie AUDREVAL (historienne, chercheuse  EHESS)  et Yannick LEBTAHI (Maitresse de Conférences à Lille 3, HDR en Sciences de la Communication et Arts, spécialiste de la représentation de la Justice au travers des médias télévisés), Émilie DEWAELE, avocate au barreau de Lille, spécialisée dans le droit des étrangers)

Joseph KRULIC va résumer les principes et l’histoire du Droit d’Asile ne France depuis 1945.

Aurélie AUDREVAL va évoquer à partir de sa thèse( soutenue en 2016) le sort des « étrangères indésirables » en France à la fin des années 1930.
Émilie DEWAELE et Yannick LEBTAHI vont croiser leurs visions de la justice et de l’asile, à partir du documentaire « Des juges et des enfants »,  réalisé par Cyril Denvers  (diffusé sur France 5  le 7 février 2017).

À cette occasion, la BDIC qui nous accueille, va présenter les collections dédiées à la Justice de ses fonds d’archives contemporaines. La BDIC fête en 2017 sa centième année d’existence et déploie à ce titre des manifestations multiples. La présentation des collections sera fait par Frédérique BARON.

Lieu / Bibliothèque Documentation Internationale Contemporaine, 6 allée de l’Université, Nanterre, de 15 à 18 heures.

RER A  (station :  Nanterre université)

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Peinture d’Eddy Saint-Martin (2011)

le vendredi 24 MARS 2017 à la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord (Saint Denis). 

Lieu  du séminaire EMC : Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, 20 rue George Sand, Saint Denis (métro Front Populaire) de 14 heures à 18 heures, salle 413.

Thème de la séance : « Les métamorphoses identitaires, une expérience contemporaine ».

Introduction Sylvie DALLET.

Séance organisée avec les chercheurs en sciences sociales Daniela RICCI (équipe Marges,Lyon 3) et Thierno IBRAHIMA DIA (Bordeaux), coordinateurs de l’ouvrage Arts, Négritudes et métamorphoses identitaires (parution collection Institut Charles Cros/Harmattan, décembre 2016), le comédien Gérard LEFORT (http://www.gerard-lefort.com) qui met en scène à plus de 50 ans son handicap en acteur professionnel, et d’autres invités.

Thierno Ibrahima DIA est critique de cinéma, rédacteur en chef de la revue en ligne Africine. Il enseigne le cinéma à l’Université Bordeaux Montaigne. Ses recherches portent sur le cinéaste Djibril Diop Mambéty, le dramaturge suisse Friedrich Dürrenmatt et les sociétés. Auteur de plusieurs articles et conférences, Thierno Dia a coordonné avec Olivier Barlet le numéro spécial de la Revue Africultures (Paris, mars 2009). consacré à Sembène Ousmane.

Daniela RICCI a obtenu un doctorat à l’Université Lyon 3, en codirection avec la Howard University de Washington. Ses recherches portent sur les films contemporains d’Afrique et de ses diasporas. Elle enseigne le cinéma à l’Université-Paris Nanterre et collabore avec divers Festivals cinématographiques. Elle est auteure du livre Cinémas Des diasporas noires : esthétiques de la reconstruction (L’Harmattan, 2016). Elle a réalisé le documentaire Imaginaires en exil. Cinq cinéastes d’Afrique se racontent (52 min).

Daniela Ricci en dialogue avec Thierno Ibrahima Dia, vont explorer les métamorphoses identitaires et mises en scènes africaines, au travers leurs publications.

Gérard LEFORT (www.gerard-lefort.com) a été instituteur, chargé de mission sensibilisation sécurité routière pour le rectorat de Guadeloupe, puis comédien professionnel. Il est vice-président de l’association internationale des Droits de l’Homme et permanent à ce titre à l’Organisation des Nations Unies. Il est également depuis 2015, vice-président des Acteurs et Actrices de France Associés (AFAA). Son métier de comédien s’exerce sur les scènes théâtrales, mais aussi en entreprise, où il sensibilise le public au handicap et à la différence humaine.

L’exposé  de Gérard Lefort va porter sur le thème autobiographique de : « Comédien à 57 ans », dont il explore les métamorphoses.

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 Séance du 15 FÉVRIER 2017

Lieu Espace conférences Harmattan (24 rue des Écoles, Paris, métro Maubert-Mutualité ou St Michel) de 15 à 17 heures.

 Une séance sur le thème  La pauvreté, ou les impensés de l’innovation

 La course sectorisée à l’innovation technologique s’effectue le plus souvent sans une pensée globale de l’emploi ni de l’humain. Après les années triomphantes des Trente Glorieuses, où le développement s’est conjugué dans la revendication culturelle du « bien-être », le spectre de la pauvreté revient avec une prégnance inquiétante.   De fait, de nouveaux rapports de société, se révèlent au travers les films, les caricatures, les essais, alors que la question du « bien- être »  (et de « l’être ensemble ») continue à se poser.

avec les interventions autour du travail du sociologue Mahamadou Lamine SAGNA,  de l’historien Gilbert SCHOON ( Musée Histoire vivante, exposition « Ouvrier, patron », images & caricatures), de l’étudiant en cinéma  Benedetto REPETTO (Doctorant  cinéma UVSQ, intervention sur les migrants au travail en Italie) et du réalisateur Mohamed CHARBAGI (producteur de documentaires et de séries éducatives Télévisées)

Introduction : Sylvie DALLET (responsable du séminaire EMC)

Mahamadou Lamine SAGNA :  Sociologue sénégalais, chercheur au Laboratoire de changement social et politique (LSCP) de l’Université Paris-Diderot, il est l’auteur de Monnaie et Sociétés (L’Harmattan, Paris, 2001). Il travaille sur la pauvreté et l’exclusion financière dans l’environnement global. Après avoir enseigné plus d’une dizaine d’années aux États-Unis, notamment à l’Université de Princeton (2002-2011), il donne des cours et des conférences à travers le monde : Shanghaï, Abidjan, Bamako, Dakar, New York, etc. Son enseignement interdisciplinaire explore l’anthropologie et l’économie (dont « monnaie et religion »), l’histoire des arts et la philosophie.

Titre de l’intervention :  » Le pauvre, ses concepts,et la dialectique de son Blues« 

Gilbert SCHOON, historien et urbaniste, ancien directeur du Musée de l’Histoire vivante (Montreuil) et auteur d’ouvrages spécialisés dans la mémoire, les usages  et les métiers de la ville contemporaine. Il a beaucoup travaillé sur les images et les caricatures contemporaines.

Titre de l’intervention :  » Pauvretés, rapports de classe et travailleurs à travers la caricature« 

Benedetto REPETTO : doctorant italien  en cinéma (CHCSC-UVSQ, Paris Saclay), dont la thèse en cours est axées suit les documentaires italiens sous la période Berlusconi.

Titre de l’intervention : « Filmer l’exploitation des des migrants en Italie« 

 Mohamed CHARBAGI :  réalisateur franco- tunisien, auteur et producteur de films et  séries documentaires, vice-président de l’Association des producteurs indépendants de la Méditerranée (APIMED). Il produit au travers de sa maison de production Alif Productions (crée en 1981) des documentaires sur le patrimoine culturel méditerranéen, l’histoire, les questions que posent l’intégration et l’insertion sociales, les arts vivants, diffusés sur les chaînes hertziennes et du câble françaises, ainsi que sur des chaînes du Maghreb.

Intervention : La pauvreté révoltée, des images du Maghreb à celles de l’île de Pâques

Entrée libre sur inscriptions : sylvie.dallet@uvsq.fr

AGENDA 2016

En 2016  Lieu : Fonderie École de l’Image (Bagnolet)

Deux séances du séminaires se sont déroulées en partenariat Fonderie École de l’Image : La Forêt imaginée et Vagabonds des étoiles : les nouveaux mythes du Cosmos.

Programme  :  le 19 octobre 2016   « La Forêt imaginée« 

Le 19 octobre, le séminaire Éthiques et Mythes de la Création (direction Sylvie Dallet, Institut Charles Cros et CHCSC-UVSQ-Paris Saclay) a accueilli  les intervenants du séminaire :

 Monika SIEJKA (docteure UVSQ/paris Saclay)

Hervé FISCHER (essayiste, auteur, vidéaste, peintre, Canada)

 Célio PAILLARD (graphiste, musicien, contributeur de l’Autre Musique)
Introduction de Sylvie DALLET, « De la Forêt animée à la forêt imaginée » (ce texte  et deux autres articles issus du séminaire sont disponibles à la lecture sur le sit des Arts ForeZtiers (www.lesartsforeztiers.eu)

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« Effusions Cosmiques « Photographie sur Soir (Danielle Boisselier, création présentée au Arts Foreztiers 2016)

Le 3 novembre  2016 Colloque Vagabonds des Étoiles : les nouveaux Mythes du Cosmos

Matinée (de 9 heures à 12 heures) et après midi (14 heures à 18 heures)

9 heures, accueil des participants et du public.

9 heures 30 :

Jacques ARNOULD (éthicien, Centre National d’Études Spatiales, Paris), Ouvrages de références récents : Dieu, le jour d’après. Une brève théologie des catastrophes, ATF France, 2015, Une perle bleue. L’espace, la Terre et le changement climatique, Cerf, 2015, Demain l’espace, Éditions du Cherche Midi, 2016.

Titre de la Communication : De la nécessité des mythes à l’heure du nouvel espace.

Résumé : Afin que le Monde soit vrai en ce moment pour nous, ce colloque entend traiter des mythes qui peuplent notre espace contemporain, mythes nécessaires, rémanents, féconds… Cet exposé introduit le colloque « Vagabonds des étoiles ».

Elsa COURANT (normalienne, agrégée de Lettres, doctorante de l’ENS Ulm (ED 540) et de l’université de Bâle) :

Titre de la Communication : Le voyage astral dans la culture populaire du XIXème siècle : l’exemple du Musée des familles.

Résumé : À partir d’un exemple de la para-littérature du XIXème siècle, les « Études astronomiques » de Boitard parues dans le Musée des familles, nous nous proposons d’étudier les formes et les enjeux de l’imaginaire populaire du voyage spatial et des autres mondes planétaires. Vingt-cinq ans avant Jules Verne, Boitard proposait un modèle de récit illustré mêlant savoir et fiction, en une forme littéraire moderne rappelant le ton satirique des voyages de Micromégas. À ce titre, on peut y voir un modèle à la jonction des récits interstellaires des débuts de la science-fiction moderne et des voyages imaginaires des siècles précédents.

Véronique ATALY (comédienne théâtre et cinéma, scénariste de téléfilms et séries, Région parisienne)

Titre de la Communication : De Cassiopée aux contes de l’Univers, la télévision à la recherche des étoiles

Résumé : Véronique Ataly a scénarisé et présenté pour la télévision les premiers magazines entièrement dédiés au ciel et la conquête de l’espace : la série Cassiopée, composée de dix-neuf émissions mensuelles diffusées par France Supervision (1995 à 1997) est consacrée aux sciences de l’Univers. Jean-Pierre Luminet en a assuré la direction scientifique et la co-rédaction. Elle a aussi participé avec Jean-Pierre Luminet à l’écriture d’une série de treize documentaires sur les Contes de l’Univers pour France 5 (2001) et d’un documentaire de création pour Arte : Les vagabondes du Ciel (1999). Son exposé retracera les choix qui ont présidé à la création de ces émissions télévisées.

Patrice LÉCHE (professeur de lettres en E.P.L.E Belfort, chercheur sur les mythes)

Titre de la communication : The Silver Surfer, du cosmos des comics américains à l’univers des bandes dessinées françaises

Résumé : En 1966, sous l’égide de Stan Lee et de Jack Kirby, apparut un personnage atypique dans l’univers des comics de Marvel : venu d’une planète lointaine, ayant traversé l’espace pour son maître Galactus, le dévoreur des mondes, The Silver Surfer fit son entrée. Or, dans la galaxie des protagonistes issus de la fécondité créatrice de Lee, il est un des premiers à avoir une deuxième série pour expliciter ses origines, et un des rares à avoir rencontré le dessinateur français Jean Giraud/Moebius en 1988, signes de la richesse qu’il renferme dans le temps comme dans l’espace pour le public, tout à la fois témoin d’une époque mais aussi de mécanismes plus anciens du récit mythique, richesse sur laquelle notre étude surfera.

Ivan MAGRIN-CHAGNOLLEAU (artistes image & son, CNRS, Paris): une Performance du Zodiaque

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L’arbre au milieu du Monde (Suzy Tchang@, 2015)
Après Midi (de 14 heures à 17 heures) :

Nicolas GAUVRIT (mathématicien et cognitiviste, Paris), quelques ouvrages : Vous avez dit hasard ? Entre mathématiques et psychologie (Belin, 2009) ; Causes toujours ! Les pièges de la causalité. (Book-e-Book, 2013) avec Isabelle Drouet ; Les surdoués ordinaires (PUF, 2014).

Titre de la communication : Rumeurs de vie extraterrestre

Résumé : L’idée que des créatures extraterrestres intelligentes ont visité notre planète répond à un désir ou à une peur prégnante, à une horreur du doute. Avec la puissance de diffusion d’Internet, des rumeurs d’enlèvements, les témoignages d’ovnis ou de rencontre « du troisième type » se répandent comme la poudre et, le plus souvent, sont rapidement démystifiées par quelques rationalistes. Nous verrons sur quelques exemples comment certains arrivent avec du matériel simple (photos, vidéos), et en réalité non concluant, à convaincre de nombreux citoyens de l’existence d’extraterrestres. Nous verrons aussi comment, dans un style plus scientifique, les mathématiques sont quelquefois utilisées de manière malhonnête pour arriver à une conclusion similaire. Finalement, il nous faudra encore pour l’instant accepter le doute : ni mathématiques ni photographies ni témoignages ne peuvent aujourd’hui répondre à la question intrigante de l’unicité de notre planète.

Daniel KUNTH (astrophysicien, directeur de recherches CNRS, Paris), quelques ouvrages de référence : L’astrologie (avec Ph. Zarka), Que Sais-Je-PUF, 2005, Le Grand Univers et nous, Bayard 2005, Les mots du Ciel, Poche, 2015

Titre de la communication : Ciel ma ville : comment se représente on le ciel ?

Résumé : Aux côtés de la science astronomique qui procède par des explorations précises et segmentées, le promeneur urbain déchiffre de moins en moins les messages du ciel, au-delà des quelques mots que les médias lui renvoient : « Big bang », « trous noirs », « matière sombre »… un précipité des nouvelles peurs contemporaines. Le ciel, mystérieux ou indifférent, semble désormais confisqué par un vocabulaire allégorique qui se détourne de l’expérience. Les habitants des villes ne regardent plus le ciel ni ne l’interrogent, comme naguère les bergers accordaient leurs chemins aux parcours des étoiles. Imaginer une signalétique céleste à l’attention des passants peut constituer, pour les artistes et les citoyens, un nouvel enjeu de la vie urbaine.

Monika SIEJKA (docteur des universités, enseignante en télévision, & réseaux sociaux, ancienne directrice de l’Institut International du Multimédia Paris La Défense) :

Titre de la Communication : Skywalker, le marcheur du Ciel dans Star Wars.

Résumé : Comment ne pas s’interroger sur le succès planétaire de Star Wars, Guerre, non pas des Étoiles, mais Guerres de l’Étoile? Comment ne pas se poser la question de la nature de ce succès, du rêve qu’il a suscité et suscite encore. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, bien sûr, mais l’attachement à la saga est bien plus révélateur. C’est « plus » qu’un film. C’est un monde. Un monde de héros et d’étoiles, de combats où la Force du Bien doit renverser son côté obscur pour rétablir l’équilibre cosmique. Son principal héros, Luke Skywalker, le marcheur du Ciel, dont le nom était initialement Starkiller, soit le tueur de l’Étoile, lutte contre les forces de l’Étoile de la Mort. Étoile lumineuse contre Étoile tueuse, dans le monde fictionnel du space-opera, Star Wars se déploie comme un mythe universel et renouvelle le rêve de la conquête de l’espace ainsi que l’a bien entendu la Nasa d’ailleurs. « Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine… »

Franck WATEL (graphiste, scénographe, auteur de la série Les Iles d’Auvergne) :

Titre de la Communication : Archéologies de Mars 2540

Résumé : On a retrouvé dans un vallon boisé d’Auvergne les archives d’un entomologiste du XXVIeme siècle : Imago Sékoya. Ses carnets de voyages dévoilent une étonnante vision de notre avenir. En 2540 la planète Terre est victime d’une inexorable montée des eaux et sur Mars la colonisation humaine entre dans son second cycle de terraformation. Liée au végétal et la préservation de l’eau, la théocratie martienne s’unit autour d’une pensée politique issue du très ancien taoïsme chinois. La société de colonisation s’organise en huit peuples, gardiens de huit forces, qui se divisent chacune en huit tribus détentrices de soixante-quatre qualités essentielles.

Depuis plus de vingt-cinq ans, une équipe de créatifs conduit cette parabole sous la haute autorité conjointe de L’INRAF (Institut National de Recherches d’Archéologie du Futur) et de l’IMPA (Institut Martien de Propriété Artistique).

Sylvie DALLET (historienne & philosophe, responsable du séminaire Éthiques & Mythes de la Création)paris-match-la-lune

Titre de la Communication : L’Homme a décroché la Lune

Résumé : En 1969, l’hebdomadaire Paris Match fait minutieusement le récit de l’alunissage des cosmonautes américains, devenus des stars. Si le cinéma taquine la Lune de Méliès à Joris Ivens, la création picturale cède le pas devant les photographies de l’exploit. En 1999, l’artiste italien Maurizio Cattelan sculpte dans la cire une effigie du pape Jean-Paul II écrasé par une météorite sous le titre de « La neuvième heure ». Le ciel se désagrège par un retour de l’inconnu, des voyageurs lunaires à la planète rouge…

Quelques photographies du Colloque Vagabonds des étoiles, les nouveaux mythes du Cosmos… avant d’autres images vagabondes en janvier 2017 !

Les vidéos consultables sur You Tube :  conférences de Daniel Kunth (https://youtu.be/-eubv3jMSe4) et de Sylvie Dallet (https://youtu.be/fYrZ87iXxHA)

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Séances 2014-2015 –

Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord le Mercredi de 14 heures à 18 heures

Les séminaires seront enregistrés.

Sous la responsabilité de Sylvie DALLET, professeur des universités à Paris Est, directrice de recherches au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés contemporaines (EA 2448, université de Versailles Saint Quentin) et présidente de l’Institut Charles Cros.

                                                                       Programmation des séances 2014-2015

Labellisation CHCSC/université de Versailles Saint Quentin Programme de recherche international, « Éthiques de la Création », Institut Charles Cros Partenariat Société Internationale de Mythanalyse.

Adresse : Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord (20 rue Georges Sand- Saint Denis)

Hervé Fischer et Sylvie Dallet, décembre 2014 séance inaugurale EMC

De 14 heures à 17 heures 30

5 décembre 2014, séance inaugurale

L’accueil des doctorants et des invités s’effectue dès 14 heures. La séance inaugurale débute à 15 heures.

La Mythanalyse ou la société en/au miroir brisé

Méthodologie et approches de la mythanalyse, mythologie, mythocritique…

Séance en la présence du philosophe Hervé Fischer (Montréal), président de la Société Internationale de Mythanalyse et Luc Dellisse, Christian Gatard, Georges Lewi…

7 Janvier 2015

Parentés animales de la pensée humaine

Le retour des forces spirituelles associées : animaux de pouvoir, en captivité, en soin

Séance en la présence du biologiste Georges Chapouthier (Biologiste et philosophe CNRS), Wei Liu (doctorante Arts CHCSC-UVSQ), Lorenzo Soccavo (chercheur indépendant, auteur), Émile Noël (Institut Charles Cros, radio et théâtre).

6 Février 2015

Imaginaires du progrès  :Créativités discrètes et innovations désirées

En la présence d’Albert David (économiste, PR U. Paris Dauphine), Hervé Fischer (artiste, sociologue Société Mythanalyse), Giulia Bogliolo Bruna (ethno-historienne, Centre d’Études Arctiques).

4 Mars 2015

Prospectives et impensés de l’innovation  Les mutations sociétales et les scénarios associés.

Séance en la présence de Christian Gatard (Agence Gatard & Associés), Monika Siejka (consultante multimédia, doctorante CHCSC-UVSQ) Anne-Marie Petitjean (MDC U. Rouen Écritures créatives), Giuseppina Bruna (éthicienne, École des Mines, innovation/gestion)

23-24 Avril 2015

Puissance symbolique et fabulation mythique dans les imaginaires sociaux

Colloque international de Montréal, organisée sous la responsabilité de Hervé Fischer et Pierre Ouellet (université du Québec à Montréal Canada/Société de Mythanalyse).

6 Mai 2015

Terre mère : acupunctures forestières et récits environnementaux,

Panthéismes contemporains, espaces refuges et matières ressources

Avec :  Bernard Boisson (écrivain, photographe, réalisateur), Catitù Tayassu (anthropologue et thérapeute, Brésil), Michel Giran (ADOME projet Climade), Hélène Hibou (artiste plasticienne, Land art, Clermont Ferrand) Les Arts ForeZtiers (Festival de Création) …

3 Juin 2015

Les Arts au chaudron des mythes

Cette séance explore les récits mythiques dans les arts plastiques et les cinémas d’Asie.

Avec les interventions d’Emmanuel Lincot (MdC HDR Institut Catholique), Frédéric Monvoisin (spécialiste Cinémas Corée/Japon, docteur Université de Paris 3, Arts), Tian Wang (traductrice, doctorante CHCSC-UVSQ), Ziqi Peng (galeriste et doctorante Arts CHCSC-UVSQ) et Ivan Magrin-Chagnolleau (artiste, chercheur CNRS/responsable de l’équipe de recherche EsPAS-Paris I)

7 Octobre 2015

Les figures littéraires, cinématographiques et artistiques à l’œuvre dans les révolutions.

En la présence de Gilbert Schoon (Musée Histoire vivante), Ivan Magrin-Chagnolleau (directeur de l’équipe de recherche EsPAS Esthétique de la Performance et des Arts du Spectacle – CNRS/Paris I), Ivana Petrovic (doctorante CHCSCUVSQ)

4 Novembre 2015

Ancrer les transformations: épistémologie des objets magiques.

Les expériences de Gilbert Simondon et de Pierre Schaeffer.

Ponctuations cybernétiques : pierres, tambours, machines, multimédia, monnaies…

En la présence de Frédéric Pascal (ENS Ulm), Vincent Bontemps (Ateliers Simondon ENS Ulm), Thierry Gaudin (ingénieur polytechnicien, Prospective 2100).

2 Décembre 2015

Mythanalyses sensibles et vagabondes…

Retours d’expériences.

Avec Orazio Maria Valastro (Docteur de recherche en sociologie – Université Paul Valéry Montpellier, Directeur scientifique de M@gm@ Revue internationale en sciences humaines et sociales, Italie), Ana Maria Pecana (Sociologue et mythographe, Brésil/France), Corinne Lecarrer (ethnologue, France/Panama), Vero Bene (graphiste et peintre, créatrice du Blog du Lézard)

9 Décembre 2015

Vagabonds des étoiles (les nouveaux mythes du Cosmos)

Les nouveaux mythes du Cosmos  seront abordés par trois questionnements d’actualité, précédés d’une introduction transversale aux interrogations sociétales. Les axes de cette séance sont plus particulièrement attentifs à : « Un univers en expansion ? », « La Terre revisitée » et « Les nouveaux objets connectés de l’espace ».

Cette dernière séance de l’année 2015 est organisée en partenariat avec le Centre National d’Études Spatiales (Jacques Arnould) et Innovaxiom (Laurence Honnorat) et se déroulera exceptionnellement au CNES (2 place Maurice Quentin, à Paris). Elle rassemble des spécialistes en astrophysique, attentifs à la galaxie des mythes qui accompagnent l’exploration de l’espace.

En la présence : Daniel Kunth (INRA), Michel Viso (CNES) , Claude Samuel Lévine (compositeur) , Jacques Arnould (CNES).

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ARCHIVES

« Éthiques & Mythes de la Création » 2011

Brumes et interdits (@ SDallet)

Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord (4 rue Croix Faron, 93210 Saint-Denis)

le Vendredi de 14 heures à 17 heures Entrée libre dans la limite des places disponibles

Les séminaires seront enregistrés.

Sous la responsabilité de Sylvie DALLET, professeur des universités à Paris Est, directrice de recherches au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés contemporaines (EA 2448, université de Versailles Saint Quentin) et présidente de l’Institut Charles Cros.

Programmation des séances 2011

Séance 1 : 18 mars 2011

Créer, c’est résister

Résistances populaires contemporaines: Quel peuple? Quelle révolution? Quelle créations? Un kaléidoscope d’interventions sur le sens de la créativité politique contemporaine.

Séance 2 : 29 avril 2011
Genèse des territoires créatifs

Poétiser l’espace ou les nouveaux territoires de l’art: transformer les paysages pour mieux y vivre.

Séance 3 : 20 mai 2011
Symboliques animales, récits et savoirs complexes

Frontières: des hommes, des animaux et des dieux, étiologies et récits de la relation de l’homme au vivant qui l’entoure.

Séance 4 : 10 juin 2011
Morales cinématographiques, éthiques de la fiction

Les confrontations éthiques des mises en scène cinématographiques restent des sujets peu abordés en esthétique. Le thème a servi de premier chapitre au colloque international « le Cinéma au prisme de l’Histoire » qui s’est déroulé à la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord et à l’EHESS en mai 2010. Cette séance 2011 continue d’explorer par confrontations multiples la maïeutique de l’éthique au cinéma, au travers ses différentes formes et enjeux de pouvoir : les écrans Nord-Sud, le cinéma expérimental, le cinéma anthropologique…

Intervenants : Brice AHOUNOU (ethnologue), Daniela RICCI (présidente de l’Association Interculturelle Melisandra), Éric THOUVENEL (Maître de conférences en études cinématographiques à l’Université de Rennes 2).

Séance 5 : 14 octobre 2011
Prospective et impensés de l’innovation

Mutations des collectivités, développement durable, pouvoir créateur de la machine.

Séance 6 : 4 novembre 2011
Handicaps Créateurs: la Voix lactée

Notre société se constitue grâce à des handicaps surmontés et pensés collectivement. Dans leurs dimensions singulières, ces handicaps participent de la conscience de soi et du lien avec les autres. Cette séance explore des initiatives menées entre le travail créateur et l’art thérapie. Dans une société démocratique, les actions menées en direction du handicap doivent ouvrir la voie aux mutations à venir, dans la richesse des expressions collectives.

Intervenants : Virginie BOURSETTE (Artiste en gravure et photographe), Grégoire COUETTE JOURDAN (Directeur du Théâtre de l’Ours, metteur en scène, scénariste et auteur), Jean-Pierre CHRETIEN-GONI (Metteur en scène, auteur, Docteur en Philosophie, Maître de Conférences au CNAM), Bernadette GROSYEUX (Déléguée Générale à la Mutuelle de la Fonction Publique Action Santé Sociale), Marie-Pierre WARNAULT (Chargée de projets à la direction des publics).

Séance 7 : 9 décembre 2011
Les territoires du « Sentiment océanique »

Le «sentiment océanique» est une forme particulière des «états modifiés de conscience», domaine qui, selon les interprétations, peut recouvrir diverses expériences comme toute notion d’éveil spirituel religieux ou profane, NDE (Near Dead Experience), expérience psychédélique sous drogue hallucinogène, et qui peut même s’étendre, pour certains, jusqu’au «paranormal».

La spécificité de ce sentiment océanique, assimilé depuis Romain Rolland à la religiosité indienne, n’est pas admise comme telle par tous.

Vivre cette expérience, c’est s’éprouver uni avec le grand Tout, comme la vague ou la goutte d’eau dans l’océan, comparaison que l’on trouve fréquemment dans les philosophies de l’éveil spirituel.La forme non pathologique de cette expérience, qui ne dure que « la fulgurance d’un moment », peut-elle ouvrir à une étincelle créative ?
C’est la question.

Intervenants : Régis AIRAULT (psychiatre et praticien hospitalier, chercheur associé CNRS, plasticien), Pascale GAY (ex-sportive de haut niveau), Emile NOËL (enseignant, conteur et auteur), Francis ROUSSEAUX (professeur des Universités, musicien). Ce séminaire a donné lieu à un ouvrage « Les territoires du sentiment océanique » codirigé par Sylvie Dallet & Émile Noël.

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Programmation des séances 2010

Télécharger le programme-EC

Éthiques &Mythes de la Création, séminaire (photo @Dallet)

M-2011

Séance 1 : 10 mars 2010
L’art des origines, du langage des oiseaux à l’improvisation sacrée

Pour apporter un nouveau regard sur les arts et les sciences, comme sur le bien-vivre ensemble, il apparait désormais nécessaire de confronter l’éthique des savoirs avec la genèse de leur formation, dans une relation imaginative qui n’hésite pas à associer la lettre, le son, le chiffre et l’image. Cette éthique de la confrontation des expressions reste le noyau des découvertes humaines, que chaque époque traduit à sa façon, par résurgences contrastées.
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Introduction au séminaire : Sylvie DALLET.

Intervenants : Dominique BERTRAND (auteur, musicien -flûte & voix, président de l’association des musicothérapeutes), Frédérick MARTIN (auteur-compositeur), Bertrand FERRIER (auteur heroic fantasy et littérature jeunesse, organiste), Alban de la BLANCHARDIERE (danseur, scénographe, théoricien du Soundpainting).

Séance 2: 7 avril 2010
Trésor des contes et stratagèmes du récit mythique

Pour entrer dans cette architecture de la communication, démultipliée voire brouillée par les médias, les récits des origines de l’humanité apportent des éléments de compréhension du monde, car ils combinent à la fois la Genèse (l’origine de toute création) avec des attendus symboliques de la préservation du vivant à travers toutes ses formes. Les contes, dans leur fluidité atemporelle, peuvent servir de lien entre la scansion mythique, qui cristallise un événement terrible et la reprise d’une respiration humaine.

Intervenants : Emile NOËL (auteur, psychanalyste, homme de théâtre, Institut Charles Cros), Pepito MATEO (auteur, conteur), Philippe BRUNET(professeur U. Rouen, metteur en scène Demodocos), Marc ROLLAND (professeur, U. du Littoral- Côte d’Opale)

Lectures : Véronique PITTOLO (auteur, poète), Joël BAQUE (écrivain)

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Séance 3 : 19 mai 2010
La création filmique comme enjeu éthique

Ce séminaire prospectif, axé sur le cinéma, « source et agent de l’Histoire », est couplé avec le colloque international « Marc Ferro et les Laboratoires Cinéma & Histoire », qui se déroule à l’EHESS (105 boulevard Raspail, 75006 Paris) les 20 et 21 mai 2010. Ce colloque international, co-organisé avec les laboratoires EHESS, Paris I, Paris III, Versailles et le CNRS, premier du genre, doit initier un réseau de recherche international « Cinéma & Histoire » à partir du séminaire EMC du 19 mai. Les principes du réseau international « Cinéma & Histoire » seront préparés lors de la séance du 19 mai et présentés le 21 mai à l’EHESS, en fin de colloque.

Extrait du film sur Marc FERRO ;

Intervenants :
Vincent LOWY (Strasbourg) : Peut t’on parler de controverses corporatistes entres historiens et cinéastes ? 
A partir du cas Marcel Ophüls, Etienne AUGE (FAMU, Prague) : La science-fiction comme objet historique ;
Sébastien LAYERLE (Paris III) : Mai 68, un exercice éthique controversé ;
Martin GOUTTE (Lyon 2) : Ce que le dessin fait au témoignage documentaire ;
Hamid AIDOUNI (Tétouan, Maroc) : Montrer ou évoquer les années de plomb au Maroc ;
Mehmet OZTURK (Marmara,Turquie) : Les « sens éthiques » chez Güney et chez Ceylan : l’exemplarité du paysage ;
Elie YAZBEK (Beyrouth, Liban) : L’imaginaire morcelé du Liban ;
Bertrand FICAMOS (Bordeaux 3) : Conscience et éthique du cinéma Novo ;
Clément PUGET (Paris III) : 1914-1918, du témoignage filmique à l’Histoire filmée

Séance 4 : 2 juin 2010
De la mémoire oubliée à la vie artificielle :Télescopages et Classements

Quelles conséquences éthiques peut-on associer à l’hypothèse de l’hybridation et de la mise en scène renouvellée des origines ? Les ruptures épistémologiques évoquées par Bachelard sont elles amplifiées ou annulées par l’arrivée des Arts-Relais ? Quels liens nouveaux se forment entre classements et éthiques ? Quelle est l’utilité des classements sur la création ? Quels repères subsistent dans les télescopages ? Quelles vies pour les classifications ? En même temps que le discours scientifique, la création artistique suscite des correspondances pratiques ou théoriques qui aboutissent à de nouvelles expériences. Ces créations se déploient aussi bien dans les domaines du vivant, de l’inanimé, que de l’artificiel mais aussi dans leurs croisements et hybridations.

Intervenants :Jean-Claude HEUDIN (professeur, Institut International du Multimédia, Pôle Léonard de Vinci), Georges CHAPOUTHIER (CNRS, MSH Paris nord), Frédéric ROLLAND (CHCSC, U. Versailles), Luc BARROVECCHIO (chercheur, artiste)…

Voir le détail de la séance

Séance 5 : 6 octobre 2010
Les créations de l’âge et du handicap

Le handicap (physique, mental, polysensoriel) est un terrain de recherche récent en France qui s’appuie sur des militants et des chercheurs de toutes origines. Pierre Schaeffer, dans une intuition de 1942, évoque la chance des « Arts infirmes : la radio aveugle et le cinéma muet » pour transformer notre vision du handicap, repensé comme une richesse sociale. C’est au travers de nos handicaps, visibles ou dissimulés, que nous créons et concevons l’altérité, la différence et la diversité du monde. Dans une période de simulacres démultipliés, réfléchir à aux potentialités des handicaps et du grand âge, propose une autre perception de la citoyenneté et de la dynamique sociale.

Intervenants :Gisèle BESSAC (design & innovation sociale, La Maison Ouverte), Patrick TREGUER (musicien, responsable Le lieu multiple, Centre Mendes- France, Poitiers), Françoise HACHE-BISSETTE (U. Paris-Descartes, CHCSC), Philippe CLAUDET (éditeur Les Doigts qui rêvent, chercheur)…

Séance 6 : 17 novembre 2010
Métropolisations et créativités nomades

La ville bouge de façon sauvage dans des complexes pulsions de vie et se régule aussi par des dispositifs législatifs, urbanistiques et numériques. La réflexion sur le « Grand Paris » est un exemple concret de cette mue migratoire et identitaire qui touche les conurbations urbaines. La créativité s’exprime alors aux côtés de la citoyenneté dans des expériences de « recherche-action » qui touchent un paysage urbain désormais bouleversé, où se juxtaposent les flux de travail, l’isolement des personnes et l’ouverture aux malades de l’espace public. Cette séance du séminaire EMC est en partenariat avec l’exposition organisée par l’Ordre des Architectes d’Ile-de-France « Habiter un immeuble en Île de France de 1945 à 2010 » à la Maison de l’Architecture (Couvent des Récollets – Cité Européenne des Récollets, Paris). Le séminaire EMC est associé au débat et à la réception en soirée à la Maison de l’Architecture.
Intervenants :Catherine JACQUOT (Maison de l’Architecture, architecte Conseil, Conseil de l’Ordre Ile-de-France), Jacky DENIEUL (IAAT, Poitiers, Plate forme « Créativités & Territoires »), Diane WATTEAU ( MdC, U. Montpellier, artiste), Raphaëlle BIDAULT WADDINGTON (artiste, entrepreneur), Bruno de la SALLE (auteur, conteur, directeur CLIO, Vendôme)

Séance 7 : 1er décembre 2010
Innovations et créativités dans l’entreprise, modèles et expérimentations

Cette séance de clôture 2010 du séminaire EMC aborde les domaines du travail et de l’entreprise sous ses aspects de créativité, de soin, de régulation collective librement consentie et d’innovation. L’innovation en entreprise mène une vie paradoxale et aléatoire, car le risque, valeur historiquement complexe, reste encore mal exploré dans ses potentialités de lien social et de mise en valeur des ressources humaines.

Intervenants : Albert DAVID (professeur U. Paris-Dauphine,innovation gestion), Mathias BEJEAN (Mines Paristech), Gérard VACHON (coach Talents cachés, Lyon & festival Arts ST-Privat d’Allier), Christian LEMAIGNAN (professeur U. Poitiers, auteur), Anne DREVON ( directrice Agence ADN, Créatifs culturels), Georges DHERS (chercheur INDL/Institut Charles Cros, économie- écologie), André BROUCHET (médiateur – fondateur Eco business Angels et Institut Design Territorial – Nantes)…

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AGENDA EMC  2019

Les séminaires Éthiques & Mythes de la Création, ont lieu au

24 rue des écoles à Paris de 14 à 17 heures,  (Institut Charles Cros, Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines Paris Saclay, partenariat Harmattan) :

les 6 février, 6 mars, 3 avril, 15 mai et 5 juin sur des questionnements d’actualité, abordés par des spécialistes invités.

 Reprise du séminaire les 2 octobre, 6 novembre et 4 décembre

Mercredi 6 novembre : Flamboiement et diversité des littératures francophones

Les littératures francophones ne cessent de croitre alors que l’usage du français comme langue internationale institutionnelle est en recul. Les écrivains de « langue française » sont issus de divers horizons et conjuguent avec la hâte d’écrire, des témoignages extrèmement riches sur le métissage des langues et la complexité du monde. Luttant paradoxalement pour une redécouverte des archipels de création, où l’imagination construit des espaces de réalité, leurs voix s’élèvent vibrantes,  dont le concert culturel révèle une biodiversité aux politiques multiples.

Les intervenants de cette séance sont :

 Sylvie BRODZIAK (université de Cergy), Yves CHEMLA (Université de Paris Sorbonne), Nicolas FAROUX (Harmattan) …

 Résumé des interventions :

 Sylvie BRODZIAK : Enjeux  et tensions des littératures « francophones »

CV : Maîtesse de conférences HDR à l’Université de Cergy Pontoise, Sylvie Brodziak intervient en Littérature et en Histoire sur les enjeux contemporains. Autrice de plusieurs ouvrages de recherche, spécialiste de Clémenceau elle développe également son expertise sur les litteratures francophones antillaises, africaines et du Maghreb.

Yves CHEMLA : « Les étapes de la création littéraire haïtienne »

CV  : Enseignant à l’IUT de Paris, Yves Chemla  a publié La question de l’Autre dans le roman haïtien contemporain (Ibis rouge, 2003) et a donné, avec Léon-François Hoffmann, une seconde édition  des Oeuvres Complètes de Jacques Roumain (CNRS Édition, ITEM-ENS-CNRS, 2018). Il publie également en Haïti, chez C3 éditions. Ses recherches dans la littérature haïtienne ont permis de mettre en perspective d’autres corpus des littératures d’expression française (Afrique du Nord, Machrek). Il conjugue cette activité ainsi que celle d’enseignant avec celles de critique littéraire et d’animateur de rencontres littéraires. Il est également membre de jury de prix littéraires. 

Il se propose de revenir sur certains moments de l’histoire de la littérature et de la pensée haïtiennes et de montrer comment les textes produits ont été reçus par d’autres littératures .

 Nicolas FAROUX : Les choix éditoriaux de l’Harmattan, Genèse et évolution.

CV : Nicolas Faroux et directeur commecial aux éditions de l’Harmattan

La photo est celle de Jacques Stephen Alexis, auteur haïtien.

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Mercredi 2 octobre : Matrimoine et créations littéraires

Le terme de matrimoine (ce qui vient de la mère) est un mot qui ne vient plus aux lèvres, alors que le XIX° siècle l’employait fréquemment. Pourquoi, en ces temps de « libération des femmes », les mots continuent ils à faire barrage aux  aux particularités de la transmission  féminine ?
 La création d’oeuvres et particulièrement de récits littéraires, a constitué une réponse à ce déni de la transmission féminine. Les autrices sont aujourd’hui majoritaires dans le royaume des lettres. Cependant, l’Histoire  menée par les historiens, néantise le plus souvent cette mémoire féminine créative et par là même, en occulte la part d’énergie.

Les intervenants de cette séance sont :

Philippe Gambette (maître de conférences et chercheur à l’Université de Marne la Vallée),  Édith  Vallée (créatrice d’un parcours ludique corrélé à son ouvrage, le Matrimoine de Paris),  et Aurore Evain  (autrice, metteuse en scène et chercheuse sur l’Histoire matrimoniale du Théâtre)

 Sylvie DALLET : Introduction au sémnaire à partir de quelques Autrices internationales oubliées :  le raisons de l’oubli de Marie Le Franc (Canada), Elisabeth Goudge (Angleterre) et Odette Keun (Pays Bas)

Les autrices célèbres des années 1930 aux années 1950 sont oubliées  du grand public, faute de rééditions et de relectures universitaires.  Or ces romans  novateurs, attentifs aux paysages naturels et de l’âme,  apportent sur nos sociétés contemporaines un regard incomparable.

Aurore EVAIN : Matrimoine et créativités théâtrales

Autrice, metteuse en scène et chercheuse, Aurore Evain est artiste associée du Théâtre des Îlets – CDN de Montluçon et de la Ferme de Bel Ébat – Théâtre de Guyancourt.

Ses recherches et créations sont consacrées à la remise en lumière du matrimoine. Elle co-dirige une Anthologie du Théâtre de femmes de l’Ancien Régime, a publié un essai sur L’Apparition des actrices en Europe et mené une recherche pionnière sur l’histoire du féminin « autrice » (éditions iXe). En novembre 2019, elle mettra en scène La Folle Enchère de Mme Ulrich, première comédie publiée par une autrice et représentée à la Comédie-Française, en 1690.

En savoir plus :  www.auroreevain.com

Résumé de l’intervention : Artiste et chercheuse, j’évoquerai les enjeux éthiques et créatifs que constitue aujourd’hui la remise en lumière de notre matrimoine, à travers le cas des premières actrices et autrices du théâtre. Avec ces dernières, résonne un irréductible féminin, “autrice”, auquel on a longtemps fait la guerre, mais qui résiste au fil des siècles, témoignant ainsi de la longue présence des femmes dans la création, et des ressources en légitimité qu’il renferme.

Philippe GAMBETTE, « Cité des Dames » ou comment féminiser Wikisource

Maitre de conférences en informatique et chercheur à l’université de Marne la Vallée, Philippe Gambette travaille sur le programme de recherche collectif  et interdisciplinaire  UPEM « Cité des Dames, créatrices dans la cité », inspiré du titre de l’ouvrage de Christine de Pizan (publié en 1405). La programmation informatique  (et mis en place des mots clefs) permet de reconfigurer les informations lacunaires (dont Wikisource)  et, ce faisant, rééquilibrer la connaissance des oeuvres littéraires féminines et leurs influences dans la cité.

https://citedesdames.hypotheses.org

Édith VALLÉE : Mutinerie chez les Muses

Edith Vallée a soutenu une thèse de Psychologie sur les femmes qui ne veulent pas être mères. Pionnière sur le sujet, elle a publié mais aussi accompagné comme psychologue des choix de vie. Parallèlement, elle conduit des recherches en Histoire de l’Art. Ses ouvrages portent sur la non-maternité, l’iconographie de la Vierge au musée du Louvre et le Matrimoine. Militante féministe à HF IdF, elle est à l’initiative des «parcours du Matrimoine » lancés en 2015 lors des journées du Patrimoine, soutenus par la Ville de Paris. www.non-maternite.org et www.matrimoinedeparis.com

Résumé de l’intervention : : le terme de matrimoine permet de nommer l’absence, de travailler sur les représentations et va aux racines du mythe de l’infériorité des femmes. Après avoir  publié le Matrimoine de Paris, un ouvrage sur les femmes autrices qui ont fait Paris, Edith Vallée développe des parcours et un jeu interactif  Matrimoine GO dont la première phase, « Mutinerie chez les Muses », sera expérimenté lors des prochaines Journées du Matrimoine les 21 et 22 septembre 2019.

Ce parcours  historique parisien du Matrimoine permet de faire refleurir l’imaginaire et replanter une forêt de femmes remarquables dans la mémoire collective.

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Mercredi 5 juin : Autour de Sade, politique et philosophie de la dérision

Invitées : Marie-Paule Farina, autrice de l’ouvrage Le rire de Sade (essai pour une sadothérapie joyeuse, collection « Éthiques de la Création », éds Institut Charles Cros/Harmattan, parution avril 2019)

  et  la cinéaste Maria Pinto Martin qui a réalisé deux films sur Sade : Un sauvage honnête homme (portrait de Jean-Jacques  Pauvert, sur sa passion de Sade )/ Moi qui duperais le Bon Dieu…

Introduction Sylvie Dallet : « L’imaginaire du XVIIIe siècle »

Une séance revigorante ! Cette séance du séminaire est la première présentation parisienne du Rire de Sade (essai pour une sadothérapie joyeuse), l’occasion de dialoguer avec deux femmes créatrices, attentives à l’écriture sadienne et sa portée philosophique.

Marie-Paule Farina, philosophe née en Algérie, vit entre la France et la Réunion. Très active sur les réseaux sociaux, elle étudie Sade et Flaubert depuis les années 1980, particulièrement les correspondances. Elle a écrit deux ouvrages Comprendre Sade (2012) et Sade et ses femmes, correspondance et journal (2016). Le Rire de Sade est son troisième ouvrage iconoclaste et attentif aux subtilités de l’histoire de la pensée.

Elle écrit : « Sade offre non seulement “tous les sexes, tous les âges, toutes les passions, toutes les débauches, tous les crimes” mais aussi un panorama complet de tous les types d’argumentation et de tous les rêves des philosophes et pourtant sans que jamais l’on ne perçoive très bien où le glissement a lieu, les rêves se transforment en cauchemars, contraignant n’importe quel rêveur au réveil.

Que penser d’un texte effrayant depuis deux siècles bons et méchants, philosophes et non philosophes, sots et hommes d’esprit et qui se donne comme finalité explicite de convaincre, de rassurer, d’encourager, texte effrayant d’ailleurs tout autant quand il dit poursuivre la finalité inverse ?

Bizarre apologiste, bizarre dénonciateur de systèmes dont nul depuis deux siècles ne se reconnaît l’adepte !

“Prêches pour rire” selon l’expression de Clément Rosset : on ne peut mieux qualifier les dissertations qui prolifèrent dans Justine, Juliette et La philosophie dans le boudoir, mais le rire chez Sade n’empêche pas de penser, bien au contraire, c’est le sérieux et la morgue qui tuent tout, y compris la pensée.

Flaubert aimait Sade et disait que c’est en lisant son oeuvre qu’il avait acquis, jeune, très jeune, le sens du grotesque. C’est à haute voix qu’il lisait Sade avec ses amis. Pourquoi le rire de Flaubert,   n’a-t-il pas du tout été entendu au XXe siècle? Pourquoi le mélange du haut et du bas, de la pornographie et de la philosophie, de la langue des bordels et de celle des salons, pourquoi ce mélange si caractéristique de la tradition burlesque et carnavalesque n’a-t-il pas été vu ? Pourquoi n’a-t-on pas pensé aux scatophages rabelaisiens ? »

Maria Pinto Martin, littéraire et plasticienne  de formation et d’expression est actuellement scénariste et lectrice pour le Pôle Image Haute-Normandie, (CM fiction, documentaire, Images différentes) ainsi que pour d’autres commissions d’aide au cinéma. En production : suivi du développement des projets de films produits par Antoine Martin Production puis à Sancho et Compagnie, tant au niveau de l’écriture, que dans l’accompagnement et le conseil des auteurs, re-writing des dossiers, Script-doctor, depuis 1998.
 Elle est réalisatrice de documentaires  (et docu-fictions) depuis 2008, dont :

  • en 2012 :  Un sauvage honnête homme , est le portrait poétique de Jean-Jacques Pauvert, éditeur des plus grands écrivains, maudits, insoumis, interdits de la littérature française. Saisi dans son nid d’aigle provençal, au milieu d’une nature exubérante, ce vieux sage au rire enfantin, éblouit de son indomptable amour de la liberté et de sa passion jamais éteinte pour le marquis de Sade, qu’il fut le premier à sortir de la clandestinité. Sa complice de toujours Annie Le Brun vient lui rendre visite pour évoquer le sulfureux marquis. 
  • en 2014 : Moi qui duperais le Bon Dieu met en scène la correspondance du prisonnier Sade dans le donjon de Vincennes. C’est lors de cette longue détention qu’il débute sa carrière d’écrivain en rédigeant une importante correspondance, notamment des lettres à sa femme. Le film, loin de toute reconstitution historique, met en scène une lecture des lettres les plus incendiaires du marquis. Une répétitrice « corrige » les essais de quatre comédiens travestis. 

 

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Mercredi 15 mai : Création et patrimoines en banlieue

Séance organisée par Sylvie Dallet (CHCSC/Institut Charles Cros)

 au 24 rue des écoles, Paris (partenariat Harmattan)

De 14 à17 heures.

Prologue du séminaire : Les banlieues sont riches en créativités multiples, mais également en patrimoines, dispersés sur des espaces urbains très différents. L’attraction parisienne et le savoir-faire des grands musées occultent souvent des initiatives collectives originales qui magnifient les ressources patrimoniales des banlieues en les associant avec des initiatives de création. En 2019,  trois expositions majeures – à Gennevilliers, Montreuil sous bois et Saint-Denis – apportent des perspectives nouvelles sur l’apport culturel de ces banlieues.

 Et pour la première fois en France, le séminaire réunit les trois commissaires d’exposition, afin d’écouter leurs choix et confronter leurs expériences…

Invités : Noël Coret (commissaire de l’exposition Trésors de Banlieues, à la Halle des Grésillons- Gennevilliers) Eric Lafon (Musée Histoire Vivante, commissaire de l’exposition  # Ouvrier.e.s, Montreuil) et Diane Watteau (commissaire-avec Hervé Bacquet et Sylvie Gonzalez-, de l’exposition : Enfermement au Musée d’art et d’histoire Paul Éluard de Saint-Denis)

Noël CORET : Trésors de Banlieues

Rassembler et présenter en banlieue des oeuvres méconnues du grand public met à l’oeuvre de multiples compétences d’expertise et de dialogue, en respect des banlieues. Présentée dans la grande Halle des Grésillons à Gennevilliers, l’exposition inédite Trésors de Banlieues réunit quelque 360 œuvres éparpillées dans 41 villes de quelques-uns des plus grands noms de l’histoire de l’art du XIXe et du XXe siècle. Ainsi, des toiles de Caillebotte côtoieront des œuvres de Chagall, de Dagnan-Bouveret ou encore des photographies de Doisneau.
Exposition ouverte du 4 octobre au 30 novembre 2019.

CV : écrivain d’art (dont L’art en effervescence (Salon d’Automne de Paris, un siècle d’art, éditions Casta diva, 2003), commissaire d’exposition international, président honoraire du Salon d’Automne de Paris.

Éric LAFON  Construire le projet du Musée sur des expositions renouvellées

Résumé de l’intervention : notre musée montreuillois défend en banlieue depuis près de 80 ans l’idée d’une histoire vivante au travers de multiples expositions qui revivifient les archives; une histoire en mouvement, sans fin, au sein de laquelle passé, présent et futur dialoguent. Le présent se construisant à partir des « leçons du passé », et se projetant dans un futur comme horizon. Le Musée de l’Histoire vivante, riche en archives originales locales et internationales, réfléchit désormais à son développement, comme musée d’histoire du mouvement ouvrier.

CV : directeur scientifique du Musée de l’Histoire vivante (Montreuil), commissaire de l’exposition #Ouvrier.e.s (23 mars au 29 décembre 2019, Montreui sous Bois)

Diane WATTEAU : Enfermer ou libérer les oeuvres ?

Résumé de l’intervention : Seize artistes contemporains exposent des œuvres inspirées par la notion d’enfermement, qu’il soit physique, psychique, idéologique ou politique. Certaines œuvres ont été créées in situ, d’autres antérieurement, mais toutes entrent en résonance avec le musée Paul Éluard de Saint Denis, son architecture et ses collections. Exposition ouverte du 16 avril au 18 octobre.

CV : agrégée et maître de conférences en arts plastiques à l’École des Arts de la Sorbonne Université Paris1, critique d’art (AICA), artiste, commissaire indépendante, membre du comité de rédaction de Savoirs et Clinique, Revue de Psychanalyse.

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  • Mercredi 3 avril : La créativité pédagogique  et culturelle à l’université. Comment la faire advenir et l’améliorer ?
    • Prologue : La créativité universitaire reste un vaste sujet s’il en est, dans la mesure où l’Alma Mater est un lieu où les savoirs se spécialisent. De ce fait, a créativité relève des enseignants, dans une démarche toute personnelle. Les « grands professeurs » sont, depuis toujours,  ceux qui savent être des pédagogues  autant que des savants. Cependant, quelques formes culturelles peuvent relier modules, cours et autres expressions abstraites que l’université affectionne. Quels sont-ils ? Comment en comprendre la portée et la nécessité ? Cette séance  correspond encore plus que les autres séances du séminaire, à un dialogue avec la salle, un échange d’expériences.    
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    • Invités : Madjid Djenane, recteur de l’université Ferhat Abbas/Sétif 2 (sous réserve), Gérard-François Dumont, géographe, ancien recteur de Nice et directeur de la revue Population & Avenir, Muriel Royis, psychosociologue (CNAM)  et Didier Mulnet (ESPE Clermont-Ferrand) …
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    •  Cette séance du séminaire EMC est partenaire du grand débat de la Culture (https://granddebatculture.fr/ ) lancé par Beaux Arts Magazine et la Fondation du patrimoine ; le débat avec le public présent est une composante du séminaire.
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    • Sylvie DALLET : Mettre à l’oeuvre les différentes formes d’expression de l’étudiant
    • Résumé :À travers l’expérience pluridisciplinaire de l’Institut Charles Cros (Arts, Informatique & Sciences humaines)  et des cours d’esthétique à l’IUT de Marne la Vallée,  se développent des expériences inédites de développement personnel interdisciplinaires.
    • CV : Professeure des universités (Arts), présidentede l’institut Charles Cros, responsable du programme de recherche international Éthiques de la Création
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    • Gérard-François DUMONT : Démographies et formations
    •  Résumé : L’intervention du Recteur Dumont correspond à un échange avec le public et un exposé des pratiques qu’il a pu observer lors de ses différentes mandatures et missions universitaires.
    • CV résumé : Ancien recteur de Nice, chancelier des universités, géographe, démographe et économiste, Gérard François Dumont est président de l’Observatoire de l’Innovation sur les territoires -Territoria.
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    • Madjid DJENANE : Rendre l’université attractive à tous
      Résumé : L’intervention du Recteur Djenane porte sur les initiatives de l’université de Sétif, particulièrement  les actions de concertation et de lien avec la Nature.  Jardins partagés étudiants, mais aussi colloques interdisciplinaires pour mieux respecter les méthodes différentes des spécialités…
    • CV : Économiste de formation, Madjid Djenane est Recteur de l’Université de Sétif depuis 2016, qui regroupe quelque 30 000 étudiants des disciplines scientifiques  dures mais aussi la médecine et l’architecture. Il a organisé avec l’Institut Charles Cros et le CHCSC (Paris Saclay) un colloque international en novembre 2017 : « La créativité des territoires, enjeux des formations durables ». Ce colloque très attentif aux sciences humaines  était co-élaboré avec Sylvie Dallet qui en avait également imaginé l’affiche.
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    • Didier MULNET : Créativité et innovations pédagogiques à l’Université.Résumé : Dans le contexte actuel des transitions socio-environnementales (changements climatiques, crise de la biodiversité, mutations ou révolutions professionnelles en lien avec les rapides changements sociétaux, le numérique ou d’autres..) nous ne pouvons plus former ni aux métiers d’avant, ni de la même façon qu’avant. La réflexion proposée portera d’une part sur les propositions d’évolution des formes péda-gogiques en lien ou non avec le numérique, et d’autre part de la place des différentes formes de créativité dans la nécessaire évolution de ces formes pédagogiques. Nous envisagerons de façon critique mais prospective  plusieurs dispositifs à différentes échelles (module EDD, WEBTVODD, MOOCs, Masters, programmes de recherche et projet FECODD).Muriel ROYIS : De l’expertise à la formation des groupes, parcours sensible
    • CV  : Enseignant-chercheur à l’ ESPE/Université Clermont Auvergne, chargé de mission Direction Départementale à de la conférence des présidents d’Université, Vice-président du RéUniFEDD (Réseau universitaire Formation & Éducation au développement durable), porteur de projets à l’international.
    • Résumé : l’intervention de Muriel Royis est axée sur un parcours d’expérience dans les différents secteurs allant de l’expertise budgétaire et économique à la formation au sein des ministères. Cette formation s’exerce à l’attention des groupes, notamment dans la démarche d’accompagnement des acquis d’expérience.CV : Responsable projet et Formatrice au ministère des Finances, j’ai choisi de faire évoluer ma posture professionnelle vers la pratique de l’intervention comme psychosociologue clinicienne du travail, afin de conduire les projets qui me sont confiés de manière à la fois globalisante et proche du vécu du travail réel, dans une démarche compréhensive de sens de la demande et respectueuse des personnes.  
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  • Mercredi 6 mars : De la lettre à l’effigie, transmettre les valeurs démocratiques du XIXe siècle  au regard du monde contemporain
  • Prologue : le XIXe siècle développe au travers des correspondances des élites et de la commande publique un imaginaire de la démocratie qui participe de l’élaboration de l’idée nationale par la culture. Le XXIe siècle, inaugure, au contraire, une amnésie particulière qui disperse sa pensée sur des réseaux sociaux dématérialisés. Comment se fait désormais la transmission des traces du passé ?
  • Invitées Hélène Aury, Jacqueline Lalouette et Françoise Mélonio,
  • Introduction : Sylvie Dallet
  • Hélène AURY : Transmettre l’Histoire au travers des expositions du Musée de l’Histoire vivanteRésumé de l’intervention : Le Musée de l’Histoire vivante est inauguré à Montreuil en 1939 pour les 150 ans de la Révolution française. Constitué à partir des dons des personnes, il est, à la fois, un centre d’archives et un lieu d’expositions temporaires. La mise en scène des expositions, dans une maison du XIXè siècle au milieu d’un parc arboré, fait la part belle aux documents (cartes postales, affiches, outils, objets usuels etc). Attentif à la matérialité des documents présentés, le musée diversifie aussi les approches des publics. L’exposition « 1848 et l’espoir d’une république universelle, démocratique et sociale », conçue pour l’anniversaire de mai 1968, sert de fil conducteur à l’exposé. Hélène Aury est responsable des publics au Musée de l’Histoire vivante à Montreuil (RMN). Son exposé sera complété par Gilbert Schoon, ancien directeur du Musée et membre du Bureau du Musée de l’Histoire Vivante. Jacqueline LALOUETTE, L’histoire enseignée par les statuesRésumé de l’intervention: Le XIXe siècle naissant entama un processus de glorification des grands hommes par la statuaire publique, qui se poursuivit crescendo au fil  des décennies et qui s’explique par les vertus civiques prêtées à leurs effigies. Ainsi,   la commission centrale du « monument à  élever à Ambroise Paré » (œuvre de  David d’Angers érigée à Laval en 1840) l’exprima clairement:  « La France […] a su de bonne heure que les grands souvenirs engendrent les grandes actions; que les ombres des hommes de génie aiment à révéler leurs secrets aux descendants qui les honorent : aussi les images de nos grands hommes se sont dressées au sein de nos palais et sur nos places publiques : le bronze et le marbre ont raconté partout l’héroïsme, le dévouement, le génie et des fils se sont rencontrés qui étaient dignes des pères ! Et ce généreux enseignement des grandes choses et des grandes pensées, qui atteste l’existence d’un grand peuple, signale et garantit un noble avenir ». Les monuments aux grands hommes étaient conçus comme des témoins de la mémoire nationale. Comme les biographies, les statues enseignaient l’histoire, elles étaient, même, de « l’histoire plastique ». Les figures de ceux et celles (si peu pour elles) que les divers régimes jugèrent opportun d’offrir comme modèles, constituent ainsi un excellent témoignage de l’enseignement que chaque régime voulut inculquer aux citoyens.Françoise MÉLONIO, Pourquoi publier des correspondances ? La transmission par les lettres.
  • Résumé de l’intervention : En 1861, Barbey d’Aurevilly se plaignait de la « torture d’eau » que lui infligeait l’inondation de lettres insipides de Tocqueville publiées après sa mort par ses amis. Bien des écrivains du 19ème et du 20ème siècle ont archivé leurs lettres en vue d’une publication posthume par la piété de leurs amis. On se demandera à partir du cas particulier de édition monumentale des Oeuvres de Tocqueville, ce que visent à transmettre les recueils de lettres, aux premiers lecteurs et aux lecteurs d’aujourd’hui: une mémoire familiale, amicale, collective? La trace d’un réseau intellectuel ou politique? Alors que l’échange passe de moins en moins par l’écrit épistolaire, qu’apporte de spécifique la lecture des recueils de correspondance ?
  • Jacqueline Lalouette est professeur émérite (Université de Lille 3) et membre senior honoraire honoraire de l’Institut universitaire de France. Ses travaux portent sur l’histoire politico-religieuse française (Histoire de la Libre Pensée en France, Paris, 1997; La République anticléricale, Paris, 2002 ; La séparation des Églises et de l’État. Genèse et développement d’une idée, Paris, 2005), sur l’histoire politique (Jean Jaurès.L’assassinat, la gloire et le souvenir, 2014) et l’histoire culturelle (Jours de fête. Jours fériés et fêtes légales dans la France contemporaine, 2010), Un peuple de statues. La célébration sculptée des grands hommes (France. 1801-2017), 2018.
  • Françoise Mélonio est professeure émérite de littérature française à Sorbonne-université, a publié Naissance et affirmation d’une culture nationale-La France de 1815 à 1880 (Points Seuil 2005) et plusieurs études sur Tocqueville et sa réception. Responsable de l’édition des Oeuvres Complètes de Tocqueville, elle vient de remettre aux Éditions Gallimard les trois derniers volumes de correspondance de cette édition monumentale (30 volumes).

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  • Mercredi 6 février 2019 de 14 à 18 heuresLa création contemporaine en Chine: expressions & contraintes”
  • Prologue : le Séminaire EMC inaugure l’année 2019 par une séance consacrée à la Chine, du point de vue des mutations artistiques et de leurs symboliques culturelles. La peinture, la vidéo, mais aussi les routes de la soie,  qui font évoluer une société par la marge, dans une confrontation constante entre l’ancien et le nouveau.
  • Avec les interventions de :
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  • – Baptiste SANCHEZ : Chinoiseries, Tribulations culturelles à PékinÀ l’occasion du voyage co-organisé par Actisce et Art Vision Monde, Baptiste Sanchez a capturé pendant dix ans des rencontres, découvertes et images d’un séjour au-delà d’une simple visite.Diplômé du Conservatoire libre du cinéma français, Baptiste Sanchez partage son temps entre la post-production, différents courts-métrages et projets personnels. Scénariste, réalisateur et monteur, il a embarqué sa caméra à l’autre bout du monde, capturant les explorations, les ambiances, les situations, les errances. Le résultat se veut le témoin de ce voyage à Pékin, au plus proche de ce qu’il y a rencontré. Il présentera une première version de son carnet de voyage documentaire  Chinoiseries, dont une nouvelle version plus riche est encore en production.
  • – Ziqi PENG : Émergence et singularité des femmes vidéastes chinoisesGaleriste, agent d’artistes et commissaire d’exposition, Ziqi Peng écrit une thèse sur l’émergence de la création vidéo féminine en Chine contemporaine (CHCSC, UVSQ). Elle a créé différents concours de peinture entre la Chine et la France, à la recherche des talents chinois contemporains. Elle collabore par ailleurs avec le Festival des Arts ForeZtiers depuis 2015 et a organisé en octobre 2018 à Paris (Daniel Bergez, commissaire d’exposition) une exposition sur « L’art de la petite chaussure dans la Chine ancienne ».Résumé de l’intervention : Depuis le retour de Hongkong, l’organisation des Jeux Olympiques à Pékin et de l’Exposition Universelle à Shanghai, les Chinois croient fermement en une Chine forte, mais dont l’expression n’est pas exempte de contradictions. Après avoir rencontré les artistes contemporains, j’ai remarqué que les artistes femmes en Chine n’ont pas de reconnaissance sociale sauf dans l’art vidéo. Ainsi, le rapport entre la montée en puissance des artistes femmes et l’image symbolique patriarcale d’un pays puissant offre un point de vue nouveau sur la Chine, une sorte « d’exception féminine »  dans la création vidéo.– Wei LIU : Peindre les animaux, comprendre la symbolique animalière en ChinePeintre, Wei Liu est régulièrement exposée dans des galeries parisiennes et a exposé en 2018 au Festival de Création contemporaine des Arts ForeZtiers. Elle écrit également une thèse (CHCSC/UVSQ) sur l’évolution des représentations animalières dans la peinture chinoise.Weixuan LI : La peinture à l’huile et le rôle des étudiants chinois dans les des Beaux-Arts entre la France et la Chine au XXème sièclePeintre, Weixuan Li  vient de finaliser sa thèse (CHCSC/UVSQ) sur l’œuvre picturale de l’artiste Pascal Dagnan Bouveret (1852-1929), dont l’influence académique a structuré en profondeur l’enseignement contemporain de la peinture à l’huile en Chine à travers des artistes notoires, tel Xu Beihong.– Pierre DHOMPS,  Créativité et cultures des anciennes et des nouvelles Routes de la Soie
  • Industriel, entrepreneur et Henri Dhomps est fasciné par la pensée chinoise et son dynamisme. Après 37 années de voyages en Chine, il a écrit, avec Henri Tsiang  l’ouvrage Le Big bang des nouvelles routes de la soie, Préface de Jean-Pierre Raffarin, L’Harmattan 2017.                                                                                                            

AGENDA EMC 2018

La rentrée  d’automne 2018 reprend avec de nouvelles rencontres autour du séminaire Éthiques & Mythes de la Création qui recommence  de 14 à 18 heures, au 24 rue des écoles (partenariat Harmattan) à partir du 10 octobre, puis le 14 novembre et le 5 décembre.

Le 5 décembre, séance consacrée aux contes, dans leurs dialogues avec le monde contemporain : « Ce que le conte a à dire au monde contemporain« .

Le conte est un des récits allégoriques les plus anciens du monde. Porteur de sagesse, sinon de vérité, il a été progressivement assigné à la littérature de jeunesse, à des fins éducatives. Cependant, certains contes portent la trace d’allégories subtiles qui questionnent le monde contemporain. Pour aborder ce sujet, trois intervenantes vont croiser leurs récits, leurs ressentis, leurs audaces. Cette séance du 5 décembre sera continuée le mercredi 6 février 2019.

Avec les interventions de Céline Mounier ( Les interprétations du féminin à travers l’oeuvre de Pierrette Fleutiaux), Tina Ngal (L’aube de la modernité :  les contes initiatiques mbûn), Arta Seiti (Le sifflement du vent et la morsure de la mélancolie) et  Véro Béné (la forêt mystérieuse »).

 Avec le concours de Frédéric Rolland et de la Cinémathèque Centrale de l’enseignement Public de Paris 3 pour  un film d’animation : Le renard et le loup de Piotr Nossov, URSS, 1958.

Céline MOUNIER est sociologue (cafés numériques Orange), chercheuse à l’Institut Charles Cros. Passionnée de littérature, elle entretient une longue familiarité avec l’oeuvre de Pierrette Fleutiaux, particulièrement Métamorphoses de la reine  (1984) : « Si, dans les contes de Perrault, la première place revenait aux femmes ? Cendrillon s’appellerait Cendron, il serait un merveilleux jeune homme, et à l’heure fatidique de minuit (ici annoncée par talkie-walkie) il irait offrir sa belle jeunesse… non pas à une quelconque princesse mais à la reine.  La femme de l’Ogre serait végétarienne, et bien affligée de ses sept petites ogrelettes aux quenottes trop avides et de cet époux tourmenté .. »

 Tina NGAL, originaire de la République démocratique du Congo,  est une femme de lettres, chef d’entreprise, conteuse passionnée Tina Ngal appartient à cette nouvelle génération de femmes qui, bien qu’imprégnées de la culture occidentale, milite pour la promotion de la culture africaine et pour l’interculturalité. Elle a publié à l’Harmattan en 2018 : L’aube de la modernité : recueil des contes initiatiques mbûn. Son intervention porte sur ces contes mbûn, à l’origine de la pensée vodoue.

Arta SEITI est une Albanaise qui vit à Paris, d’une famille de traducteurs. Elle a publié l’essai poétique Nimbes aux éditons Fauves en 2018. Chargée d’enseignement à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’université catholique de Lille, elle est experte en géopolitique des Balkans et dirige le Groupe d’Études balkaniques de l’Institut Prospective & Sécurité en Europe (IPSE). Son intervention s’inspire de la matrice folklorique albanaise, revisitée par ses expériences poétiques.

Véro BÉNÉ est graphiste, illustratrice de livres, carnettiste et anime un blog dédié aux paysages de Haute-Loire. Secrétaire générale du Festival Les Arts ForeZtiers, elle a publié un conte « La forêt merveilleuse, ou la quête sans fin »…..

Introduction Sylvie DALLET (Trésor  des contes où les chemins de traverse de Poucette) en accord avec cette belle introduction de Jane Yolen, qui résume élégamment notre propos : 

« De la bouche à l’oreille, les vieux contes sont des passeurs. C’était un art de générations, un art de régénérations qui circulent sans arrêt. Chaque histoire était un héritage culturel, préservant des traditions de façons étranges et parfois originales. Cendrillon, issue de la Chine d’avant l’écriture, charrie les vestiges des pieds contraints, avec son accent sur la chaussure minuscule. La ronce dans la Belle au bois dormant a mis en capsule la langue Druidique des arbres, qui voit la ronce comme un signe érotique ayant de l’importance. Le Folklore reflète la société qui le crée.  » 

Jane Yolen qui écrit ces lignes, est une romancière américaine, présidente de la Science Fiction and Fantasy Writers of America à la fin des années 1980. Elle est affectueusement surnommée par ses lecteurs et lectrices : l’Andersen des Étas-Unis.

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 Le 14 novembre,  séance consacrée à La création féminine en Chine avec les exposés de Daniel Bergez (Une création collective,  artisanale et domestique :  les « petites chaussures » dans la Chine ancienne), Ziqi Peng (L’émergence des femmes vidéastes chinoises) , Tian Wang (Marceline Loridan  : en Chine avec Joris Ivens).

Un accompagnement filmique est organisé en collaboration avec la Cinémathèque de ‘enseignement (CANOPÉ, merci à Frédéric ROLLAND)


Sylvie DALLET : Parcours artistiques croisés : de Pan Yuliang, première peintre chinoise à l’école des Beaux-Arts de Lyon aux étudiantes en thèse.  

Daniel BERGEZ :  Une création collective, artisanale et domestique :  les « petites chaussures » dans la Chine ancienne

Agrégé et docteur d’État ès Lettres et Sciences Humaines, professeur de Chaire supérieure en khâgne au lycée Henri-IV à Paris. Il est également peintre et critique d’art. Il a, depuis dix ans, orienté ses publications vers les rapports entre création picturale et création littéraire. Deux ouvrages font référence sur les rapports entre littérature et peinture : Littérature et peinture (A. Colin, 2004, nouvelle édition 2011),  Peindre Écrire. Le dialogue des arts ( 2008) et Écrire la nature (de l’Antiquité à nos jours (2015). Directeur de collections universitaires, critique littéraire et critique d’art, il est aussi commissaire d’expositions, artiste-peintre, médaille d’or des Artistes Français et du Mérite et Dévouement Français, exposé régulièrement en France, aux États-Unis, au Japon et en Chine. Daniel BERGEZ a reçu deux prix de l’Institut (Académie des Beaux-Arts) : en 2014 pour son livre sur Gao Xingjian, et en 2018 pour son travail pictural. Il est commissaire d’exposition (avec la productrice Ziqi Peng) de l’exposition  temporaire « Lotus d’or. L »art de la petite chaussure dans la Chine ancienne » à Paris du 3 au 26 octobre 2018.

Résumé de l’intervention : Ces chaussures sont les témoins d’un art artisanal et collectif, qui s’est transmis de génération en génération  sur un millénaire. Elles ont souvent été réalisées par les femmes elles-mêmes en rapport avec la coutume des pieds bandés, qui s’est imposée à presque toute la société chinoise (en dehors des pauvres) jusqu’à son interdiction définitive en 1949. Cette pratique mutilante et souvent très douloureuse présentait, pour la société patriarcale, un intérêt érotique et contraignait les femmes à demeurer dans l’espace domestique.Leur ornementation traduit une recherche de beauté et une exigence artistique qui s’inscrivent dans un contexte idéologique où la beauté semble le corollaire nécessaire d’une violence exercée sur le corps féminin.

Ces chaussures (une quarantaine) n’étaient jamais sorties de Chine, et n’avaient, jusqu’à ce jour, jamais été exposées. Il s’agissait donc d’une première mondiale.

Ziqi PENG  :Émergence et singularité des femmes vidéastes chinoises

Galeriste, agent d’artistes et commissaire d’exposition, Ziqi Peng écrit une thèse sur l’émergence de la création vidéo féminine en Chine contemporaine (CHCSC, UVSQ). Elle a crée différents concours de peinture entre la Chine et la France, à la recherche des talents chinois contemporains. Elle collabore par ailleurs avec le Festival des Arts ForeZtiers depuis 2015 et a organisé en octobre 2018 à Paris (Daniel Bergez, commissaire d’exposition) une exposition sur « L’art de la petite chaussure dans la Chine ancienne ».

Résumé de l’intervention : Depuis le retour de Hongkong, l’organisation des J.O à Pékin et de l’Exposition Universelle à Shanghai, les Chinois croient fermement en une Chine forte, mais dont l’expression n’st pas exempte de contradictions. Après avoir rencontré les artistes contemporains, j’ai remarqué que les artistes femmes en Chine n’ont pas de reconnaissance sociale sauf dans l’art vidéo. J’ai donc décidé de proposer une nouvelle orientation de ma thèse de doctorat, qui devient ainsi « L’exception féminine chinoise dans l’art vidéo ». Ainsi, le rapport entre la montée en puissance des artistes femmes et l’image symbolique patriarcale d’un pays puissant est particulièrement intéressante à étudier. Pour comprendre cette situation,  je présenterai l’historique de l’évolution de la trilogie « artiste femme chinoise » depuis l’art ancien jusqu’à l’art contemporain. 

Tian WANG  Marceline Loridan : en Chine avec Joris Ivens

Traductrice et enseignante de chinois en France, Tian WANG  termine une thèse sur les relations de Joris Ivens avec la Chine  (CHCSC, université de Versailles Saint-Quentin).

Résumé de l’intervention : Marceline Loridan a accompagné le cinéaste Joris Viens au Vietnam, puis en Chine au travers plusieurs films qu’ils ont co-réalisés, dont Comment Yukong déplaça les montagnes. Elle s’est expliqué longuement sur sa participation aux films du couple, axant son expression sur la qualité du son, mais aussi sur le choix des séquences les plus expressives. 

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Le 10 octobre, séminaire de rentrée consacré à La création collective française : festival des Arts Foreztiers, Bandes dessinées,  résidences, expositions… Avec les exposés, les expériences et dialogues  croisés de Sylvie Dallet, Céline Mounier, Jérôme Liniger et Diane Watteau….

Comment se définit l’esprit d’une création collective  et  comment s’exprime la liberté d’expression dès qu’il y a plus de deux auteurs où artistes en présence….

Introduction du séminaire :  Sylvie DALLET :  « Rencontres et oeuvres communes : un enjeu éthique fondateur »

Céline MOUNIER : « Du café numérique aux Arts Foreztiers, comment relier des expériences ? »

Biographie :   Diplômée de Sciences-Po à Paris, puis docteure en sociologie en l’an 2000, avec une thèse intitulée La responsabilité au travail. Depuis 2000, un parcours au sein de l’entreprise France-Télécom devenue Orange, un parcours qui va de l’innovation au marketing en passant par le commerce, mais sans jamais rien perdre de l’exigence de la posture de chercheuse, et en participant à des projets de recherche collaborative, même, surtout, en étant au commerce. Depuis 2011, responsable des cafés numériques d’Orange.  Membre de l’Institut Charles Cros depuis 2018, Céline Mounier est la fois littéraire et sportive, chanteuse et scientifique, menant de fronts plusieurs passions, d’une curiosité en alerte. Community manager du Facebook dédié aux Festival des Arts Foreztiers, elle relie cette expérience  participative d’écriture à une réflexion sur les valeurs collectives institutionnelles et de recherche.

 Jérôme LINIGER : « Artiste et designer ? Communiquer ou transmettre ? Produire ou créer ? »

Résumé de l’intervention :  Souvent vues comme antinomiques, les connexions entre ces actes sont pour nous des questions d’éthique et de diversité de regards. Dans nos pratiques, l’art contemporain et le design se rejoignent sur ce point : ouvrir au dialogue et nourrir le libre arbitre, et par conséquent la liberté d’expression.« C’est bien la raison qui guide chaque geste, chaque mouvement, chaque cadre et chaque trace d’encre. Cet acte [l’acte artistique] interroge sans cesse le geste et la vision. En questionnant le corps, l’acte même de créer et la jouissance de faire, il suscite le doute. Et n’est-ce pas en doutant que l’on peut rester libre?» Extrait du texte de présentation de « Formats » (projet de Liniger, Roques & Jacquette, 2018)

Biographie :  peintre, performer et designer, né en 1970 à Neuchâtel (Suisse), étudie la peinture depuis son plus jeune âge avec sa mère, Pauline Lininger, elle-même peintre et professeur d’art. Après avoir été diplômé de l’Académie Maximilien de Meuron à Neuchâtel,  il étudie la gravure d’art à l’Atelier de Saint-Prex. Il se rend ensuite au Japon pour être formé à l’art de la peinture traditionnelle et de l’encre, le Sumi-Ê. Il intègre alors les Beaux-Arts de Paris, L’école nationale supérieure( diplômé en 1996).

La pratique de LINIGER, en tant que plasticien performer, est d’offrir au spectateur l’opportunité de faire partie du processus créatif. Qu’il peigne sur papier ou toile, sur des plastiques monumentaux ou directement sur les corps, ce dialogue entre l’encre et celui qui regarde est au centre de sa préoccupation ; avec toujours le projet d’explorer le rituel de la création. Cette recherche commence en 1994, avec ses installations expérimentales, durant sa résidence au Winchester College of Art, au Royaume-Unis. Depuis, seul ou en collaboration avec d’autres artistes – chorégraphes, danseurs, artistes visuels, acteurs, poètes – il continue d’expérimenter systématiquement la peinture comme un « rite de passage ».  Il a collaboré notamment avec l’auteur et réalisateur Christophe Averlan, la chorégraphe Sophie Landry, avec l’artiste visuelle New-yorkaise Katy Martin, avec qui il mène depuis 2012 le projet d’art performatif The Meeting Point Project (Paris, NYC, Pékin – Liniger Martin Averlan Jacquette) et avec le danseur et chorégraphe Anthony Roques et Nicolas Jacquette sur le projet d’art Formats depuis 2017. Jérôme LINIGER a été exposé en Suisse, en France, au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Chine. Il est, par ailleurs, directeur associé, fondateur de l’agence de communication visuelle Si – studio-irresistible où il dirige la création sur les projets de communication visuelle. Il signe les peintures monumentales créés en direct pour l’événementiel de prestige, ainsi que les projets de scénographes. En tant que dessinateur de presse, il reçoit en 2015 le « Prix du Club de la Presse » au Salon International du dessin de presse de Saint-Just-le-Martel (France), il a signé durant plus de 15 ans les dessins de presse de la revue de presse du Suisse Magazine et est cofondateur du site d’information sur l’écologie www.leCrapaud.fr. Commissaire de l’événement « La Presse en Liberté » à l’UNESCO – Paris, il est l’initiateur en 2018 avec N. Jacquette, de la première journée de travail à l’UNESCO, les Etats Généraux du Dessin de Presse.

Diane WATTEAU:  » Être fait des images des autres (ou comment partager les risques des images en exposant les autres.) »

Biographie :  agrégée et maître de conférences en arts plastiques à l’École des Arts de la Sorbonne Université Paris1, critique d’art (AICA), artiste, commissaire indépendante, membre du comité de rédaction de Savoirs et Clinique. Ses travaux croisent théorie de l’art, psychanalyse et sciences du vivant, son champ d’investigations artistiques et théoriques repose sur un sujet en transit dans un espace intime et politique. Contributions dans des ouvrages scientifiques, des revues et des colloques. Participation au Prix AICA France de la critique d’art, Palais Tokyo (2017) et aux monographies de D. de Beir (2016), de C. Lévêque, Musée du Louvre (2014). Co-commissariats et direction des catalogues d’expositions Enfermement, Musée Saint Denis (2019), Prendre soin ? Hôpital Tonnerre (2017), Cadavre exquis, Musée Granet, Marseille Provence/Binsztok (2012) ; Contre nature, Binsztok (2012) ; Vivre l’intime dans l’art contemporain, Thalia (2010). Publication de Conversation avec Watteau, L’Harmattan (2001). Responsable Numéro 6, Revue Plastik, « Les tropismes du care dans l’art contemporain ». Dernière exposition à Tonnerre (Psychic-Lou,2018). Préparation d’un film-essai Lou, la Vénus à la cravache. http://www.institut-acte.cnrs.fr/fictions-interactions/author/dianewatteau/

Peinture d’Anna Zemankova , artiste tchèque (1908-1986)

Le 6 juin 2018, le séminaire Éthiques & Mythes de la Création se consacre à un thème exceptionnel  : L’IMAGINAIRE des FLEURS

Le Petit Prince  avait déjà résumé cette problématique au travers le récit de sa rose…

 Après l’introduction par Sylvie Dallet, cette séance sera animée au travers de quatre exposés et une performance  :

L’historienne, conférencière et autrice Valérie CHANSIGAUD, intervient sur le thème :

« Les fleurs, entre visibilité et invisibilité »…
Valérie Chansigaud, historienne des sciences et de l’environnement (http://www.valerie-chansigaud.fr,  travaille sur les relations entre les Français et la Nature, particulièrement les liens culturels qui nous unissent ou nous désunissent au double aspect (végétal et animal) de cette nature. Le livre de référence de cet exposé est son bel ouvrage Histoire des fleurs (2014, éditions Delachaux et Nietslé), riche en questionnements : Depuis quand date notre passion pour les fleurs ?
Que nous racontent les fleurs dans l’art ? Fleurs des riches ou fleurs des pauvres ? Les fleurs rendent-elles heureux ? La plus belle fleur n’est elle pas artificielle ?… 

Le séminaire accueille également Frédéric ROLLAND sur le thème :

« Imaginaires botaniques des collections de la Cinémathèque centrale ».

Frédéric ROLLAND,  docteur en cinéma de l’Université de Versailles ST Quentin (Paris Saclay, 2012), cinéaste et pilote d’avion, un des principaux collectionneur de films argentiques en France (Atelier du 7ème Art, Dornecy, Yonne, 6700 titres) et responsable de la Cinémathèque centrale (université de Paris III/Canopé, 2600 titres) Site de référence : https://www.cinematographe.org/

Monika SIEJKA sur le thème : « L’imaginaire végétal dans Star Wars »

Monika SIEJKA est diplômée de Science Po Paris et titulaire d’un doctorat de l’Université Paris-Saclay en Sciences de l’information et de la communication. Après avoir travaillé dans le cinéma, elle a cofondé l’Institut de l’Internet et du Multimédia (IIM Paris La Défense). Elle est spécialiste de la figure du héros dans les séries et ses applications dans les domaines du management et de la communication digitale et vient de publier l’ouvrage Star Wars, un mythe universel, aux éditions Scienceebook..

Résumé : Le végétal est peu présent dans la saga où dominent les déserts de sable, de pierres ou de glace. En revanche, chacune de ses apparitions ou presque obéit à un code narratif très précis.

Morgan DHORNE et Eva CHICOUTEL (parfumerie CHIDHO, https://www.chidho.com/)  sur le thème : Senteurs florales en parfumerie

Paradis à la rose (Sylvie Dallet)

En 2014,  Morgan DHORNE et Eva CHICOUTEL  créent la parfumerie artisanale et naturelle CHIDHO au  Puy en Velay. Passionnés des matières premières authentiques, il retracent l’évolution de la parfumerie en matière de senteurs florales. La rose, l’oeillet, la lavande, comme toutes le fleurs, sont des senteurs complexes qui peuvent être stylisées. Par ailleurs, les fleurs sont chères. En 1929, deux jours après la crise,  Patou lançait Joy comme « le parfum le plus cher au monde » qui alliait la rose au jasmin.. La situation économique fait évoluer vers les parfums de synthèse comme la violette, mais la fleur naturelle y est encore associée pour argument marketing.  La matière première florale participe du leurre olfactif afin d’étendre la palette du parfumeur.

Christelle WESTPHAL (sous réserve) : Expérience performance  de coiffe végétale

Christelle WESTPHAL mène depuis 2010 une patiente expérience de portraits végétalisme. Elle rassemble et confronte plus de 300 portraits coiffés  qu’elle représente internationalement. Pour ce séminaire elle propose une performance écologique  et artistique inédite. https://www.christellewestphal.eu/

Séance  à l’Espace Harmattan, au 24 rue des Écoles, 75005 Paris de 14 à 18 heures.
Pour toute question contact  et réservation : sylvie.dallet@uvsq.fr

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 Le 2 mai à l’Espace Harmattan, 24 rue des écoles, 75006 Paris (métro ST Michel) de 14 à 18 heures, le séminaire EMC  prend le titre  (courageux !)  de

 « Tout territoire peut être créatif » à partir d’exemples français diversifiés.

Cette séance du séminaire analyse les expressions territoriales de la créativité, sur des chemins de traverse où les initiatives singulières  et éthiques peuvent faire école.

Les invités de cette séance sont  :

Gérard-François DUMONT :  Pas de fatalité pour les territoires !                                                                                              

CV :  Le Recteur Gérard-François Dumont est Professeur de géographie à l’Université de Paris-Sorbonne. Auparavant Membre de section du Conseil économique et social, expert auprès du Comité économique et social européen et du Conseil de l’Europe, administrateur de la Société de Géographie, conférencier international, il dirige la revue Population & Avenir, la revue des populations et des territoires (http://www.population-demographie.org/revue03.htm). Il compte plus de 600 publications portant sur toutes le régions du monde. Depuis 2017, président du Conseil Scientifique de l’Observatoire de l’Innovation Territoria. Derniers articles parus : « « Department delenda est” ! Qu’en dit la géographie historique ?”, Revue d’économie régionale et urbaine, Big Bang territorial 2, Paris, 28 mars 2018
et « Face à une révolution inédite, quelles identités, quelle gouvernance pour les territoires ? », Parole publique, n° 19, mars 2018

Résumé : L’analyse des expériences territoriales conduit à réfléchir aux principes qui doivent régir la créativité territoriale et donc influencer les réglementations facilitant de bonnes gouvernances territoriales au service d’un développement territorial durable. Dans ce dessein, nous examinerons le cas d’une petite ville, d’un gros bourg et d’un village qui ont réussi leur développement territorial durable grâce à de la créativité, parfois en faisant renaître des ressources agricoles dont la production était en train de disparaître.

                                                                                                                                                                                                                                                                           Laurent GONTIER :  Le territoire comme support pédagogique, l’exemple d’Ouessant.

CV : historien médiéviste de formation,  graphiste, créateur de récits et scénariste d’espaces, Laurent Gontier expérimente  à différentes mesures les ressources du paysage.  Site de référence laurentgontier.com/

Résumé : Au large du Finistère, l’île d’Ouessant est un monde à part. Ce territoire jadis abondamment mis en valeur et cultivé subit aujourd’hui la situation engendrée par l’extrême fragmentation de son cadastre.  Avec la disparition progressive des anciens qui ont connu l’agriculture insulaire et détiennent le « mode d’emploi » de l’île, c’est tout une somme de connaissances qui est menacée. J’ai créé un projet pédagogique en 2014 pour collecter et tenter d’assurer la transmission de cette mémoire. Il est né d’échanges avec les Ouessantins et de l’envie de porter avec eux un regard distancié et humain sur la question sensible et parfois conflictuelle du cadastre.

Sylvie GUILLET & William MAUFROY  : Récit de création d’une école de Service Public territorial pour les cadres des Collectivités territoriales (de 1999 à 2018)

Résumé : Introduction à deux voix (Sylvie Guillet sur des éléments de contexte institutionnel propre et William  Mauffroy sur les singularités du Dunkerquois) et trois mouvements :

— De 1999 à 2001 : une naissance au « forceps »

— De 2002 à 2008 :le rôle d’ange gardien du territoire pour soutenir un développement fragile

–De 2009 à 2018 : de la refondation d’école à l’institut spécialisé (Dunkerque dans l’aménagement et le développement durable )

CV : Sylvie GUILLET, cadre territorial de la fonction publique, a dirigé, de 1999 à 2018, l’INSET de Dunkerque dans le contexte difficile du regroupement des services de la fonction publique territoriale dans l’ancienne Halle aux Sucres rénovée. Elle préside depuis sa création en 2015,  le Comité d’éthique de la ville de Dunkerque.

William MAUFROY est Conservateur en chef du Patrimoine, Directeur des Archives de Dunkerque / Centre de la mémoire urbaine d’agglomération de la Communauté urbaine de Dunkerque. En charge du projet de Centre de la mémoire urbaine d’agglomération de la Communauté urbaine de Dunkerque depuis 2005, il a dirigé la conception des espaces et missions des archives dans le contexte du projet de la Halle aux sucres de Dunkerque, qui y réunit depuis 2014 l’INSET, l’Agence d’urbanisme et le Learning center Ville Durable dans un même ancien entrepôt portuaire. Familier des circuits de la création artistique, William Maufroy est en outre administrateur d’un bureau de production chorégraphique international (Latitudes contemporaines). Dernière publication : Dunkerque. L’armateur et l’architecte. La reconquête des espaces portuaires. Collection « Images du patrimoine », Lieux-dits éditions, 2013

Ce séminaire se situe dans l’axe de l’Institut Charles Cros, « Créativités & Territoires » (cf compte rendu de la séance de la Halle aux Sucres,  de septembre 2014, consultable sur le site de l’Institut Charles Cros, http://institutlu.cluster010.ovh.net/?page_id=93) , et s’associe, par son Conseil Scientifique, aux expériences de l’Observatoire  de l’Innovation publique -Territoria.http://www.territoria.asso.fr/

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Le 4 avril (de 14 à 18 heures) le Séminaire EMC explore les « Écritures secrètes et lectures littéraires du chamanisme », autour des exposés de :

 Sylvie DALLET : introduction du séminaire 2018 et communication « Résurgences littéraires et mutations  du chamanisme »

Lorenzo SOCCAVO : « À la recherche du temps perdu, pour une lecture chamanique de Marcel Proust »

Résumé : Une lecture attentive de l’œuvre de Marcel Proust permet d’étayer le postulat suivant de W. G. Sebald : « Il n’y a pas lieu d’opposer ce qu’un cerveau a inventé à ce qui a réellement existé. Car le monde dont nous expérimentons quotidiennement la réalité n’est pas lui-même autre chose que le recouvrement du monde naturel par celui que le cerveau humain a produit… » (Lynne Sharon Schwartz, Conversations avec W. G. Sebald, rapporté par Jacques Rancière dans les bords de la fiction). Notre lecture chamanistique de Proust nous permettra d’approcher les passages entre les mondes des textes de fiction, et, le monde-monde naturel.

CV : Membre de l’Institut Charles Cros, Lorenzo Soccavo est chercheur en prospective du livre et de la lecture à Paris. Membre de la Société internationale de mythanalyse et collaborateur scientifique de la Revue internationale en sciences humaines et sociales M@gm@, il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Gutenberg 2.0, le futur du livre (2007). Ses travaux s’orientent actuellement vers la recherche des conditions nécessaires au déclenchement d’un processus d’autonomisation des lectrices et des lecteurs de fictions littéraires.

Olga KATAEVA : « La série des dessins de Serguei Eisenstein L’âme sortant du corps (1939) ».

Résumé : À travers l’analyse de la série des dessins d’Eisenstein intitulée L’âme sortant du corps (1939) nous aborderons la question du processus de la création comme acte extatique, proche à une transe chamanique. Le corps humain y est conçu comme passeur du rythme expressif, ce rythme étant l’essence d’une image intermédiale, c’est-à-dire audiovisuelle, fondée sur un nœud des relations et de leurs entrecroisements. Selon Eisenstein,

« L’art est une régression artificielle dans le domaine du psychique vers les formes plus précoces de la pensée, c’est-à-dire, un phénomène identique à toute forme de drogue, d’alcool, de chamanisme, de religion etc. La dialectique de l’art est construite à la base d’une curieuse ‘unité binaire’. L’impact de l’œuvre d’art est basé sur un processus double : une ascension rapide progressive sur la ligne des niveaux supérieurs de la conscience et en même temps la pénétration dans les strates de la pensée sensitive la plus profonde à travers la structure de la forme. Une distinction polaire de ces deux lignes crée cette tension extraordinaire de l’unité de la forme et du contenu qui distingue de vraies œuvres.[1] »

Ainsi, cette série des dessins exprime l’idée de réconciliation du conflit des tendances rationnelles et irrationnelles de la créativité. Cette image de libération de la conscience et du dépassement des limites corporelles incarne une nouvelle méthode créatrice fondée sur le montage et la synesthésie.

CV : Olga Kataeva est peintre et docteure en cinéma et études audiovisuelles. Née à Leningrad (Saint-Pétersbourg). Peintre, graphiste, professeur d’art elle est membre de l’Association des artistes, peintres, sculpteurs, architectes, graveurs, dessinateurs de la Fondation Taylor (Paris), de l’Association des Critiques d’Art (l’AIS), elle a tenu quatre expositions personnelles et a participé à plus de 40 expositions régionales et internationales de la peinture et des arts graphiques. http://kataeva-artist.e-monsite.com/ Enseignante du croquis à l’École Nationale d’Architecture de Paris la Villette (le DPEA – architecture navale). Sa thèse (direction Antonio Somaini, LIRA Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle) porte sur « Le statut de dessin dans l’œuvre de Sergueï Eisenstein : mise-en-scène, montage, intermédialité ».

Yohann DUMEL-VAILLOT : « La forêt, clef secrète du Pantagruel  de Rabelais ? » 

Résumé : Au milieu du Pantagruel (chap. XV, édition Pléiade), Panurge adresse au géant un étrange récit impliquant, dans une forêt, un lion, un renard et une « vieille sempiterneuse ». L’action se déroule « au temps que les bestes parloyent », autrement dit en ce temps mythique et édénique où l’homme comprenait le langage des animaux. La fable met également en scène les outils, les gestes et les métiers forestiers. Nous montrerons que cet épisode pourrait bien jouer un rôle clé au sein des « mythologies galliques » de Rabelais, en abordant les enjeux sous-jacents à cette initiation forestière… Dans quelle mesure cette fable permet-elle d’interroger les savoirs d’un Rabelais « chamane » ?

C.V.: Yoann Dumel-Vaillot, diplômé des Beaux-Arts de St-Étienne et de la Faculté de lettres de l’Université Paris 7, est actuellement doctorant en Philosophie de la Renaissance (co-direction Lyon III / Paris-Sorbonne). Sa thèse, articulant approches herméneutique et mythocritique, porte sur les processus d’analogie dans les romans de Rabelais.

[1] Izbrannye proizvedeniia v shesti tomakh, t. 2, Moskva: Iskusstvo, 1964, p. 120 – 121.

Agenda EMC 2017 :

Le samedi 25 novembre au Puy en Velay, Médiathèque du réseau Canopé (CDDP, 8 rue Jean Baptiste Fabre)  de 14 heures 30 à 19 heures,

« Rencontre autour de l’oeuvre de Guy Debord (la société de spectacle, le livre-le film, 1967-2017).

Le penseur, écrivain et cinéaste Guy Debord a composé une oeuvre évolutive autour de la notion de « Société de spectacle », du titre de son livre publié en  1967 et son film réalisé en 1973 . Deux associations régionales, La lorgnette et Présence philosophique du Puy, ont convié Sylvie Dallet, dans le cadre de son séminaire « Éthiques et mythes de la Création » à participer d’une Table

Ronde à la Médiathèque du Réseau Canopé, 8 rue Jean-Baptiste Favre au Puy-en-Velay.

La « société du spectacle » de Guy Debord nourrit régulièrement les réflexions menées sur la société de l’information, dont elle est la face sombre. Guy Debord, décédé à Bellevue la Montagne, proche le Puy, a initié cette démarche critique voici 50 ans et cette Rencontre correspond à un hommage pluriel à cette pensée singulière. Marquer le cinquantième anniversaire de sa parution au Puy allait de soi, puisque Guy Debord a vécu la dernière partie de sa vie en Haute-Loire.

Pour mémoire, Guy Debord est une des grandes figures artistiques, intellectuelles et politiques de la deuxième moitié du vingtième siècle. Il est l’un des fondateurs de l’Internationale lettriste, puis de l’Internationale situationniste. En novembre 1967, il publie La société du spectacle, son ouvrage majeur qui marquera les mouvements sociaux de cette époque très profondément. D’une écriture incisive et lucide, ce livre prémonitoire, dont on dit qu’il est l’une des sources de Mai 68 ou, en tout cas, l’une des grandes forces en présence, semble être de plus en plus actuel. En 1973, Debord réalise un film sous le même titre avec le texte du livre. Puis en 1975 il réalise Réfutation de tous les jugements, tant élogieux qu’hostiles, qui ont été jusqu’ici portés sur le film « La Société du spectacle ». Enfin en 1988, il publie Commentaires sur la société du spectacle, qui reprend les analyses prémonitoires, développées quelque vingt années plus tôt…

Trois intervenants vont lancer le débat  (La Société du spectacle,  le LIVRE & le FILM) sur les thèmes :
Sylvie DALLET, « Une perspective Débordée »

Jean-Marc GHITTI, « le spectacle, une pense de la séparation« 

Michèle BLUMENTHAL , « Le regard abusé« .

Parmi les intervenants de cette Table Ronde :

 Jean Marc GHITTI est agrégé de philosophie, président de Présence philosophique au Puy, auteur (essais, romans, contes) et conférencier. Parmi ses ouvrages : La parole et le lieu, topique de l’inspiration, essai, Paris, éditions de Minuit, 1998
– La séparation des familles, essai, Paris, éditions du Cerf, 2003, 
 Pour une éthique parentale, essai, Paris, éditions du Cerf, 2005
– Pour une réforme de la justice familiale, essai, Paris, éditions du Cerf, 2010 
– Présence au Puy de Simone Weil, une inspiration dans la ville, PPP, 2009. L’homme lyrique, essai, Encre marine, 2017.

Michèle BLUMENTHAL est journaliste, réalisatrice de documentaires et reportages. Elle coordonne le site d’information lalorgnette.info

Sylvie DALLET : professeur des universités (Arts), historienne et philosophe, directrice de recheche au CHCSC (UVSQParis Saclay), présidente de l’Institut Charles Cros.

Partenaires : Présence philosophique du Puy, Institut Charles Cros, CHCSC (UVSQ), La Lorgnette, Réseau Canopé (CDDP Haute-Loire)

Cette Table ronde précède le visionnage du film de Guy Debord et le débat avec le public. Entrée libre dans la mesure des places disponibles.

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Le mercredi 4 octobre,  à l’Espace Harmattan,  24 rue des écoles, 75006, Paris (métro ST Michel) de 14 heures à 17 heures, entrée libre dans la limite des places disponibles.

Séance de rentrée du séminaire Éthiques & Mythes de la création sur le thème :

« La création artistique comme acte magique »

Ce thème rassemble les essais, les expériences et les témoignages de deux plasticiennes :

Olga KATAEVA, peintre et doctorante cinéma à l’université de Paris 3 Sorbonne

Titre de l’intervention : « L’art comme création magique et extatique dans l’œuvre de Sergueï M. Eisenstein ».

Myriam MIHINDOU, photographe et plasticienne.

Titre de l’intervention : « Géographies du rêve »

Olga KATAEVA est née à Leningrad (Saint-Pétersbourg). Artiste peintre, graphiste, professeur d’art elle est membre de l’Association des artistes, peintres, sculpteurs, architectes, graveurs, dessinateurs de la Fondation Taylor (Paris), de l’Association des Critiques d’Art (l’AIS), elle a tenu quatre expositions personnelles et a participé à plus de 40 expositions régionales et internationales de la peinture et des arts graphiques. kataeva-artist.e-monsite.com/ Enseignante du dessin et du croquis à l’École Nationale d’Architecture de Paris la Villette (le DPEA – architecture navale) elle est également Chargée de cours au sein de la Sorbonne Nouvelle – Paris 3. Sa thèse (direction Antonio Somaini, LIRA (École doctorale Arts & Médias, Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle) porte sur « Le statut de dessin dans l’œuvre de Sergueï Eisenstein : mise-en-scène, montage, intermédialité » et sera soutenue le 30 novembre à la Sorbonne.

Résumé de l’intervention : Un axe essentiel de la réflexion sur la méthode créatrice du cinéma de Sergueï Eisenstein porte sur la régression vers la pensée prélogique et sensitive des peuples dits « primitifs ». Inspiré par les idées des anthropologues Lucien Lévy-Bruhl et James George Frazer, il s’intéresse au syncrétisme des pratiques magiques suite à la découverte de la culture mexicaine dans les années 1930s, ce qui lui permet d’aborder le rapport de l’essence du processus de la création artistique aux rites et aux phénomènes médiumniques. De point de vue d’Eisenstein, l’artiste doit accéder à l’état extatique pour pouvoir extérioriser le rythme de l’image globale [obraz], née dans son esprit, en la transformant par la suite en une œuvre d’art.

La réflexion sur cette idée de transformation et du retour aux sources a été approfondie à travers l’étude de la culture chinoise, notamment les éléments de la philosophie taoïste. Eisenstein relève que l’acte de séparation présent dans le principe du Yin et du Yang constitue la ligne directrice de toutes ses recherches des moyens expressifs du septième art. Selon lui, le phénomène du cinéma représente par excellence la réalisation du principe du Yin et du Yang, accomplissant, en une union organique, l’alliance des principes essentiels des autres arts : la cohérence de tous les détails basée sur un conflit dynamique et dialectique.

Myriam MIHINDOU

Biographie : photographe, vidéaste, peintre et sculptrice née à Libreville (Gabon), l’artiste nomade Myriam MIHINDOU, diplômée de l’école des Beaux-Arts de Bordeaux en Études Plastiques (DNEP) est représentée à Paris par la Galerie Maïa Muller et, à aux Pays-Bas, par la Galerie Sanaa. Après des séjours au Gabon, sur l’Ile de la Réunion, en Égypte et au Maroc, elle vit depuis sept ans à Paris et travaille internationalement. Elle fonde son expérimentation artistique métisse sur la notion de limite. Nomade, elle s’approprie les espaces, attentive à révéler leurs états de passage initiatiques et cathartiques.

Résumé de l’intervention : La question du corps la renvoie à la mémoire, à l’identité sexuée et au territoire. Elle met en scène le caractère « trans-émotionnel » des oeuvres au travers des médias composites, pensés comme des « peaux » multiples : photographies, peintures, savons….Contact artiste : gabiane05@yahoo.fr

Le mercredi 24 MAI 2017, séance  exceptionnelle sur  le thème Éthiques et Mythes de la séduction…

Lieu Espace conférences Harmattan (24 rue des Écoles, Paris, métro Maubert-Mutualité ou St Michel) de 14 à 18 heures.

Avec la participation de Corinne FRANCOIS-DENÈVE ( maitresse de conférences Littérature, CHCSC, UVSQ Paris-Saclay), Catherine PIFFARETTI  (comédienne et formatrice, AAFA, Commission Tunnel de la Comédienne de 50 ans), Marie LOISON-LERUSTE (maitresse de conférences Sociologie, Université de Paris 13), Benedetto REPETTO (doctorant italien à l’université de Versailles ST-Quentin)  et Maya-Inès TOUAM (photographe franco algérienne, doctorante Sorbonne nouvelle).

Interventions :

Sylvie DALLET, Introduction :   « Plaire et se plaire, des expériences multiples »

Marie LOISON-LERUSTE «  (Re) créer du lien social : les ateliers artistiques et esthétiques proposés aux femmes sans domicile dans une structure d’hébergement. »

La philosophie d’accompagnement social des femmes sans domicile travaille l’approche de la métamorphose de la personne par les arts : en utilisant la poésie, l’écriture, les arts plastiques, la photographie mais aussi des activités telles que le yoga, le pilate ou des ateliers bien-être (maquillage, esthétique), les salariés et les bénévoles proposent aux femmes une médiation dans leur travail de reconstruction et d’accompagnement social. Ces ateliers permettent notamment de libérer une parole sur des parcours de vie difficile, même si ils reproduisent parfois également les stéréotypes de genre. Ils interrogent également les moyens publics  et l’imaginaire de l’accompagnement participatif dans les dispositifs de lutte contre les exclusions.

CV : Marie Loison-Leruste, docteure en sociologie (EHESS), est maîtresse de conférences à l’Université Paris 13, Sorbonne Paris Cité. Chercheuse au Centre de recherche sur l’action locale et associée à l’Équipe de recherche sur les inégalités sociales (ERIS – Centre Maurice Halbwachs), elle a publié un ouvrage « Habiter à côté des SDF, Représentations et attitudes face à la pauvreté»   (Harmattan 2014) qui présente les résultats d’une enquête ethnographique menée auprès des « voisins » des sans-domicile  pour mieux comprendre les phénomènes de rejet (NIMBY), d’indifférence ou de compassion dans l’espace public. Ses autres publications traitent principalement de la question des trajectoires sociales et résidentielles des personnes sans domicile et de la manière dont elles sont perçue dans l’espace public et accompagnées dans les institutions d’aide sociale.

Catherine PIFFARETTI « L’invisibilité de la femme de 50 ans dans les fictions contemporaines françaises »

Résumé de l’intervention : Aujourd’hui, en France, une femme majeure sur deux a plus de 50 ans. Mais cette majorité effective de la société est traitée comme une minorité invisible dans les fictions…

Pourtant, il existe un lien entre les récits cinématographiques et télévisuels et les représentations sociales. Car, au delà d’être des objets artistiques, les fictions, dans ce qu’elles véhiculent et transmettent, sont vectrices de normes et de valeurs. Elles participent, de ce fait, à la construction d’un inconscient collectif propre à chaque société. Si la femme de 50 ans n’est pas représentée, elle n’existe pas ! Les fictions ont donc un grand rôle à jouer.

CV : Formée à la scène par Françoise Kanel et Tony Jacquot de la Comédie Française), Catherine Piffaretti interprète une grande variétés d’auteurs, sur des registres allant du classique au contemporain, du comique à la tragédie, travaillant avec des metteurs en scène aux différents univers.

Directrice artistique associée de la compagnie DemainOnDéménage, et artiste engagée dans les recherches de la compagnie Les Tournesols, elle axe son travail, depuis quelques années, sur le théâtre contemporain.  Parallèlement, elle prête régulièrement  sa voix à des publicités, des documentaires et des émissions de radio.

Catherine Piffaretti (photo Faezeh Firoozi)

Par ailleurs, formatrice en art dramatique pour les entreprises, elle permet aux femmes et aux hommes de l’entreprise d’expérimenter en scène les outils du théâtre afin appréhender d’autres manières d’être en groupe et développer leur savoir-être.

Engagée, dès sa création, dans la première association nationale de la corporation des comédiens “Actrices et Acteurs de France Associés” (AAFA), elle travaille particulièrement au sein de la commission “Tunnel de la Comédienne de 50 ans” à faire bouger les curseurs des représentations des femmes de plus de 50 ans dans les fictions, à mettre en lumière les stéréotypes sexistes liés à l’âge qui sont reproduits de manière inconsciente, à rendre visible ce qui est invisible.

Corinne François-Deneve (photo Faezeh Firoozi)

 Corinne FRANCOIS DENEVE : « The English rose (will fade away) : Vivien Leigh. La crise et une crise dans la vie d’une actrice »

Résumé : Connue principalement pour avoir incarné, en 1939, la Scarlett O’Hara de Gone with the Wind (Autant en emporte le vent), damant le pion à toutes les stars hollywoodiennes, Vivien Leigh avait eu une carrière – anglaise – avant ce coup d’éclat. Elle était ainsi devenue une star du jour au lendemain, à 22 ans, avec la pièce The Mask of Virtue. A l’époque, elle était d’ailleurs déjà mariée et mère d’une petite fille. Oscarisée à 26 ans, bientôt épouse de Laurence Olivier, Leigh, à moins de trente ans, semblait donc être parvenue au faîte de la gloire.

En 1848, Søren Kierkegaard avait fait paraître un petit texte,  La Crise et une crise dans la vie d’une actrice. À travers cet opuscule est ainsi évoquée la vieillesse, ou l’obsolescence de l’actrice, surtout quand elle s’est fait connaître – ce qui est forcément le cas, souvent – par des rôles de jeunes premières. De ce drame de l’actrice – vieillir – drame «moderne », si l’on considère que des emplois de jeunes premières ont longtemps pu être tenus par des actrices qui n’avaient plus, sur le papier, « l’âge » du rôle, le cinéma a souvent fait son miel, opposant jeunes et vieilles actrices. 

Nous voudrions ici nous intéresser à la carrière de Vivien Leigh, immortalisée, pour son malheur peut-être, dans un rôle de femme fatale fougueuse, forcément jeune, qui incarnait alors « l’avenir » du Sud des Etats-Unis, et réfléchir sur sa « fin de carrière » – si cette expression a un sens – Leigh est, en outre, morte à seulement 53 ans. De ce douloureux vieillissement d’une star adulée, le cinéma semble avoir voulu garder une trace – même dans les films les plus récents. Dans My Week with Marilyn (2014), par exemple, Vivien Leigh, incarnée elle-même par l’ex-« jeune star » Julia Ormond, en est réduite à regarder avec jalousie la belle Marilyn, jouée par la « jeune star » (pour l’instant) Michelle Williams.

CV :  Maîtresse de conférences à l’UVSQ, Corinne François-Denève dirige la mention du master «Culture et communication » et le parcours « Administration culturelle publique et privée ». Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure et agrégée de lettres, elle est spécialiste des littératures européennes de la fin du XIXe siècle. Elle a récemment fait paraître, à l’Avant-Scène théâtre et aux Classiques Garnier, des traductions inédites de pièces de théâtres suédoises, exhumant ainsi les noms d’Anne Charlotte Leffler, Victoria Benedictsson ou Alfhild Agrell, autrices aussi connues qu’Auguste Strindberg en leur temps. Également critique de théâtre et de littérature (En attendant Nadeau et Un fauteuil pour l’orchestre), elle est présidente de la Cie de théâtre la Compagnie Benoit Lepecq. Elle est aussi dramaturge et metteuse en scène.

Benedetto REPETTO : « Séduire dans la gueule du loup »

Résumé : À travers « La gueule du Loup » (La Bocca del Lupo), un film documentaire de Pietro Marcello, La ville de Gênes se dévoile au travers une histoire d’amour rare, entre la prison et les quartiers pauvres de la ville. Cet amour improbable qui dure depuis trente ans, a inspiré en 2010 une oeuvre qui n’en finit pas de fasciner.

CV : Né à Gênes, l’italien Benedetto Repetto est doctorant au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines de l’université de Versailles ST-Quentin.  Sa thèse est consacrée aux documentaires italiens contestataires réalisés sous  (et contre) le gouvernement de Berlusconi..

Maya-Inès TOUAM : « Les espaces symboliques du voile musulman »

Résumé : « Nul aujourd’hui n’est seulement ceci ou cela, Indien, femme, Musulman, Américain, ces étiquettes ne sont que des points de départ.» (E. Saïd). La symbolique du voile questionne et révèle l’ambivalence du pouvoir féminin dans le monde arabo-musulman. Au travers de ses photographies, l’artiste explore les frontières tangibles de l’onirique, de la liberté d’agir et de penser dont ces femmes peuvent jouir, tandis que l’Occident fantasme le hijab. Comment un tissu traditionnel, culturel et religieux peut il à se point attirer, apeurer, provoquer mais surtout diviser l’opinion. Le passage entre espace privé et public au sein même de cette étoffe, construit une histoire subtile entre réel et imaginaire. Comment percevoir la femme musulmane, qui semble traverser le temps, fidèle aux traditions, tout en s’adaptant à ce monde en constante évolution ?

CV : L’artiste franco-algérienne Maya-Inès Touam définit ainsi sa démarche critique engagée, utilisant, entre autres, certains codes générationnels pour expérimenter plastiquement les représentations et les symboles du voile contemporain. « Dès le début, j’ai pris la décision que ce travail n’allait pas traiter de moi ou de mes opinions sur le sujet et que ma proposition serait de ne pas en avoir. (…) L’interrogation et la curiosité principale était simplement le fait d’être une femme dans l’islam ». Diplômée des l’École nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2013, Maya Touam expose depuis des années un travail original de photographe. Sélectionnée à la Bourse du Talent 2016, elle est actuellement doctorante à Paris III Sorbonne nouvelle.

Maya-Ines Touam n’a pu être présente lors de ce séminaire et a reporté son intervention.

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Le mercredi 19 AVRIL 2017 à la BDIC (Nanterre) à partir de 15 heures.

Rue de la Liberté (Photo @Dallet)

JUSTICE et ASILE, imaginaires et destins croisés

avec la participation de Joseph KRULIC (magistrat et historien HDR, président de la Cour d’appel du Droit d’Asile en France), Aurélie AUDREVAL (historienne, chercheuse  EHESS)  et Yannick LEBTAHI (Maitresse de Conférences à Lille 3, HDR en Sciences de la Communication et Arts, spécialiste de la représentation de la Justice au travers des médias télévisés), Émilie DEWAELE, avocate au barreau de Lille, spécialisée dans le droit des étrangers)

Joseph KRULIC va résumer les principes et l’histoire du Droit d’Asile ne France depuis 1945.

Aurélie AUDREVAL va évoquer à partir de sa thèse( soutenue en 2016) le sort des « étrangères indésirables » en France à la fin des années 1930.
Émilie DEWAELE et Yannick LEBTAHI vont croiser leurs visions de la justice et de l’asile, à partir du documentaire « Des juges et des enfants »,  réalisé par Cyril Denvers  (diffusé sur France 5  le 7 février 2017).

À cette occasion, la BDIC qui nous accueille, va présenter les collections dédiées à la Justice de ses fonds d’archives contemporaines. La BDIC fête en 2017 sa centième année d’existence et déploie à ce titre des manifestations multiples. La présentation des collections sera fait par Frédérique BARON.

Lieu / Bibliothèque Documentation Internationale Contemporaine, 6 allée de l’Université, Nanterre, de 15 à 18 heures.

RER A  (station :  Nanterre université)

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Peinture d’Eddy Saint-Martin (2011)

le vendredi 24 MARS 2017 à la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord (Saint Denis). 

Lieu  du séminaire EMC : Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, 20 rue George Sand, Saint Denis (métro Front Populaire) de 14 heures à 18 heures, salle 413.

Thème de la séance : « Les métamorphoses identitaires, une expérience contemporaine ».

Introduction Sylvie DALLET.

Séance organisée avec les chercheurs en sciences sociales Daniela RICCI (équipe Marges,Lyon 3) et Thierno IBRAHIMA DIA (Bordeaux), coordinateurs de l’ouvrage Arts, Négritudes et métamorphoses identitaires (parution collection Institut Charles Cros/Harmattan, décembre 2016), le comédien Gérard LEFORT (http://www.gerard-lefort.com) qui met en scène à plus de 50 ans son handicap en acteur professionnel, et d’autres invités.

Thierno Ibrahima DIA est critique de cinéma, rédacteur en chef de la revue en ligne Africine. Il enseigne le cinéma à l’Université Bordeaux Montaigne. Ses recherches portent sur le cinéaste Djibril Diop Mambéty, le dramaturge suisse Friedrich Dürrenmatt et les sociétés. Auteur de plusieurs articles et conférences, Thierno Dia a coordonné avec Olivier Barlet le numéro spécial de la Revue Africultures (Paris, mars 2009). consacré à Sembène Ousmane.

Daniela RICCI a obtenu un doctorat à l’Université Lyon 3, en codirection avec la Howard University de Washington. Ses recherches portent sur les films contemporains d’Afrique et de ses diasporas. Elle enseigne le cinéma à l’Université-Paris Nanterre et collabore avec divers Festivals cinématographiques. Elle est auteure du livre Cinémas Des diasporas noires : esthétiques de la reconstruction (L’Harmattan, 2016). Elle a réalisé le documentaire Imaginaires en exil. Cinq cinéastes d’Afrique se racontent (52 min).

Daniela Ricci en dialogue avec Thierno Ibrahima Dia, vont explorer les métamorphoses identitaires et mises en scènes africaines, au travers leurs publications.

Gérard LEFORT (www.gerard-lefort.com) a été instituteur, chargé de mission sensibilisation sécurité routière pour le rectorat de Guadeloupe, puis comédien professionnel. Il est vice-président de l’association internationale des Droits de l’Homme et permanent à ce titre à l’Organisation des Nations Unies. Il est également depuis 2015, vice-président des Acteurs et Actrices de France Associés (AFAA). Son métier de comédien s’exerce sur les scènes théâtrales, mais aussi en entreprise, où il sensibilise le public au handicap et à la différence humaine.

L’exposé  de Gérard Lefort va porter sur le thème autobiographique de : « Comédien à 57 ans », dont il explore les métamorphoses.

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 Séance du 15 FÉVRIER 2017

Lieu Espace conférences Harmattan (24 rue des Écoles, Paris, métro Maubert-Mutualité ou St Michel) de 15 à 17 heures.

 Une séance sur le thème  La pauvreté, ou les impensés de l’innovation

 La course sectorisée à l’innovation technologique s’effectue le plus souvent sans une pensée globale de l’emploi ni de l’humain. Après les années triomphantes des Trente Glorieuses, où le développement s’est conjugué dans la revendication culturelle du « bien-être », le spectre de la pauvreté revient avec une prégnance inquiétante.   De fait, de nouveaux rapports de société, se révèlent au travers les films, les caricatures, les essais, alors que la question du « bien- être »  (et de « l’être ensemble ») continue à se poser.

avec les interventions autour du travail du sociologue Mahamadou Lamine SAGNA,  de l’historien Gilbert SCHOON ( Musée Histoire vivante, exposition « Ouvrier, patron », images & caricatures), de l’étudiant en cinéma  Benedetto REPETTO (Doctorant  cinéma UVSQ, intervention sur les migrants au travail en Italie) et du réalisateur Mohamed CHARBAGI (producteur de documentaires et de séries éducatives Télévisées)

Introduction : Sylvie DALLET (responsable du séminaire EMC)

Mahamadou Lamine SAGNA :  Sociologue sénégalais, chercheur au Laboratoire de changement social et politique (LSCP) de l’Université Paris-Diderot, il est l’auteur de Monnaie et Sociétés (L’Harmattan, Paris, 2001). Il travaille sur la pauvreté et l’exclusion financière dans l’environnement global. Après avoir enseigné plus d’une dizaine d’années aux États-Unis, notamment à l’Université de Princeton (2002-2011), il donne des cours et des conférences à travers le monde : Shanghaï, Abidjan, Bamako, Dakar, New York, etc. Son enseignement interdisciplinaire explore l’anthropologie et l’économie (dont « monnaie et religion »), l’histoire des arts et la philosophie.

Titre de l’intervention :  » Le pauvre, ses concepts,et la dialectique de son Blues« 

Gilbert SCHOON, historien et urbaniste, ancien directeur du Musée de l’Histoire vivante (Montreuil) et auteur d’ouvrages spécialisés dans la mémoire, les usages  et les métiers de la ville contemporaine. Il a beaucoup travaillé sur les images et les caricatures contemporaines.

Titre de l’intervention :  » Pauvretés, rapports de classe et travailleurs à travers la caricature« 

Benedetto REPETTO : doctorant italien  en cinéma (CHCSC-UVSQ, Paris Saclay), dont la thèse en cours est axées suit les documentaires italiens sous la période Berlusconi.

Titre de l’intervention : « Filmer l’exploitation des des migrants en Italie« 

 Mohamed CHARBAGI :  réalisateur franco- tunisien, auteur et producteur de films et  séries documentaires, vice-président de l’Association des producteurs indépendants de la Méditerranée (APIMED). Il produit au travers de sa maison de production Alif Productions (crée en 1981) des documentaires sur le patrimoine culturel méditerranéen, l’histoire, les questions que posent l’intégration et l’insertion sociales, les arts vivants, diffusés sur les chaînes hertziennes et du câble françaises, ainsi que sur des chaînes du Maghreb.

Intervention : La pauvreté révoltée, des images du Maghreb à celles de l’île de Pâques

Entrée libre sur inscriptions : sylvie.dallet@uvsq.fr

AGENDA 2016

En 2016  Lieu : Fonderie École de l’Image (Bagnolet)

Deux séances du séminaires se sont déroulées en partenariat Fonderie École de l’Image : La Forêt imaginée et Vagabonds des étoiles : les nouveaux mythes du Cosmos.

Programme  :  le 19 octobre 2016   « La Forêt imaginée« 

Le 19 octobre, le séminaire Éthiques et Mythes de la Création (direction Sylvie Dallet, Institut Charles Cros et CHCSC-UVSQ-Paris Saclay) a accueilli  les intervenants du séminaire :

 Monika SIEJKA (docteure UVSQ/paris Saclay)

Hervé FISCHER (essayiste, auteur, vidéaste, peintre, Canada)

 Célio PAILLARD (graphiste, musicien, contributeur de l’Autre Musique)
Introduction de Sylvie DALLET, « De la Forêt animée à la forêt imaginée » (ce texte  et deux autres articles issus du séminaire sont disponibles à la lecture sur le sit des Arts ForeZtiers (www.lesartsforeztiers.eu)

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« Effusions Cosmiques « Photographie sur Soir (Danielle Boisselier, création présentée au Arts Foreztiers 2016)

Le 3 novembre  2016 Colloque Vagabonds des Étoiles : les nouveaux Mythes du Cosmos

Matinée (de 9 heures à 12 heures) et après midi (14 heures à 18 heures)

9 heures, accueil des participants et du public.

9 heures 30 :

Jacques ARNOULD (éthicien, Centre National d’Études Spatiales, Paris), Ouvrages de références récents : Dieu, le jour d’après. Une brève théologie des catastrophes, ATF France, 2015, Une perle bleue. L’espace, la Terre et le changement climatique, Cerf, 2015, Demain l’espace, Éditions du Cherche Midi, 2016.

Titre de la Communication : De la nécessité des mythes à l’heure du nouvel espace.

Résumé : Afin que le Monde soit vrai en ce moment pour nous, ce colloque entend traiter des mythes qui peuplent notre espace contemporain, mythes nécessaires, rémanents, féconds… Cet exposé introduit le colloque « Vagabonds des étoiles ».

Elsa COURANT (normalienne, agrégée de Lettres, doctorante de l’ENS Ulm (ED 540) et de l’université de Bâle) :

Titre de la Communication : Le voyage astral dans la culture populaire du XIXème siècle : l’exemple du Musée des familles.

Résumé : À partir d’un exemple de la para-littérature du XIXème siècle, les « Études astronomiques » de Boitard parues dans le Musée des familles, nous nous proposons d’étudier les formes et les enjeux de l’imaginaire populaire du voyage spatial et des autres mondes planétaires. Vingt-cinq ans avant Jules Verne, Boitard proposait un modèle de récit illustré mêlant savoir et fiction, en une forme littéraire moderne rappelant le ton satirique des voyages de Micromégas. À ce titre, on peut y voir un modèle à la jonction des récits interstellaires des débuts de la science-fiction moderne et des voyages imaginaires des siècles précédents.

Véronique ATALY (comédienne théâtre et cinéma, scénariste de téléfilms et séries, Région parisienne)

Titre de la Communication : De Cassiopée aux contes de l’Univers, la télévision à la recherche des étoiles

Résumé : Véronique Ataly a scénarisé et présenté pour la télévision les premiers magazines entièrement dédiés au ciel et la conquête de l’espace : la série Cassiopée, composée de dix-neuf émissions mensuelles diffusées par France Supervision (1995 à 1997) est consacrée aux sciences de l’Univers. Jean-Pierre Luminet en a assuré la direction scientifique et la co-rédaction. Elle a aussi participé avec Jean-Pierre Luminet à l’écriture d’une série de treize documentaires sur les Contes de l’Univers pour France 5 (2001) et d’un documentaire de création pour Arte : Les vagabondes du Ciel (1999). Son exposé retracera les choix qui ont présidé à la création de ces émissions télévisées.

Patrice LÉCHE (professeur de lettres en E.P.L.E Belfort, chercheur sur les mythes)

Titre de la communication : The Silver Surfer, du cosmos des comics américains à l’univers des bandes dessinées françaises

Résumé : En 1966, sous l’égide de Stan Lee et de Jack Kirby, apparut un personnage atypique dans l’univers des comics de Marvel : venu d’une planète lointaine, ayant traversé l’espace pour son maître Galactus, le dévoreur des mondes, The Silver Surfer fit son entrée. Or, dans la galaxie des protagonistes issus de la fécondité créatrice de Lee, il est un des premiers à avoir une deuxième série pour expliciter ses origines, et un des rares à avoir rencontré le dessinateur français Jean Giraud/Moebius en 1988, signes de la richesse qu’il renferme dans le temps comme dans l’espace pour le public, tout à la fois témoin d’une époque mais aussi de mécanismes plus anciens du récit mythique, richesse sur laquelle notre étude surfera.

Ivan MAGRIN-CHAGNOLLEAU (artistes image & son, CNRS, Paris): une Performance du Zodiaque

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L’arbre au milieu du Monde (Suzy Tchang@, 2015)
Après Midi (de 14 heures à 17 heures) :

Nicolas GAUVRIT (mathématicien et cognitiviste, Paris), quelques ouvrages : Vous avez dit hasard ? Entre mathématiques et psychologie (Belin, 2009) ; Causes toujours ! Les pièges de la causalité. (Book-e-Book, 2013) avec Isabelle Drouet ; Les surdoués ordinaires (PUF, 2014).

Titre de la communication : Rumeurs de vie extraterrestre

Résumé : L’idée que des créatures extraterrestres intelligentes ont visité notre planète répond à un désir ou à une peur prégnante, à une horreur du doute. Avec la puissance de diffusion d’Internet, des rumeurs d’enlèvements, les témoignages d’ovnis ou de rencontre « du troisième type » se répandent comme la poudre et, le plus souvent, sont rapidement démystifiées par quelques rationalistes. Nous verrons sur quelques exemples comment certains arrivent avec du matériel simple (photos, vidéos), et en réalité non concluant, à convaincre de nombreux citoyens de l’existence d’extraterrestres. Nous verrons aussi comment, dans un style plus scientifique, les mathématiques sont quelquefois utilisées de manière malhonnête pour arriver à une conclusion similaire. Finalement, il nous faudra encore pour l’instant accepter le doute : ni mathématiques ni photographies ni témoignages ne peuvent aujourd’hui répondre à la question intrigante de l’unicité de notre planète.

Daniel KUNTH (astrophysicien, directeur de recherches CNRS, Paris), quelques ouvrages de référence : L’astrologie (avec Ph. Zarka), Que Sais-Je-PUF, 2005, Le Grand Univers et nous, Bayard 2005, Les mots du Ciel, Poche, 2015

Titre de la communication : Ciel ma ville : comment se représente on le ciel ?

Résumé : Aux côtés de la science astronomique qui procède par des explorations précises et segmentées, le promeneur urbain déchiffre de moins en moins les messages du ciel, au-delà des quelques mots que les médias lui renvoient : « Big bang », « trous noirs », « matière sombre »… un précipité des nouvelles peurs contemporaines. Le ciel, mystérieux ou indifférent, semble désormais confisqué par un vocabulaire allégorique qui se détourne de l’expérience. Les habitants des villes ne regardent plus le ciel ni ne l’interrogent, comme naguère les bergers accordaient leurs chemins aux parcours des étoiles. Imaginer une signalétique céleste à l’attention des passants peut constituer, pour les artistes et les citoyens, un nouvel enjeu de la vie urbaine.

Monika SIEJKA (docteur des universités, enseignante en télévision, & réseaux sociaux, ancienne directrice de l’Institut International du Multimédia Paris La Défense) :

Titre de la Communication : Skywalker, le marcheur du Ciel dans Star Wars.

Résumé : Comment ne pas s’interroger sur le succès planétaire de Star Wars, Guerre, non pas des Étoiles, mais Guerres de l’Étoile? Comment ne pas se poser la question de la nature de ce succès, du rêve qu’il a suscité et suscite encore. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, bien sûr, mais l’attachement à la saga est bien plus révélateur. C’est « plus » qu’un film. C’est un monde. Un monde de héros et d’étoiles, de combats où la Force du Bien doit renverser son côté obscur pour rétablir l’équilibre cosmique. Son principal héros, Luke Skywalker, le marcheur du Ciel, dont le nom était initialement Starkiller, soit le tueur de l’Étoile, lutte contre les forces de l’Étoile de la Mort. Étoile lumineuse contre Étoile tueuse, dans le monde fictionnel du space-opera, Star Wars se déploie comme un mythe universel et renouvelle le rêve de la conquête de l’espace ainsi que l’a bien entendu la Nasa d’ailleurs. « Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine… »

Franck WATEL (graphiste, scénographe, auteur de la série Les Iles d’Auvergne) :

Titre de la Communication : Archéologies de Mars 2540

Résumé : On a retrouvé dans un vallon boisé d’Auvergne les archives d’un entomologiste du XXVIeme siècle : Imago Sékoya. Ses carnets de voyages dévoilent une étonnante vision de notre avenir. En 2540 la planète Terre est victime d’une inexorable montée des eaux et sur Mars la colonisation humaine entre dans son second cycle de terraformation. Liée au végétal et la préservation de l’eau, la théocratie martienne s’unit autour d’une pensée politique issue du très ancien taoïsme chinois. La société de colonisation s’organise en huit peuples, gardiens de huit forces, qui se divisent chacune en huit tribus détentrices de soixante-quatre qualités essentielles.

Depuis plus de vingt-cinq ans, une équipe de créatifs conduit cette parabole sous la haute autorité conjointe de L’INRAF (Institut National de Recherches d’Archéologie du Futur) et de l’IMPA (Institut Martien de Propriété Artistique).

Sylvie DALLET (historienne & philosophe, responsable du séminaire Éthiques & Mythes de la Création)paris-match-la-lune

Titre de la Communication : L’Homme a décroché la Lune

Résumé : En 1969, l’hebdomadaire Paris Match fait minutieusement le récit de l’alunissage des cosmonautes américains, devenus des stars. Si le cinéma taquine la Lune de Méliès à Joris Ivens, la création picturale cède le pas devant les photographies de l’exploit. En 1999, l’artiste italien Maurizio Cattelan sculpte dans la cire une effigie du pape Jean-Paul II écrasé par une météorite sous le titre de « La neuvième heure ». Le ciel se désagrège par un retour de l’inconnu, des voyageurs lunaires à la planète rouge…

Quelques photographies du Colloque Vagabonds des étoiles, les nouveaux mythes du Cosmos… avant d’autres images vagabondes en janvier 2017 !

Les vidéos consultables sur You Tube :  conférences de Daniel Kunth (https://youtu.be/-eubv3jMSe4) et de Sylvie Dallet (https://youtu.be/fYrZ87iXxHA)

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Séances 2014-2015 –

Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord le Mercredi de 14 heures à 18 heures

Les séminaires seront enregistrés.

Sous la responsabilité de Sylvie DALLET, professeur des universités à Paris Est, directrice de recherches au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés contemporaines (EA 2448, université de Versailles Saint Quentin) et présidente de l’Institut Charles Cros.

                                                                       Programmation des séances 2014-2015

Labellisation CHCSC/université de Versailles Saint Quentin Programme de recherche international, « Éthiques de la Création », Institut Charles Cros Partenariat Société Internationale de Mythanalyse.

Adresse : Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord (20 rue Georges Sand- Saint Denis)

Hervé Fischer et Sylvie Dallet, décembre 2014 séance inaugurale EMC

De 14 heures à 17 heures 30

5 décembre 2014, séance inaugurale

L’accueil des doctorants et des invités s’effectue dès 14 heures. La séance inaugurale débute à 15 heures.

La Mythanalyse ou la société en/au miroir brisé

Méthodologie et approches de la mythanalyse, mythologie, mythocritique…

Séance en la présence du philosophe Hervé Fischer (Montréal), président de la Société Internationale de Mythanalyse et Luc Dellisse, Christian Gatard, Georges Lewi…

7 Janvier 2015

Parentés animales de la pensée humaine

Le retour des forces spirituelles associées : animaux de pouvoir, en captivité, en soin

Séance en la présence du biologiste Georges Chapouthier (Biologiste et philosophe CNRS), Wei Liu (doctorante Arts CHCSC-UVSQ), Lorenzo Soccavo (chercheur indépendant, auteur), Émile Noël (Institut Charles Cros, radio et théâtre).

6 Février 2015

Imaginaires du progrès  :Créativités discrètes et innovations désirées

En la présence d’Albert David (économiste, PR U. Paris Dauphine), Hervé Fischer (artiste, sociologue Société Mythanalyse), Giulia Bogliolo Bruna (ethno-historienne, Centre d’Études Arctiques).

4 Mars 2015

Prospectives et impensés de l’innovation  Les mutations sociétales et les scénarios associés.

Séance en la présence de Christian Gatard (Agence Gatard & Associés), Monika Siejka (consultante multimédia, doctorante CHCSC-UVSQ) Anne-Marie Petitjean (MDC U. Rouen Écritures créatives), Giuseppina Bruna (éthicienne, École des Mines, innovation/gestion)

23-24 Avril 2015

Puissance symbolique et fabulation mythique dans les imaginaires sociaux

Colloque international de Montréal, organisée sous la responsabilité de Hervé Fischer et Pierre Ouellet (université du Québec à Montréal Canada/Société de Mythanalyse).

6 Mai 2015

Terre mère : acupunctures forestières et récits environnementaux,

Panthéismes contemporains, espaces refuges et matières ressources

Avec :  Bernard Boisson (écrivain, photographe, réalisateur), Catitù Tayassu (anthropologue et thérapeute, Brésil), Michel Giran (ADOME projet Climade), Hélène Hibou (artiste plasticienne, Land art, Clermont Ferrand) Les Arts ForeZtiers (Festival de Création) …

3 Juin 2015

Les Arts au chaudron des mythes

Cette séance explore les récits mythiques dans les arts plastiques et les cinémas d’Asie.

Avec les interventions d’Emmanuel Lincot (MdC HDR Institut Catholique), Frédéric Monvoisin (spécialiste Cinémas Corée/Japon, docteur Université de Paris 3, Arts), Tian Wang (traductrice, doctorante CHCSC-UVSQ), Ziqi Peng (galeriste et doctorante Arts CHCSC-UVSQ) et Ivan Magrin-Chagnolleau (artiste, chercheur CNRS/responsable de l’équipe de recherche EsPAS-Paris I)

7 Octobre 2015

Les figures littéraires, cinématographiques et artistiques à l’œuvre dans les révolutions.

En la présence de Gilbert Schoon (Musée Histoire vivante), Ivan Magrin-Chagnolleau (directeur de l’équipe de recherche EsPAS Esthétique de la Performance et des Arts du Spectacle – CNRS/Paris I), Ivana Petrovic (doctorante CHCSCUVSQ)

4 Novembre 2015

Ancrer les transformations: épistémologie des objets magiques.

Les expériences de Gilbert Simondon et de Pierre Schaeffer.

Ponctuations cybernétiques : pierres, tambours, machines, multimédia, monnaies…

En la présence de Frédéric Pascal (ENS Ulm), Vincent Bontemps (Ateliers Simondon ENS Ulm), Thierry Gaudin (ingénieur polytechnicien, Prospective 2100).

2 Décembre 2015

Mythanalyses sensibles et vagabondes…

Retours d’expériences.

Avec Orazio Maria Valastro (Docteur de recherche en sociologie – Université Paul Valéry Montpellier, Directeur scientifique de M@gm@ Revue internationale en sciences humaines et sociales, Italie), Ana Maria Pecana (Sociologue et mythographe, Brésil/France), Corinne Lecarrer (ethnologue, France/Panama), Vero Bene (graphiste et peintre, créatrice du Blog du Lézard)

9 Décembre 2015

Vagabonds des étoiles (les nouveaux mythes du Cosmos)

Les nouveaux mythes du Cosmos  seront abordés par trois questionnements d’actualité, précédés d’une introduction transversale aux interrogations sociétales. Les axes de cette séance sont plus particulièrement attentifs à : « Un univers en expansion ? », « La Terre revisitée » et « Les nouveaux objets connectés de l’espace ».

Cette dernière séance de l’année 2015 est organisée en partenariat avec le Centre National d’Études Spatiales (Jacques Arnould) et Innovaxiom (Laurence Honnorat) et se déroulera exceptionnellement au CNES (2 place Maurice Quentin, à Paris). Elle rassemble des spécialistes en astrophysique, attentifs à la galaxie des mythes qui accompagnent l’exploration de l’espace.

En la présence : Daniel Kunth (INRA), Michel Viso (CNES) , Claude Samuel Lévine (compositeur) , Jacques Arnould (CNES).

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ARCHIVES

« Éthiques & Mythes de la Création » 2011

Brumes et interdits (@ SDallet)

Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord (4 rue Croix Faron, 93210 Saint-Denis)

le Vendredi de 14 heures à 17 heures Entrée libre dans la limite des places disponibles

Les séminaires seront enregistrés.

Sous la responsabilité de Sylvie DALLET, professeur des universités à Paris Est, directrice de recherches au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés contemporaines (EA 2448, université de Versailles Saint Quentin) et présidente de l’Institut Charles Cros.

Programmation des séances 2011

Séance 1 : 18 mars 2011

Créer, c’est résister

Résistances populaires contemporaines: Quel peuple? Quelle révolution? Quelle créations? Un kaléidoscope d’interventions sur le sens de la créativité politique contemporaine.

Séance 2 : 29 avril 2011
Genèse des territoires créatifs

Poétiser l’espace ou les nouveaux territoires de l’art: transformer les paysages pour mieux y vivre.

Séance 3 : 20 mai 2011
Symboliques animales, récits et savoirs complexes

Frontières: des hommes, des animaux et des dieux, étiologies et récits de la relation de l’homme au vivant qui l’entoure.

Séance 4 : 10 juin 2011
Morales cinématographiques, éthiques de la fiction

Les confrontations éthiques des mises en scène cinématographiques restent des sujets peu abordés en esthétique. Le thème a servi de premier chapitre au colloque international « le Cinéma au prisme de l’Histoire » qui s’est déroulé à la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord et à l’EHESS en mai 2010. Cette séance 2011 continue d’explorer par confrontations multiples la maïeutique de l’éthique au cinéma, au travers ses différentes formes et enjeux de pouvoir : les écrans Nord-Sud, le cinéma expérimental, le cinéma anthropologique…

Intervenants : Brice AHOUNOU (ethnologue), Daniela RICCI (présidente de l’Association Interculturelle Melisandra), Éric THOUVENEL (Maître de conférences en études cinématographiques à l’Université de Rennes 2).

Séance 5 : 14 octobre 2011
Prospective et impensés de l’innovation

Mutations des collectivités, développement durable, pouvoir créateur de la machine.

Séance 6 : 4 novembre 2011
Handicaps Créateurs: la Voix lactée

Notre société se constitue grâce à des handicaps surmontés et pensés collectivement. Dans leurs dimensions singulières, ces handicaps participent de la conscience de soi et du lien avec les autres. Cette séance explore des initiatives menées entre le travail créateur et l’art thérapie. Dans une société démocratique, les actions menées en direction du handicap doivent ouvrir la voie aux mutations à venir, dans la richesse des expressions collectives.

Intervenants : Virginie BOURSETTE (Artiste en gravure et photographe), Grégoire COUETTE JOURDAN (Directeur du Théâtre de l’Ours, metteur en scène, scénariste et auteur), Jean-Pierre CHRETIEN-GONI (Metteur en scène, auteur, Docteur en Philosophie, Maître de Conférences au CNAM), Bernadette GROSYEUX (Déléguée Générale à la Mutuelle de la Fonction Publique Action Santé Sociale), Marie-Pierre WARNAULT (Chargée de projets à la direction des publics).

Séance 7 : 9 décembre 2011
Les territoires du « Sentiment océanique »

Le «sentiment océanique» est une forme particulière des «états modifiés de conscience», domaine qui, selon les interprétations, peut recouvrir diverses expériences comme toute notion d’éveil spirituel religieux ou profane, NDE (Near Dead Experience), expérience psychédélique sous drogue hallucinogène, et qui peut même s’étendre, pour certains, jusqu’au «paranormal».

La spécificité de ce sentiment océanique, assimilé depuis Romain Rolland à la religiosité indienne, n’est pas admise comme telle par tous.

Vivre cette expérience, c’est s’éprouver uni avec le grand Tout, comme la vague ou la goutte d’eau dans l’océan, comparaison que l’on trouve fréquemment dans les philosophies de l’éveil spirituel.La forme non pathologique de cette expérience, qui ne dure que « la fulgurance d’un moment », peut-elle ouvrir à une étincelle créative ?
C’est la question.

Intervenants : Régis AIRAULT (psychiatre et praticien hospitalier, chercheur associé CNRS, plasticien), Pascale GAY (ex-sportive de haut niveau), Emile NOËL (enseignant, conteur et auteur), Francis ROUSSEAUX (professeur des Universités, musicien). Ce séminaire a donné lieu à un ouvrage « Les territoires du sentiment océanique » codirigé par Sylvie Dallet & Émile Noël.

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Programmation des séances 2010

Télécharger le programme-EC

Éthiques &Mythes de la Création, séminaire (photo @Dallet)

M-2011

Séance 1 : 10 mars 2010
L’art des origines, du langage des oiseaux à l’improvisation sacrée

Pour apporter un nouveau regard sur les arts et les sciences, comme sur le bien-vivre ensemble, il apparait désormais nécessaire de confronter l’éthique des savoirs avec la genèse de leur formation, dans une relation imaginative qui n’hésite pas à associer la lettre, le son, le chiffre et l’image. Cette éthique de la confrontation des expressions reste le noyau des découvertes humaines, que chaque époque traduit à sa façon, par résurgences contrastées.
Voir le détail de la séance

Introduction au séminaire : Sylvie DALLET.

Intervenants : Dominique BERTRAND (auteur, musicien -flûte & voix, président de l’association des musicothérapeutes), Frédérick MARTIN (auteur-compositeur), Bertrand FERRIER (auteur heroic fantasy et littérature jeunesse, organiste), Alban de la BLANCHARDIERE (danseur, scénographe, théoricien du Soundpainting).

Séance 2: 7 avril 2010
Trésor des contes et stratagèmes du récit mythique

Pour entrer dans cette architecture de la communication, démultipliée voire brouillée par les médias, les récits des origines de l’humanité apportent des éléments de compréhension du monde, car ils combinent à la fois la Genèse (l’origine de toute création) avec des attendus symboliques de la préservation du vivant à travers toutes ses formes. Les contes, dans leur fluidité atemporelle, peuvent servir de lien entre la scansion mythique, qui cristallise un événement terrible et la reprise d’une respiration humaine.

Intervenants : Emile NOËL (auteur, psychanalyste, homme de théâtre, Institut Charles Cros), Pepito MATEO (auteur, conteur), Philippe BRUNET(professeur U. Rouen, metteur en scène Demodocos), Marc ROLLAND (professeur, U. du Littoral- Côte d’Opale)

Lectures : Véronique PITTOLO (auteur, poète), Joël BAQUE (écrivain)

Voir le détail de la séance

Séance 3 : 19 mai 2010
La création filmique comme enjeu éthique

Ce séminaire prospectif, axé sur le cinéma, « source et agent de l’Histoire », est couplé avec le colloque international « Marc Ferro et les Laboratoires Cinéma & Histoire », qui se déroule à l’EHESS (105 boulevard Raspail, 75006 Paris) les 20 et 21 mai 2010. Ce colloque international, co-organisé avec les laboratoires EHESS, Paris I, Paris III, Versailles et le CNRS, premier du genre, doit initier un réseau de recherche international « Cinéma & Histoire » à partir du séminaire EMC du 19 mai. Les principes du réseau international « Cinéma & Histoire » seront préparés lors de la séance du 19 mai et présentés le 21 mai à l’EHESS, en fin de colloque.

Extrait du film sur Marc FERRO ;

Intervenants :
Vincent LOWY (Strasbourg) : Peut t’on parler de controverses corporatistes entres historiens et cinéastes ? 
A partir du cas Marcel Ophüls, Etienne AUGE (FAMU, Prague) : La science-fiction comme objet historique ;
Sébastien LAYERLE (Paris III) : Mai 68, un exercice éthique controversé ;
Martin GOUTTE (Lyon 2) : Ce que le dessin fait au témoignage documentaire ;
Hamid AIDOUNI (Tétouan, Maroc) : Montrer ou évoquer les années de plomb au Maroc ;
Mehmet OZTURK (Marmara,Turquie) : Les « sens éthiques » chez Güney et chez Ceylan : l’exemplarité du paysage ;
Elie YAZBEK (Beyrouth, Liban) : L’imaginaire morcelé du Liban ;
Bertrand FICAMOS (Bordeaux 3) : Conscience et éthique du cinéma Novo ;
Clément PUGET (Paris III) : 1914-1918, du témoignage filmique à l’Histoire filmée

Séance 4 : 2 juin 2010
De la mémoire oubliée à la vie artificielle :Télescopages et Classements

Quelles conséquences éthiques peut-on associer à l’hypothèse de l’hybridation et de la mise en scène renouvellée des origines ? Les ruptures épistémologiques évoquées par Bachelard sont elles amplifiées ou annulées par l’arrivée des Arts-Relais ? Quels liens nouveaux se forment entre classements et éthiques ? Quelle est l’utilité des classements sur la création ? Quels repères subsistent dans les télescopages ? Quelles vies pour les classifications ? En même temps que le discours scientifique, la création artistique suscite des correspondances pratiques ou théoriques qui aboutissent à de nouvelles expériences. Ces créations se déploient aussi bien dans les domaines du vivant, de l’inanimé, que de l’artificiel mais aussi dans leurs croisements et hybridations.

Intervenants :Jean-Claude HEUDIN (professeur, Institut International du Multimédia, Pôle Léonard de Vinci), Georges CHAPOUTHIER (CNRS, MSH Paris nord), Frédéric ROLLAND (CHCSC, U. Versailles), Luc BARROVECCHIO (chercheur, artiste)…

Voir le détail de la séance

Séance 5 : 6 octobre 2010
Les créations de l’âge et du handicap

Le handicap (physique, mental, polysensoriel) est un terrain de recherche récent en France qui s’appuie sur des militants et des chercheurs de toutes origines. Pierre Schaeffer, dans une intuition de 1942, évoque la chance des « Arts infirmes : la radio aveugle et le cinéma muet » pour transformer notre vision du handicap, repensé comme une richesse sociale. C’est au travers de nos handicaps, visibles ou dissimulés, que nous créons et concevons l’altérité, la différence et la diversité du monde. Dans une période de simulacres démultipliés, réfléchir à aux potentialités des handicaps et du grand âge, propose une autre perception de la citoyenneté et de la dynamique sociale.

Intervenants :Gisèle BESSAC (design & innovation sociale, La Maison Ouverte), Patrick TREGUER (musicien, responsable Le lieu multiple, Centre Mendes- France, Poitiers), Françoise HACHE-BISSETTE (U. Paris-Descartes, CHCSC), Philippe CLAUDET (éditeur Les Doigts qui rêvent, chercheur)…

Séance 6 : 17 novembre 2010
Métropolisations et créativités nomades

La ville bouge de façon sauvage dans des complexes pulsions de vie et se régule aussi par des dispositifs législatifs, urbanistiques et numériques. La réflexion sur le « Grand Paris » est un exemple concret de cette mue migratoire et identitaire qui touche les conurbations urbaines. La créativité s’exprime alors aux côtés de la citoyenneté dans des expériences de « recherche-action » qui touchent un paysage urbain désormais bouleversé, où se juxtaposent les flux de travail, l’isolement des personnes et l’ouverture aux malades de l’espace public. Cette séance du séminaire EMC est en partenariat avec l’exposition organisée par l’Ordre des Architectes d’Ile-de-France « Habiter un immeuble en Île de France de 1945 à 2010 » à la Maison de l’Architecture (Couvent des Récollets – Cité Européenne des Récollets, Paris). Le séminaire EMC est associé au débat et à la réception en soirée à la Maison de l’Architecture.
Intervenants :Catherine JACQUOT (Maison de l’Architecture, architecte Conseil, Conseil de l’Ordre Ile-de-France), Jacky DENIEUL (IAAT, Poitiers, Plate forme « Créativités & Territoires »), Diane WATTEAU ( MdC, U. Montpellier, artiste), Raphaëlle BIDAULT WADDINGTON (artiste, entrepreneur), Bruno de la SALLE (auteur, conteur, directeur CLIO, Vendôme)

Séance 7 : 1er décembre 2010
Innovations et créativités dans l’entreprise, modèles et expérimentations

Cette séance de clôture 2010 du séminaire EMC aborde les domaines du travail et de l’entreprise sous ses aspects de créativité, de soin, de régulation collective librement consentie et d’innovation. L’innovation en entreprise mène une vie paradoxale et aléatoire, car le risque, valeur historiquement complexe, reste encore mal exploré dans ses potentialités de lien social et de mise en valeur des ressources humaines.

Intervenants : Albert DAVID (professeur U. Paris-Dauphine,innovation gestion), Mathias BEJEAN (Mines Paristech), Gérard VACHON (coach Talents cachés, Lyon & festival Arts ST-Privat d’Allier), Christian LEMAIGNAN (professeur U. Poitiers, auteur), Anne DREVON ( directrice Agence ADN, Créatifs culturels), Georges DHERS (chercheur INDL/Institut Charles Cros, économie- écologie), André BROUCHET (médiateur – fondateur Eco business Angels et Institut Design Territorial – Nantes)…

CV  : Enseignant à l’IUT de Paris, Yves Chemla  a publié La question de l’Autre dans le roman haïtien contemporain (Ibis rouge, 2003) et a donné, avec Léon-François Hoffmann, une seconde édition  des Oeuvres Complètes de Jacques Roumain (CNRS Édition, ITEM-ENS-CNRS, 2018). Il publie également en Haïti, chez C3 éditions. Ses recherches dans la littérature haïtienne ont permis de mettre en perspective d’autres corpus des littératures d’expression française (Afrique du Nord, Machrek). Il conjugue cette activité ainsi que celle d’enseignant avec celles de critique littéraire et d’animateur de rencontres littéraires. Il est également membre de jury de prix littéraires. 

Il se propose de revenir sur certains moments de l’histoire de la littérature et de la pensée haïtiennes et de montrer comment les textes produits ont été reçus par d’autres littératures .

 Nicolas FAROUX : Les choix éditoriaux de l’Harmattan, Genèse et évolution.

CV : Nicolas Faroux et directeur commecial aux éditions de l’Harmattan

La photo est celle de Jacques Stephen Alexis, auteur haïtien.

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Mercredi 2 octobre : Matrimoine et créations littéraires

Le terme de matrimoine (ce qui vient de la mère) est un mot qui ne vient plus aux lèvres, alors que le XIX° siècle l’employait fréquemment. Pourquoi, en ces temps de « libération des femmes », les mots continuent ils à faire barrage aux  aux particularités de la transmission  féminine ?
 La création d’oeuvres et particulièrement de récits littéraires, a constitué une réponse à ce déni de la transmission féminine. Les autrices sont aujourd’hui majoritaires dans le royaume des lettres. Cependant, l’Histoire  menée par les historiens, néantise le plus souvent cette mémoire féminine créative et par là même, en occulte la part d’énergie.

Les intervenants de cette séance sont :

Philippe Gambette (maître de conférences et chercheur à l’Université de Marne la Vallée),  Édith  Vallée (créatrice d’un parcours ludique corrélé à son ouvrage, le Matrimoine de Paris),  et Aurore Evain  (autrice, metteuse en scène et chercheuse sur l’Histoire matrimoniale du Théâtre)

 Sylvie DALLET : Introduction au sémnaire à partir de quelques Autrices internationales oubliées :  le raisons de l’oubli de Marie Le Franc (Canada), Elisabeth Goudge (Angleterre) et Odette Keun (Pays Bas)

Les autrices célèbres des années 1930 aux années 1950 sont oubliées  du grand public, faute de rééditions et de relectures universitaires.  Or ces romans  novateurs, attentifs aux paysages naturels et de l’âme,  apportent sur nos sociétés contemporaines un regard incomparable.

Aurore EVAIN : Matrimoine et créativités théâtrales

Autrice, metteuse en scène et chercheuse, Aurore Evain est artiste associée du Théâtre des Îlets – CDN de Montluçon et de la Ferme de Bel Ébat – Théâtre de Guyancourt.
Ses recherches et créations sont consacrées à la remise en lumière du matrimoine. Elle co-dirige une Anthologie du Théâtre de femmes de l’Ancien Régime, a publié un essai sur L’Apparition des actrices en Europe et mené une recherche pionnière sur l’histoire du féminin « autrice » (éditions iXe). En novembre 2019, elle mettra en scène La Folle Enchère de Mme Ulrich, première comédie publiée par une autrice et représentée à la Comédie-Française, en 1690.
En savoir plus :  www.auroreevain.com
 
Résumé de l’intervention : Artiste et chercheuse, j’évoquerai les enjeux éthiques et créatifs que constitue aujourd’hui la remise en lumière de notre matrimoine, à travers le cas des premières actrices et autrices du théâtre. Avec ces dernières, résonne un irréductible féminin, “autrice”, auquel on a longtemps fait la guerre, mais qui résiste au fil des siècles, témoignant ainsi de la longue présence des femmes dans la création, et des ressources en légitimité qu’il renferme.
 

Philippe GAMBETTE, « Cité des Dames » ou comment féminiser Wikisource

Maitre de conférences en informatique et chercheur à l’université de Marne la Vallée, Philippe Gambette travaille sur le programme de recherche collectif  et interdisciplinaire  UPEM « Cité des Dames, créatrices dans la cité », inspiré du titre de l’ouvrage de Christine de Pizan (publié en 1405). La programmation informatique  (et mis en place des mots clefs) permet de reconfigurer les informations lacunaires (dont Wikisource)  et, ce faisant, rééquilibrer la connaissance des oeuvres littéraires féminines et leurs influences dans la cité.

https://citedesdames.hypotheses.org

Édith VALLÉE : Mutinerie chez les Muses

Edith Vallée a soutenu une thèse de Psychologie sur les femmes qui ne veulent pas être mères. Pionnière sur le sujet, elle a publié mais aussi accompagné comme psychologue des choix de vie. Parallèlement, elle conduit des recherches en Histoire de l’Art. Ses ouvrages portent sur la non-maternité, l’iconographie de la Vierge au musée du Louvre et le Matrimoine. Militante féministe à HF IdF, elle est à l’initiative des «parcours du Matrimoine » lancés en 2015 lors des journées du Patrimoine, soutenus par la Ville de Paris. www.non-maternite.org et www.matrimoinedeparis.com

Résumé de l’intervention : : le terme de matrimoine permet de nommer l’absence, de travailler sur les représentations et va aux racines du mythe de l’infériorité des femmes. Après avoir  publié le Matrimoine de Paris, un ouvrage sur les femmes autrices qui ont fait Paris, Edith Vallée développe des parcours et un jeu interactif  Matrimoine GO dont la première phase, « Mutinerie chez les Muses », sera expérimenté lors des prochaines Journées du Matrimoine les 21 et 22 septembre 2019.

Ce parcours  historique parisien du Matrimoine permet de faire refleurir l’imaginaire et replanter une forêt de femmes remarquables dans la mémoire collective.

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Mercredi 5 juin : Autour de Sade, politique et philosophie de la dérision

Invitées : Marie-Paule Farina, autrice de l’ouvrage Le rire de Sade (essai pour une sadothérapie joyeuse, collection « Éthiques de la Création », éds Institut Charles Cros/Harmattan, parution avril 2019)

  et  la cinéaste Maria Pinto Martin qui a réalisé deux films sur Sade : Un sauvage honnête homme (portrait de Jean-Jacques  Pauvert, sur sa passion de Sade )/ Moi qui duperais le Bon Dieu…

Introduction Sylvie Dallet : « L’imaginaire du XVIIIe siècle »

Une séance revigorante ! Cette séance du séminaire est la première présentation parisienne du Rire de Sade (essai pour une sadothérapie joyeuse), l’occasion de dialoguer avec deux femmes créatrices, attentives à l’écriture sadienne et sa portée philosophique.

Marie-Paule Farina, philosophe née en Algérie, vit entre la France et la Réunion. Très active sur les réseaux sociaux, elle étudie Sade et Flaubert depuis les années 1980, particulièrement les correspondances. Elle a écrit deux ouvrages Comprendre Sade (2012) et Sade et ses femmes, correspondance et journal (2016). Le Rire de Sade est son troisième ouvrage iconoclaste et attentif aux subtilités de l’histoire de la pensée.

Elle écrit : « Sade offre non seulement “tous les sexes, tous les âges, toutes les passions, toutes les débauches, tous les crimes” mais aussi un panorama complet de tous les types d’argumentation et de tous les rêves des philosophes et pourtant sans que jamais l’on ne perçoive très bien où le glissement a lieu, les rêves se transforment en cauchemars, contraignant n’importe quel rêveur au réveil.

Que penser d’un texte effrayant depuis deux siècles bons et méchants, philosophes et non philosophes, sots et hommes d’esprit et qui se donne comme finalité explicite de convaincre, de rassurer, d’encourager, texte effrayant d’ailleurs tout autant quand il dit poursuivre la finalité inverse ?

Bizarre apologiste, bizarre dénonciateur de systèmes dont nul depuis deux siècles ne se reconnaît l’adepte !

“Prêches pour rire” selon l’expression de Clément Rosset : on ne peut mieux qualifier les dissertations qui prolifèrent dans Justine, Juliette et La philosophie dans le boudoir, mais le rire chez Sade n’empêche pas de penser, bien au contraire, c’est le sérieux et la morgue qui tuent tout, y compris la pensée.

Flaubert aimait Sade et disait que c’est en lisant son oeuvre qu’il avait acquis, jeune, très jeune, le sens du grotesque. C’est à haute voix qu’il lisait Sade avec ses amis. Pourquoi le rire de Flaubert,   n’a-t-il pas du tout été entendu au XXe siècle? Pourquoi le mélange du haut et du bas, de la pornographie et de la philosophie, de la langue des bordels et de celle des salons, pourquoi ce mélange si caractéristique de la tradition burlesque et carnavalesque n’a-t-il pas été vu ? Pourquoi n’a-t-on pas pensé aux scatophages rabelaisiens ? »

Maria Pinto Martin, littéraire et plasticienne  de formation et d’expression est actuellement scénariste et lectrice pour le Pôle Image Haute-Normandie, (CM fiction, documentaire, Images différentes) ainsi que pour d’autres commissions d’aide au cinéma. En production : suivi du développement des projets de films produits par Antoine Martin Production puis à Sancho et Compagnie, tant au niveau de l’écriture, que dans l’accompagnement et le conseil des auteurs, re-writing des dossiers, Script-doctor, depuis 1998.
 Elle est réalisatrice de documentaires  (et docu-fictions) depuis 2008, dont :

  • en 2012 :  Un sauvage honnête homme , est le portrait poétique de Jean-Jacques Pauvert, éditeur des plus grands écrivains, maudits, insoumis, interdits de la littérature française. Saisi dans son nid d’aigle provençal, au milieu d’une nature exubérante, ce vieux sage au rire enfantin, éblouit de son indomptable amour de la liberté et de sa passion jamais éteinte pour le marquis de Sade, qu’il fut le premier à sortir de la clandestinité. Sa complice de toujours Annie Le Brun vient lui rendre visite pour évoquer le sulfureux marquis. 
  • en 2014 : Moi qui duperais le Bon Dieu met en scène la correspondance du prisonnier Sade dans le donjon de Vincennes. C’est lors de cette longue détention qu’il débute sa carrière d’écrivain en rédigeant une importante correspondance, notamment des lettres à sa femme. Le film, loin de toute reconstitution historique, met en scène une lecture des lettres les plus incendiaires du marquis. Une répétitrice « corrige » les essais de quatre comédiens travestis. 

 

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Mercredi 15 mai : Création et patrimoines en banlieue

Séance organisée par Sylvie Dallet (CHCSC/Institut Charles Cros)

 au 24 rue des écoles, Paris (partenariat Harmattan)

De 14 à17 heures.

Prologue du séminaire : Les banlieues sont riches en créativités multiples, mais également en patrimoines, dispersés sur des espaces urbains très différents. L’attraction parisienne et le savoir-faire des grands musées occultent souvent des initiatives collectives originales qui magnifient les ressources patrimoniales des banlieues en les associant avec des initiatives de création. En 2019,  trois expositions majeures – à Gennevilliers, Montreuil sous bois et Saint-Denis – apportent des perspectives nouvelles sur l’apport culturel de ces banlieues.

 Et pour la première fois en France, le séminaire réunit les trois commissaires d’exposition, afin d’écouter leurs choix et confronter leurs expériences…

Invités : Noël Coret (commissaire de l’exposition Trésors de Banlieues, à la Halle des Grésillons- Gennevilliers) Eric Lafon (Musée Histoire Vivante, commissaire de l’exposition  # Ouvrier.e.s, Montreuil) et Diane Watteau (commissaire-avec Hervé Bacquet et Sylvie Gonzalez-, de l’exposition : Enfermement au Musée d’art et d’histoire Paul Éluard de Saint-Denis)

Noël CORET : Trésors de Banlieues

Rassembler et présenter en banlieue des oeuvres méconnues du grand public met à l’oeuvre de multiples compétences d’expertise et de dialogue, en respect des banlieues. Présentée dans la grande Halle des Grésillons à Gennevilliers, l’exposition inédite Trésors de Banlieues réunit quelque 360 œuvres éparpillées dans 41 villes de quelques-uns des plus grands noms de l’histoire de l’art du XIXe et du XXe siècle. Ainsi, des toiles de Caillebotte côtoieront des œuvres de Chagall, de Dagnan-Bouveret ou encore des photographies de Doisneau.
Exposition ouverte du 4 octobre au 30 novembre 2019.

CV : écrivain d’art (dont L’art en effervescence (Salon d’Automne de Paris, un siècle d’art, éditions Casta diva, 2003), commissaire d’exposition international, président honoraire du Salon d’Automne de Paris.

Éric LAFON  Construire le projet du Musée sur des expositions renouvellées

Résumé de l’intervention : notre musée montreuillois défend en banlieue depuis près de 80 ans l’idée d’une histoire vivante au travers de multiples expositions qui revivifient les archives; une histoire en mouvement, sans fin, au sein de laquelle passé, présent et futur dialoguent. Le présent se construisant à partir des « leçons du passé », et se projetant dans un futur comme horizon. Le Musée de l’Histoire vivante, riche en archives originales locales et internationales, réfléchit désormais à son développement, comme musée d’histoire du mouvement ouvrier.

CV : directeur scientifique du Musée de l’Histoire vivante (Montreuil), commissaire de l’exposition #Ouvrier.e.s (23 mars au 29 décembre 2019, Montreui sous Bois)

Diane WATTEAU : Enfermer ou libérer les oeuvres ?

Résumé de l’intervention : Seize artistes contemporains exposent des œuvres inspirées par la notion d’enfermement, qu’il soit physique, psychique, idéologique ou politique. Certaines œuvres ont été créées in situ, d’autres antérieurement, mais toutes entrent en résonance avec le musée Paul Éluard de Saint Denis, son architecture et ses collections. Exposition ouverte du 16 avril au 18 octobre.

CV : agrégée et maître de conférences en arts plastiques à l’École des Arts de la Sorbonne Université Paris1, critique d’art (AICA), artiste, commissaire indépendante, membre du comité de rédaction de Savoirs et Clinique, Revue de Psychanalyse.

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  • Mercredi 3 avril : La créativité pédagogique  et culturelle à l’université. Comment la faire advenir et l’améliorer ?
    • Prologue : La créativité universitaire reste un vaste sujet s’il en est, dans la mesure où l’Alma Mater est un lieu où les savoirs se spécialisent. De ce fait, a créativité relève des enseignants, dans une démarche toute personnelle. Les « grands professeurs » sont, depuis toujours,  ceux qui savent être des pédagogues  autant que des savants. Cependant, quelques formes culturelles peuvent relier modules, cours et autres expressions abstraites que l’université affectionne. Quels sont-ils ? Comment en comprendre la portée et la nécessité ? Cette séance  correspond encore plus que les autres séances du séminaire, à un dialogue avec la salle, un échange d’expériences.    
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    • Invités : Madjid Djenane, recteur de l’université Ferhat Abbas/Sétif 2 (sous réserve), Gérard-François Dumont, géographe, ancien recteur de Nice et directeur de la revue Population & Avenir, Muriel Royis, psychosociologue (CNAM)  et Didier Mulnet (ESPE Clermont-Ferrand) …
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    •  Cette séance du séminaire EMC est partenaire du grand débat de la Culture (https://granddebatculture.fr/ ) lancé par Beaux Arts Magazine et la Fondation du patrimoine ; le débat avec le public présent est une composante du séminaire.
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    • Sylvie DALLET : Mettre à l’oeuvre les différentes formes d’expression de l’étudiant
    • Résumé :À travers l’expérience pluridisciplinaire de l’Institut Charles Cros (Arts, Informatique & Sciences humaines)  et des cours d’esthétique à l’IUT de Marne la Vallée,  se développent des expériences inédites de développement personnel interdisciplinaires.
    • CV : Professeure des universités (Arts), présidentede l’institut Charles Cros, responsable du programme de recherche international Éthiques de la Création
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    • Gérard-François DUMONT : Démographies et formations
    •  Résumé : L’intervention du Recteur Dumont correspond à un échange avec le public et un exposé des pratiques qu’il a pu observer lors de ses différentes mandatures et missions universitaires.
    • CV résumé : Ancien recteur de Nice, chancelier des universités, géographe, démographe et économiste, Gérard François Dumont est président de l’Observatoire de l’Innovation sur les territoires -Territoria.
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    • Madjid DJENANE : Rendre l’université attractive à tous
      Résumé : L’intervention du Recteur Djenane porte sur les initiatives de l’université de Sétif, particulièrement  les actions de concertation et de lien avec la Nature.  Jardins partagés étudiants, mais aussi colloques interdisciplinaires pour mieux respecter les méthodes différentes des spécialités…
    • CV : Économiste de formation, Madjid Djenane est Recteur de l’Université de Sétif depuis 2016, qui regroupe quelque 30 000 étudiants des disciplines scientifiques  dures mais aussi la médecine et l’architecture. Il a organisé avec l’Institut Charles Cros et le CHCSC (Paris Saclay) un colloque international en novembre 2017 : « La créativité des territoires, enjeux des formations durables ». Ce colloque très attentif aux sciences humaines  était co-élaboré avec Sylvie Dallet qui en avait également imaginé l’affiche.
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    • Didier MULNET : Créativité et innovations pédagogiques à l’Université.

      Résumé : Dans le contexte actuel des transitions socio-environnementales (changements climatiques, crise de la biodiversité, mutations ou révolutions professionnelles en lien avec les rapides changements sociétaux, le numérique ou d’autres..) nous ne pouvons plus former ni aux métiers d’avant, ni de la même façon qu’avant. La réflexion proposée portera d’une part sur les propositions d’évolution des formes péda-gogiques en lien ou non avec le numérique, et d’autre part de la place des différentes formes de créativité dans la nécessaire évolution de ces formes pédagogiques. Nous envisagerons de façon critique mais prospective  plusieurs dispositifs à différentes échelles (module EDD, WEBTVODD, MOOCs, Masters, programmes de recherche et projet FECODD).

      CV  : Enseignant-chercheur à l’ ESPE/Université Clermont Auvergne, chargé de mission Direction Départementale à de la conférence des présidents d’Université, Vice-président du RéUniFEDD (Réseau universitaire Formation & Éducation au développement durable), porteur de projets à l’international.

      Muriel ROYIS : De l’expertise à la formation des groupes, parcours sensible

    • Résumé : l’intervention de Muriel Royis est axée sur un parcours d’expérience dans les différents secteurs allant de l’expertise budgétaire et économique à la formation au sein des ministères. Cette formation s’exerce à l’attention des groupes, notamment dans la démarche d’accompagnement des acquis d’expérience.
      CV : Responsable projet et Formatrice au ministère des Finances, j’ai choisi de faire évoluer ma posture professionnelle vers la pratique de l’intervention comme psychosociologue clinicienne du travail, afin de conduire les projets qui me sont confiés de manière à la fois globalisante et proche du vécu du travail réel, dans une démarche compréhensive de sens de la demande et respectueuse des personnes. 
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  • Mercredi 6 mars : De la lettre à l’effigie, transmettre les valeurs démocratiques du XIXe siècle  au regard du monde contemporain
  • Prologue : le XIXe siècle développe au travers des correspondances des élites et de la commande publique un imaginaire de la démocratie qui participe de l’élaboration de l’idée nationale par la culture. Le XXIe siècle, inaugure, au contraire, une amnésie particulière qui disperse sa pensée sur des réseaux sociaux dématérialisés. Comment se fait désormais la transmission des traces du passé ?
  • Invitées Hélène Aury, Jacqueline Lalouette et Françoise Mélonio,
  • Introduction : Sylvie Dallet
  • Hélène AURY : Transmettre l’Histoire au travers des expositions du Musée de l’Histoire vivanteRésumé de l’intervention : Le Musée de l’Histoire vivante est inauguré à Montreuil en 1939 pour les 150 ans de la Révolution française. Constitué à partir des dons des personnes, il est, à la fois, un centre d’archives et un lieu d’expositions temporaires. La mise en scène des expositions, dans une maison du XIXè siècle au milieu d’un parc arboré, fait la part belle aux documents (cartes postales, affiches, outils, objets usuels etc). Attentif à la matérialité des documents présentés, le musée diversifie aussi les approches des publics. L’exposition « 1848 et l’espoir d’une république universelle, démocratique et sociale », conçue pour l’anniversaire de mai 1968, sert de fil conducteur à l’exposé. Hélène Aury est responsable des publics au Musée de l’Histoire vivante à Montreuil (RMN). Son exposé sera complété par Gilbert Schoon, ancien directeur du Musée et membre du Bureau du Musée de l’Histoire Vivante. Jacqueline LALOUETTE, L’histoire enseignée par les statues

    Résumé de l’intervention: Le XIXe siècle naissant entama un processus de glorification des grands hommes par la statuaire publique, qui se poursuivit crescendo au fil  des décennies et qui s’explique par les vertus civiques prêtées à leurs effigies. Ainsi,   la commission centrale du « monument à  élever à Ambroise Paré » (œuvre de  David d’Angers érigée à Laval en 1840) l’exprima clairement:  « La France […] a su de bonne heure que les grands souvenirs engendrent les grandes actions; que les ombres des hommes de génie aiment à révéler leurs secrets aux descendants qui les honorent : aussi les images de nos grands hommes se sont dressées au sein de nos palais et sur nos places publiques : le bronze et le marbre ont raconté partout l’héroïsme, le dévouement, le génie et des fils se sont rencontrés qui étaient dignes des pères ! Et ce généreux enseignement des grandes choses et des grandes pensées, qui atteste l’existence d’un grand peuple, signale et garantit un noble avenir ». Les monuments aux grands hommes étaient conçus comme des témoins de la mémoire nationale. Comme les biographies, les statues enseignaient l’histoire, elles étaient, même, de « l’histoire plastique ». Les figures de ceux et celles (si peu pour elles) que les divers régimes jugèrent opportun d’offrir comme modèles, constituent ainsi un excellent témoignage de l’enseignement que chaque régime voulut inculquer aux citoyens.

    Jacqueline Lalouette est professeur émérite (Université de Lille 3) et membre senior honoraire honoraire de l’Institut universitaire de France. Ses travaux portent sur l’histoire politico-religieuse française (Histoire de la Libre Pensée en France, Paris, 1997; La République anticléricale, Paris, 2002 ; La séparation des Églises et de l’État. Genèse et développement d’une idée, Paris, 2005), sur l’histoire politique (Jean Jaurès.L’assassinat, la gloire et le souvenir, 2014) et l’histoire culturelle (Jours de fête. Jours fériés et fêtes légales dans la France contemporaine, 2010), Un peuple de statues. La célébration sculptée des grands hommes (France. 1801-2017), 2018.

    Françoise MÉLONIO, Pourquoi publier des correspondances ? La transmission par les lettres.

    Résumé de l’intervention : En 1861, Barbey d’Aurevilly se plaignait de la « torture d’eau » que lui infligeait l’inondation de lettres insipides de Tocqueville publiées après sa mort par ses amis. Bien des écrivains du 19ème et du 20ème siècle ont archivé leurs lettres en vue d’une publication posthume par la piété de leurs amis. On se demandera à partir du cas particulier de édition monumentale des Oeuvres de Tocqueville, ce que visent à transmettre les recueils de lettres, aux premiers lecteurs et aux lecteurs d’aujourd’hui: une mémoire familiale, amicale, collective? La trace d’un réseau intellectuel ou politique? Alors que l’échange passe de moins en moins par l’écrit épistolaire, qu’apporte de spécifique la lecture des recueils de correspondance ?

  • Françoise Mélonio est professeure émérite de littérature française à Sorbonne-université, a publié Naissance et affirmation d’une culture nationale-La France de 1815 à 1880 (Points Seuil 2005) et plusieurs études sur Tocqueville et sa réception. Responsable de l’édition des Oeuvres Complètes de Tocqueville, elle vient de remettre aux Éditions Gallimard les trois derniers volumes de correspondance de cette édition monumentale (30 volumes).

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  • Mercredi 6 février 2019 de 14 à 18 heuresLa création contemporaine en Chine: expressions & contraintes”
  • Prologue : le Séminaire EMC inaugure l’année 2019 par une séance consacrée à la Chine, du point de vue des mutations artistiques et de leurs symboliques culturelles. La peinture, la vidéo, mais aussi les routes de la soie,  qui font évoluer une société par la marge, dans une confrontation constante entre l’ancien et le nouveau.
  • Avec les interventions de :
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  • – Baptiste SANCHEZ : Chinoiseries, Tribulations culturelles à PékinÀ l’occasion du voyage co-organisé par Actisce et Art Vision Monde, Baptiste Sanchez a capturé pendant dix ans des rencontres, découvertes et images d’un séjour au-delà d’une simple visite.Diplômé du Conservatoire libre du cinéma français, Baptiste Sanchez partage son temps entre la post-production, différents courts-métrages et projets personnels. Scénariste, réalisateur et monteur, il a embarqué sa caméra à l’autre bout du monde, capturant les explorations, les ambiances, les situations, les errances. Le résultat se veut le témoin de ce voyage à Pékin, au plus proche de ce qu’il y a rencontré. Il présentera une première version de son carnet de voyage documentaire  Chinoiseries, dont une nouvelle version plus riche est encore en production.
  • – Ziqi PENG : Émergence et singularité des femmes vidéastes chinoisesGaleriste, agent d’artistes et commissaire d’exposition, Ziqi Peng écrit une thèse sur l’émergence de la création vidéo féminine en Chine contemporaine (CHCSC, UVSQ). Elle a créé différents concours de peinture entre la Chine et la France, à la recherche des talents chinois contemporains. Elle collabore par ailleurs avec le Festival des Arts ForeZtiers depuis 2015 et a organisé en octobre 2018 à Paris (Daniel Bergez, commissaire d’exposition) une exposition sur « L’art de la petite chaussure dans la Chine ancienne ».Résumé de l’intervention : Depuis le retour de Hongkong, l’organisation des Jeux Olympiques à Pékin et de l’Exposition Universelle à Shanghai, les Chinois croient fermement en une Chine forte, mais dont l’expression n’est pas exempte de contradictions. Après avoir rencontré les artistes contemporains, j’ai remarqué que les artistes femmes en Chine n’ont pas de reconnaissance sociale sauf dans l’art vidéo. Ainsi, le rapport entre la montée en puissance des artistes femmes et l’image symbolique patriarcale d’un pays puissant offre un point de vue nouveau sur la Chine, une sorte « d’exception féminine »  dans la création vidéo.– Wei LIU : Peindre les animaux, comprendre la symbolique animalière en ChinePeintre, Wei Liu est régulièrement exposée dans des galeries parisiennes et a exposé en 2018 au Festival de Création contemporaine des Arts ForeZtiers. Elle écrit également une thèse (CHCSC/UVSQ) sur l’évolution des représentations animalières dans la peinture chinoise.Weixuan LI : La peinture à l’huile et le rôle des étudiants chinois dans les des Beaux-Arts entre la France et la Chine au XXème sièclePeintre, Weixuan Li  vient de finaliser sa thèse (CHCSC/UVSQ) sur l’œuvre picturale de l’artiste Pascal Dagnan Bouveret (1852-1929), dont l’influence académique a structuré en profondeur l’enseignement contemporain de la peinture à l’huile en Chine à travers des artistes notoires, tel Xu Beihong.– Pierre DHOMPS,  Créativité et cultures des anciennes et des nouvelles Routes de la Soie
  • Industriel, entrepreneur et Henri Dhomps est fasciné par la pensée chinoise et son dynamisme. Après 37 années de voyages en Chine, il a écrit, avec Henri Tsiang  l’ouvrage Le Big bang des nouvelles routes de la soie, Préface de Jean-Pierre Raffarin, L’Harmattan 2017.                                                                                                            

AGENDA EMC 2018

La rentrée  d’automne 2018 reprend avec de nouvelles rencontres autour du séminaire Éthiques & Mythes de la Création qui recommence  de 14 à 18 heures, au 24 rue des écoles (partenariat Harmattan) à partir du 10 octobre, puis le 14 novembre et le 5 décembre.

Le 5 décembre, séance consacrée aux contes, dans leurs dialogues avec le monde contemporain : « Ce que le conte a à dire au monde contemporain« .

Le conte est un des récits allégoriques les plus anciens du monde. Porteur de sagesse, sinon de vérité, il a été progressivement assigné à la littérature de jeunesse, à des fins éducatives. Cependant, certains contes portent la trace d’allégories subtiles qui questionnent le monde contemporain. Pour aborder ce sujet, trois intervenantes vont croiser leurs récits, leurs ressentis, leurs audaces. Cette séance du 5 décembre sera continuée le mercredi 6 février 2019.

Avec les interventions de Céline Mounier ( Les interprétations du féminin à travers l’oeuvre de Pierrette Fleutiaux), Tina Ngal (L’aube de la modernité :  les contes initiatiques mbûn), Arta Seiti (Le sifflement du vent et la morsure de la mélancolieet  Véro Béné (la forêt mystérieuse »).

 Avec le concours de Frédéric Rolland et de la Cinémathèque Centrale de l’enseignement Public de Paris 3 pour  un film d’animation : Le renard et le loup de Piotr Nossov, URSS, 1958.

Céline MOUNIER est sociologue (cafés numériques Orange), chercheuse à l’Institut Charles Cros. Passionnée de littérature, elle entretient une longue familiarité avec l’oeuvre de Pierrette Fleutiaux, particulièrement Métamorphoses de la reine  (1984) : « Si, dans les contes de Perrault, la première place revenait aux femmes ? Cendrillon s’appellerait Cendron, il serait un merveilleux jeune homme, et à l’heure fatidique de minuit (ici annoncée par talkie-walkie) il irait offrir sa belle jeunesse… non pas à une quelconque princesse mais à la reine.  La femme de l’Ogre serait végétarienne, et bien affligée de ses sept petites ogrelettes aux quenottes trop avides et de cet époux tourmenté .. »

 Tina NGAL, originaire de la République démocratique du Congo,  est une femme de lettres, chef d’entreprise, conteuse passionnée Tina Ngal appartient à cette nouvelle génération de femmes qui, bien qu’imprégnées de la culture occidentale, milite pour la promotion de la culture africaine et pour l’interculturalité. Elle a publié à l’Harmattan en 2018 : L’aube de la modernité : recueil des contes initiatiques mbûn. Son intervention porte sur ces contes mbûn, à l’origine de la pensée vodoue.

Arta SEITI est une Albanaise qui vit à Paris, d’une famille de traducteurs. Elle a publié l’essai poétique Nimbes aux éditons Fauves en 2018. Chargée d’enseignement à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’université catholique de Lille, elle est experte en géopolitique des Balkans et dirige le Groupe d’Études balkaniques de l’Institut Prospective & Sécurité en Europe (IPSE). Son intervention s’inspire de la matrice folklorique albanaise, revisitée par ses expériences poétiques.

Véro BÉNÉ est graphiste, illustratrice de livres, carnettiste et anime un blog dédié aux paysages de Haute-Loire. Secrétaire générale du Festival Les Arts ForeZtiers, elle a publié un conte « La forêt merveilleuse, ou la quête sans fin »…..

Introduction Sylvie DALLET (Trésor  des contes où les chemins de traverse de Poucette) en accord avec cette belle introduction de Jane Yolen, qui résume élégamment notre propos : 

« De la bouche à l’oreille, les vieux contes sont des passeurs. C’était un art de générations, un art de régénérations qui circulent sans arrêt. Chaque histoire était un héritage culturel, préservant des traditions de façons étranges et parfois originales. Cendrillon, issue de la Chine d’avant l’écriture, charrie les vestiges des pieds contraints, avec son accent sur la chaussure minuscule. La ronce dans la Belle au bois dormant a mis en capsule la langue Druidique des arbres, qui voit la ronce comme un signe érotique ayant de l’importance. Le Folklore reflète la société qui le crée.  » 

Jane Yolen qui écrit ces lignes, est une romancière américaine, présidente de la Science Fiction and Fantasy Writers of America à la fin des années 1980. Elle est affectueusement surnommée par ses lecteurs et lectrices : l’Andersen des Étas-Unis.

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 Le 14 novembre séance consacrée à La création féminine en Chine avec les exposés de Daniel Bergez (Une création collective,  artisanale et domestique :  les « petites chaussures » dans la Chine ancienne), Ziqi Peng (L’émergence des femmes vidéastes chinoises) , Tian Wang (Marceline Loridan  : en Chine avec Joris Ivens).

Un accompagnement filmique est organisé en collaboration avec la Cinémathèque de ‘enseignement (CANOPÉ, merci à Frédéric ROLLAND)


Sylvie DALLET : Parcours artistiques croisés : de Pan Yuliang, première peintre chinoise à l’école des Beaux-Arts de Lyon aux étudiantes en thèse.  

Daniel BERGEZ :  Une création collective, artisanale et domestique :  les « petites chaussures » dans la Chine ancienne

Agrégé et docteur d’État ès Lettres et Sciences Humaines, professeur de Chaire supérieure en khâgne au lycée Henri-IV à Paris. Il est également peintre et critique d’art. Il a, depuis dix ans, orienté ses publications vers les rapports entre création picturale et création littéraire. Deux ouvrages font référence sur les rapports entre littérature et peinture : Littérature et peinture (A. Colin, 2004, nouvelle édition 2011),  Peindre Écrire. Le dialogue des arts ( 2008) et Écrire la nature (de l’Antiquité à nos jours (2015). Directeur de collections universitaires, critique littéraire et critique d’art, il est aussi commissaire d’expositions, artiste-peintre, médaille d’or des Artistes Français et du Mérite et Dévouement Français, exposé régulièrement en France, aux États-Unis, au Japon et en Chine. Daniel BERGEZ a reçu deux prix de l’Institut (Académie des Beaux-Arts) : en 2014 pour son livre sur Gao Xingjian, et en 2018 pour son travail pictural. Il est commissaire d’exposition (avec la productrice Ziqi Peng) de l’exposition  temporaire « Lotus d’or. L »art de la petite chaussure dans la Chine ancienne » à Paris du 3 au 26 octobre 2018.

Résumé de l’intervention : Ces chaussures sont les témoins d’un art artisanal et collectif, qui s’est transmis de génération en génération  sur un millénaire. Elles ont souvent été réalisées par les femmes elles-mêmes en rapport avec la coutume des pieds bandés, qui s’est imposée à presque toute la société chinoise (en dehors des pauvres) jusqu’à son interdiction définitive en 1949. Cette pratique mutilante et souvent très douloureuse présentait, pour la société patriarcale, un intérêt érotique et contraignait les femmes à demeurer dans l’espace domestique.Leur ornementation traduit une recherche de beauté et une exigence artistique qui s’inscrivent dans un contexte idéologique où la beauté semble le corollaire nécessaire d’une violence exercée sur le corps féminin.

Ces chaussures (une quarantaine) n’étaient jamais sorties de Chine, et n’avaient, jusqu’à ce jour, jamais été exposées. Il s’agissait donc d’une première mondiale.

Ziqi PENG  :Émergence et singularité des femmes vidéastes chinoises

Galeriste, agent d’artistes et commissaire d’exposition, Ziqi Peng écrit une thèse sur l’émergence de la création vidéo féminine en Chine contemporaine (CHCSC, UVSQ). Elle a crée différents concours de peinture entre la Chine et la France, à la recherche des talents chinois contemporains. Elle collabore par ailleurs avec le Festival des Arts ForeZtiers depuis 2015 et a organisé en octobre 2018 à Paris (Daniel Bergez, commissaire d’exposition) une exposition sur « L’art de la petite chaussure dans la Chine ancienne ».

Résumé de l’intervention : Depuis le retour de Hongkong, l’organisation des J.O à Pékin et de l’Exposition Universelle à Shanghai, les Chinois croient fermement en une Chine forte, mais dont l’expression n’st pas exempte de contradictions. Après avoir rencontré les artistes contemporains, j’ai remarqué que les artistes femmes en Chine n’ont pas de reconnaissance sociale sauf dans l’art vidéo. J’ai donc décidé de proposer une nouvelle orientation de ma thèse de doctorat, qui devient ainsi « L’exception féminine chinoise dans l’art vidéo ». Ainsi, le rapport entre la montée en puissance des artistes femmes et l’image symbolique patriarcale d’un pays puissant est particulièrement intéressante à étudier. Pour comprendre cette situation,  je présenterai l’historique de l’évolution de la trilogie « artiste femme chinoise » depuis l’art ancien jusqu’à l’art contemporain. 

Tian WANG  Marceline Loridan : en Chine avec Joris Ivens

Traductrice et enseignante de chinois en France, Tian WANG  termine une thèse sur les relations de Joris Ivens avec la Chine  (CHCSC, université de Versailles Saint-Quentin).

Résumé de l’intervention : Marceline Loridan a accompagné le cinéaste Joris Viens au Vietnam, puis en Chine au travers plusieurs films qu’ils ont co-réalisés, dont Comment Yukong déplaça les montagnes. Elle s’est expliqué longuement sur sa participation aux films du couple, axant son expression sur la qualité du son, mais aussi sur le choix des séquences les plus expressives. 

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Le 10 octobre, séminaire de rentrée consacré à La création collective française : festival des Arts Foreztiers, Bandes dessinées,  résidences, expositions… Avec les exposés, les expériences et dialogues  croisés de Sylvie Dallet, Céline Mounier, Jérôme Liniger et Diane Watteau….

Comment se définit l’esprit d’une création collective  et  comment s’exprime la liberté d’expression dès qu’il y a plus de deux auteurs où artistes en présence….

Introduction du séminaire :  Sylvie DALLET :  « Rencontres et oeuvres communes : un enjeu éthique fondateur »

Céline MOUNIER : « Du café numérique aux Arts Foreztiers, comment relier des expériences ? »

Biographie :   Diplômée de Sciences-Po à Paris, puis docteure en sociologie en l’an 2000, avec une thèse intitulée La responsabilité au travail. Depuis 2000, un parcours au sein de l’entreprise France-Télécom devenue Orange, un parcours qui va de l’innovation au marketing en passant par le commerce, mais sans jamais rien perdre de l’exigence de la posture de chercheuse, et en participant à des projets de recherche collaborative, même, surtout, en étant au commerce. Depuis 2011, responsable des cafés numériques d’Orange.  Membre de l’Institut Charles Cros depuis 2018, Céline Mounier est la fois littéraire et sportive, chanteuse et scientifique, menant de fronts plusieurs passions, d’une curiosité en alerte. Community manager du Facebook dédié aux Festival des Arts Foreztiers, elle relie cette expérience  participative d’écriture à une réflexion sur les valeurs collectives institutionnelles et de recherche.

 Jérôme LINIGER : « Artiste et designer ? Communiquer ou transmettre ? Produire ou créer ? »

Résumé de l’intervention :  Souvent vues comme antinomiques, les connexions entre ces actes sont pour nous des questions d’éthique et de diversité de regards. Dans nos pratiques, l’art contemporain et le design se rejoignent sur ce point : ouvrir au dialogue et nourrir le libre arbitre, et par conséquent la liberté d’expression.« C’est bien la raison qui guide chaque geste, chaque mouvement, chaque cadre et chaque trace d’encre. Cet acte [l’acte artistique] interroge sans cesse le geste et la vision. En questionnant le corps, l’acte même de créer et la jouissance de faire, il suscite le doute. Et n’est-ce pas en doutant que l’on peut rester libre?» Extrait du texte de présentation de « Formats » (projet de Liniger, Roques & Jacquette, 2018)

Biographie :  peintre, performer et designer, né en 1970 à Neuchâtel (Suisse), étudie la peinture depuis son plus jeune âge avec sa mère, Pauline Lininger, elle-même peintre et professeur d’art. Après avoir été diplômé de l’Académie Maximilien de Meuron à Neuchâtel,  il étudie la gravure d’art à l’Atelier de Saint-Prex. Il se rend ensuite au Japon pour être formé à l’art de la peinture traditionnelle et de l’encre, le Sumi-Ê. Il intègre alors les Beaux-Arts de Paris, L’école nationale supérieure( diplômé en 1996).

La pratique de LINIGER, en tant que plasticien performer, est d’offrir au spectateur l’opportunité de faire partie du processus créatif. Qu’il peigne sur papier ou toile, sur des plastiques monumentaux ou directement sur les corps, ce dialogue entre l’encre et celui qui regarde est au centre de sa préoccupation ; avec toujours le projet d’explorer le rituel de la création. Cette recherche commence en 1994, avec ses installations expérimentales, durant sa résidence au Winchester College of Art, au Royaume-Unis. Depuis, seul ou en collaboration avec d’autres artistes – chorégraphes, danseurs, artistes visuels, acteurs, poètes – il continue d’expérimenter systématiquement la peinture comme un « rite de passage ».  Il a collaboré notamment avec l’auteur et réalisateur Christophe Averlan, la chorégraphe Sophie Landry, avec l’artiste visuelle New-yorkaise Katy Martin, avec qui il mène depuis 2012 le projet d’art performatif The Meeting Point Project (Paris, NYC, Pékin – Liniger Martin Averlan Jacquette) et avec le danseur et chorégraphe Anthony Roques et Nicolas Jacquette sur le projet d’art Formats depuis 2017. Jérôme LINIGER a été exposé en Suisse, en France, au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Chine. Il est, par ailleurs, directeur associé, fondateur de l’agence de communication visuelle Si – studio-irresistible où il dirige la création sur les projets de communication visuelle. Il signe les peintures monumentales créés en direct pour l’événementiel de prestige, ainsi que les projets de scénographes. En tant que dessinateur de presse, il reçoit en 2015 le « Prix du Club de la Presse » au Salon International du dessin de presse de Saint-Just-le-Martel (France), il a signé durant plus de 15 ans les dessins de presse de la revue de presse du Suisse Magazine et est cofondateur du site d’information sur l’écologie www.leCrapaud.fr. Commissaire de l’événement « La Presse en Liberté » à l’UNESCO – Paris, il est l’initiateur en 2018 avec N. Jacquette, de la première journée de travail à l’UNESCO, les Etats Généraux du Dessin de Presse.

Diane WATTEAU:  » Être fait des images des autres (ou comment partager les risques des images en exposant les autres.) »

Biographie :  agrégée et maître de conférences en arts plastiques à l’École des Arts de la Sorbonne Université Paris1, critique d’art (AICA), artiste, commissaire indépendante, membre du comité de rédaction de Savoirs et Clinique. Ses travaux croisent théorie de l’art, psychanalyse et sciences du vivant, son champ d’investigations artistiques et théoriques repose sur un sujet en transit dans un espace intime et politique. Contributions dans des ouvrages scientifiques, des revues et des colloques. Participation au Prix AICA France de la critique d’art, Palais Tokyo (2017) et aux monographies de D. de Beir (2016), de C. Lévêque, Musée du Louvre (2014). Co-commissariats et direction des catalogues d’expositions Enfermement, Musée Saint Denis (2019), Prendre soin ? Hôpital Tonnerre (2017), Cadavre exquis, Musée Granet, Marseille Provence/Binsztok (2012) ; Contre nature, Binsztok (2012) ; Vivre l’intime dans l’art contemporain, Thalia (2010). Publication de Conversation avec Watteau, L’Harmattan (2001). Responsable Numéro 6, Revue Plastik, « Les tropismes du care dans l’art contemporain ». Dernière exposition à Tonnerre (Psychic-Lou,2018). Préparation d’un film-essai Lou, la Vénus à la cravache. http://www.institut-acte.cnrs.fr/fictions-interactions/author/dianewatteau/


Peinture d’Anna Zemankova , artiste tchèque (1908-1986)

Le 6 juin 2018, le séminaire Éthiques & Mythes de la Création se consacre à un thème exceptionnel  : L’IMAGINAIRE des FLEURS

Le Petit Prince  avait déjà résumé cette problématique au travers le récit de sa rose…

 Après l’introduction par Sylvie Dallet, cette séance sera animée au travers de quatre exposés et une performance  :

L’historienne, conférencière et autrice Valérie CHANSIGAUD, intervient sur le thème :

« Les fleurs, entre visibilité et invisibilité »…
Valérie Chansigaud, historienne des sciences et de l’environnement (http://www.valerie-chansigaud.fr,  travaille sur les relations entre les Français et la Nature, particulièrement les liens culturels qui nous unissent ou nous désunissent au double aspect (végétal et animal) de cette nature. Le livre de référence de cet exposé est son bel ouvrage Histoire des fleurs (2014, éditions Delachaux et Nietslé), riche en questionnements : Depuis quand date notre passion pour les fleurs ?
Que nous racontent les fleurs dans l’art ? Fleurs des riches ou fleurs des pauvres ? Les fleurs rendent-elles heureux ? La plus belle fleur n’est elle pas artificielle ?… 

Le séminaire accueille également Frédéric ROLLAND sur le thème :

« Imaginaires botaniques des collections de la Cinémathèque centrale« .

Frédéric ROLLAND,  docteur en cinéma de l’Université de Versailles ST Quentin (Paris Saclay, 2012), cinéaste et pilote d’avion, un des principaux collectionneur de films argentiques en France (Atelier du 7ème Art, Dornecy, Yonne, 6700 titres) et responsable de la Cinémathèque centrale (université de Paris III/Canopé, 2600 titres) Site de référence : https://www.cinematographe.org/

Monika SIEJKA sur le thème : « L’imaginaire végétal dans Star Wars »

Monika SIEJKA est diplômée de Science Po Paris et titulaire d’un doctorat de l’Université Paris-Saclay en Sciences de l’information et de la communication. Après avoir travaillé dans le cinéma, elle a cofondé l’Institut de l’Internet et du Multimédia (IIM Paris La Défense). Elle est spécialiste de la figure du héros dans les séries et ses applications dans les domaines du management et de la communication digitale et vient de publier l’ouvrage Star Wars, un mythe universel, aux éditions Scienceebook..

Résumé : Le végétal est peu présent dans la saga où dominent les déserts de sable, de pierres ou de glace. En revanche, chacune de ses apparitions ou presque obéit à un code narratif très précis.

Morgan DHORNE et Eva CHICOUTEL (parfumerie CHIDHO, https://www.chidho.com/)  sur le thème : Senteurs florales en parfumerie

Paradis à la rose (Sylvie Dallet)

En 2014,  Morgan DHORNE et Eva CHICOUTEL  créent la parfumerie artisanale et naturelle CHIDHO au  Puy en Velay. Passionnés des matières premières authentiques, il retracent l’évolution de la parfumerie en matière de senteurs florales. La rose, l’oeillet, la lavande, comme toutes le fleurs, sont des senteurs complexes qui peuvent être stylisées. Par ailleurs, les fleurs sont chères. En 1929, deux jours après la crise,  Patou lançait Joy comme « le parfum le plus cher au monde » qui alliait la rose au jasmin.. La situation économique fait évoluer vers les parfums de synthèse comme la violette, mais la fleur naturelle y est encore associée pour argument marketing.  La matière première florale participe du leurre olfactif afin d’étendre la palette du parfumeur.

Christelle WESTPHAL (sous réserve) : Expérience performance  de coiffe végétale

Christelle WESTPHAL mène depuis 2010 une patiente expérience de portraits végétalisme. Elle rassemble et confronte plus de 300 portraits coiffés  qu’elle représente internationalement. Pour ce séminaire elle propose une performance écologique  et artistique inédite. https://www.christellewestphal.eu/

Séance  à l’Espace Harmattan, au 24 rue des Écoles, 75005 Paris de 14 à 18 heures.
Pour toute question contact  et réservation : sylvie.dallet@uvsq.fr

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 Le 2 mai à l’Espace Harmattan, 24 rue des écoles, 75006 Paris (métro ST Michel) de 14 à 18 heures, le séminaire EMC  prend le titre  (courageux !)  de

 « Tout territoire peut être créatif » à partir d’exemples français diversifiés.

Cette séance du séminaire analyse les expressions territoriales de la créativité, sur des chemins de traverse où les initiatives singulières  et éthiques peuvent faire école.

Les invités de cette séance sont  :

Gérard-François DUMONT :  Pas de fatalité pour les territoires !                                                                                              

CV :  Le Recteur Gérard-François Dumont est Professeur de géographie à l’Université de Paris-Sorbonne. Auparavant Membre de section du Conseil économique et social, expert auprès du Comité économique et social européen et du Conseil de l’Europe, administrateur de la Société de Géographie, conférencier international, il dirige la revue Population & Avenir, la revue des populations et des territoires (http://www.population-demographie.org/revue03.htm). Il compte plus de 600 publications portant sur toutes le régions du monde. Depuis 2017, président du Conseil Scientifique de l’Observatoire de l’Innovation Territoria. Derniers articles parus : « « Department delenda est” ! Qu’en dit la géographie historique ?”, Revue d’économie régionale et urbaine, Big Bang territorial 2, Paris, 28 mars 2018
et « Face à une révolution inédite, quelles identités, quelle gouvernance pour les territoires ? », Parole publique, n° 19, mars 2018

Résumé : L’analyse des expériences territoriales conduit à réfléchir aux principes qui doivent régir la créativité territoriale et donc influencer les réglementations facilitant de bonnes gouvernances territoriales au service d’un développement territorial durable. Dans ce dessein, nous examinerons le cas d’une petite ville, d’un gros bourg et d’un village qui ont réussi leur développement territorial durable grâce à de la créativité, parfois en faisant renaître des ressources agricoles dont la production était en train de disparaître.

                                                                                                                                                                                                                                                                           Laurent GONTIER :  Le territoire comme support pédagogique, l’exemple d’Ouessant.

CV : historien médiéviste de formation,  graphiste, créateur de récits et scénariste d’espaces, Laurent Gontier expérimente  à différentes mesures les ressources du paysage.  Site de référence laurentgontier.com/

Résumé : Au large du Finistère, l’île d’Ouessant est un monde à part. Ce territoire jadis abondamment mis en valeur et cultivé subit aujourd’hui la situation engendrée par l’extrême fragmentation de son cadastre.  Avec la disparition progressive des anciens qui ont connu l’agriculture insulaire et détiennent le « mode d’emploi » de l’île, c’est tout une somme de connaissances qui est menacée. J’ai créé un projet pédagogique en 2014 pour collecter et tenter d’assurer la transmission de cette mémoire. Il est né d’échanges avec les Ouessantins et de l’envie de porter avec eux un regard distancié et humain sur la question sensible et parfois conflictuelle du cadastre.

Sylvie GUILLET & William MAUFROY  : Récit de création d’une école de Service Public territorial pour les cadres des Collectivités territoriales (de 1999 à 2018)

Résumé : Introduction à deux voix (Sylvie Guillet sur des éléments de contexte institutionnel propre et William  Mauffroy sur les singularités du Dunkerquois) et trois mouvements :

— De 1999 à 2001 : une naissance au « forceps »

— De 2002 à 2008 :le rôle d’ange gardien du territoire pour soutenir un développement fragile

–De 2009 à 2018 : de la refondation d’école à l’institut spécialisé (Dunkerque dans l’aménagement et le développement durable )

CV : Sylvie GUILLET, cadre territorial de la fonction publique, a dirigé, de 1999 à 2018, l’INSET de Dunkerque dans le contexte difficile du regroupement des services de la fonction publique territoriale dans l’ancienne Halle aux Sucres rénovée. Elle préside depuis sa création en 2015,  le Comité d’éthique de la ville de Dunkerque.

William MAUFROY est Conservateur en chef du Patrimoine, Directeur des Archives de Dunkerque / Centre de la mémoire urbaine d’agglomération de la Communauté urbaine de Dunkerque. En charge du projet de Centre de la mémoire urbaine d’agglomération de la Communauté urbaine de Dunkerque depuis 2005, il a dirigé la conception des espaces et missions des archives dans le contexte du projet de la Halle aux sucres de Dunkerque, qui y réunit depuis 2014 l’INSET, l’Agence d’urbanisme et le Learning center Ville Durable dans un même ancien entrepôt portuaire. Familier des circuits de la création artistique, William Maufroy est en outre administrateur d’un bureau de production chorégraphique international (Latitudes contemporaines). Dernière publication : Dunkerque. L’armateur et l’architecte. La reconquête des espaces portuaires. Collection « Images du patrimoine », Lieux-dits éditions, 2013

Ce séminaire se situe dans l’axe de l’Institut Charles Cros, « Créativités & Territoires » (cf compte rendu de la séance de la Halle aux Sucres,  de septembre 2014, consultable sur le site de l’Institut Charles Cros, http://institutlu.cluster010.ovh.net/?page_id=93) , et s’associe, par son Conseil Scientifique, aux expériences de l’Observatoire  de l’Innovation publique -Territoria.http://www.territoria.asso.fr/

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Le 4 avril (de 14 à 18 heures) le Séminaire EMC explore les « Écritures secrètes et lectures littéraires du chamanisme », autour des exposés de :

 Sylvie DALLET : introduction du séminaire 2018 et communication « Résurgences littéraires et mutations  du chamanisme »

Lorenzo SOCCAVO : « À la recherche du temps perdu, pour une lecture chamanique de Marcel Proust »

Résumé : Une lecture attentive de l’œuvre de Marcel Proust permet d’étayer le postulat suivant de W. G. Sebald : « Il n’y a pas lieu d’opposer ce qu’un cerveau a inventé à ce qui a réellement existé. Car le monde dont nous expérimentons quotidiennement la réalité n’est pas lui-même autre chose que le recouvrement du monde naturel par celui que le cerveau humain a produit… » (Lynne Sharon Schwartz, Conversations avec W. G. Sebald, rapporté par Jacques Rancière dans les bords de la fiction). Notre lecture chamanistique de Proust nous permettra d’approcher les passages entre les mondes des textes de fiction, et, le monde-monde naturel.

CV : Membre de l’Institut Charles Cros, Lorenzo Soccavo est chercheur en prospective du livre et de la lecture à Paris. Membre de la Société internationale de mythanalyse et collaborateur scientifique de la Revue internationale en sciences humaines et sociales M@gm@, il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Gutenberg 2.0, le futur du livre (2007). Ses travaux s’orientent actuellement vers la recherche des conditions nécessaires au déclenchement d’un processus d’autonomisation des lectrices et des lecteurs de fictions littéraires.

Olga KATAEVA : « La série des dessins de Serguei Eisenstein L’âme sortant du corps (1939) ».

Résumé : À travers l’analyse de la série des dessins d’Eisenstein intitulée L’âme sortant du corps (1939) nous aborderons la question du processus de la création comme acte extatique, proche à une transe chamanique. Le corps humain y est conçu comme passeur du rythme expressif, ce rythme étant l’essence d’une image intermédiale, c’est-à-dire audiovisuelle, fondée sur un nœud des relations et de leurs entrecroisements. Selon Eisenstein,

« L’art est une régression artificielle dans le domaine du psychique vers les formes plus précoces de la pensée, c’est-à-dire, un phénomène identique à toute forme de drogue, d’alcool, de chamanisme, de religion etc. La dialectique de l’art est construite à la base d’une curieuse ‘unité binaire’. L’impact de l’œuvre d’art est basé sur un processus double : une ascension rapide progressive sur la ligne des niveaux supérieurs de la conscience et en même temps la pénétration dans les strates de la pensée sensitive la plus profonde à travers la structure de la forme. Une distinction polaire de ces deux lignes crée cette tension extraordinaire de l’unité de la forme et du contenu qui distingue de vraies œuvres.[1] »

Ainsi, cette série des dessins exprime l’idée de réconciliation du conflit des tendances rationnelles et irrationnelles de la créativité. Cette image de libération de la conscience et du dépassement des limites corporelles incarne une nouvelle méthode créatrice fondée sur le montage et la synesthésie.

CV : Olga Kataeva est peintre et docteure en cinéma et études audiovisuelles. Née à Leningrad (Saint-Pétersbourg). Peintre, graphiste, professeur d’art elle est membre de l’Association des artistes, peintres, sculpteurs, architectes, graveurs, dessinateurs de la Fondation Taylor (Paris), de l’Association des Critiques d’Art (l’AIS), elle a tenu quatre expositions personnelles et a participé à plus de 40 expositions régionales et internationales de la peinture et des arts graphiques. http://kataeva-artist.e-monsite.com/ Enseignante du croquis à l’École Nationale d’Architecture de Paris la Villette (le DPEA – architecture navale). Sa thèse (direction Antonio Somaini, LIRA Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle) porte sur « Le statut de dessin dans l’œuvre de Sergueï Eisenstein : mise-en-scène, montage, intermédialité ».

Yohann DUMEL-VAILLOT : « La forêt, clef secrète du Pantagruel  de Rabelais ? » 

Résumé : Au milieu du Pantagruel (chap. XV, édition Pléiade), Panurge adresse au géant un étrange récit impliquant, dans une forêt, un lion, un renard et une « vieille sempiterneuse ». L’action se déroule « au temps que les bestes parloyent », autrement dit en ce temps mythique et édénique où l’homme comprenait le langage des animaux. La fable met également en scène les outils, les gestes et les métiers forestiers. Nous montrerons que cet épisode pourrait bien jouer un rôle clé au sein des « mythologies galliques » de Rabelais, en abordant les enjeux sous-jacents à cette initiation forestière… Dans quelle mesure cette fable permet-elle d’interroger les savoirs d’un Rabelais « chamane » ?

C.V.: Yoann Dumel-Vaillot, diplômé des Beaux-Arts de St-Étienne et de la Faculté de lettres de l’Université Paris 7, est actuellement doctorant en Philosophie de la Renaissance (co-direction Lyon III / Paris-Sorbonne). Sa thèse, articulant approches herméneutique et mythocritique, porte sur les processus d’analogie dans les romans de Rabelais.

 

[1] Izbrannye proizvedeniia v shesti tomakh, t. 2, Moskva: Iskusstvo, 1964, p. 120 – 121.

Agenda EMC 2017 :

Le samedi 25 novembre au Puy en Velay, Médiathèque du réseau Canopé (CDDP, 8 rue Jean Baptiste Fabre)  de 14 heures 30 à 19 heures,

« Rencontre autour de l’oeuvre de Guy Debord (la société de spectacle, le livre-le film, 1967-2017).

Le penseur, écrivain et cinéaste Guy Debord a composé une oeuvre évolutive autour de la notion de « Société de spectacle », du titre de son livre publié en  1967 et son film réalisé en 1973 . Deux associations régionales, La lorgnette et Présence philosophique du Puy, ont convié Sylvie Dallet, dans le cadre de son séminaire « Éthiques et mythes de la Création » à participer d’une Table

Ronde à la Médiathèque du Réseau Canopé, 8 rue Jean-Baptiste Favre au Puy-en-Velay.

La « société du spectacle » de Guy Debord nourrit régulièrement les réflexions menées sur la société de l’information, dont elle est la face sombre. Guy Debord, décédé à Bellevue la Montagne, proche le Puy, a initié cette démarche critique voici 50 ans et cette Rencontre correspond à un hommage pluriel à cette pensée singulière. Marquer le cinquantième anniversaire de sa parution au Puy allait de soi, puisque Guy Debord a vécu la dernière partie de sa vie en Haute-Loire.

Pour mémoire, Guy Debord est une des grandes figures artistiques, intellectuelles et politiques de la deuxième moitié du vingtième siècle. Il est l’un des fondateurs de l’Internationale lettriste, puis de l’Internationale situationniste. En novembre 1967, il publie La société du spectacle, son ouvrage majeur qui marquera les mouvements sociaux de cette époque très profondément. D’une écriture incisive et lucide, ce livre prémonitoire, dont on dit qu’il est l’une des sources de Mai 68 ou, en tout cas, l’une des grandes forces en présence, semble être de plus en plus actuel. En 1973, Debord réalise un film sous le même titre avec le texte du livre. Puis en 1975 il réalise Réfutation de tous les jugements, tant élogieux qu’hostiles, qui ont été jusqu’ici portés sur le film « La Société du spectacle ». Enfin en 1988, il publie Commentaires sur la société du spectacle, qui reprend les analyses prémonitoires, développées quelque vingt années plus tôt…

Trois intervenants vont lancer le débat  (La Société du spectacle,  le LIVRE & le FILM) sur les thèmes :
Sylvie DALLET, « Une perspective Débordée »

Jean-Marc GHITTI, « le spectacle, une pense de la séparation« 

Michèle BLUMENTHAL , « Le regard abusé« .

Parmi les intervenants de cette Table Ronde :

 Jean Marc GHITTI est agrégé de philosophie, président de Présence philosophique au Puy, auteur (essais, romans, contes) et conférencier. Parmi ses ouvrages : La parole et le lieu, topique de l’inspiration, essai, Paris, éditions de Minuit, 1998
– La séparation des familles, essai, Paris, éditions du Cerf, 2003, 
 Pour une éthique parentale, essai, Paris, éditions du Cerf, 2005
– Pour une réforme de la justice familiale, essai, Paris, éditions du Cerf, 2010 
– Présence au Puy de Simone Weil, une inspiration dans la ville, PPP, 2009. L’homme lyrique, essai, Encre marine, 2017.

Michèle BLUMENTHAL est journaliste, réalisatrice de documentaires et reportages. Elle coordonne le site d’information lalorgnette.info

Sylvie DALLET : professeur des universités (Arts), historienne et philosophe, directrice de recheche au CHCSC (UVSQParis Saclay), présidente de l’Institut Charles Cros.

Partenaires : Présence philosophique du Puy, Institut Charles Cros, CHCSC (UVSQ), La Lorgnette, Réseau Canopé (CDDP Haute-Loire)

Cette Table ronde précède le visionnage du film de Guy Debord et le débat avec le public. Entrée libre dans la mesure des places disponibles.

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Le mercredi 4 octobre,  à l’Espace Harmattan,  24 rue des écoles, 75006, Paris (métro ST Michel) de 14 heures à 17 heures, entrée libre dans la limite des places disponibles.

Séance de rentrée du séminaire Éthiques & Mythes de la création sur le thème :

« La création artistique comme acte magique »

Ce thème rassemble les essais, les expériences et les témoignages de deux plasticiennes :

Olga KATAEVA, peintre et doctorante cinéma à l’université de Paris 3 Sorbonne

Titre de l’intervention : « L’art comme création magique et extatique dans l’œuvre de Sergueï M. Eisenstein ».

Myriam MIHINDOU, photographe et plasticienne.

Titre de l’intervention : « Géographies du rêve »

Olga KATAEVA est née à Leningrad (Saint-Pétersbourg). Artiste peintre, graphiste, professeur d’art elle est membre de l’Association des artistes, peintres, sculpteurs, architectes, graveurs, dessinateurs de la Fondation Taylor (Paris), de l’Association des Critiques d’Art (l’AIS), elle a tenu quatre expositions personnelles et a participé à plus de 40 expositions régionales et internationales de la peinture et des arts graphiques. kataeva-artist.e-monsite.com/ Enseignante du dessin et du croquis à l’École Nationale d’Architecture de Paris la Villette (le DPEA – architecture navale) elle est également Chargée de cours au sein de la Sorbonne Nouvelle – Paris 3. Sa thèse (direction Antonio Somaini, LIRA (École doctorale Arts & Médias, Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle) porte sur « Le statut de dessin dans l’œuvre de Sergueï Eisenstein : mise-en-scène, montage, intermédialité » et sera soutenue le 30 novembre à la Sorbonne.

Résumé de l’intervention : Un axe essentiel de la réflexion sur la méthode créatrice du cinéma de Sergueï Eisenstein porte sur la régression vers la pensée prélogique et sensitive des peuples dits « primitifs ». Inspiré par les idées des anthropologues Lucien Lévy-Bruhl et James George Frazer, il s’intéresse au syncrétisme des pratiques magiques suite à la découverte de la culture mexicaine dans les années 1930s, ce qui lui permet d’aborder le rapport de l’essence du processus de la création artistique aux rites et aux phénomènes médiumniques. De point de vue d’Eisenstein, l’artiste doit accéder à l’état extatique pour pouvoir extérioriser le rythme de l’image globale [obraz], née dans son esprit, en la transformant par la suite en une œuvre d’art.

La réflexion sur cette idée de transformation et du retour aux sources a été approfondie à travers l’étude de la culture chinoise, notamment les éléments de la philosophie taoïste. Eisenstein relève que l’acte de séparation présent dans le principe du Yin et du Yang constitue la ligne directrice de toutes ses recherches des moyens expressifs du septième art. Selon lui, le phénomène du cinéma représente par excellence la réalisation du principe du Yin et du Yang, accomplissant, en une union organique, l’alliance des principes essentiels des autres arts : la cohérence de tous les détails basée sur un conflit dynamique et dialectique.

Myriam MIHINDOU

Biographie : photographe, vidéaste, peintre et sculptrice née à Libreville (Gabon), l’artiste nomade Myriam MIHINDOU, diplômée de l’école des Beaux-Arts de Bordeaux en Études Plastiques (DNEP) est représentée à Paris par la Galerie Maïa Muller et, à aux Pays-Bas, par la Galerie Sanaa. Après des séjours au Gabon, sur l’Ile de la Réunion, en Égypte et au Maroc, elle vit depuis sept ans à Paris et travaille internationalement. Elle fonde son expérimentation artistique métisse sur la notion de limite. Nomade, elle s’approprie les espaces, attentive à révéler leurs états de passage initiatiques et cathartiques.

Résumé de l’intervention : La question du corps la renvoie à la mémoire, à l’identité sexuée et au territoire. Elle met en scène le caractère « trans-émotionnel » des oeuvres au travers des médias composites, pensés comme des « peaux » multiples : photographies, peintures, savons….Contact artiste : gabiane05@yahoo.fr


Le mercredi 24 MAI 2017, séance  exceptionnelle sur  le thème Éthiques et Mythes de la séduction…

Lieu Espace conférences Harmattan (24 rue des Écoles, Paris, métro Maubert-Mutualité ou St Michel) de 14 à 18 heures.

Avec la participation de Corinne FRANCOIS-DENÈVE ( maitresse de conférences Littérature, CHCSC, UVSQ Paris-Saclay), Catherine PIFFARETTI  (comédienne et formatrice, AAFA, Commission Tunnel de la Comédienne de 50 ans), Marie LOISON-LERUSTE (maitresse de conférences Sociologie, Université de Paris 13), Benedetto REPETTO (doctorant italien à l’université de Versailles ST-Quentin)  et Maya-Inès TOUAM (photographe franco algérienne, doctorante Sorbonne nouvelle).

Interventions :

Sylvie DALLET, Introduction :   « Plaire et se plaire, des expériences multiples »

Marie LOISON-LERUSTE «  (Re) créer du lien social : les ateliers artistiques et esthétiques proposés aux femmes sans domicile dans une structure d’hébergement. »

La philosophie d’accompagnement social des femmes sans domicile travaille l’approche de la métamorphose de la personne par les arts : en utilisant la poésie, l’écriture, les arts plastiques, la photographie mais aussi des activités telles que le yoga, le pilate ou des ateliers bien-être (maquillage, esthétique), les salariés et les bénévoles proposent aux femmes une médiation dans leur travail de reconstruction et d’accompagnement social. Ces ateliers permettent notamment de libérer une parole sur des parcours de vie difficile, même si ils reproduisent parfois également les stéréotypes de genre. Ils interrogent également les moyens publics  et l’imaginaire de l’accompagnement participatif dans les dispositifs de lutte contre les exclusions.

CV : Marie Loison-Leruste, docteure en sociologie (EHESS), est maîtresse de conférences à l’Université Paris 13, Sorbonne Paris Cité. Chercheuse au Centre de recherche sur l’action locale et associée à l’Équipe de recherche sur les inégalités sociales (ERIS – Centre Maurice Halbwachs), elle a publié un ouvrage « Habiter à côté des SDF, Représentations et attitudes face à la pauvreté»   (Harmattan 2014) qui présente les résultats d’une enquête ethnographique menée auprès des « voisins » des sans-domicile  pour mieux comprendre les phénomènes de rejet (NIMBY), d’indifférence ou de compassion dans l’espace public. Ses autres publications traitent principalement de la question des trajectoires sociales et résidentielles des personnes sans domicile et de la manière dont elles sont perçue dans l’espace public et accompagnées dans les institutions d’aide sociale.

Catherine PIFFARETTI « L’invisibilité de la femme de 50 ans dans les fictions contemporaines françaises »

Résumé de l’intervention : Aujourd’hui, en France, une femme majeure sur deux a plus de 50 ans. Mais cette majorité effective de la société est traitée comme une minorité invisible dans les fictions…

Pourtant, il existe un lien entre les récits cinématographiques et télévisuels et les représentations sociales. Car, au delà d’être des objets artistiques, les fictions, dans ce qu’elles véhiculent et transmettent, sont vectrices de normes et de valeurs. Elles participent, de ce fait, à la construction d’un inconscient collectif propre à chaque société. Si la femme de 50 ans n’est pas représentée, elle n’existe pas ! Les fictions ont donc un grand rôle à jouer.

CV : Formée à la scène par Françoise Kanel et Tony Jacquot de la Comédie Française), Catherine Piffaretti interprète une grande variétés d’auteurs, sur des registres allant du classique au contemporain, du comique à la tragédie, travaillant avec des metteurs en scène aux différents univers.

Directrice artistique associée de la compagnie DemainOnDéménage, et artiste engagée dans les recherches de la compagnie Les Tournesols, elle axe son travail, depuis quelques années, sur le théâtre contemporain.  Parallèlement, elle prête régulièrement  sa voix à des publicités, des documentaires et des émissions de radio.

Catherine Piffaretti (photo Faezeh Firoozi)

Par ailleurs, formatrice en art dramatique pour les entreprises, elle permet aux femmes et aux hommes de l’entreprise d’expérimenter en scène les outils du théâtre afin appréhender d’autres manières d’être en groupe et développer leur savoir-être.

Engagée, dès sa création, dans la première association nationale de la corporation des comédiens “Actrices et Acteurs de France Associés” (AAFA), elle travaille particulièrement au sein de la commission “Tunnel de la Comédienne de 50 ans” à faire bouger les curseurs des représentations des femmes de plus de 50 ans dans les fictions, à mettre en lumière les stéréotypes sexistes liés à l’âge qui sont reproduits de manière inconsciente, à rendre visible ce qui est invisible.

Corinne François-Deneve (photo Faezeh Firoozi)

 Corinne FRANCOIS DENEVE : « The English rose (will fade away) : Vivien Leigh. La crise et une crise dans la vie d’une actrice »

Résumé : Connue principalement pour avoir incarné, en 1939, la Scarlett O’Hara de Gone with the Wind (Autant en emporte le vent), damant le pion à toutes les stars hollywoodiennes, Vivien Leigh avait eu une carrière – anglaise – avant ce coup d’éclat. Elle était ainsi devenue une star du jour au lendemain, à 22 ans, avec la pièce The Mask of Virtue. A l’époque, elle était d’ailleurs déjà mariée et mère d’une petite fille. Oscarisée à 26 ans, bientôt épouse de Laurence Olivier, Leigh, à moins de trente ans, semblait donc être parvenue au faîte de la gloire.

En 1848, Søren Kierkegaard avait fait paraître un petit texte,  La Crise et une crise dans la vie d’une actrice. À travers cet opuscule est ainsi évoquée la vieillesse, ou l’obsolescence de l’actrice, surtout quand elle s’est fait connaître – ce qui est forcément le cas, souvent – par des rôles de jeunes premières. De ce drame de l’actrice – vieillir – drame «moderne », si l’on considère que des emplois de jeunes premières ont longtemps pu être tenus par des actrices qui n’avaient plus, sur le papier, « l’âge » du rôle, le cinéma a souvent fait son miel, opposant jeunes et vieilles actrices. 

Nous voudrions ici nous intéresser à la carrière de Vivien Leigh, immortalisée, pour son malheur peut-être, dans un rôle de femme fatale fougueuse, forcément jeune, qui incarnait alors « l’avenir » du Sud des Etats-Unis, et réfléchir sur sa « fin de carrière » – si cette expression a un sens – Leigh est, en outre, morte à seulement 53 ans. De ce douloureux vieillissement d’une star adulée, le cinéma semble avoir voulu garder une trace – même dans les films les plus récents. Dans My Week with Marilyn (2014), par exemple, Vivien Leigh, incarnée elle-même par l’ex-« jeune star » Julia Ormond, en est réduite à regarder avec jalousie la belle Marilyn, jouée par la « jeune star » (pour l’instant) Michelle Williams.

CV  Maîtresse de conférences à l’UVSQ, Corinne François-Denève dirige la mention du master «Culture et communication » et le parcours « Administration culturelle publique et privée ». Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure et agrégée de lettres, elle est spécialiste des littératures européennes de la fin du XIXe siècle. Elle a récemment fait paraître, à l’Avant-Scène théâtre et aux Classiques Garnier, des traductions inédites de pièces de théâtres suédoises, exhumant ainsi les noms d’Anne Charlotte Leffler, Victoria Benedictsson ou Alfhild Agrell, autrices aussi connues qu’Auguste Strindberg en leur temps. Également critique de théâtre et de littérature (En attendant Nadeau et Un fauteuil pour l’orchestre), elle est présidente de la Cie de théâtre la Compagnie Benoit Lepecq. Elle est aussi dramaturge et metteuse en scène.

Benedetto REPETTO : « Séduire dans la gueule du loup« 

Résumé : À travers « La gueule du Loup » (La Bocca del Lupo), un film documentaire de Pietro Marcello, La ville de Gênes se dévoile au travers une histoire d’amour rare, entre la prison et les quartiers pauvres de la ville. Cet amour improbable qui dure depuis trente ans, a inspiré en 2010 une oeuvre qui n’en finit pas de fasciner.

CV : Né à Gênes, l’italien Benedetto Repetto est doctorant au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines de l’université de Versailles ST-Quentin.  Sa thèse est consacrée aux documentaires italiens contestataires réalisés sous  (et contre) le gouvernement de Berlusconi..

Maya-Inès TOUAM : « Les espaces symboliques du voile musulman »

Résumé : « Nul aujourd’hui n’est seulement ceci ou cela, Indien, femme, Musulman, Américain, ces étiquettes ne sont que des points de départ.» (E. Saïd). La symbolique du voile questionne et révèle l’ambivalence du pouvoir féminin dans le monde arabo-musulman. Au travers de ses photographies, l’artiste explore les frontières tangibles de l’onirique, de la liberté d’agir et de penser dont ces femmes peuvent jouir, tandis que l’Occident fantasme le hijab. Comment un tissu traditionnel, culturel et religieux peut il à se point attirer, apeurer, provoquer mais surtout diviser l’opinion. Le passage entre espace privé et public au sein même de cette étoffe, construit une histoire subtile entre réel et imaginaire. Comment percevoir la femme musulmane, qui semble traverser le temps, fidèle aux traditions, tout en s’adaptant à ce monde en constante évolution ?

CV : L’artiste franco-algérienne Maya-Inès Touam définit ainsi sa démarche critique engagée, utilisant, entre autres, certains codes générationnels pour expérimenter plastiquement les représentations et les symboles du voile contemporain. « Dès le début, j’ai pris la décision que ce travail n’allait pas traiter de moi ou de mes opinions sur le sujet et que ma proposition serait de ne pas en avoir. (…) L’interrogation et la curiosité principale était simplement le fait d’être une femme dans l’islam ». Diplômée des l’École nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2013, Maya Touam expose depuis des années un travail original de photographe. Sélectionnée à la Bourse du Talent 2016, elle est actuellement doctorante à Paris III Sorbonne nouvelle.

Maya-Ines Touam n’a pu être présente lors de ce séminaire et a reporté son intervention.

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Le mercredi 19 AVRIL 2017 à la BDIC (Nanterre) à partir de 15 heures.

Rue de la Liberté (Photo @Dallet)

JUSTICE et ASILE, imaginaires et destins croisés

avec la participation de Joseph KRULIC (magistrat et historien HDR, président de la Cour d’appel du Droit d’Asile en France), Aurélie AUDREVAL (historienne, chercheuse  EHESS)  et Yannick LEBTAHI (Maitresse de Conférences à Lille 3, HDR en Sciences de la Communication et Arts, spécialiste de la représentation de la Justice au travers des médias télévisés), Émilie DEWAELE, avocate au barreau de Lille, spécialisée dans le droit des étrangers)

Joseph KRULIC va résumer les principes et l’histoire du Droit d’Asile ne France depuis 1945.

Aurélie AUDREVAL va évoquer à partir de sa thèse( soutenue en 2016) le sort des « étrangères indésirables » en France à la fin des années 1930.
Émilie DEWAELE et Yannick LEBTAHI vont croiser leurs visions de la justice et de l’asile, à partir du documentaire « Des juges et des enfants »,  réalisé par Cyril Denvers  (diffusé sur France 5  le 7 février 2017).

À cette occasion, la BDIC qui nous accueille, va présenter les collections dédiées à la Justice de ses fonds d’archives contemporaines. La BDIC fête en 2017 sa centième année d’existence et déploie à ce titre des manifestations multiples. La présentation des collections sera fait par Frédérique BARON.

Lieu / Bibliothèque Documentation Internationale Contemporaine, 6 allée de l’Université, Nanterre, de 15 à 18 heures.

RER A  (station :  Nanterre université)

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Peinture d’Eddy Saint-Martin (2011)

le vendredi 24 MARS 2017 à la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord (Saint Denis). 

Lieu  du séminaire EMC : Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, 20 rue George Sand, Saint Denis (métro Front Populaire) de 14 heures à 18 heures, salle 413.

Thème de la séance : « Les métamorphoses identitaires, une expérience contemporaine ».

Introduction Sylvie DALLET.

Séance organisée avec les chercheurs en sciences sociales Daniela RICCI (équipe Marges,Lyon 3) et Thierno IBRAHIMA DIA (Bordeaux), coordinateurs de l’ouvrage Arts, Négritudes et métamorphoses identitaires (parution collection Institut Charles Cros/Harmattan, décembre 2016), le comédien Gérard LEFORT (http://www.gerard-lefort.com) qui met en scène à plus de 50 ans son handicap en acteur professionnel, et d’autres invités.

Thierno Ibrahima DIA est critique de cinéma, rédacteur en chef de la revue en ligne Africine. Il enseigne le cinéma à l’Université Bordeaux Montaigne. Ses recherches portent sur le cinéaste Djibril Diop Mambéty, le dramaturge suisse Friedrich Dürrenmatt et les sociétés. Auteur de plusieurs articles et conférences, Thierno Dia a coordonné avec Olivier Barlet le numéro spécial de la Revue Africultures (Paris, mars 2009). consacré à Sembène Ousmane.

Daniela RICCI a obtenu un doctorat à l’Université Lyon 3, en codirection avec la Howard University de Washington. Ses recherches portent sur les films contemporains d’Afrique et de ses diasporas. Elle enseigne le cinéma à l’Université-Paris Nanterre et collabore avec divers Festivals cinématographiques. Elle est auteure du livre Cinémas Des diasporas noires : esthétiques de la reconstruction (L’Harmattan, 2016). Elle a réalisé le documentaire Imaginaires en exil. Cinq cinéastes d’Afrique se racontent (52 min).

Daniela Ricci en dialogue avec Thierno Ibrahima Dia, vont explorer les métamorphoses identitaires et mises en scènes africaines, au travers leurs publications.

Gérard LEFORT (www.gerard-lefort.com) a été instituteur, chargé de mission sensibilisation sécurité routière pour le rectorat de Guadeloupe, puis comédien professionnel. Il est vice-président de l’association internationale des Droits de l’Homme et permanent à ce titre à l’Organisation des Nations Unies. Il est également depuis 2015, vice-président des Acteurs et Actrices de France Associés (AFAA). Son métier de comédien s’exerce sur les scènes théâtrales, mais aussi en entreprise, où il sensibilise le public au handicap et à la différence humaine.

L’exposé  de Gérard Lefort va porter sur le thème autobiographique de : « Comédien à 57 ans », dont il explore les métamorphoses.

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 Séance du 15 FÉVRIER 2017

Lieu Espace conférences Harmattan (24 rue des Écoles, Paris, métro Maubert-Mutualité ou St Michel) de 15 à 17 heures.

 Une séance sur le thème  La pauvreté, ou les impensés de l’innovation

 La course sectorisée à l’innovation technologique s’effectue le plus souvent sans une pensée globale de l’emploi ni de l’humain. Après les années triomphantes des Trente Glorieuses, où le développement s’est conjugué dans la revendication culturelle du « bien-être », le spectre de la pauvreté revient avec une prégnance inquiétante.   De fait, de nouveaux rapports de société, se révèlent au travers les films, les caricatures, les essais, alors que la question du « bien- être »  (et de « l’être ensemble ») continue à se poser.

avec les interventions autour du travail du sociologue Mahamadou Lamine SAGNA,  de l’historien Gilbert SCHOON ( Musée Histoire vivante, exposition « Ouvrier, patron », images & caricatures), de l’étudiant en cinéma  Benedetto REPETTO (Doctorant  cinéma UVSQ, intervention sur les migrants au travail en Italie) et du réalisateur Mohamed CHARBAGI (producteur de documentaires et de séries éducatives Télévisées)

Introduction : Sylvie DALLET (responsable du séminaire EMC)

Mahamadou Lamine SAGNA :  Sociologue sénégalais, chercheur au Laboratoire de changement social et politique (LSCP) de l’Université Paris-Diderot, il est l’auteur de Monnaie et Sociétés (L’Harmattan, Paris, 2001). Il travaille sur la pauvreté et l’exclusion financière dans l’environnement global. Après avoir enseigné plus d’une dizaine d’années aux États-Unis, notamment à l’Université de Princeton (2002-2011), il donne des cours et des conférences à travers le monde : Shanghaï, Abidjan, Bamako, Dakar, New York, etc. Son enseignement interdisciplinaire explore l’anthropologie et l’économie (dont « monnaie et religion »), l’histoire des arts et la philosophie.

Titre de l’intervention :  » Le pauvre, ses concepts,et la dialectique de son Blues« 

Gilbert SCHOON, historien et urbaniste, ancien directeur du Musée de l’Histoire vivante (Montreuil) et auteur d’ouvrages spécialisés dans la mémoire, les usages  et les métiers de la ville contemporaine. Il a beaucoup travaillé sur les images et les caricatures contemporaines.

Titre de l’intervention :  » Pauvretés, rapports de classe et travailleurs à travers la caricature« 

Benedetto REPETTO : doctorant italien  en cinéma (CHCSC-UVSQ, Paris Saclay), dont la thèse en cours est axées suit les documentaires italiens sous la période Berlusconi.

Titre de l’intervention : « Filmer l’exploitation des des migrants en Italie« 

 Mohamed CHARBAGI :  réalisateur franco- tunisien, auteur et producteur de films et  séries documentaires, vice-président de l’Association des producteurs indépendants de la Méditerranée (APIMED). Il produit au travers de sa maison de production Alif Productions (crée en 1981) des documentaires sur le patrimoine culturel méditerranéen, l’histoire, les questions que posent l’intégration et l’insertion sociales, les arts vivants, diffusés sur les chaînes hertziennes et du câble françaises, ainsi que sur des chaînes du Maghreb.

Intervention : La pauvreté révoltée, des images du Maghreb à celles de l’île de Pâques

Entrée libre sur inscriptions : sylvie.dallet@uvsq.fr


AGENDA 2016

En 2016  Lieu : Fonderie École de l’Image (Bagnolet)

Deux séances du séminaires se sont déroulées en partenariat Fonderie École de l’Image : La Forêt imaginée et Vagabonds des étoiles : les nouveaux mythes du Cosmos.

Programme  :  le 19 octobre 2016   « La Forêt imaginée« 

Le 19 octobre, le séminaire Éthiques et Mythes de la Création (direction Sylvie Dallet, Institut Charles Cros et CHCSC-UVSQ-Paris Saclay) a accueilli  les intervenants du séminaire :

 Monika SIEJKA (docteure UVSQ/paris Saclay)

Hervé FISCHER (essayiste, auteur, vidéaste, peintre, Canada)

 Célio PAILLARD (graphiste, musicien, contributeur de l’Autre Musique)
Introduction de Sylvie DALLET, « De la Forêt animée à la forêt imaginée » (ce texte  et deux autres articles issus du séminaire sont disponibles à la lecture sur le sit des Arts ForeZtiers (www.lesartsforeztiers.eu)

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« Effusions Cosmiques « Photographie sur Soir (Danielle Boisselier, création présentée au Arts Foreztiers 2016)

Le 3 novembre  2016 Colloque Vagabonds des Étoiles : les nouveaux Mythes du Cosmos

Matinée (de 9 heures à 12 heures) et après midi (14 heures à 18 heures)

9 heures, accueil des participants et du public.

9 heures 30 :

Jacques ARNOULD (éthicien, Centre National d’Études Spatiales, Paris), Ouvrages de références récents : Dieu, le jour d’après. Une brève théologie des catastrophes, ATF France, 2015, Une perle bleue. L’espace, la Terre et le changement climatique, Cerf, 2015, Demain l’espace, Éditions du Cherche Midi, 2016.

Titre de la Communication : De la nécessité des mythes à l’heure du nouvel espace.

Résumé : Afin que le Monde soit vrai en ce moment pour nous, ce colloque entend traiter des mythes qui peuplent notre espace contemporain, mythes nécessaires, rémanents, féconds… Cet exposé introduit le colloque « Vagabonds des étoiles ».

Elsa COURANT (normalienne, agrégée de Lettres, doctorante de l’ENS Ulm (ED 540) et de l’université de Bâle) :

Titre de la Communication : Le voyage astral dans la culture populaire du XIXème siècle : l’exemple du Musée des familles.

Résumé : À partir d’un exemple de la para-littérature du XIXème siècle, les « Études astronomiques » de Boitard parues dans le Musée des familles, nous nous proposons d’étudier les formes et les enjeux de l’imaginaire populaire du voyage spatial et des autres mondes planétaires. Vingt-cinq ans avant Jules Verne, Boitard proposait un modèle de récit illustré mêlant savoir et fiction, en une forme littéraire moderne rappelant le ton satirique des voyages de Micromégas. À ce titre, on peut y voir un modèle à la jonction des récits interstellaires des débuts de la science-fiction moderne et des voyages imaginaires des siècles précédents.

Véronique ATALY (comédienne théâtre et cinéma, scénariste de téléfilms et séries, Région parisienne)

Titre de la Communication : De Cassiopée aux contes de l’Univers, la télévision à la recherche des étoiles

Résumé : Véronique Ataly a scénarisé et présenté pour la télévision les premiers magazines entièrement dédiés au ciel et la conquête de l’espace : la série Cassiopée, composée de dix-neuf émissions mensuelles diffusées par France Supervision (1995 à 1997) est consacrée aux sciences de l’Univers. Jean-Pierre Luminet en a assuré la direction scientifique et la co-rédaction. Elle a aussi participé avec Jean-Pierre Luminet à l’écriture d’une série de treize documentaires sur les Contes de l’Univers pour France 5 (2001) et d’un documentaire de création pour Arte : Les vagabondes du Ciel (1999). Son exposé retracera les choix qui ont présidé à la création de ces émissions télévisées.

Patrice LÉCHE (professeur de lettres en E.P.L.E Belfort, chercheur sur les mythes)

Titre de la communication : The Silver Surfer, du cosmos des comics américains à l’univers des bandes dessinées françaises

Résumé : En 1966, sous l’égide de Stan Lee et de Jack Kirby, apparut un personnage atypique dans l’univers des comics de Marvel : venu d’une planète lointaine, ayant traversé l’espace pour son maître Galactus, le dévoreur des mondes, The Silver Surfer fit son entrée. Or, dans la galaxie des protagonistes issus de la fécondité créatrice de Lee, il est un des premiers à avoir une deuxième série pour expliciter ses origines, et un des rares à avoir rencontré le dessinateur français Jean Giraud/Moebius en 1988, signes de la richesse qu’il renferme dans le temps comme dans l’espace pour le public, tout à la fois témoin d’une époque mais aussi de mécanismes plus anciens du récit mythique, richesse sur laquelle notre étude surfera.

Ivan MAGRIN-CHAGNOLLEAU (artistes image & son, CNRS, Paris): une Performance du Zodiaque

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L’arbre au milieu du Monde (Suzy Tchang@, 2015)
Après Midi (de 14 heures à 17 heures) :

Nicolas GAUVRIT (mathématicien et cognitiviste, Paris), quelques ouvrages : Vous avez dit hasard ? Entre mathématiques et psychologie (Belin, 2009) ; Causes toujours ! Les pièges de la causalité. (Book-e-Book, 2013) avec Isabelle Drouet ; Les surdoués ordinaires (PUF, 2014).

Titre de la communication : Rumeurs de vie extraterrestre

Résumé : L’idée que des créatures extraterrestres intelligentes ont visité notre planète répond à un désir ou à une peur prégnante, à une horreur du doute. Avec la puissance de diffusion d’Internet, des rumeurs d’enlèvements, les témoignages d’ovnis ou de rencontre « du troisième type » se répandent comme la poudre et, le plus souvent, sont rapidement démystifiées par quelques rationalistes. Nous verrons sur quelques exemples comment certains arrivent avec du matériel simple (photos, vidéos), et en réalité non concluant, à convaincre de nombreux citoyens de l’existence d’extraterrestres. Nous verrons aussi comment, dans un style plus scientifique, les mathématiques sont quelquefois utilisées de manière malhonnête pour arriver à une conclusion similaire. Finalement, il nous faudra encore pour l’instant accepter le doute : ni mathématiques ni photographies ni témoignages ne peuvent aujourd’hui répondre à la question intrigante de l’unicité de notre planète.

Daniel KUNTH (astrophysicien, directeur de recherches CNRS, Paris), quelques ouvrages de référence : L’astrologie (avec Ph. Zarka), Que Sais-Je-PUF, 2005, Le Grand Univers et nous, Bayard 2005, Les mots du Ciel, Poche, 2015

Titre de la communication : Ciel ma ville : comment se représente on le ciel ?

Résumé : Aux côtés de la science astronomique qui procède par des explorations précises et segmentées, le promeneur urbain déchiffre de moins en moins les messages du ciel, au-delà des quelques mots que les médias lui renvoient : « Big bang », « trous noirs », « matière sombre »… un précipité des nouvelles peurs contemporaines. Le ciel, mystérieux ou indifférent, semble désormais confisqué par un vocabulaire allégorique qui se détourne de l’expérience. Les habitants des villes ne regardent plus le ciel ni ne l’interrogent, comme naguère les bergers accordaient leurs chemins aux parcours des étoiles. Imaginer une signalétique céleste à l’attention des passants peut constituer, pour les artistes et les citoyens, un nouvel enjeu de la vie urbaine.

Monika SIEJKA (docteur des universités, enseignante en télévision, & réseaux sociaux, ancienne directrice de l’Institut International du Multimédia Paris La Défense) :

Titre de la Communication : Skywalker, le marcheur du Ciel dans Star Wars.

Résumé : Comment ne pas s’interroger sur le succès planétaire de Star Wars, Guerre, non pas des Étoiles, mais Guerres de l’Étoile? Comment ne pas se poser la question de la nature de ce succès, du rêve qu’il a suscité et suscite encore. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, bien sûr, mais l’attachement à la saga est bien plus révélateur. C’est « plus » qu’un film. C’est un monde. Un monde de héros et d’étoiles, de combats où la Force du Bien doit renverser son côté obscur pour rétablir l’équilibre cosmique. Son principal héros, Luke Skywalker, le marcheur du Ciel, dont le nom était initialement Starkiller, soit le tueur de l’Étoile, lutte contre les forces de l’Étoile de la Mort. Étoile lumineuse contre Étoile tueuse, dans le monde fictionnel du space-opera, Star Wars se déploie comme un mythe universel et renouvelle le rêve de la conquête de l’espace ainsi que l’a bien entendu la Nasa d’ailleurs. « Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine… »

Franck WATEL (graphiste, scénographe, auteur de la série Les Iles d’Auvergne) :

Titre de la Communication : Archéologies de Mars 2540

Résumé : On a retrouvé dans un vallon boisé d’Auvergne les archives d’un entomologiste du XXVIeme siècle : Imago Sékoya. Ses carnets de voyages dévoilent une étonnante vision de notre avenir. En 2540 la planète Terre est victime d’une inexorable montée des eaux et sur Mars la colonisation humaine entre dans son second cycle de terraformation. Liée au végétal et la préservation de l’eau, la théocratie martienne s’unit autour d’une pensée politique issue du très ancien taoïsme chinois. La société de colonisation s’organise en huit peuples, gardiens de huit forces, qui se divisent chacune en huit tribus détentrices de soixante-quatre qualités essentielles.

Depuis plus de vingt-cinq ans, une équipe de créatifs conduit cette parabole sous la haute autorité conjointe de L’INRAF (Institut National de Recherches d’Archéologie du Futur) et de l’IMPA (Institut Martien de Propriété Artistique).

Sylvie DALLET (historienne & philosophe, responsable du séminaire Éthiques & Mythes de la Création)paris-match-la-lune

Titre de la Communication : L’Homme a décroché la Lune

Résumé : En 1969, l’hebdomadaire Paris Match fait minutieusement le récit de l’alunissage des cosmonautes américains, devenus des stars. Si le cinéma taquine la Lune de Méliès à Joris Ivens, la création picturale cède le pas devant les photographies de l’exploit. En 1999, l’artiste italien Maurizio Cattelan sculpte dans la cire une effigie du pape Jean-Paul II écrasé par une météorite sous le titre de « La neuvième heure ». Le ciel se désagrège par un retour de l’inconnu, des voyageurs lunaires à la planète rouge…

Quelques photographies du Colloque Vagabonds des étoiles, les nouveaux mythes du Cosmos… avant d’autres images vagabondes en janvier 2017 !

Les vidéos consultables sur You Tube :  conférences de Daniel Kunth (https://youtu.be/-eubv3jMSe4) et de Sylvie Dallet (https://youtu.be/fYrZ87iXxHA)

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Séances 2014-2015 –

Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord le Mercredi de 14 heures à 18 heures

Les séminaires seront enregistrés.

Sous la responsabilité de Sylvie DALLET, professeur des universités à Paris Est, directrice de recherches au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés contemporaines (EA 2448, université de Versailles Saint Quentin) et présidente de l’Institut Charles Cros.

                                                                       Programmation des séances 2014-2015

Labellisation CHCSC/université de Versailles Saint Quentin Programme de recherche international, « Éthiques de la Création », Institut Charles Cros Partenariat Société Internationale de Mythanalyse.

Adresse : Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord (20 rue Georges Sand- Saint Denis)

Hervé Fischer et Sylvie Dallet, décembre 2014 séance inaugurale EMC

De 14 heures à 17 heures 30

5 décembre 2014, séance inaugurale

L’accueil des doctorants et des invités s’effectue dès 14 heures. La séance inaugurale débute à 15 heures.

La Mythanalyse ou la société en/au miroir brisé

Méthodologie et approches de la mythanalyse, mythologie, mythocritique…

Séance en la présence du philosophe Hervé Fischer (Montréal), président de la Société Internationale de Mythanalyse et Luc Dellisse, Christian Gatard, Georges Lewi…

7 Janvier 2015

Parentés animales de la pensée humaine

Le retour des forces spirituelles associées : animaux de pouvoir, en captivité, en soin

Séance en la présence du biologiste Georges Chapouthier (Biologiste et philosophe CNRS), Wei Liu (doctorante Arts CHCSC-UVSQ), Lorenzo Soccavo (chercheur indépendant, auteur), Émile Noël (Institut Charles Cros, radio et théâtre).

6 Février 2015

Imaginaires du progrès  :Créativités discrètes et innovations désirées

En la présence d’Albert David (économiste, PR U. Paris Dauphine), Hervé Fischer (artiste, sociologue Société Mythanalyse), Giulia Bogliolo Bruna (ethno-historienne, Centre d’Études Arctiques).

4 Mars 2015

Prospectives et impensés de l’innovation  Les mutations sociétales et les scénarios associés.

Séance en la présence de Christian Gatard (Agence Gatard & Associés), Monika Siejka (consultante multimédia, doctorante CHCSC-UVSQ) Anne-Marie Petitjean (MDC U. Rouen Écritures créatives), Giuseppina Bruna (éthicienne, École des Mines, innovation/gestion)

23-24 Avril 2015

Puissance symbolique et fabulation mythique dans les imaginaires sociaux

Colloque international de Montréal, organisée sous la responsabilité de Hervé Fischer et Pierre Ouellet (université du Québec à Montréal Canada/Société de Mythanalyse).

6 Mai 2015

Terre mère : acupunctures forestières et récits environnementaux,

Panthéismes contemporains, espaces refuges et matières ressources

Avec :  Bernard Boisson (écrivain, photographe, réalisateur), Catitù Tayassu (anthropologue et thérapeute, Brésil), Michel Giran (ADOME projet Climade), Hélène Hibou (artiste plasticienne, Land art, Clermont Ferrand) Les Arts ForeZtiers (Festival de Création) …

3 Juin 2015

Les Arts au chaudron des mythes

Cette séance explore les récits mythiques dans les arts plastiques et les cinémas d’Asie.

Avec les interventions d’Emmanuel Lincot (MdC HDR Institut Catholique), Frédéric Monvoisin (spécialiste Cinémas Corée/Japon, docteur Université de Paris 3, Arts), Tian Wang (traductrice, doctorante CHCSC-UVSQ), Ziqi Peng (galeriste et doctorante Arts CHCSC-UVSQ) et Ivan Magrin-Chagnolleau (artiste, chercheur CNRS/responsable de l’équipe de recherche EsPAS-Paris I)

7 Octobre 2015

Les figures littéraires, cinématographiques et artistiques à l’œuvre dans les révolutions.

En la présence de Gilbert Schoon (Musée Histoire vivante), Ivan Magrin-Chagnolleau (directeur de l’équipe de recherche EsPAS Esthétique de la Performance et des Arts du Spectacle – CNRS/Paris I), Ivana Petrovic (doctorante CHCSCUVSQ)

4 Novembre 2015

Ancrer les transformations: épistémologie des objets magiques.

Les expériences de Gilbert Simondon et de Pierre Schaeffer.

Ponctuations cybernétiques : pierres, tambours, machines, multimédia, monnaies…

En la présence de Frédéric Pascal (ENS Ulm), Vincent Bontemps (Ateliers Simondon ENS Ulm), Thierry Gaudin (ingénieur polytechnicien, Prospective 2100).

2 Décembre 2015

Mythanalyses sensibles et vagabondes…

Retours d’expériences.

Avec Orazio Maria Valastro (Docteur de recherche en sociologie – Université Paul Valéry Montpellier, Directeur scientifique de M@gm@ Revue internationale en sciences humaines et sociales, Italie), Ana Maria Pecana (Sociologue et mythographe, Brésil/France), Corinne Lecarrer (ethnologue, France/Panama), Vero Bene (graphiste et peintre, créatrice du Blog du Lézard)

9 Décembre 2015

Vagabonds des étoiles (les nouveaux mythes du Cosmos)

Les nouveaux mythes du Cosmos  seront abordés par trois questionnements d’actualité, précédés d’une introduction transversale aux interrogations sociétales. Les axes de cette séance sont plus particulièrement attentifs à : « Un univers en expansion ? », « La Terre revisitée » et « Les nouveaux objets connectés de l’espace ».

Cette dernière séance de l’année 2015 est organisée en partenariat avec le Centre National d’Études Spatiales (Jacques Arnould) et Innovaxiom (Laurence Honnorat) et se déroulera exceptionnellement au CNES (2 place Maurice Quentin, à Paris). Elle rassemble des spécialistes en astrophysique, attentifs à la galaxie des mythes qui accompagnent l’exploration de l’espace.

En la présence : Daniel Kunth (INRA), Michel Viso (CNES) , Claude Samuel Lévine (compositeur) , Jacques Arnould (CNES).

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ARCHIVES

« Éthiques & Mythes de la Création » 2011

Brumes et interdits (@ SDallet)

Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord (4 rue Croix Faron, 93210 Saint-Denis)

le Vendredi de 14 heures à 17 heures Entrée libre dans la limite des places disponibles

Les séminaires seront enregistrés.

Sous la responsabilité de Sylvie DALLET, professeur des universités à Paris Est, directrice de recherches au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés contemporaines (EA 2448, université de Versailles Saint Quentin) et présidente de l’Institut Charles Cros.

Programmation des séances 2011

Séance 1 : 18 mars 2011

Créer, c’est résister

Résistances populaires contemporaines: Quel peuple? Quelle révolution? Quelle créations? Un kaléidoscope d’interventions sur le sens de la créativité politique contemporaine.

Séance 2 : 29 avril 2011
Genèse des territoires créatifs

Poétiser l’espace ou les nouveaux territoires de l’art: transformer les paysages pour mieux y vivre.

Séance 3 : 20 mai 2011
Symboliques animales, récits et savoirs complexes

Frontières: des hommes, des animaux et des dieux, étiologies et récits de la relation de l’homme au vivant qui l’entoure.

Séance 4 : 10 juin 2011
Morales cinématographiques, éthiques de la fiction

Les confrontations éthiques des mises en scène cinématographiques restent des sujets peu abordés en esthétique. Le thème a servi de premier chapitre au colloque international « le Cinéma au prisme de l’Histoire » qui s’est déroulé à la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord et à l’EHESS en mai 2010. Cette séance 2011 continue d’explorer par confrontations multiples la maïeutique de l’éthique au cinéma, au travers ses différentes formes et enjeux de pouvoir : les écrans Nord-Sud, le cinéma expérimental, le cinéma anthropologique…

Intervenants : Brice AHOUNOU (ethnologue), Daniela RICCI (présidente de l’Association Interculturelle Melisandra), Éric THOUVENEL (Maître de conférences en études cinématographiques à l’Université de Rennes 2).

Séance 5 : 14 octobre 2011
Prospective et impensés de l’innovation

Mutations des collectivités, développement durable, pouvoir créateur de la machine.

Séance 6 : 4 novembre 2011
Handicaps Créateurs: la Voix lactée

Notre société se constitue grâce à des handicaps surmontés et pensés collectivement. Dans leurs dimensions singulières, ces handicaps participent de la conscience de soi et du lien avec les autres. Cette séance explore des initiatives menées entre le travail créateur et l’art thérapie. Dans une société démocratique, les actions menées en direction du handicap doivent ouvrir la voie aux mutations à venir, dans la richesse des expressions collectives.

Intervenants : Virginie BOURSETTE (Artiste en gravure et photographe), Grégoire COUETTE JOURDAN (Directeur du Théâtre de l’Ours, metteur en scène, scénariste et auteur), Jean-Pierre CHRETIEN-GONI (Metteur en scène, auteur, Docteur en Philosophie, Maître de Conférences au CNAM), Bernadette GROSYEUX (Déléguée Générale à la Mutuelle de la Fonction Publique Action Santé Sociale), Marie-Pierre WARNAULT (Chargée de projets à la direction des publics).

Séance 7 : 9 décembre 2011
Les territoires du « Sentiment océanique »

Le «sentiment océanique» est une forme particulière des «états modifiés de conscience», domaine qui, selon les interprétations, peut recouvrir diverses expériences comme toute notion d’éveil spirituel religieux ou profane, NDE (Near Dead Experience), expérience psychédélique sous drogue hallucinogène, et qui peut même s’étendre, pour certains, jusqu’au «paranormal».

La spécificité de ce sentiment océanique, assimilé depuis Romain Rolland à la religiosité indienne, n’est pas admise comme telle par tous.

Vivre cette expérience, c’est s’éprouver uni avec le grand Tout, comme la vague ou la goutte d’eau dans l’océan, comparaison que l’on trouve fréquemment dans les philosophies de l’éveil spirituel.La forme non pathologique de cette expérience, qui ne dure que « la fulgurance d’un moment », peut-elle ouvrir à une étincelle créative ?
C’est la question.

Intervenants : Régis AIRAULT (psychiatre et praticien hospitalier, chercheur associé CNRS, plasticien), Pascale GAY (ex-sportive de haut niveau), Emile NOËL (enseignant, conteur et auteur), Francis ROUSSEAUX (professeur des Universités, musicien). Ce séminaire a donné lieu à un ouvrage « Les territoires du sentiment océanique » codirigé par Sylvie Dallet & Émile Noël.

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Programmation des séances 2010

Télécharger le programme-EC

Éthiques &Mythes de la Création, séminaire (photo @Dallet)

M-2011

Séance 1 : 10 mars 2010
L’art des origines, du langage des oiseaux à l’improvisation sacrée

Pour apporter un nouveau regard sur les arts et les sciences, comme sur le bien-vivre ensemble, il apparait désormais nécessaire de confronter l’éthique des savoirs avec la genèse de leur formation, dans une relation imaginative qui n’hésite pas à associer la lettre, le son, le chiffre et l’image. Cette éthique de la confrontation des expressions reste le noyau des découvertes humaines, que chaque époque traduit à sa façon, par résurgences contrastées.
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Introduction au séminaire : Sylvie DALLET.

Intervenants : Dominique BERTRAND (auteur, musicien -flûte & voix, président de l’association des musicothérapeutes), Frédérick MARTIN (auteur-compositeur), Bertrand FERRIER (auteur heroic fantasy et littérature jeunesse, organiste), Alban de la BLANCHARDIERE (danseur, scénographe, théoricien du Soundpainting).

Séance 2: 7 avril 2010
Trésor des contes et stratagèmes du récit mythique

Pour entrer dans cette architecture de la communication, démultipliée voire brouillée par les médias, les récits des origines de l’humanité apportent des éléments de compréhension du monde, car ils combinent à la fois la Genèse (l’origine de toute création) avec des attendus symboliques de la préservation du vivant à travers toutes ses formes. Les contes, dans leur fluidité atemporelle, peuvent servir de lien entre la scansion mythique, qui cristallise un événement terrible et la reprise d’une respiration humaine.

Intervenants : Emile NOËL (auteur, psychanalyste, homme de théâtre, Institut Charles Cros), Pepito MATEO (auteur, conteur), Philippe BRUNET(professeur U. Rouen, metteur en scène Demodocos), Marc ROLLAND (professeur, U. du Littoral- Côte d’Opale)

Lectures : Véronique PITTOLO (auteur, poète), Joël BAQUE (écrivain)

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Séance 3 : 19 mai 2010
La création filmique comme enjeu éthique

Ce séminaire prospectif, axé sur le cinéma, « source et agent de l’Histoire », est couplé avec le colloque international « Marc Ferro et les Laboratoires Cinéma & Histoire », qui se déroule à l’EHESS (105 boulevard Raspail, 75006 Paris) les 20 et 21 mai 2010. Ce colloque international, co-organisé avec les laboratoires EHESS, Paris I, Paris III, Versailles et le CNRS, premier du genre, doit initier un réseau de recherche international « Cinéma & Histoire » à partir du séminaire EMC du 19 mai. Les principes du réseau international « Cinéma & Histoire » seront préparés lors de la séance du 19 mai et présentés le 21 mai à l’EHESS, en fin de colloque.

Extrait du film sur Marc FERRO ;

Intervenants :
Vincent LOWY (Strasbourg) : Peut t’on parler de controverses corporatistes entres historiens et cinéastes ? 
A partir du cas Marcel Ophüls, Etienne AUGE (FAMU, Prague) : La science-fiction comme objet historique ;
Sébastien LAYERLE (Paris III) : Mai 68, un exercice éthique controversé ;
Martin GOUTTE (Lyon 2) : Ce que le dessin fait au témoignage documentaire ;
Hamid AIDOUNI (Tétouan, Maroc) : Montrer ou évoquer les années de plomb au Maroc ;
Mehmet OZTURK (Marmara,Turquie) : Les « sens éthiques » chez Güney et chez Ceylan : l’exemplarité du paysage ;
Elie YAZBEK (Beyrouth, Liban) : L’imaginaire morcelé du Liban ;
Bertrand FICAMOS (Bordeaux 3) : Conscience et éthique du cinéma Novo ;
Clément PUGET (Paris III) : 1914-1918, du témoignage filmique à l’Histoire filmée

Séance 4 : 2 juin 2010
De la mémoire oubliée à la vie artificielle :Télescopages et Classements

Quelles conséquences éthiques peut-on associer à l’hypothèse de l’hybridation et de la mise en scène renouvellée des origines ? Les ruptures épistémologiques évoquées par Bachelard sont elles amplifiées ou annulées par l’arrivée des Arts-Relais ? Quels liens nouveaux se forment entre classements et éthiques ? Quelle est l’utilité des classements sur la création ? Quels repères subsistent dans les télescopages ? Quelles vies pour les classifications ? En même temps que le discours scientifique, la création artistique suscite des correspondances pratiques ou théoriques qui aboutissent à de nouvelles expériences. Ces créations se déploient aussi bien dans les domaines du vivant, de l’inanimé, que de l’artificiel mais aussi dans leurs croisements et hybridations.

Intervenants :Jean-Claude HEUDIN (professeur, Institut International du Multimédia, Pôle Léonard de Vinci), Georges CHAPOUTHIER (CNRS, MSH Paris nord), Frédéric ROLLAND (CHCSC, U. Versailles), Luc BARROVECCHIO (chercheur, artiste)…

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Séance 5 : 6 octobre 2010
Les créations de l’âge et du handicap

Le handicap (physique, mental, polysensoriel) est un terrain de recherche récent en France qui s’appuie sur des militants et des chercheurs de toutes origines. Pierre Schaeffer, dans une intuition de 1942, évoque la chance des « Arts infirmes : la radio aveugle et le cinéma muet » pour transformer notre vision du handicap, repensé comme une richesse sociale. C’est au travers de nos handicaps, visibles ou dissimulés, que nous créons et concevons l’altérité, la différence et la diversité du monde. Dans une période de simulacres démultipliés, réfléchir à aux potentialités des handicaps et du grand âge, propose une autre perception de la citoyenneté et de la dynamique sociale.

Intervenants :Gisèle BESSAC (design & innovation sociale, La Maison Ouverte), Patrick TREGUER (musicien, responsable Le lieu multiple, Centre Mendes- France, Poitiers), Françoise HACHE-BISSETTE (U. Paris-Descartes, CHCSC), Philippe CLAUDET (éditeur Les Doigts qui rêvent, chercheur)…

Séance 6 : 17 novembre 2010
Métropolisations et créativités nomades

La ville bouge de façon sauvage dans des complexes pulsions de vie et se régule aussi par des dispositifs législatifs, urbanistiques et numériques. La réflexion sur le « Grand Paris » est un exemple concret de cette mue migratoire et identitaire qui touche les conurbations urbaines. La créativité s’exprime alors aux côtés de la citoyenneté dans des expériences de « recherche-action » qui touchent un paysage urbain désormais bouleversé, où se juxtaposent les flux de travail, l’isolement des personnes et l’ouverture aux malades de l’espace public. Cette séance du séminaire EMC est en partenariat avec l’exposition organisée par l’Ordre des Architectes d’Ile-de-France « Habiter un immeuble en Île de France de 1945 à 2010 » à la Maison de l’Architecture (Couvent des Récollets – Cité Européenne des Récollets, Paris). Le séminaire EMC est associé au débat et à la réception en soirée à la Maison de l’Architecture.
Intervenants :Catherine JACQUOT (Maison de l’Architecture, architecte Conseil, Conseil de l’Ordre Ile-de-France), Jacky DENIEUL (IAAT, Poitiers, Plate forme « Créativités & Territoires »), Diane WATTEAU ( MdC, U. Montpellier, artiste), Raphaëlle BIDAULT WADDINGTON (artiste, entrepreneur), Bruno de la SALLE (auteur, conteur, directeur CLIO, Vendôme)

Séance 7 : 1er décembre 2010
Innovations et créativités dans l’entreprise, modèles et expérimentations

Cette séance de clôture 2010 du séminaire EMC aborde les domaines du travail et de l’entreprise sous ses aspects de créativité, de soin, de régulation collective librement consentie et d’innovation. L’innovation en entreprise mène une vie paradoxale et aléatoire, car le risque, valeur historiquement complexe, reste encore mal exploré dans ses potentialités de lien social et de mise en valeur des ressources humaines.

Intervenants : Albert DAVID (professeur U. Paris-Dauphine,innovation gestion), Mathias BEJEAN (Mines Paristech), Gérard VACHON (coach Talents cachés, Lyon & festival Arts ST-Privat d’Allier), Christian LEMAIGNAN (professeur U. Poitiers, auteur), Anne DREVON ( directrice Agence ADN, Créatifs culturels), Georges DHERS (chercheur INDL/Institut Charles Cros, économie- écologie), André BROUCHET (médiateur – fondateur Eco business Angels et Institut Design Territorial – Nantes)…